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Histoire - Page 5

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (16)

     

    Nos Saints Pères Parintii Paisie Olaru , Ioanichie Balan si Cleopa Ilie de Roumanie.jpg

    + Saints Pères Hésychastes Athonites +

    Affaiblissement de l’Église de Grèce

     

                Les « orthodoxes conservateurs » qui ont suivi la hiérarchie innovatrice, nous sont très sympathiques, et nous suivons avec une émotion particulière leurs luttes, leurs souffrances et leur résistance contre le « cataclysme du péché » qui nous menace tous.

                Eux-mêmes reconnaissent que le nouveau-calendrier constitue une « innovation diabolique » qu’il a créé un « schisme » et constitue une « grande faute » (sic). Cependant, ils ne se rendent pas compte qu’ils se trouvent en contradiction.

                Que signifie « grande faute » ? Si le calendrier ne cause pas de « DOMMAGE » à l’Église, pourquoi le considérer comme « faute ». S’il ne comporte pas de conséquence, nous ne pouvons pas nous baser uniquement à un attachement sentimental au passé et le considérer comme une « FAUTE » ! La « FAUTE » présuppose des « CONSÉQUENCES ». Si donc ces conséquences sont préjudiciables à l’Église, comment pourrais-je les adopter et ensuite trouver « une bonne défense devant le redoutable tribunal du Christ » ? Comment  puis-je suivre quelque chose que j’appelle (comme le vénérable vieillard Philothée du Saint Monastère de Logomvarda) : « DIABOLIQUE » ?

                N’ayant pas saisi la signification du calendrier, ils s’imaginent qu’un jour la chose sera oubliée et que l’organisme de l’Église résorbera peu à peu cette tumeur ! Mais, frères bien-aimés, est-ce que le temps peut altérer la TRADITION ? Est-ce que le MENSONGE se transforme à travers les siècles en VÉRITÉ ? Qu’à Dieu ne plaise ! Au moment où nous avons permis au petit ver d’entrer dans le fruit, si petit et imperceptible qu’il soit, il ne cesse pas d’être un ver et ne fera que grossir pendant que le fruit sera pourri. Dans ce cas, le temps, non seulement ne corrige pas les choses, mais bien au contraire, les empire et les aggrave. Voyons autour de nous la vérité de ces paroles :

                Le sionisme universel comme précurseur de l’Antéchrist exerce, de nos jours, une propagande très fine et pénétrante, ayant aussi la franc-maçonnerie comme bras droit. Ainsi, il a réussi à enlever des textes liturgiques des latins, comme étant soi-disant « antisémites » tous les textes se rapportant au DEICIDE de l’ancien Israël. En enlevant ces passages, les latins, avouent avoir souffert pendant 2000 ans d’un « ANTISÉMITISME » maladif, parce qu’ils ignorent, en tant qu’hérétiques et schismatiques, la théologie, et ils n’ont jamais rien compris au DEICIDE ISRAÉLIEN ! Maintenant que vous venez d’admettre le principe corrupteur de l’AGIORNAMENTO à partir de 1924, comment réagirez-vous quand les professeurs de nos universités (voir le cas de M. Alivizatos) introduisent le principe de la « révision » de nos textes liturgiques ? (Voir aussi la suppression du nom de Saint Photios du sanctoral de février !) En effet, chanter tel tropaire du tel kondakion N’EST PAS UNE QUESTION DOGMATIQUE !

                Ainsi l’Archevêque Iéronymos favorise-t-il plusieurs innovations :

                Les prêtres coupent leur cheveux et leur barbe se promenant en costume civil ;

                On adopte autant que l’on veut l’usage des orgues et des chœurs mixtes polyphoniques dans les Églises, ce qui est contre la Tradition de la musique sacrée de notre Église ;

                On supprime l’office des Matines et on célèbre deux liturgies à la place « pour faciliter les fidèles » ! Ainsi chacun peut entrer au milieu de la première liturgie et sortir au milieu de la deuxième, exactement comme dans les cinémas à spectacle permanent, adoptant ainsi les manières et conceptions latines ;

                On discute fiévreusement sur le changement de la date pascale en voulant fixer pour cela le deuxième dimanche d’avril (le 08 calend. O.N.U.)

                Par souci « archéologique » on supprime les iconostases dans les Églises ;

                Peu à peu le sacrement du Saint Baptême est déformé. Laissons de côté que la triple répétition du Crédo est tombée presque partout dans l’oubli, et au lieu de bénir les eaux du baptême par les prières appropriées on y ajoute de l’eau bénite (comme si les Saints Pères qui avaient prescrit de réciter le Crédo trois fois et bénir l’eau directement étaient ignorants, et que nous pécheurs nous nous permettions de les corriger), mais en plus on supprime les exorcismes, on fait asseoir les enfants dans le baptistère et ensuite le prêtre verse simplement de l’eau avec ses mains sur la tête de l’enfant, SANS IMMERSION ;

                Mais rien de tout ceci n’est « DOGMATIQUE » ! Il est connu que la Sainte Pâque n’était pas fêtée à l’époque paléochrétienne simultanément par tous les chrétiens, que les prêtres n’avaient pas de longs cheveux (pour ne pas dire qu’il y a même des Canons contre) ; et que peut-être même les adeptes de la démolition des iconostases trouveraient des arguments « archéologiques » en leur faveur !

                Néanmoins quel homme sensé ne se rend pas compte qu’une telle tactique amène à la destruction et au suicide de l’Orthodoxie ? Quand nous disons « destruction » et « suicide » nous attribuons certes un sens relatif à ces expressions, l’Orthodoxie n’est pas en danger et n’a pas besoin de notre défense, car les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre Elle ! »

     

                Nous répétons que la Foi Chrétienne Orthodoxe n’est pas en danger, mais c’est nous qui risquons d’être déchus d’Elle. La Foi reste la même soit pour une personne, soit pour un million. A l’époque de Noé la vraie Foi était représentée tout juste par huit âmes, le jour de la Pentecôte par environ 3100 âmes, et pourtant il s’agissait DE LA MEME FOI !

     

                Pour cela, nous nous efforçons de rendre témoignage de la Vraie Foi, mais combien s’approprieront cette Foi, cela n’est plus de notre compétence, mais du Seigneur qui « ajoute à l’Église ceux qui sont sauvés » (Actes des Apôtres) !

                Ce que l’on appelle « esprit conservateur » a la tendance d’imiter l’Apôtre Pierre dans le jardin de Gethsémani. Comme l’Apôtre voulut se présenter comme « défenseur » du Sauveur, or de même nous aussi ayant cet état d’esprit se voudrait soi-disant « défenseur de l’Église ». Mais le Seigneur, n’avait pas besoin de la défense du premier des Apôtres, ainsi l’Église n’a nullement besoin de notre propre défense !

                Si quelqu’un pouvait détruire l’Église, non seulement nous ne bougerions pas notre petit doigt pour l’empêcher, mais au contraire nous l’aiderions à son œuvre, et nous lui devrions une reconnaissance éternelle pour nous avoir délivré d’une « chimère », d’un « mensonge », d’une « conception humaine », corruptible par essence, qui peut se détruire et se dissoudre, que nous aurions cru divine, incorruptible et éternelle ! Mais enfin soyons sérieux, « triste Église » qui au lieu de nous sauver aurait attendu 2000 ans pour que nous venions la … sauver !!!

     

                 Ainsi, par notre attitude, nous ne cherchons ni à « sauver » ni à « défendre » l’Église, ni à lui assurer une SURVIVANCE, un progrès numérique, ou à l’imposer aux autres systèmes humains. Tout simplement nous cherchons à « libérer nos âmes » autant que possible en transmettant le DEPOT comme nous l’avons reçu. Sans aliénation, sans corruption, sans changement, sans ajout ni retrait aucun. Les œcuménistes ayant perdu cette notion fondamentale, nous considèrent comme « figés ». Seulement si nous, nous ne faisons pas notre devoir, l’Église ne sera pas pour autant détruite, mais comme le vieux Mardochée avertit la Reine Esther : « d’AILLEURS » viendra la consolation sur le peuple de Dieu. Dieu peut susciter « des pierres, des enfants à Abraham » ou « envoyer douze légions d’Anges » pour prêcher l’Évangile de son Royaume. Mais « c’est de nos mains que sera demandé le sang » des égarés comme le dit le Prophète.

                Lorsque nous disons « destruction » et « suicide » de l’Orthodoxie nous pensons à ceci : L’APOSTASIE doit venir et elle viendra et comme le dit l’illustre Père Ignace Briantchaninov, si nous sauvons notre propre âme, cela nous suffit amplement, et il ne faut même pas étendre la main pour arrêter l’apostasie. Mais si nous tolérons ou contresignons ne serait-ce que la moindre déviation, alors nous nous rendons COLLABORATEURS et coresponsables de l’ANTECHRIST ! Et bien que « vivants » en tant qu’orthodoxes nous nous condamnons, nous et des millions qui nous suivent à une séparation de la Vie de la Vérité. Ceci est un crime, un suicide !

                Comme le Christ devait « être livré » mais « malheur à l’homme par qui Il fut livré », ainsi l’Apostasie doit venir, mais malheur à nous si elle arrive par notre responsabilité, notre légèreté ou notre négligence. Alors nous partagerions le sort de Judas.

                En effet, tout ce que nous citons plus haut n’est pas des DOGMES avec la notion latino-légaliste du mot dogme, mais vous vous affligez car vous êtes convaincus que par de tels agissements on méprise la PIETE !

     

                Frères CONSERVATEURS, le Seigneur est témoin que nous vous chérissons, mais comprenez bien qu’au moment où vous avez toléré que la piété soit bafouée en 1924, il n’y a aucune raison pour arrêter l’action corrosive de l’Apostasie de l’Antéchrist. En 1924, vous avez toléré le principe du mépris de la TRADITION ! L’état actuel ne constitue rien d’autre que la conséquence logique et naturelle, et votre conservatisme non seulement ne sert à rien, mais au contraire favorise même les ennemis de la Foi. A cause d’une direction erronée, frères, vous êtes affaiblis et votre résistance n’a ni force ni puissance car elle est privée de CONSEQUENCE. Ainsi vous tolérez non seulement que la piété soit bafoué mais également que les dogmes le soient aussi. (car les deux choses se compénètrent) par exemple :

                La soi-disant « levée des anathèmes » de la part du Patriarche Athénagore, est une question DOGMATIQUE ou non ? Les Anathèmes de l’Église peuvent-ils être levés ? Supposons que demain tous les latins deviennent orthodoxes, est-il possible pour autant d’enlever l’Anathème de l’Église Catholique du Christ contre l’hérésie du FILIOQUE ?

    Pourtant, à l’époque, au lieu de vous opposer et de protester contre cette initiative par essence ABSURDE et RIDICULE, votre protestation se limita au simple fait que le Patriarche Athénagore « leva » l’ANATHEME tout seul, sans l’accord d’un Concile panorthodoxe… ! (Comme si le concile était compétent !)

                Et maintenant nous vous demandons : UN VRAI CONCILE ORTHODOXE PEUT-IL ANNULER LES ANATHEMES DE L’ÉGLISE ? Il est bien évident que c’est impossible !

                Et si le prochain « concile panorthodoxe » ou « 8ème … œcuménique » entérine la « levée » arbitraire d’Anathèmes par Athénagore, serez vous satisfaits pour autant ? Et si vous n’êtes pas satisfaits, dites-nous s’il vous plaît : « Qu’est-ce que vous ferez, au moment où vous venez d’instaurer une nouvelle ecclésiologie, inconnue jusqu’à ce jour par la Conscience Orthodoxe ?

     

                La question de l’œcuménisme est-elle dogmatique ou non ? Existe-t-il sur la terre une autre Église du Christ ? Saint Marc d’Éphèse, Saint Cosmas d’Étolie, Saint Jean de Crondstadt, Saint Nectaire d’Égine, n’enseignent-ils pas que l’ÉGLISE ORTHODOXE constitue la seule et réelle Église sur la terre et que ceux qui sont hors d’Elle sont « abusivement » appelés chrétiens ? Et pourtant le Saint Synode de l’Archevêque Iéronymos, par télégramme officiel avoue sa satellisation aux activités du Patriarche Athénagore, en engageant la responsabilité de « tout le troupeau » du Christ ! Alors pourquoi n’avez-vous pas séparé vos responsabilités ?

                La question d’accorder les Saints Mystères aux Latins, est-elle dogmatique ou non ? Alors pourquoi avez-vous toléré la concélébration du Métropolite Nikodème de Leningrad à la Cathédrale d’Athènes, également sans séparer vos responsabilités ? Sans doute étiez-vous égarés par les protestations de Monseigneur Iéronymos (faites à cet effet) envers le Patriarche Athénagore, et vous avez été convaincus ! Mais est-il possible d’admettre comme FOI cette CRÉDULITÉ ? N’est-il pas ridicule d’envoyer une protestation très orthodoxe, pour l’hérésie de l’église bolchevique au Patriarche Athénagore, le prophète et apôtre de l’hérésie du « commun calice » ? Qu’ont-ils fait de plus, les moscovites, que Athénagore leur avait enseigné ? Par la suite il les approuva publiquement, (comme on le verra plus loin dans ce mémorandum) et votre Synode lui adresse … des « protestations » ! Étant autocéphale, pourquoi n’avez-vous pas envoyé cette protestation directement au dit « patriarcat de Moscou » interrompant toute communion jusqu’à la réparation de l’injustice ? Devant une telle procédure, est-il permis de nous rendre dupes par les « termes » de la protestation ? S’agit-il de la FOI CHRÉTIENNE ORTHODOXE ou de LITTÉRATURE ?!

     

                L’Archevêque de Crète Monseigneur Eugène durant la Sainte Liturgie (Cathédrale de Saint Tite) posa sur la poitrine du Cardinal Villebrans un engolpion épiscopal, tandis que le peuple s’écriait « axios » et chantait « Christ est Ressuscité » et des cantiques en l’honneur du Pape et d’Athénagore. Un engolpion orthodoxe fût aussi accordé par le Métropolite d’Arcadie Monseigneur Timothée au Cardinal Carpino. Mais pourriez-vous imaginer Saint Athanase déposant les insignes de la dignité épiscopale sur les poitrines des Ariens ? Ainsi vous les reconnaissez comme évêques de l’Église Catholique et Orthodoxe ? Tout cela est-il une question dogmatique ou non ? Et pourtant même en ce moment vous n’avez pas séparé vos responsabilités ! Chers « conservateurs », quand donc les séparerez-vous afin de ne pas être condamnés avec les hérétiques ?

                Avez-vous oublié que Saint Théodore le Studite, pour un mariage illégal raya des diptyques le nom de Saint Taraise Patriarche de Constantinople et s’opposa à l’Empereur lui-même ! Aujourd’hui il ne s’agit pas d’un mariage illégal mais de l’Église du Christ.

     

                Chers « conservateurs » involontairement vous jouez un rôle d’égarement. Tout simplement vous donnez du temps à l’Apostasie d’envahir l’Église dans un délai plus long, à savoir d’une façon progressive et inaperçue de génération en génération, en laissant pénétrer les différentes réformes que l’on vous présente comme soi-disant « insignifiantes » ou « voire même nécessaires ». Une petite voie d’eau peut engloutir dans l’océan le plus grand transatlantique, et la quantité infinitésimale de minéraux dans une goutte d’eau forme d’immenses stalactites ! S’il y a tolérance, le reste n’est plus qu’une question de temps.

                 L’esprit « conservateur » peut-être une force mais seulement quand il est pénétré par l’esprit orthodoxe, mais seul, il constitue un égarement.

    Le cardinal uniate Slipij a une longue barbe blanche et une longue chevelure, il observe l’ « ancien calendrier ». Il passa 13 années dans les centres de concentration pour sa foi et se dressa en ennemi farouche contre les influences latines sur le rituel « byzantin » ! Est-ce que tout ceci le place pour autant dans l’enceinte de l’Église Orthodoxe ?

     

                En 1924, les modernistes ont fait des sondages et ont mesuré votre résistance. Ainsi ils ont vu comment ils peuvent vous affronter et vous dompter. Ils ont compris que vous êtes affaiblis et maintenant ils essayent d’arriver à leurs fins, en flattant votre sensibilité. Car ils n’ont peur ni des menaces, ni des protestations, ni des grands cris. Tout ceci est envisagé dans leur programme. Une seule chose les brûle, leur fait peur et les fait grincer des dents : « LA SÉPARATION DES RESPONSABILITÉS ! » Quant au reste vous perdez votre temps et vous cause du tort à l’Église.

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (15)

     

    Saint Archevêque Jean Maximovitch.JPG

    + Le Saint Archevêque Jean Maximovitch +

    Autres conséquences de cette innovation

     

                Justification de la révolte papale

     

                En effet le Pape, par cette innovation arbitraire, fut conséquent avec ses principes, d’après lesquels il est, soit disant : « au-dessus des Conciles Œcuméniques. » Cependant l’Écriture Sainte enseigne que la « La Folie de Dieu est plus sage que la sagesse humaine » et que « Dieu a choisi les choses folles de ce monde » pour confondre les sages et les puissants de cette terre.

                La LOGIQUE donc de Dieu et de l’ÉGLISE est au-dessus de la logique du monde. Souvent le monde n’est pas satisfait de la logique de l’Église car celle-ci ne correspond pas aux exigences de sa propre logique. Autrefois aussi le monde considère la logique de l’Église comme insensée. Mais l’Apôtre Saint Paul dit que Dieu a voulu sauver les croyants « par la folie de la prédication ! »

     

                La première chose faite par les Saints Pères d’avant nous et les Saints Conciles, fut d’examiner dans quelle mesure les arguments papaux correspondaient à la LOGIQUE, AUX EXIGENCES et aux INTÉRÊTS de l’ÉGLISE ! Quant à la logique scientifique de ce « siècle imposteur » comme devant être abolie, elle fut reléguée au tout second plan. Au moment donc où le Pape dévia de l’Église Catholique du Christ, ses arguments, même s’ils sont « logiques » ou scientifiquement exacts, ne lui sont en fait d’aucune utilité.

                Pour cela l’Église refusa, rejeta et anathématisa les propositions du Pontife Romain, les jugeant préjudiciables et dangereuses pour les fidèles, même si la précision scientifique était du côté de l’Innovateur.

                Les nouveaux-calendaristes donc, ayant adopté la réforme du calendrier papal qu’ont masqué perfidement sous le vocable :  « Calendrier Julien corrigé », tout simplement ont avoué qu’ils leur fallait pas moins de quatre siècles pour se rendre compte que le Pape avait raison et que soi-disant nos Saints Pères souffraient d’un anti latinisme  maladif, de sorte que malgré la justesse des propositions papales, Eux les rejetaient sans « discernement ! »

                Valait-il vraiment la peine de résister, au moyen d’anathèmes pendant quatre siècles, aux propositions papales pour les adopter aujourd’hui ? En dehors de toute considération spirituelle de la question, même sous l’angle de la simple dignité humaine, l’affaire est purement ridicule et manque singulièrement de sérieux !

                Toutefois le Patriarche de Jérusalem Nectaire (« Opposition » page 214) dit expressément : « Des institutions papales nous n’avons pas reçu et nous ne les acceptons pas ! Qu’elles soient apocryphes, falsifiées ou AUTHENTIQUES, pour nous elles sont NULLES ! »

                Le Patriarche de Jérusalem Dosithée souligne aussi : « Le Pape étant hérétique, bien que chair (et que sa gloire comme la fleur de l’herbe se soit desséchée et sa fleur fanée) il s’enorgueillit de dépasser la connaissance Divine en instituant d’autres temps et d’autres mesures, hors des temps prescrits par le Seigneur en innovant d’autres mesures et d’autres pascalies, à l’encontre de l’Alliance du Seigneur ! » (Volume de la Joie, page 495)

     

    Création d’un schisme dans l’Église et persécutions

     

                La Grèce Orthodoxe n’accepta pas l’innovation papale. Trois Métropolites s’éparèrent leurs responsabilités d’avec la hiérarchie innovatrice, parmi lesquels l’ex-Métropolite de Florina, Chrysostome, qui alla jusqu’à l’exil. On pourrait écrire des volumes au sujet des persécutions qu’ont subies et subissent jusqu’à ce jour les Vrais Chrétiens Orthodoxes. Des moniales furent défroquées de force aux tribunaux et dans les bureaux des évêchés ; on déchirait les soutanes des Prêtres, on les rasait de force par les gendarmes, et on les battait dans les caves de l’archevêché d’Athènes ! Nos Églises furent fermées, et les fidèles se réfugièrent dans les forêts et les cavernes pour la célébration liturgique.

                Des prêtres de l’Église officielle entrèrent avec des gendarmes dans les Églises des Vrais Chrétiens Orthodoxes, renversèrent les Saints Autels et foulèrent aux pieds le Pain Eucharistique, le Corps Seigneurial !!!

                Les Saintes Icônes ne pouvant pas être décrochées, furent arrachées à la hache pour les jeter avec les Saints Calices dans les camions de la police.

                Nos Églises furent démolies et une même a été dynamitée ! Nos Prêtres et Évêques se cachaient de maison en maison selon les paroles du Seigneur : « Les renards ont leurs tanières et les oiseaux du ciel leurs nids » tandis qu’eux « n’avaient pas où reposer la tête. » Les monastères furent fermés, liquidés ou calomniés. Les étudiants en Théologie, s’ils suivaient le calendrier orthodoxe, n’avaient pas droit au diplôme ! Les mariages et les baptêmes n’étaient pas enregistrés dans les registres d’État, ainsi plusieurs enfants furent portés comme adultérins et les veuves restaient sans retraite !

                L’attitude des Vrais Chrétiens Orthodoxes fut héroïque. Par milliers ils protestèrent et ensuite étaient matraqués et dispersés par la police. Des vieillards de 90 ans furent battus, mais ils approchaient les portes fermées de nos Églises allumant des cierges sur le trottoir pour ne pas confondre la Maison de Dieu Vivant avec la montagne Garizim de l’innovation. Nos vieillards criaient aux policiers : « Même si vous fermez notre Église ; quoi que vous en fassiez, c’est ici que nous viendrons adorer le Dieu de Vérité. » Ainsi ils ne levèrent pas leurs mains vers les dieux étrangers de l’Occident !

                Il arrivait souvent de raser de force la barbe d’un Prêtre cinq ou six fois et lui de répondre à ses persécuteurs : « Rasez mes enfants, rasez ! Elle repoussera de nouveau ! Pourvu que nous, nous ne les enlevions pas de notre gré. Maintenant la Grâce  ne nous abandonne pas ! »

                Pendant l’archiépiscopat de l’Archevêque Spyridon de honteuse mémoire, les persécutions atteignirent leurs paroxysmes. Voici un extrait de la presse journalière (KATHIMERINI, 20/2/1952) « Exagérations ! Nous ne sommes nullement disposés ni de prendre la défense des vieux-calendaristes, ni de nous tourner contre eux ! Les  vieux-calendaristes peuvent être tout ce que l’on veut : naïfs, têtus ou arriérés, mais ils ne sont ni criminels ni des voyous ! Pourtant dans les bureaux de l’Archevêché un Prêtre et un vieux moine d’au moins 80 ans, furent traités comme de vulgaires criminels. On leur déchira la soutane et les rasa de force !

                Les victimes ont visité nos bureaux et nous les avons vues. Nous avouons qu’une indicible pitié nous a envahis quand nous les avons vues dans un tel état de misère. « Nul besoin de commentaires, mais combien d’autres exactions existent dont la presse n’a pas pu ou simplement pas voulu s’emparer… »

                Un schisme se fit jour également en Roumanie malgré que le Patriarchat actuel essaye vainement de démentir l’existence en Roumanie de Vrais Chrétiens Orthodoxes !

                Comme nous l’avons appris, en Bulgarie, des clercs notables ont refusé de suivre « l’innovation diabolique » (comme l’appelle le T. R. Higoumène Philothée Zervakos, personnalité notable chez les nouveaux-calendaristes). Il paraît même que le Couvent Russe de Sœurs en Bulgarie refusa de souscrire à cette apostasie.

                Le Saint monastère de Stavrovounion en Chypre fut fermé à cause de ce calendrier papal.

                Le Saint monastère de Varlaam, fut également détruit à cause du maudit calendrier.

                Au Saint Mont-Athos, le Saint et ancestral monastère de Vatopédi adoptant le nouveau calendrier se sépara du reste des Pères Aghiorètes qui ne participent plus à la fête de ce monastère devenu « moderne » !

                Aujourd’hui encore à cause de l’œcuménisme le Saint monastère d’Esphigménou subit une persécution intolérable ; les Pères zélotes calomniés et maltraités souffrent pour garder le précieux dépôt de la Foi Orthodoxe transmis par les Saints Pères.

                Nul besoin de recourir à de hautes spéculations théologiques quand l’Évangile dit : « Un arbre se reconnaît à ses fruits. » Que les nouveaux-calendaristes nous présentent un seul bon fruit comme résultat de cette innovation : Sanctifia-t-elle quelqu’un ? Édifia-t-elle les fidèles ? Ramena-t-elle les égarés ? A-t-elle réunis les divisés ? Au contraire elle apporte des schismes, des divisions, l’affaiblissement et l’indifférence !

                Aurions-nous besoin d’autres preuves pour comprendre qu’ELLE NE VIENT PAS DE DIEU ! Mais si elle ne vient pas de Dieu, c’est des démons qu’elle tire ses origines, elle est donc bien : « DIABOLIQUE » !

                L’Archevêque d’Athènes Chrysostome Papadopoulos s’est littéralement discrédité et ridiculisé. Il a voulu présenter le Sigillium de 1593 comme apocryphe, comme une fabrication « des moines du Mont-Athos » et alors nous lui avons présenté ce que lui-même avait affirmé autrefois comme Archimandrite, Professeur de l’Université d’Athènes et auteur d’une « Histoire Ecclésiastique » ! Voici…

                1 « Plus officiellement, le nouveau calendrier fut repoussé par le Concile de Constantinople convoqué en 1593. Le Concile repoussa le calendrier grégorien comme une innovation allant à l’encontre des Saints Canons et des dispositions de l’Église. » (Profession de Foi de l’Archevêque Papadopoulos – voir livre du Théologien M. Karamitsos « L’AGONIE » page 39).

                2 « A cause de cette lutte le Patriarche de Jérusalem Sophronie, en 1584 partit en tournée pour collecter des fonds. Se rendant à Constantinople, il participa cette année là à la commission d’étude synodale, convoquée par Jérémie II, l’Illustre, pour la réprobation du CALENDRIER GRÉGORIEN, par lequel l’Église latine cherchait à égarer les orthodoxes. » (Histoire de Chrysostome Papadopoulos, page 482 – voir les « BOURREAUX DE L’ORTHODOXIE » par la Mère Higoumène Madeleine, page 293).

     

                L’historien de notre nation grecque M. Paul Karolides dans son « Histoire Universelle » (Volume 1er page 253) dit ceci : « Mais ce changement n’étant pas effectué avec l’accord des anciennes Églises Patriarcales d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, restées au calendrier Julien, amena UN SCHISME ! » Voilà donc pourquoi nous disons qu’en 1924 ce n’est pas l’Église qui changea le calendrier ! S’il y a SCHISME qui est le schismatique ? En plus nous avons posé à l’Archevêque Papadopoulos la question suivante : « Vous dites que les Sigilliums du XVIème siècle qui ont anathématisé le calendrier grégorien étaient une fabrication « des moines du Mont-Athos » ; cependant les codes manuscrits qui se trouvent au monastère de la Divine Montagne du Sinaï, le monastère russe de Saint Pantéléimon à l’Athos et ailleurs sont des codes TRÈS ANCIENS. Or, à cette époque, aucune controverse n’existait dans l’Orthodoxie au sujet du « vieux » ou du « nouveau » calendrier ! Qui aurait donc intérêt à falsifier ces codes et surtout pourquoi » ? (De plus, ils sont confirmés par des éminents historiens comme le Métropolite Philarète Vaphides et le Métropolite Mélétios aux XVIIIème et XIXème siècles).

                N’ayant rien à répondre, l’Archevêque en totale contradiction, riposta par les gendarmes et les… persécutions ! Est-il vraiment possible de considérer un calendrier qui amène le SCHISME dans l’Église et persécute les fidèles comme : ORTHODOXE ?! Mais si le dit calendrier « Grégorien » ou « Julien corrigé » n’est pas ORTHODOXE, alors qu’est-il donc en vérité ?

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (14)

     

    Saint Patriarche Tykhon.jpg

    + Notre Père le Saint Patriarche et Confesseur Tikhon de Moscou +

    Démarcation à travers le calendrier

     

                A l’encontre de ce qu’ont décrété les adeptes du Phanar de fêter en même temps que les hérétiques et aux mêmes dates, les Saints Canons interdisent que les dates de nos fêtes coïncident volontairement avec celles des hérétiques.

                7ème & 70ème CANONS APOSTOLIQUES

                « Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre célèbre le Saint Jour de Pâque avant l’équinoxe du printemps avec les juifs, qu’il soit destitué ! »

                « Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre ou un autre membre du clergé, jeûne avec les juifs, ou fête avec eux ou reçoit d’eux des offrandes relatives à leur fête, à savoir des azymes ou quelque chose de semblable, qu’il soit destitué et si c’est un laïque qu’il soit excommunié. »

                37ème et 39ème CANONS DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de recevoir de la part des juifs ou des hérétiques les offrandes envoyées à l’occasion de leur fête, ni de fêter avec eux. » « Il n’est pas permis de fêter avec les païens et communier à leur athéisme. »

     

                L’histoire nous enseigne que les Hébreux cachaient aux Samaritains la date de la Fête Pascale, de sorte que les Samaritains chaque année étaient obligés de recourir à différentes astuces pour apprendre la date véritable. Mais à l’inverse, les Hébreux recouraient eux aussi à des ruses diverses pour égarer les Samaritains et les obliger ainsi à fêter leur Pâque à une date différente de la leur.

     

                L’antiquité nous apprend donc que le peuple de Dieu, évite toute coïncidence volontaire des dates de Ses Fêtes avec les fêtes des hérétiques.

     

    Notre séparation des nouveaux-calendaristes

     

                A cause de tout ce qui précède, nous fûmes bien obligés en 1924 de séparer nos responsabilités d’avec la hiérarchie officielle, à la suite de la réforme du calendrier, car cette funeste réforme :

    a)      Sape les bases dogmatiques et canoniques de l’Église Orthodoxe et expose les fidèles de l’Église aux influences dangereuses des différentes hérésies.

    b)      Altère le Canon Pascal, comme l’ont jugé les Saints Conciles et les Saints Pères d’avant nous dans leurs décisions.

    c)      Détruit l’unité de l’Église, Ses principes synodales et sème parmi les Chrétiens Orthodoxes la division et l’anarchie.

    d)     Méprise la Sainte Tradition de l’Église respectée par les siècles, tandis que les Saints Conciles nous ordonnent : « Il faut observer les anciennes coutumes (6ème du 1er Œcum.) ; Il s’agit d’un usage imposé et d’une ancienne tradition (7ème Canon Idem) ; D’après les Saints Canons des Saints Pères et l’usage antique (8ème  du 3ème Œcum.) » [N.B. : Les Conciles s’expriment ainsi pour des questions administratives inférieures à la signification du calendrier.]

    e)      Non seulement ne représente pas la Catholicité de l’Église du Christ, mais elle constitue un agissement arbitraire et une action révolutionnaire pour la dislocation de l’Orthodoxie Catholique.

     

                Nous nous sommes séparés, car la question du calendrier se rapporte à la « PIÉTÉ » à cause de laquelle le 31ème Saint Canon Apostolique autorise notre séparation, mais à plus forte raison parce que, comme nous l’avons dit plus haut, le calendrier fut utilisé comme l’avant-garde de l’œcuménisme, qui malgré toute la « jurisprudence » de nos adversaires, constitue bien UNE HÉRÉSIE « reconnue comme telle par les CONCILES et les PÈRES » d’après le 15ème Saint Canon du « Premier-Second » Concile de Constantinople.

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (13)

     

    Mgr Philarète, métropolite au USA Boston.jpg

    + Le Saint Métropolite Philarète de l’Église Russe Hors-Frontières +

     

    SIGNIFICATION ECCLÉSIOLOGIQUE DU CALENDRIER

     

    Introduction

     

                Comme tout le monde le sait, les Saints Canons (Voir ci-dessous) interdisent, sous peine d’excommunication et de destitution, la communion in-sacris et même la prière en commun avec les HERETIQUES et les SCHISMATIQUES. Les orthodoxes ne peuvent fraterniser avec les hérétiques, non seulement en ce qui concerne les choses sacrées, mais si possible, pas même aux manifestations de la vie courante.

    1)      Saint Jean l’Évangéliste et Théologien refusa d’entrer dans un établissement de bains publics où se trouvait le fameux hérétique de l’antiquité Cyrinthe.

    2)      Le 11ème Canon du 6ème Concile Œcuménique prescrit : « Aucune personne inscrite dans la liste sacerdotale ou laïque, ne peut manger les azymes offerts par les juifs, ni fraterniser avec eux, ni faire appel à eux pour cause de maladie, ni recevoir leurs soins, ni se baigner avec eux dans les établissements de bains. Si quelqu’un ose faire une telle chose, s’il est clerc, qu’il soit destitué ; s’il est laïque, qu’il soit excommunié. »

                Ceci est tout-à-fait naturel car nous ne pouvons pas séparer la vie spirituelle de la vie quotidienne. Nous serions alors obligés d’introduire dans notre vie des parenthèses sans la mémoire continuelle de Dieu, où toutes nos activités, profession, famille, distractions, etc. ne concourent et ne visent pas le but final de toute notre existence, à savoir l’UNION totale avec Dieu notre Sauveur.

                Autrement se comporte le Chrétien Orthodoxe dans la vie de tous les jours et autrement le païen ou l’hérétique. Autre direction, autre raison, autre horizon, autre espérance, en un seul mot : AUTRE HOMME !

     

                Mais les modernistes d’aujourd’hui, adeptes de « l’amour » sentimental, ont perdu la notion de la relation étroite et de la compénétration qui existe entre l’aspect DOGMATIQUE et ADMINISTRATIF, SPIRITUEL et DISCIPLINAIRE, de la manifestation de la Vie de l’Église en tant que corps d’une part ; de la vie de chacun de Ses fidèles d’autre part. Ainsi d’une façon toute superficielle et sans aucune base théologique, ils attribuent les Saints Canons en question à une disposition haineuse ou fanatique d’une époque ecclésiastique révolue. Cependant tel n’est absolument pas le sens de la Discipline Canonique. L’Église n’est ni passionnelle, ni fanatique, ni misanthrope ! Mais Elle aime les hommes de l’Amour de Dieu « Afin d’être sauvés et parvenir à la connaissance de la Vérité ! » Ainsi, voyons donc la signification exacte de l’interdiction de la communion in-sacris avec les hérétiques.

     

    L’adoption des fidèles en Jésus-Christ

     

                Dans l’Épître aux Éphésiens (1 : 5) l’Apôtre Saint Paul nous dit que « Dieu le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ » nous a « choisis et prédestinés à être Ses enfants d’Adoption » et cette « Adoption » a lieu « par Jésus-Christ » non selon nos soi-disant mérites, mais exclusivement selon « le bon plaisir de Sa Volonté à la louange de la gloire de Sa Grâce » !

                En effet, par la Communion aux Divins Sacrements nous nous rendons « CON-CORPORELS » à Christ (Éphésiens 3 : 16 ; 5 : 30) et CONSANGUINS. Comme le Saint Apôtre Paul dit : « La Coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du Corps du Christ ?  Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. » (I Cor. 10 : 16) Le Sauveur Lui-même affirme d’ailleurs : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, il reste en Moi et Moi en lui ! » (Jean 6 : 56) Et la Sainte Église invite : « Recevez le Corps du Christ, buvez à la source immortelle ! »

                Si donc tous nous nous rendons « con-corporels » et « consanguins » du même Christ, par conséquent nous sommes aussi entre nous FRÈRES ! Pour cela la Sainte et Divine Écriture appelle le Christ « PREMIER-NE parmi plusieurs Frères » (Romains 8 : 29) et nous « conformes à l’image du Fils » de Dieu Notre Père.

                Par l’ADOPTION en Christ donc nous devenons FRÈRES non pas selon l’idée de la simple adhérence à une société, une corporation ou même l’acceptation d’une idéologie commune, mais sur la base d’une réalité charismatique et spirituelle. Nous sommes frères parce que nous sommes tous sortis de la même matrice, des mêmes entrailles : les fonds baptismaux de l’Église Catholique du Christ.

                Selon l’enseignement de Saint Cyprien « qui n’a pas l’Église comme Mère ne peut pas avoir Dieu comme Père » ! En effet, l’assemblée des hérétiques ne dispose pas d’une matrice, d’une piscine baptismale pour engendrer des fils et des filles pour le Royaume des Cieux. Ainsi l’hérétique n’est pas mon frère, car il n’a pas la même Mère que moi, par conséquent ni le même Père ! La paternité Divine relève du surnaturel !

                Si j’osais appeler avec l’hérétique le Dieu du Ciel : « NOTRE PÈRE » il s’agirait d’une folie et de surcroît d’un mensonge. Car comment pourrais-je attribuer à l’hérétique des qualités filiales et fraternelles dont il ne dispose pas par la nature des choses ? Si je suis adopté par le Père en Jésus-Christ et ensuite je redescends au même niveau que l’hérétique, alors je ne considère en rien la Grâce de l’ADOPTION qui m’a été accordée ; je sous-estime le Don et je m’éprise et déshonore le Donateur « paraissant ingrat envers le Bienfaiteur ».

     

    Nette démarcation entre Fils et Étrangers

     

                Étant par la Grâce les fils de la « FEMME LIBRE » à savoir de l’Église qui est la Mère de tous les Chrétiens, nous n’avons aucun droit de nous considérer égaux des enfants d’Agar l’Égyptienne « L’ESCLAVE », dont les enfants n’héritent pas le Royaume des Cieux, car spirituellement elle est STÉRILE ! En outre l’Écriture nous enseigne que les fils n’héritent pas avec les enfants de l’esclave.

                Ainsi les Saints Canons interdisant la prière commune avec les hérétiques et les schismatiques, manifestent tangiblement la réalité sacrale de l’Adoption en Christ et la parenté spirituelle des membres frères d’un seul Corps. Car l’hérétique ne dispose ni de Temple, ni d’Autel, ni de Sacerdoce, pour qu’il puisse devenir mon « consanguin » et invoquer par conséquent, en commun avec moi le PÈRE qui est dans les Cieux !

     

                Voilà pourquoi la Sainte Église ordonne :

                71ème CANON APOSTOLIQUE

                « Si un Chrétien apporte de l’huile au sanctuaire païen ou la synagogue des juifs durant leurs fêtes, ou allume leurs lampes, soit excommunié ! »

     

                45ème CANON APOSTOLIQUE

                « Qu’un Évêque, prêtre ou diacre qui aurait simplement prié avec les hérétiques soit excommunié. Mais s’il leur a permis d’agir en clercs, qu’il soit destitué ! »

     

                33ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de prier avec les hérétiques ou les schismatiques ! »

     

                32ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de recevoir les bénédictions des hérétiques, qui sont plutôt des illogismes que des bénédictions ! »

     

                38ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de recevoir des azymes de la part des juifs, ni de communier à leurs impiétés »

     

                46ème CANON APOSTOLIQUE

                « Nous ordonnons qu’un Évêque ou un Prêtre qui aurait accepté le baptême ou le sacrifice des hérétiques soit destitué, car quel accord entre Christ et Bélial, ou partage entre le fidèle et l’infidèle ! ? »

     

                68ème CANON APOSTOLIQUE

                « Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre reçoit par quelqu’un une deuxième ordination qu’il soit destitué aussi bien lui, que celui qui l’ordonna, sauf s’il prouve, d’avoir reçu l’ordination par les hérétiques. Car ceux qui ont été baptisés ou ordonnés par eux, ne peuvent être ni fidèles ni clercs.

     

                65ème CANON APOSTOLIQUE

                « Si un clerc ou un laïque entre dans une synagogue des juifs ou d’hérétiques pour y prier, qu’il soit destitué et excommunié. »

     

                6ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis aux hérétiques d’entrer dans la Maison de Dieu, en persistant à l’hérésie. »

     

                9ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis à ceux qui appartiennent à l’Église, de se rendre aux cimetières ou les dits lieux de martyrs des hérétiques pour y chercher une prière ou une guérison. S’ils sont fidèles qu’ils soient excommuniés jusqu’à un certain temps et que l’on les accepte de nouveau après s’être repentis et avoir confessé leur erreur. »

     

                9ème CANON DE SAINT TIMOTHÉE D’ALEXANDRIE

                Question : Si un clerc doit prier, en présence d’Ariens ou d’autres hérétiques ; et s’il peut sans dommage célébrer l’office à savoir l’offrande ? »

                Réponse : « Dans la Sainte Liturgie le Diacre s’écrie : « Les non-communiants, retirez-vous. » Ils ne peuvent donc pas être présents, sauf s’ils promettent de se repentir et fuir l’hérésie. »

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (12)

     

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    + Notre Saint Père Théophore Jean Maximovitch +

    Exigences de la Sainte Tradition

     

                « Celui qui transgresse les Traditions Ecclésiastiques, qu’il soit destitué ! » (7ème Canon, du 7ème Concile Œcuménique (fragment).

     

                « Les dogmes et les enseignements qui sont gardés dans l’Église, certains nous les avons par l’enseignement écrit, d’autres nous les avons acceptés comme transmis dans le Mystère par la Tradition des Apôtres. Mais tous les deux ont la même valeur face à la piété et personne ne peut les contredire ni essayer de toucher la moindre des institutions ecclésiastiques ! Car si nous essayons de délaisser les coutumes non-écrites, comme n’ayant soi-disant pas grande force, nous porterions préjudice à l’Évangile même à ce qui est primordial, rendant la prédication au niveau de simples paroles » (91 Canon de Saint Basile). Il serait nécessaire que les orthodoxes sachent ce Saint Canon en entier par cœur, ici c’est en fragment. Le 92ème Canon du même Saint confirme celui-ci et rapporte les paroles du divin Apôtre : « … retenez les TRADITIONS que vous avez reçues, soit par la parole, soit par notre lettre ! »

                Notre Saint Père Nicodème l’Aghiorète, dans son commentaire du 31ème Canon Apostolique, parle de la relation qui existe entre la FOI et la TRADITION : « Comme les Traditions Ecclésiastiques ont besoin de la Foi, ainsi la Foi a besoin des Traditions Ecclésiastiques et ces deux choses ne peuvent pas se séparer l’une de l’autre. » Ainsi le Saint signale que la FOI TRANSMISE, n’est ni un ritualisme, ni une conviction intellectuelle abstraite !

                Voilà donc pourquoi nous restons au calendrier des Saints Pères, non parce qu’il est « JULIEN » mais parce qu’il s’est rendu « ECCLÉSIASTIQUE » et depuis toujours il fut la pulsation du Corps de notre Très Sainte Église.

                Nous gardons ce calendrier, comme étant CELUI que nous avons reçu des Pères théophores. L’occidental ne nous fut transmis par personne !

                Nous gardons ce calendrier comme étant CELUI sous lequel nos Saints Martyrs ont versé leur sang et nos Pères et Mères dans la Foi se sont consumés comme des cierges vivants dans l’ascèse.

                Nous gardons ce calendrier de nos Saints Pères, parce que selon le principe de Saint Vincent de Lérins, c’est le seul qui fut vécut : TOUJOURS, PARTOUT et PAR TOUS !

                Nous gardons ce calendrier parce que si nos Saints Pères ne furent pas dérangés de ses lacunes, comment serait-il possible d’être dérangés nous-mêmes ?!

                Nous gardons ce calendrier, parce que même s’il est « erroné » ; « irrégulier » ; « retardé » ; « désuet » il est en même temps, ORTHODOXE, PATERNEL, SANCTIFIE, ECCLÉSIASTIQUE, vécu et célébré en même temps par l’Église toute entière dans les CIEUX et sur la TERRE !

                Changerais-je la photo de ma mère encadrée dans un vieux cadre, contre la photo d’une dame inconnue, encadrée dans un cadre neuf plus joli et même doré ? Certes NON !

                Même s’il est « scientifique », « contemporain », « précis », le calendrier papal, ne m’a cependant jamais donné un saint, il ne m’a jamais certifié que les « choses d’en haut concélèbrent avec les choses d’en bas ! »

     

                Que les nouveaux-calendaristes s’arrêtent enfin de nous rappeler le verset de l’Épître de Saint Paul aux Galates : « Vous observez des jours et des temps et des années ? » Ce verset ne nous concerne en rien, car nous ne nous sommes jamais préoccupés ni dérangés des lacunes de notre calendrier ; les questions de la précision temporelle ne sont que des « enfantillages » d’après l’Illustre Patriarche Jérémie II. Qu’ils s’y voient plutôt eux-mêmes, dans ce verset, comme préférant la précision chronologique à la VIE et à la TRADITION de l’Église, et comme devant payer le tribu de leur acribologie avec la monnaie du SCHISME !

     

                Nous, nous fûmes enseignés que le temps de ce « siècle imposteur » SERA ABOLI, qu’il soit compté correctement ou d’une façon erronée ! Quelle importance si le jour de son abolition s’appelle 1er ou 14ème juin ?

                A quoi serait-il utile de compter précisément le temps qui sera aboli, si nous sommes perdus avec lui ? Mais si nous marchons sur les traces de nos Saints Pères, Dieu nous privera-t-Il de l’Éternité pour avoir mal calculé la trajectoire des astres ?

                Au dessus de la précision astronomique nous plaçons l’UNITE de l’Église dans la TRADITION Non-Innovée, comme le souligne l’Ex-Métropolite de Florina Mgr Chrysostome par les paroles de Tertullien : « Les surveillants de l’Église gardent et veillent sur la Tradition Apostolique, nous témoignent que tous observent UNE et MÊME FOI, et utilisent les mêmes lois pour le gouvernement de l’Église, et l’accomplissement des autres fonctions ecclésiastiques ».

                Saint Grégoire de Nysse dit : « Les coutumes, dogmes et traditions qui ont prévalu, convainquent chacun, étant respectables et dignes de vénération à cause de leur ANTIQUITÉ ! »

     

                Le 8ème acte du 7ème Concile Œcuménique anathématise : « Qui transgresse une Tradition écrite ou non-écrite, qu’il soit anathème » !

                Le Synodikon de l’Orthodoxie anathématise : « Tout ce qui a été contre la Tradition ecclésiastique … INNOVE ou fait après coup, est sous un triple Anathème » !

     

                L’Apôtre Saint Paul dit : « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu ; considérez les résultats de leur conduite et imitez leur Foi » (Hébreux 3 : 7) En considérant « les résultats de leur conduite » de qui devons-nous donc imiter la Foi ? Du Patriarche Athénagore ? De l’Archevêque Iéronymos ? De l’Archevêque Iakovos ? Ou du Métropolite Nicodème de Léningrad et du « Patriarche de Moscou » Pimène ?

                Ainsi, nous préférons imiter la Foi, (pour passer sous silence les Saints officiellement proclamés) des : Jérémie II, Mélétios Pighas, Dosithée de Jérusalem, Innocent de Pékin, du Patriarche Tychon, du Métropolite Antoine Chrapovitsky etc.

     

                Par conséquent, ceux parmi les nouveaux-calendaristes et consorts qui nous calomnient comme « schismatiques », qu’ils s’adressent donc aux précités, car ce sont eux qui rendront compte de nous !

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (11)

     

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    + Notre Saint Père Théophore Nicodème l'Hagiorite +

    Possibilité de changer le calendrier

     

                Pour nous tendre un piège, les innovateurs ont recours au sophisme suivant : « L’Église peut-Elle changer le calendrier ou non ? » Les nouveaux-calendaristes n’ignorent certes pas qu’il y a des questions auxquelles il est impossible de répondre par OUI ou par NON ! Supposons que nous disons à quelqu’un qui ne s’enivra jamais de sa vie : « T’es-tu arrêté de t’enivrer ? ». Notre interlocuteur ne peut évidemment répondre ni par OUI ni par NON. En effet, s’il répond OUI, il reconnaît s’être enivré dans le passé ; s’il dit  NON, cela signifie qu’il continue de le faire. Toutefois, notre interlocuteur ne s’est jamais enivré et il doit nous répondre AUTREMENT que par un trop simple OUI ou un NON !

                Plaçant cette question sous un mauvais angle, ils nous posaient une question pernicieuse sur la possibilité de l’Église de modifier son calendrier. Si nous répondions : « OUI », ils nous considéraient comme schismatiques pour avoir été séparés de leur communion ; si nous répondions : « NON », ils nous considéraient comme ritualistes et en train d’idolâtrer avec les jours !

                Mais ils réussirent encore une autre chose. Par cette question perfidement posée, ils arrivèrent à enflammer le zèle des plus simples parmi nous afin qu’ils arrivent à des conclusions hâtives, des sentences et des dogmatismes qui n’étaient pas mûrs, entrainés ainsi hors du terrain de la Foi Orthodoxe qui est sans curiosité malsaine, sur le terrain glissant de la scolastique. De cette manière, les nouveaux-calendaristes ont obtenu deux choses :

    1-      Ils ont arraché des « professions de foi » hâtives qu’ils utilisent par la suite pour nous confondre en nous prétextant ignorants en matière théologique.

    2-      Par la divergence créée, des passions se sont enflammées parmi les Vrais Chrétiens Orthodoxes, des opinions se sont arrêtées et ceux-ci furent divisés au préjudice de tous.

     

                A l’exemple de Notre Sauveur, nous répondrons aux nouveaux-calendaristes par une autre question se basant sur la même logique. : « L’Église peut-Elle changer le signe de la Croix, l’ordre des offices, la suite des carêmes, l’habit du clergé, le Canon Pascal, les textes liturgiques et les autres Traditions ? Car en agissant ainsi, Elle ne multiplie pas les Personnes de la Sainte Trinité, et Elle ne se dresse pas contre la Virginité de la Très Sainte Mère de Dieu !

                La réponse qu’ils nous donneront, qu’ils l’appliquent également à la question du calendrier. En effet, nous n’avons jamais considéré le calendrier au dessus du reste de la Tradition de l’Église Orthodoxe. Quand nous disons TRADITION, nous entendons la PRATIQUE, l’EXPRESSION et la VIE de notre Église en tout : Offices, rituel, carêmes, iconographie, musique, architecture, etc., et pas seulement le calendrier.

                Nous rappelons aux nouveaux-calendaristes une anecdote de leur propre journal « La Lutte Ecclésiastique » au sujet de la « colombe » déplumée. En effet, si nous prenons une colombe et que nous la déplumions, nous laisserons certes intacts, son cœur, son estomac et ses poumons. Pourtant notre colombe déplumée MEURT ! Ainsi, nous pouvons changer beaucoup de choses dans la vie de l’Église, sous prétexte qu’elles ne sont pas soi-disant « des dogmes » et ainsi nous pouvons, d’une façon légaliste, tuer l’Orthodoxie sans toucher à SES DOGMES !

                Il dit donc fort bien le Théologien Dyonisios Mpatistatos qu’il est impossible de distinguer entre les choses PRIMORDIALES et SECONDAIRES car toutes portent le SCEAU DU SAINT-ESPRIT. Pour cela, dès que nous constatons qu’une chose, si infinitésimale soit-elle, constitue une TRADITION de l’Église, nous ne la touchons pas irrespectueusement et d’une façon rationaliste, mais nous disons avec Saint Jean Chrysostome : « S’agit-il de la TRADITION ? N’en demande plus rien ! »

                Nous rappelons à la hiérarchie de l’Église de l’État de Grèce le cas du prophète Balaam de l’Ancien Testament. Celui-ci avait reçu l’ordre de Dieu de ne pas aller maudire Israël car il était béni. Mais, attiré par l’argent offert par Balaq, le « prophète insensé » demanda à Dieu qui venait de lui interdire clairement : « N’y vas pas ! » lui réclame : « Puis-je y aller ? », montrant ainsi la malignité de son intention qu’il désirait masquer derrière la légalité d’une autorisation de la part de Dieu ! Mais le Dieu de la LIBERTÉ lui répondit : « VAS-Y ! » pour mettre à jour son « prétexte de péché » !

                Ainsi donc, les nouveaux-calendaristes se trouvent en face d’une Église qui pendant des siècles entiers :

    - Par des Conciles, Sigilliums, Anathèmes, Publications, en pleine connaissance du problème, rejette volontairement la réforme du calendrier ;

    - Pendant vingt siècles proclame qu’Elle n’est pas un OBSERVATOIRE car : « L’Église ne se préoccupe pas de l’exactitude du temps ! »

    - Considère la question comme un « enfantillage » qui manque de sérieux ;

    - Voit en elle le renversement de Ses Canons inspirés de Dieu et le danger qui menace Ses fidèles ;

    - Elle proclame que les questions de détail de l’exactitude des temps ne la préoccupent pas, car « le temps passe » qu’il soit compté correctement ou d’une façon erronée, tandis qu’Elle est ÉTERNELLE dans Sa nature, Elle est par la grâce : « AU-DESSUS DU TEMPS ! »

    - Elle s’exprima, elle prit position sur l’affaire en question et son REFUS devint dorénavant partie intégrante de Sa TRADITION, ne supportant plus aucune autre discussion ;

                Et cependant les nouveaux-calendaristes continuent de nous poser des questions du genre : « Est-il dogmatique ? Est-il primordial ou secondaire ? L’Église, peut-Elle changer le calendrier ou non ? » Etc., etc.

                Écoutez bien, chers nouveaux-calendaristes, au moment où tout ceci ne vous suffit pas, vous êtes comme les Nestoriens qui tentaient les Orthodoxes en prétextant que le terme « THEOTOKOS » n’est pas dans le Crédo, car la définition : « Né du Saint-Esprit et de Marie la Vierge » était pour eux insuffisante et ne les satisfaisaient pas ! Quand on veut objecter on peut toujours le faire !

                Vous ressemblez aux latins qui, malgré que les deux phrases existent dans le Crédo d’une façon à former une OPPOSITION :

    - Qui procède du Père,

    - Qui est Adoré avec le Père et le Fils,

    Toutefois, tentaient les Orthodoxes en leur objectant : « Est-il écrit quelque part dans le Crédo que le Saint-Esprit, procède du Père SEUL ? » Comme si les Saints Pères qui savaient parfaitement qu’Il est Adoré (le Paraclet) avec le Père et le Fils, hésitèrent par ignorance ou par doute de compléter la première !! Comme chaque pièce de monnaie a deux faces, telle sera aussi notre réponse à votre égard !

    OUI ! L’ÉGLISE PEUT changer le calendrier et nous vous présenterons même des arguments. Mais ils ne vous seront d’aucune utilité à rejeter : Ni les malédictions des Saints Pères dont vous vous êtes épaulés en conduisant la Sainte Église dans un SCHISME ; ni l’héritage de « la lèpre de Ghiezi et la pendaison de Judas » que vous a léguées le Patriarche de Constantinople Cyrille en 1756.

                L’Église peut même faire descendre le Ciel sur la terre, car Elle « est PLUS HAUTE QUE LE CIEL » d’après Saint Jean Chrysostome et vous vous demandez « si Elle peut ? » changer des calendriers et des agendas ?

                Nous n’avons jamais nié à l’Église le droit et la possibilité de l’adaptation de Ses fêtes ! Tout simplement nous disons qu’en 1924, ce n’est point l’Église qui a fait ce changement, mais les innovateurs loups-bergers qui, d’après l’Apôtre, « parlent des choses ambigües » qui « sont sortis du milieu de nous sans être des nôtres » !!!

                Est-ce que jusqu’au Xème siècle la Transfiguration du Sauveur n’était  pas fêtée 40 jours avant le Vendredi Saint, à savoir la première semaine du Carême ? Mais la Sainte Église décida et changea la date et décréta que la Fête aurait lieu le 06 août plus solennellement, à savoir 40 jours avant l’Exaltation de la Sainte Croix, qui est considérée par nous, Orthodoxes, comme un « deuxième Vendredi-Saint » ! D’une fête mobile elle a fait une fête fixe.

                Saint Jean Chrysostome ne se fut-il pas endormi le 14 septembre à savoir le jour même de l’Exaltation ? Toutefois, la Sainte Église décida de célébrer sa sainte mémoire d’une façon plus solennelle le 13 novembre !

                La fête de l’Annonciation, si elle coïncide avec le Vendredi Saint, n’est-elle pas transférée le jour même de la Sainte Pâque, ou la fête de Saint Georges n’est-elle pas transférée pendant la semaine pascale, quand la Pâque est « tardive » ? On pourrait donc multiplier les exemples !

                Ainsi, l’Église n’a-t-Elle pas changé le jour officiel de l’équinoxe du printemps astral, en adoptant une date conventionnelle (21 mars) afin de ne pas fêter en même temps que les juifs ?

                Certes donc, ELLE LE PEUT ! Mais l’Église étant APOSTOLIQUE, Elle agit toujours aussi d’une façon Apostolique ! Que dit le divin Apôtre ? : « Tout m’est permis, mais tout n’est pas UTILE » (I Corinthiens 6 : 12)

                Parce qu’Elle a jugé que la réforme du calendrier grégorien « N’EST PAS UTILE », Elle refusa cette réforme ; par des ANATHÈMES Elle exprima Sa décision, rendant ainsi officiellement le calendrier ecclésiastique en vigueur, partie intégrante de Sa Tradition. EN TANT QUE TRADITION, le calendrier NE CHANGE PAS. Car la Sainte Église est le CORPS du Fils de Dieu Incarné et IMMUABLE qui « Est LE MEME hier, aujourd’hui et dans les siècles des siècles ! » (Hébreux 13 : 8)

                Ainsi donc comme Dieu « NE PEUT PAS se nier Lui-Même » (2 Timothée 2 : 12) ainsi la Sainte Église du Christ, se nier Elle-Même et nier SA SAINTE TRADITION : « ELLE NE LE PEUT PAS ! »

     

                Maintenant, c’est aussi notre tour de poser une question aux nouveaux-calendaristes : « POURQUOI ? demandez-vous à l’Église de changer Son calendrier et d’annuler Ses Anathèmes que Sa conscience s’est appropriée et qu’Elle respecta pendant quatre siècles entiers ?

                Jusqu’à ce jour, ce « POURQUOI ? » est resté et reste SANS RÉPONSE ! Aucun besoin réel, ni aucune raison valable, ne fut jamais présenté. On a seulement remâché des arguments sacrilèges, matérialistes, anorthodoxes de l’esprit occidental décadent. Un désir de singerie, une adaptation par paresse aux exigences d’un monde de plus en plus apostat !

                Que les intéressés nous disent avant « POURQUOI » et ensuite nous verrons ce que répondra L’ÉGLISE et quelle ÉCONOMIE Elle appliquera sans porter atteinte à Sa Tradition !

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (10)

     

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    + Notre Saint Père Théophore Athanase +

    Rejet systématique du calendrier grégorien de la part de l’Église Orthodoxe durant des siècles !

     

                Le REFUS du calendrier grégorien constitue une Tradition de l’Église durant des siècles que nous ne pouvons pas transgresser impunément. Sauf si nous acceptons que pendant tant de siècles de REFUS PERSISTANT et de REJET de cette malignité l’Église agissait par ignorance ou plutôt par esprit de réaction maladive. Mais la vérité historique nous rappelle que :

    1.      De l’antiquité même, l’Église avait connaissance de l’imperfection du système du calendrier et, pour cela, elle a fixé un équinoxe conventionnel passant outre l’équinoxe astronomique.

    2.      En 1324, Nicéphore Grégoras détecta les anomalies du calendrier et soumit un rapport avec des propositions de réforme auxquelles aucune suite ne fut donnée.

    3.      En 1371, le moine Isaak et Matthieu Vlastaris approuvèrent le calendrier de Grégoras et le soutinrent mais l’Église ne montra pas d’intérêt.

    4.      A la veille de la prise de Constantinople, Georges Yemistos proposa de nouvelles réformes du calendrier qui furent également rejetées par l’Église.

    5.      En 1582, lettre du Patriarche Jérémie II à l’Église Orthodoxe de Pologne interdisant le nouveau calendrier sous peine d’excommunication.

    6.      En 1582, lettre du Patriarche Jérémie II au Doge de Venise où la question de la réforme du calendrier est considérée comme privée de sérieux : « d’enfantillages ».

    7.      En 1583, premier concile pan-orthodoxe de Constantinople contre le calendrier papal.

    8.      En 1583, Mélétios Pighas s’adresse au cardinal Jules Antoine en lui précisant les lacunes du calendrier grégorien. Il écrit en même temps le « Tome Alexandrin » au sujet de la Pâque.

    9.      En 1584, lettre du Patriarche Jérémie II au Pape de Rome contre l’acte arbitraire du calendrier latin.

    10.  En 1587, deuxième concile de Constantinople contre le nouveau calendrier.

    11.  En 1593, troisième concile de Constantinople contre le calendrier de l’Occident.

    12.  En 167.., le Patriarche de Jérusalem Dosithée (au sujet « DES AZYMES » page 539) dit que : « Par la grâce du Christ, depuis le 1er concile jusqu’à maintenant la Pâque sacrée est célébrée le Dimanche et toujours après la Pâque légale et nous n’avons connu aucune confusion jusqu’à ce jour pour être amenés à quelque correction. Car il fut bien défini par les Saints Pères et reste sans faute éternellement. Il est inacceptable que les astronomes actuels de l’ancienne Rome aient enlevé 13 jours du mois d’octobre. De plus, leur nouveau calendrier provoque beaucoup de confusion et cause du désordre. »

    13.  En 1827, le Patriarche œcuménique Agathange refuse toute correction du calendrier orthodoxe dit « Julien ».

    14.  En 1895, le Patriarche Anthime VII, interdit toute discussion sur la question du calendrier.

    15.  En 1902, la Grande Église du Christ, rejette un projet de réforme du mathématicien Epaminondas Polydore.

    16.  En 1903, (28 février) l’opinion de l’Église Russe : « … ce changement qui ébranle l’ordre établi et sanctifié par l’Église depuis toujours, aura des conséquences indubitables dans la vie de l’Église. »

    17.  En 1903, (05 juin) l’opinion de l’Église de Jérusalem : « Toute proposition de réforme concernant le calendrier en vigueur et surtout la préférence du grégorien sera au préjudice de l’Orthodoxie ! »

    18.  En 1903, (14 juillet) « … avec le calendrier Julien est lié le calendrier de l’Église … »

    19.  En 1903, décision de l’Église Roumaine : « Le Saint Synode de la Sainte Église autocéphale roumaine pense et propose de rester là où nous sommes aujourd’hui. Car il est impossible de vouloir penser au sujet d’un changement ou d’une réforme du calendrier julien avec lequel l’Église Orthodoxe vit depuis tant de siècles sans porter préjudice aux prescriptions canoniques. D’ailleurs, il ne nous est pas permis de toucher même du doigt les décisions antiques qui constituent la gloire de notre vénérable Église ! »

    20.  En 1904, (12 mai) opinion du Patriarcat œcuménique : « … il est bon et juste de garder la pascalie déjà précisée et entérinée par l’attitude constante de l’Église … et il n’est permis de rien INNOVER à ce sujet … . Du point de vue ecclésiastique, nous ne sommes nullement obligés de CHANGER de calendrier. »

    21.  En 1919, opinion de l’Église d’Hellade (Voir Mgr Polycarpe de Diavlias, idem page 16) : « Le changement du calendrier julien ne s’opposant pas à des raisons dogmatiques et sociales peut s’effectuer avec l’accord de toutes les autres Églises Orthodoxes Autocéphales. Surtout avec le Patriarcat Œcuménique auquel il serait nécessaire de remettre l’initiative d’une telle procédure sous la condition NON D’ADHÉRER AU CALENDRIER GRÉGORIEN, mais la rédaction d’un nouveau calendrier plus exact scientifiquement et privé des lacunes des deux autres calendriers en vigueur, Julien et Grégorien. » (Notez bien qu’un membre de ce comité, votant en faveur de cette position était aussi Chrysostome Papadopoulos alors archimandrite et professeur de Théologie à l’université d’Athènes.)

    22.  En 1924, opinion de l’Église d’Alexandrie : « Enreg. N° 28. Au Patriarche Grégoire à Constantinople. A la suite du télégramme de Votre Sainteté, notre Saint Synode étant réuni, décida ce qui suit : Nous restons à nos décisions synodales antérieures et nous rejetons toute adjonction ou toute REFORME du calendrier ! »

     

                Nous voyons donc qu’au moment où l’Église, librement et délibérément pendant des siècles, rejeta le calendrier grégorien, un tel refus constitue une TRADITION. Pour annuler ce refus traditionnel, nous devrions démontrer que :

    1.      Les arguments des générations précédentes : Aliénation du Canon pascal, moyens de prosélytisme et de division de la part des latins, reniement de la Tradition antécédente, ne seraient plus en vigueur.

    2.      Les causes de ce refus du calendrier grégorien auraient (soi-disant) changé, par conséquent la persistance de l’Église au calendrier « Julien », ne serait plus justifiée.

    3.      Nos Pères qui pendant des siècles REJETTENT et anathématisent cette maudite fabrication occidentale sont égarés ou manquent de culture astronomique ou souffrent d’un anti latinisme maladif et d’un réactionisme passionnel.

    4.      La conscience de l’Orthodoxie qui, jusqu’à présent, accepta de la part de la hiérarchie le rejet du calendrier  papal, serait égarée !

                Mais voilà comment s’exprime l’archimandrite et professeur de l’université d’Athènes Chrysostomos Papadopoulos au sujet des RELATIONS entre CALENDRIER et TRADITION, avant qu’il devienne Archevêque d’Athènes et qu’il ne soit possédé du démon du MODERNISME et de L’INNOVATION, ainsi que de l’orgueil car selon les Saints Pères : « L’orgueil ne tolère pas les choses anciennes, mais il aime innover ! »

     

                « Cette lettre du Patriarche Jérémie, indique d’une façon excellente la position prise par l’Église Orthodoxe dès le début face à la modification grégorienne du calendrier. Elle est considérée comme l’une des nombreuses INNOVATIONS de l’ancienne Rome, un scandale universel et un affront arbitraire contre les TRADITIONS DE L’ÉGLISE. La modification du calendrier n’est pas seulement une affaire ASTRONOMIQUE, mais aussi une affaire ECCLÉSIASTIQUE parce que, elle est en rapport avec la Fête Pascale que le Pape n’avait absolument pas le droit de modifier, en se considérant lui-même AU-DESSUS des Conciles Œcuméniques. Par conséquent, l’Église Orthodoxe ne fut pas favorable à la modification faite au calendrier. » (Chrysostome Papadopoulos dans le journal « Héraut Ecclésiastique » N° 143 de l’année 1918).

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (9)

     

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    + 1er Saint Concile Œcuménique de Nicée +

    1.     Première condamnation en 1583

     

                Dans l’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE du métropolite d’Athènes, Mgr Mélétios (Éditions d’Autriche, 1784 – chapitre 11, page 402), nous lisons : « Concile de Jérusalem pour le nouveau calendrier. Durant la patriarchie de ce même Jérémie, un concile des métropolites fut convoqué à Constantinople avec l’arrivée de Sylvestre d’Alexandrie en 1583 qui, ayant condamné le calendrier innové de Grégoire de Rome, ne l’a pas accepté à la suite de la demande des latins. »

                D’après le code manuscrit du monastère russe Saint Pantéleimon à Mont-Athos (Code n° 772), nous prenons connaissance du sigillium de ce concile : « Sigillium de l’encyclique patriarcale aux chrétiens orthodoxes de partout à ne pas accepter la nouvelle pascalie ou le calendrier du sanctoral innové, mais de rester à ce qui fut bien défini une fois pour toutes par les Saints 318 Pères Théophores du Saint Premier Concile Œcuménique, avec épitimie et anathème.

    Année du Dieu-Homme 1583.

    Indictio 12. Novembre 20.

    Patriarche de Constantinople : JEREMIE II

    Patriarche d’Alexandrie : SYLVESTRE

    Patriarche de Jérusalem : SOPHRONIE

    Et les autres hiérarques du concile présents. »

     

    2.     Deuxième condamnation en 1587

     

                Dans l’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE du Métropolite de Didymotichon Mgr Philarète Vaphides (Éditions Constantinople 1912, volume III, page 125), nous lisons la confirmation de la condamnation de 1583 et en plus : « Également en 1587, fut convoqué un concile à Constantinople où, en présence de Jérémie II, Mélétios Pighas et Sophronie de Jérusalem, fut condamnée la correction du calendrier comme PÉRILLEUSE et nullement nécessaire, mais plutôt comme cause de plusieurs dangers. »

     

    3.     Troisième condamnation du calendrier en 1593

     

                Ce concile eut lieu en février 1593 dans la Sainte Église de Notre Dame de Paramythie. Dans son huitième Canon, est prescrit ce qui suit au sujet de la réforme du calendrier : « Au sujet du REJET du nouveau calendrier, à savoir l’innovation des latins pour Pâque. Nous voulons que ce qui a été décrété par les Pères au sujet de la Sainte Pâque Salvatrice reste inébranlable. Que tous ceux qui auraient osé transgresser les prescriptions concernant la Sainte Festivité de la Pâque Salvatrice, soient excommuniés et en dehors de l’Église du Christ.

    Patriarche de Constantinople : JEREMIE II

    Patriarche d’Antioche : JOACHIM

    Patriarche de Jérusalem : SOPHRONIE

    Patriarche d’Alexandrie : MELETIOS

     

                D’après l’évêque de Diavlias Mgr Polycarpe (Voir : « La Réforme du Calendrier » Athènes 1947, page 13) : « … en 1583, fut convoqué à Constantinople un concile des Églises Orthodoxes auquel participèrent les quatre Patriarches et le Procureur de la Russie avec beaucoup d’autres hiérarques orthodoxes représentants des Églises Orthodoxes. Celui-ci répéta l’excommunication du très saint Patriarche Jérémie II, et dicta une encyclique, qui entre autres choses stipule ceci : « Celui qui ne suit pas les coutumes de l’Église comme les Saints Sept Conciles Œcuméniques, ont bien décrété que nous observions la Sainte Pâque et le MENOLOGION (Sanctoral) et veut suivre la nouvelle pascalie et le sanctoral des astronomes du pape ; qui s’oppose à tout ceci et veut tout renverser et abolir, qu’il soit anathème, et en dehors de l’Église du Christ et de l’assemblée des fidèles… ».

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (8)

     

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    + Notre Père le Saint Staretz Sisoes (Valaam) +

    4ème Au sujet de l’unité de l’Église

     

                Nous copions du livre très important du théologien, Monsieur Sravros Karamitsos-Gambroulias, quelques sentences des Saints Pères concernant l’UNITE DE L’ÉGLISE !

                SAINT IRENEE, ÉVÊQUE DE LYON

                « Comme nous l’avons déjà dit, l’Église, bien qu’Elle soit dispersée à travers le monde, a reçu cette prédication et la garde soigneusement comme habitant UNE MAISON et croit à ces choses comme ayant UNE SEULE ÂME et UN SEUL CŒUR. Elle prêche, enseigne et transmet en accord avec ces choses comme possédant UN SEUL CORPS ! » 

                SAINT IGNACE LE THÉOPHORE AUX MAGNICIENS

                « Une prière, une supplication, UNE PENSÉE, une espérance dans l’amour dans la joie immaculée qui est Jésus-Christ, duquel il n’y a rien de meilleur, accourent tous à UN SEUL TEMPLE de DIEU, à UN SEUL AUTEL ! »

                SAINT JUSTIN LE PHILOSOPHE ET MARTYR

                « Bien que l’on dénombre plusieurs membres, il y a pourtant UN SEUL CORPS ; ainsi l’assemblée de l’Église, bien qu’il s’agisse de nombreux hommes, sont tous appelés d’UN SEUL APPEL » « Comme étant une seule âme, UNE ASSEMBLÉE, Une Église ! »

                Nous terminons le présent chapitre intitulé : « SIGNIFICATION DOGMATIQUE DU CALENDRIER » avec l’opinion du Patriarche d’Alexandrie Photios qui dans son document N° 226 / 20.4.1924, écrit ceci au sujet de la REFORME DU CALENDRIER : « Comment pourrait-elle être considérée étrangère aux relations DOGMATIQUES et CANONIQUES ? »

     

    LE CALENDRIER ET LA TRADITION DE L’ÉGLISE

     

                Introduction

     

                Supposons que, jusqu’en 1924, l’Église Orthodoxe n’ait pas pris position sur la question du calendrier. Alors, il serait possible d’accepter une discussion quelconque sur ce sujet. Toutefois l’Église, bien qu’ayant pris connaissance des arguments de ses adversaires et étant au courant des lacunes astronomiques de Son calendrier, REFUSE systématiquement une telle réforme.

                Elle n’a pas simplement exprimé une opinion, ni laissé la question comme un « théologoumenon », mais Elle a pris une position nette, non seulement ayant interdit le calendrier papal, mais l’ayant anathématisé par des conciles pan-orthodoxes. La conscience de l’Orthodoxie respecta et entérina ses anathèmes durant des siècles. Comment donc pourrions-nous revenir sur la question sans raison valable sur un sujet déjà examiné par l’Église et classé, sans porter atteinte à SA VÉNÉRABLE TRADITION ?

                La condamnation du nouveau calendrier papal

     

                L’innovateur même de 1924, l’Archevêque d’Athènes Chrysostome Papadopoulos, avoue la triple condamnation du calendrier grégorien :

                « Jérémie II, en accord avec Sylvestre d’Alexandrie, en 1583, ensuite avec Sophronie de Jérusalem, en 1587, se prononça contre le calendrier grégorien et convoqua en 1593 le Grand concile local auquel participa également Mélétios Pighas d’Alexandrie. »

     

                La Sainte Écriture nous enseigne que David dut couper la tête de Goliath avec l’épée même du géant. Pour cela, nous avançons l’aveu de l’Archevêque innovateur.

     

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (7)

     

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    + Notre Saint et Illustre Père Mélèce +

     

    3ème Séparation concernant le carême

     

                Comme nous le savons, après le dimanche de la Sainte Pentecôte, nous fêtons le dimanche de tous les Saints. Pendant toute la durée de cette semaine, le carême et les génuflexions ne sont pas permis à cause de la joie de la descente du Saint Esprit. Parce que pendant la semaine pascale nous avons fêté la Résurrection du Sauveur durant une semaine, la Sainte Église a décidé que la Pentecôte également serait fêtée pendant une semaine, prêchant ainsi que le Saint Esprit est égal en honneur aux autres personnes de la Sainte Trinité.

                Comme il est aussi connu, d’après Saint Georges de Pissidie : « Le jour tout-honorable de la fête de la Résurrection vivifiante de Notre Seigneur Jésus Christ et vrai Dieu oscille du 22 mars (inclus) au 25 avril (inclus). Il ne se fête pas, ni le 21 mars, ni le 26 avril. »

                Selon la date, la Pâque s’appelle « PRÉCOCE » ou « TARDIVE ». Ainsi, si la Pâque est précoce, le dimanche de Toussaint est éloigné de la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul (29 juin). Si, au contraire, la Pâque est tardive, le dimanche de Toussaint est plus proche de la fête des Saints Apôtres (Pierre et Paul). La période entre le dimanche de Toussaint et la fête des Saints Apôtres est donc la période du CARÊME DES SAINTS APÔTRES.

                Si la Pâque tombe le 25 avril, le dimanche de Toussaint coïncide avec le 20 juin. Par conséquent, le carême des Saints Apôtres dure huit jours. (Tel sera le cas par exemple pour la Pâque de 1983).

                Mais si la Pâque tombe le 22 mars, alors le dimanche de Toussaint tombe le 17 mai et la période du carême des Saints Apôtres est de 42 jours. Ce carême oscille donc entre huit et quarante-deux jours.

                _ en 1725, le Patriarche de Constantinople Jérémie III fut destitué de son trône et exilé parce qu’il voulut stabiliser la période de ce carême à 12 jours.

                _ en 1783, le Patriarche Callinique subit le même sort pour avoir voulu lui aussi stabiliser cette période à 7 jours.

     

                Qu’arrive-t-il donc avec les nouveaux-calendaristes ? Et bien quand leur Pâque tombe le 25 avril, leur propre calendrier indique : le 08 mai. (Déjà la Tradition de l’Église est transgressée, mais poursuivons l’analyse)

                Par conséquent, le dimanche de Toussaint tombe le 03 juillet, c’est-à-dire 4 jours après la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul qui tombe… le mercredi de Pentecôte ! Ce qui a pour effet d’ABOLIR le carême des Saints Apôtres !

                Mais du fait que ce carême est une Tradition de l’Église  t r è s  a n c i e n n e  en 1929 par exemple, les nouveaux-calendaristes inventèrent de jeûner… la semaine de Pentecôte !!!

     

                Comme le signale fort bien l’Archiprêtre Père Eugène Tombros : « La festivité SIMULTANÉE, RÉGULIÈRE et UNIFIÉE des fêtes chrétiennes fut bouleversée. » En effet, le 56ème Canon du Sixième Concile Œcuménique ordonne : « … il a paru bon que l’Église de Dieu, qui est sur toute la terre, observe les jeûnes en suivant UN SEUL ORDRE ! »

     

                Mais les nouveaux-calendaristes ont décrété autre chose. Il s’ensuit qu’au moment où l’Église Catholique du Christ se trouve en plein milieu du Carême de Noël, eux fêtent déjà la Naissance du Christ !

                Ainsi, l’un jeûne et fait pénitence pendant que l’autre fête et se réjouit. Nous nous demandons donc si le Divin Apôtre est d’accord quand il recommande : « d’être parfaitement unis dans un même esprit et une même pensée » (1 Cor. 1 : 10). Pourquoi recourir à l’Écriture Sainte du moment où le sens commun suffit à répondre :

                « Est-il raisonnable et normal, quand l’Église se trouve en période de carême et de préparation dans la pénitence, que les nouveaux-calendaristes quittent la vie et le rythme de l’Église du Christ, pour aller concélébrer avec les luthéro-calvinistes ? »

                Quand le Saint Esprit descendit-Il sur les Apôtres ? Quand « Ils étaient tous ensemble dans le même lieu » (Actes 2 : 1). Il n’est pas dit que la  moitié arriva aujourd’hui à la Chambre haute et l’autre moitié après treize jours ! Nous voyons aussi dans l’Ancien Testament qu’au sujet des fêtes prescrites, Dieu dit : « Toute l’assemblée des fils d’Israël fera ainsi » (Exode 12 : 14). « Toute l’assemblée » et pas seulement chacun quand il le veut ! Le calendrier des Hébreux était-il scientifiquement plus exact en comparaison avec le calendrier dit « Julien » ?