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Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (15)

 

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+ Le Saint Archevêque Jean Maximovitch +

Autres conséquences de cette innovation

 

            Justification de la révolte papale

 

            En effet le Pape, par cette innovation arbitraire, fut conséquent avec ses principes, d’après lesquels il est, soit disant : « au-dessus des Conciles Œcuméniques. » Cependant l’Écriture Sainte enseigne que la « La Folie de Dieu est plus sage que la sagesse humaine » et que « Dieu a choisi les choses folles de ce monde » pour confondre les sages et les puissants de cette terre.

            La LOGIQUE donc de Dieu et de l’ÉGLISE est au-dessus de la logique du monde. Souvent le monde n’est pas satisfait de la logique de l’Église car celle-ci ne correspond pas aux exigences de sa propre logique. Autrefois aussi le monde considère la logique de l’Église comme insensée. Mais l’Apôtre Saint Paul dit que Dieu a voulu sauver les croyants « par la folie de la prédication ! »

 

            La première chose faite par les Saints Pères d’avant nous et les Saints Conciles, fut d’examiner dans quelle mesure les arguments papaux correspondaient à la LOGIQUE, AUX EXIGENCES et aux INTÉRÊTS de l’ÉGLISE ! Quant à la logique scientifique de ce « siècle imposteur » comme devant être abolie, elle fut reléguée au tout second plan. Au moment donc où le Pape dévia de l’Église Catholique du Christ, ses arguments, même s’ils sont « logiques » ou scientifiquement exacts, ne lui sont en fait d’aucune utilité.

            Pour cela l’Église refusa, rejeta et anathématisa les propositions du Pontife Romain, les jugeant préjudiciables et dangereuses pour les fidèles, même si la précision scientifique était du côté de l’Innovateur.

            Les nouveaux-calendaristes donc, ayant adopté la réforme du calendrier papal qu’ont masqué perfidement sous le vocable :  « Calendrier Julien corrigé », tout simplement ont avoué qu’ils leur fallait pas moins de quatre siècles pour se rendre compte que le Pape avait raison et que soi-disant nos Saints Pères souffraient d’un anti latinisme  maladif, de sorte que malgré la justesse des propositions papales, Eux les rejetaient sans « discernement ! »

            Valait-il vraiment la peine de résister, au moyen d’anathèmes pendant quatre siècles, aux propositions papales pour les adopter aujourd’hui ? En dehors de toute considération spirituelle de la question, même sous l’angle de la simple dignité humaine, l’affaire est purement ridicule et manque singulièrement de sérieux !

            Toutefois le Patriarche de Jérusalem Nectaire (« Opposition » page 214) dit expressément : « Des institutions papales nous n’avons pas reçu et nous ne les acceptons pas ! Qu’elles soient apocryphes, falsifiées ou AUTHENTIQUES, pour nous elles sont NULLES ! »

            Le Patriarche de Jérusalem Dosithée souligne aussi : « Le Pape étant hérétique, bien que chair (et que sa gloire comme la fleur de l’herbe se soit desséchée et sa fleur fanée) il s’enorgueillit de dépasser la connaissance Divine en instituant d’autres temps et d’autres mesures, hors des temps prescrits par le Seigneur en innovant d’autres mesures et d’autres pascalies, à l’encontre de l’Alliance du Seigneur ! » (Volume de la Joie, page 495)

 

Création d’un schisme dans l’Église et persécutions

 

            La Grèce Orthodoxe n’accepta pas l’innovation papale. Trois Métropolites s’éparèrent leurs responsabilités d’avec la hiérarchie innovatrice, parmi lesquels l’ex-Métropolite de Florina, Chrysostome, qui alla jusqu’à l’exil. On pourrait écrire des volumes au sujet des persécutions qu’ont subies et subissent jusqu’à ce jour les Vrais Chrétiens Orthodoxes. Des moniales furent défroquées de force aux tribunaux et dans les bureaux des évêchés ; on déchirait les soutanes des Prêtres, on les rasait de force par les gendarmes, et on les battait dans les caves de l’archevêché d’Athènes ! Nos Églises furent fermées, et les fidèles se réfugièrent dans les forêts et les cavernes pour la célébration liturgique.

            Des prêtres de l’Église officielle entrèrent avec des gendarmes dans les Églises des Vrais Chrétiens Orthodoxes, renversèrent les Saints Autels et foulèrent aux pieds le Pain Eucharistique, le Corps Seigneurial !!!

            Les Saintes Icônes ne pouvant pas être décrochées, furent arrachées à la hache pour les jeter avec les Saints Calices dans les camions de la police.

            Nos Églises furent démolies et une même a été dynamitée ! Nos Prêtres et Évêques se cachaient de maison en maison selon les paroles du Seigneur : « Les renards ont leurs tanières et les oiseaux du ciel leurs nids » tandis qu’eux « n’avaient pas où reposer la tête. » Les monastères furent fermés, liquidés ou calomniés. Les étudiants en Théologie, s’ils suivaient le calendrier orthodoxe, n’avaient pas droit au diplôme ! Les mariages et les baptêmes n’étaient pas enregistrés dans les registres d’État, ainsi plusieurs enfants furent portés comme adultérins et les veuves restaient sans retraite !

            L’attitude des Vrais Chrétiens Orthodoxes fut héroïque. Par milliers ils protestèrent et ensuite étaient matraqués et dispersés par la police. Des vieillards de 90 ans furent battus, mais ils approchaient les portes fermées de nos Églises allumant des cierges sur le trottoir pour ne pas confondre la Maison de Dieu Vivant avec la montagne Garizim de l’innovation. Nos vieillards criaient aux policiers : « Même si vous fermez notre Église ; quoi que vous en fassiez, c’est ici que nous viendrons adorer le Dieu de Vérité. » Ainsi ils ne levèrent pas leurs mains vers les dieux étrangers de l’Occident !

            Il arrivait souvent de raser de force la barbe d’un Prêtre cinq ou six fois et lui de répondre à ses persécuteurs : « Rasez mes enfants, rasez ! Elle repoussera de nouveau ! Pourvu que nous, nous ne les enlevions pas de notre gré. Maintenant la Grâce  ne nous abandonne pas ! »

            Pendant l’archiépiscopat de l’Archevêque Spyridon de honteuse mémoire, les persécutions atteignirent leurs paroxysmes. Voici un extrait de la presse journalière (KATHIMERINI, 20/2/1952) « Exagérations ! Nous ne sommes nullement disposés ni de prendre la défense des vieux-calendaristes, ni de nous tourner contre eux ! Les  vieux-calendaristes peuvent être tout ce que l’on veut : naïfs, têtus ou arriérés, mais ils ne sont ni criminels ni des voyous ! Pourtant dans les bureaux de l’Archevêché un Prêtre et un vieux moine d’au moins 80 ans, furent traités comme de vulgaires criminels. On leur déchira la soutane et les rasa de force !

            Les victimes ont visité nos bureaux et nous les avons vues. Nous avouons qu’une indicible pitié nous a envahis quand nous les avons vues dans un tel état de misère. « Nul besoin de commentaires, mais combien d’autres exactions existent dont la presse n’a pas pu ou simplement pas voulu s’emparer… »

            Un schisme se fit jour également en Roumanie malgré que le Patriarchat actuel essaye vainement de démentir l’existence en Roumanie de Vrais Chrétiens Orthodoxes !

            Comme nous l’avons appris, en Bulgarie, des clercs notables ont refusé de suivre « l’innovation diabolique » (comme l’appelle le T. R. Higoumène Philothée Zervakos, personnalité notable chez les nouveaux-calendaristes). Il paraît même que le Couvent Russe de Sœurs en Bulgarie refusa de souscrire à cette apostasie.

            Le Saint monastère de Stavrovounion en Chypre fut fermé à cause de ce calendrier papal.

            Le Saint monastère de Varlaam, fut également détruit à cause du maudit calendrier.

            Au Saint Mont-Athos, le Saint et ancestral monastère de Vatopédi adoptant le nouveau calendrier se sépara du reste des Pères Aghiorètes qui ne participent plus à la fête de ce monastère devenu « moderne » !

            Aujourd’hui encore à cause de l’œcuménisme le Saint monastère d’Esphigménou subit une persécution intolérable ; les Pères zélotes calomniés et maltraités souffrent pour garder le précieux dépôt de la Foi Orthodoxe transmis par les Saints Pères.

            Nul besoin de recourir à de hautes spéculations théologiques quand l’Évangile dit : « Un arbre se reconnaît à ses fruits. » Que les nouveaux-calendaristes nous présentent un seul bon fruit comme résultat de cette innovation : Sanctifia-t-elle quelqu’un ? Édifia-t-elle les fidèles ? Ramena-t-elle les égarés ? A-t-elle réunis les divisés ? Au contraire elle apporte des schismes, des divisions, l’affaiblissement et l’indifférence !

            Aurions-nous besoin d’autres preuves pour comprendre qu’ELLE NE VIENT PAS DE DIEU ! Mais si elle ne vient pas de Dieu, c’est des démons qu’elle tire ses origines, elle est donc bien : « DIABOLIQUE » !

            L’Archevêque d’Athènes Chrysostome Papadopoulos s’est littéralement discrédité et ridiculisé. Il a voulu présenter le Sigillium de 1593 comme apocryphe, comme une fabrication « des moines du Mont-Athos » et alors nous lui avons présenté ce que lui-même avait affirmé autrefois comme Archimandrite, Professeur de l’Université d’Athènes et auteur d’une « Histoire Ecclésiastique » ! Voici…

            1 « Plus officiellement, le nouveau calendrier fut repoussé par le Concile de Constantinople convoqué en 1593. Le Concile repoussa le calendrier grégorien comme une innovation allant à l’encontre des Saints Canons et des dispositions de l’Église. » (Profession de Foi de l’Archevêque Papadopoulos – voir livre du Théologien M. Karamitsos « L’AGONIE » page 39).

            2 « A cause de cette lutte le Patriarche de Jérusalem Sophronie, en 1584 partit en tournée pour collecter des fonds. Se rendant à Constantinople, il participa cette année là à la commission d’étude synodale, convoquée par Jérémie II, l’Illustre, pour la réprobation du CALENDRIER GRÉGORIEN, par lequel l’Église latine cherchait à égarer les orthodoxes. » (Histoire de Chrysostome Papadopoulos, page 482 – voir les « BOURREAUX DE L’ORTHODOXIE » par la Mère Higoumène Madeleine, page 293).

 

            L’historien de notre nation grecque M. Paul Karolides dans son « Histoire Universelle » (Volume 1er page 253) dit ceci : « Mais ce changement n’étant pas effectué avec l’accord des anciennes Églises Patriarcales d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, restées au calendrier Julien, amena UN SCHISME ! » Voilà donc pourquoi nous disons qu’en 1924 ce n’est pas l’Église qui changea le calendrier ! S’il y a SCHISME qui est le schismatique ? En plus nous avons posé à l’Archevêque Papadopoulos la question suivante : « Vous dites que les Sigilliums du XVIème siècle qui ont anathématisé le calendrier grégorien étaient une fabrication « des moines du Mont-Athos » ; cependant les codes manuscrits qui se trouvent au monastère de la Divine Montagne du Sinaï, le monastère russe de Saint Pantéléimon à l’Athos et ailleurs sont des codes TRÈS ANCIENS. Or, à cette époque, aucune controverse n’existait dans l’Orthodoxie au sujet du « vieux » ou du « nouveau » calendrier ! Qui aurait donc intérêt à falsifier ces codes et surtout pourquoi » ? (De plus, ils sont confirmés par des éminents historiens comme le Métropolite Philarète Vaphides et le Métropolite Mélétios aux XVIIIème et XIXème siècles).

            N’ayant rien à répondre, l’Archevêque en totale contradiction, riposta par les gendarmes et les… persécutions ! Est-il vraiment possible de considérer un calendrier qui amène le SCHISME dans l’Église et persécute les fidèles comme : ORTHODOXE ?! Mais si le dit calendrier « Grégorien » ou « Julien corrigé » n’est pas ORTHODOXE, alors qu’est-il donc en vérité ?

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