+ Notre Père le Saint Patriarche et Confesseur Tikhon de Moscou +
Démarcation à travers le calendrier
A l’encontre de ce qu’ont décrété les adeptes du Phanar de fêter en même temps que les hérétiques et aux mêmes dates, les Saints Canons interdisent que les dates de nos fêtes coïncident volontairement avec celles des hérétiques.
7ème & 70ème CANONS APOSTOLIQUES
« Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre célèbre le Saint Jour de Pâque avant l’équinoxe du printemps avec les juifs, qu’il soit destitué ! »
« Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre ou un autre membre du clergé, jeûne avec les juifs, ou fête avec eux ou reçoit d’eux des offrandes relatives à leur fête, à savoir des azymes ou quelque chose de semblable, qu’il soit destitué et si c’est un laïque qu’il soit excommunié. »
37ème et 39ème CANONS DU CONCILE DE LAODICEE
« Il n’est pas permis de recevoir de la part des juifs ou des hérétiques les offrandes envoyées à l’occasion de leur fête, ni de fêter avec eux. » « Il n’est pas permis de fêter avec les païens et communier à leur athéisme. »
L’histoire nous enseigne que les Hébreux cachaient aux Samaritains la date de la Fête Pascale, de sorte que les Samaritains chaque année étaient obligés de recourir à différentes astuces pour apprendre la date véritable. Mais à l’inverse, les Hébreux recouraient eux aussi à des ruses diverses pour égarer les Samaritains et les obliger ainsi à fêter leur Pâque à une date différente de la leur.
L’antiquité nous apprend donc que le peuple de Dieu, évite toute coïncidence volontaire des dates de Ses Fêtes avec les fêtes des hérétiques.
Notre séparation des nouveaux-calendaristes
A cause de tout ce qui précède, nous fûmes bien obligés en 1924 de séparer nos responsabilités d’avec la hiérarchie officielle, à la suite de la réforme du calendrier, car cette funeste réforme :
a) Sape les bases dogmatiques et canoniques de l’Église Orthodoxe et expose les fidèles de l’Église aux influences dangereuses des différentes hérésies.
b) Altère le Canon Pascal, comme l’ont jugé les Saints Conciles et les Saints Pères d’avant nous dans leurs décisions.
c) Détruit l’unité de l’Église, Ses principes synodales et sème parmi les Chrétiens Orthodoxes la division et l’anarchie.
d) Méprise la Sainte Tradition de l’Église respectée par les siècles, tandis que les Saints Conciles nous ordonnent : « Il faut observer les anciennes coutumes (6ème du 1er Œcum.) ; Il s’agit d’un usage imposé et d’une ancienne tradition (7ème Canon Idem) ; D’après les Saints Canons des Saints Pères et l’usage antique (8ème du 3ème Œcum.) » [N.B. : Les Conciles s’expriment ainsi pour des questions administratives inférieures à la signification du calendrier.]
e) Non seulement ne représente pas la Catholicité de l’Église du Christ, mais elle constitue un agissement arbitraire et une action révolutionnaire pour la dislocation de l’Orthodoxie Catholique.
Nous nous sommes séparés, car la question du calendrier se rapporte à la « PIÉTÉ » à cause de laquelle le 31ème Saint Canon Apostolique autorise notre séparation, mais à plus forte raison parce que, comme nous l’avons dit plus haut, le calendrier fut utilisé comme l’avant-garde de l’œcuménisme, qui malgré toute la « jurisprudence » de nos adversaires, constitue bien UNE HÉRÉSIE « reconnue comme telle par les CONCILES et les PÈRES » d’après le 15ème Saint Canon du « Premier-Second » Concile de Constantinople.