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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (32, 33, 34, 35)

    32. J’adhère pleinement à la vie de l’Église, à Ses Sacrements, Son Culte, Son Rythme, Sa Discipline, Son Droit coutumier. Je crois et je confesse que l’Église est dirigée par le Saint-Esprit dans tous Ses détails ! Que l’homme n’invente rien dans le domaine de la Révélation et que tous les détails de la Vie de l’Église portent l’empreinte du Saint-Esprit ! De ce fait, désirant selon l’Apôtre Saint Jacques, être « observateur de la Loi et ne point juger la Loi1», je refuse à la raison humaine le droit de faire des distinctions nettes entre ce qu’elle juge primordial ou secondaire. Je crois et je confesse que la vie morale du chrétien est indissociable de son culte et de sa profession de Foi dogmatique. Je dénonce comme contraire à la Sainte Tradition la dissociation dans l’Église entre Sa profession de Foi et Son administration. Je rejette toute distinction nette entre Règles Canoniques Dogmatiques et Règles Canoniques Disciplinaires ; toute distinction nette entre la vie quotidienne et la vie spirituelle. Je dénonce et je me désolidarise de toute tentative de révision, ou d’« épuration » des Règles Canoniques ou des Textes liturgiques de l’Orthodoxie, les admettant comme fruits du Saint-Esprit, sachant aussi que la Foi ne vieillit pas avec le temps, ne dépérit pas selon les siècles, mais reste toujours la MEME : ANCIENNE et NOUVELLE en même temps2 !

    33. Je crois et je confesse que les Canons des Sept Saints Conciles Œcuméniques, les Canons des Saints Conciles Locaux et des Saints Pères approuvés par l’Église, sont en réalité les fruits du Saint-Esprit, et je rejette d’avance toute autre assemblée ou concile qui se déclarerait en contradiction avec eux ou qui projetterait leur annulation ou leur modification ! J’accepte l’enseignement des Saints Pères qui m’ont précédé et qui m’ont engendré dans la Foi par l’Évangile de Jésus-Christ, j’accepte leur enseignement comme l’Église l’interprète et l’enseigne, et je rejette toute utilisation abusive des écrits Patristiques, car comme on peut interpréter faussement l’Écriture Sainte, on peut aussi interpréter faussement les écrits Patristiques. J’accepte aussi toutes les Traditions Authentiques non-écrites de l’Église, comme l’exige l’Apôtre Saint Paul3, pourvu qu’il s’agisse des Traditions Authentiques sanctifiées par le Saint-Esprit, et approuvées par la Conscience de l’Église à travers les siècles ! Tout ce que la Sainte Église Orthodoxe, Une, Sainte, Catholique et Apostolique confesse je le confesse aussi ; tout ce qu’Elle enseigne je l’enseigne, tout ce qu’Elle approuve je l’approuve, tout ce qu’Elle rejette je le rejette, tout ce qu’Elle désapprouve je le désapprouve, à tout ce à qui Elle dit anathème, je dis aussi : Anathème !

    34. J’accepte l’autorité spirituelle et je me place librement sous l’obéissance canonique de mes supérieurs hiérarchiques dans l’Église, et notamment à mon Évêque canonique, et au Prêtre chargé de ma confession et de ma direction spirituelle. Cette obéissance je la déclare faite au Nom de Jésus-Christ, et pour Jésus-Christ, et suivant Son Divin Commandement de « renoncer à soi-même4» ! C’est ainsi que je renonce à ma volonté dans un acte libre et conscient, dans un renoncement complet et constant. Je suis soumis à mes supérieurs hiérarchiques dans l’Église. Hors de l’Église, comme il n’y a ni baptême, ni sacrement, ni pénitence, ni virginité, ni martyre, ainsi je déclare qu’en dehors de l’Église il n’y a pas d’OBEISSANCE, car nous ne sommes pas appelés à obéir ni à nous soumettre à des hommes, mais à Dieu ! Notre obéissance doit être à l’image de l’obéissance de la Très Sainte et Toujours Vierge Marie : libre, totale, consciente ; et notre soumission à la Volonté Divine à l’image de la soumission de Notre Seigneur Jésus-Christ qui fut « soumis jusqu’à la mort, même de la mort de la Croix5 ! » Mais si le Prêtre qui m’a instruit ou qui m’a baptisé, même si mon Évêque, mon Synode, mon Patriarche, ou même encore si un Ange des Cieux, me prêchait un autre évangile, à savoir une hérésie déclarée comme telle, et non d’après mon propre raisonnement et jugement, mais d’après « Les Conciles et les Pères » ou enseignerait « publiquement » quelque chose contre ce qui a été enseigné, « toujours, partout et par tout le monde », alors suivant l’exemple de ceux qui se sont séparés de Nestorius Patriarche de Constantinople AVANT sa condamnation officielle, et d’innombrables d’autres cas dans l’enseignement et l’exemple des Saints Pères qui m’ont précédé, et suivant le 15ème Canon du 1 & 2ème Concile, je sépare mes responsabilités et ma communion avec les personnes susmentionnées, de toute soumission et de toute obéissance envers elles ! En agissant ainsi, j’agis en harmonie avec les exigences de la Tradition de l’Église, je ne suis nullement sectaire ni fanatique, je ne crée pas un schisme, mais bien au contraire j’accomplis mon devoir comme devant rendre compte à Dieu d’avoir œuvré pour l’Unité de l’Église, laquelle Unité se délimite non d’après le nombre de ses adeptes, ni de l’obéissance inconditionnée à une hiérarchie extérieurement unifiée, mais d’après la Pureté de Sa Foi ! Car il n’y a pas de véritable obéissance en dehors de la Vérité !

    35. Je crois et je confesse la Vie éternelle ! Le Second Avènement ou Retour en Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ6, quand Il viendra juger les vivants et les morts, pour rendre à chacun selon ses œuvres vivant dans son corps ! Je crois à l’établissement de Son Règne et Sa Justice ! J’attends la Résurrection des morts et je crois que nous serons ressuscités corporellement. Je crois à l’Éternité du Royaume de Dieu, et à l’Éternité de la Géhenne ! J’observe le DIMANCHE non en contradiction du IVème Commandement mais en tant que huitième jour, jour qui préfigure « La Nouvelle Création », qui suivra la perfection initiale de cette création commémorée avant l’Incarnation par le repos sabbatique. En observant le Dimanche je confesse la Nouvelle Création en Jésus-Christ, plus importante et plus réelle que la création actuelle portant encore les stigmates du péché ! Je crois que les Justes aussi bien que les pécheurs, vivent dès à présent un avant-goût de leur destinée finale, mais que c’est au Jugement Dernier que chacun recevra la plénitude de ce dont il a été jugé digne ! Je crois que Dieu aime non seulement ceux qui sont au Paradis, mais également ceux qui sont en Enfer, sauf que pour les méchants l’Amour Divin constitue une souffrance causée non par l’Amour de Dieu, mais par leur propre méchanceté qui ressent cet Amour comme une terrible douleur ! Je ne crois pas au purgatoire (invention de l’église Romaine), comme à une deuxième occasion de se repentir après la mort, mais je crois, comme l’Écriture Sainte l’atteste, que les prières et les aumônes faites en faveur des morts ont un effet bienfaisant pour eux et pour nous, et que même les âmes enténébrées en bénéficient7! Mais les prières liturgiques sont réservées exclusivement à ceux qui sont endormis dans la Vraie Église ! Pour ce qui dépend de ma volonté, je ne permettrai pas qu’après ma mort mon corps soit incinéré, mais je demanderai par testament que mon corps revêtu des habits de mon baptême soit enseveli, dans la terre, d’où mon Créateur et mon Sauveur, m’a tiré ex-nihilo et où je dois retourner jusqu’au Retour en Gloire du Sauveur et la Résurrection des morts8 !

    Je conclus cette profession de Foi, ayant conscience que :

    1. A) d’une part, il n’y a pas de vie morale authentique indépendante d’une vie liturgique et sacramentelle, et d’une pureté doctrinale par l’appartenance à l’Église Authentique de Jésus-Christ.
    2. B) d’autre part, cette profession de Foi ne me sera d’aucune utilité, si, par la Grâce du Saint-Esprit, Dieu ne m’aide pas à réaliser cette Foi dans ma propre existence, et si elle n’est pas assimilée dans ma propre vie quotidienne.

    C’est ainsi que tout à fait librement et sans contrainte, sentant en moi ce besoin, je demande à la Sainte Église, de me régénérer, me purifier, m’illuminer et m’arracher à la corruption et à la mort par le Saint Sacrement du Baptême afin que je puisse partager avec l’Apôtre Saint Paul, l’espérance que : « peut-être je parviendrai à la Résurrection des Justes9 ».

    Je m’approche confiant à l’appel du Seigneur : « Je ne chasserai point celui qui vient à Moi10 », qui n’est « pas venu appeler les justes, mais les pécheurs11 » « dont je suis le premier12 », invoquant sur mon indignité l’intercession de la Toute Sainte Souveraine Bénie par dessus tout la Glorieuse Théotokos, Mère de Dieu et Toujours Vierge Marie, la Puissance de la Sainte et Vivifiante Croix, l’intercession des Saintes Puissances Célestes et Incorporelles, des Saints et Glorieux Apôtres, des Glorieux Prophètes, des Saints Docteurs et Hiérarques, des Vénérables Martyrs, des Saints Pères et Mères Théophores, des Saints Anargyres, des Saints Ancêtres du Seigneur Joachim et Anne, et de tous les Saints, A M E N !

     

    « C'est votre foi, ô Christophores, et la foi de vos aïeux, éclairés et persévérants. Qu'elle soit aussi la foi de vos enfants, de génération en génération, jusqu'à la fin bienheureuse. C'est une foi dont on ne peut avoir honte, une foi orthodoxe, une foi salvatrice. En vérité, c'est la foi des hommes instruits, de ceux qui portent l'image de Dieu en eux. Au Jour du Jugement, quand le Christ jugera selon la Justice, ils seront reçus dans le Royaume céleste et ils seront appelés bienheureux. »

    Saint Nicolas Vélimirovitch de Jitcha.

     

     

    + GLOIRE A DIEU POUR TOUT ! +

    1- Jc. 4 : 11.

    2- Jude 3.

    3- 2 Th. 2 : 15 ; 1 Co. 15 : 1-3 ; 1 Tm. 4 : 11-16 ; 2 Tm. 3 : 10-11 ; Tt. 2 : 6-8.

    4- Lc 9 : 23-24, 14 : 33 ; Mt. 16 : 24-25 ; Mc 8 : 34-35 ;

    5- Ph. 2 : 8.

    6- Mt. 24 : 27 ; 1 Th. 4 : 15-18, 5 : 23-24 ; 2 P. 1 : 16.

    7- Lire à ce sujet les études orthodoxes très complètes du Père Séraphim Rose, du Père Hiérothée Vlachos et de J-Claude Larchet.

    8- 1 Th. 4 : 16-18 ; Jn 5 : 28-29.

    9- Ph. 3 : 10-11.

    10- Jn 6 : 37-38.

    11- Mt. 9 : 13.

    12- Dans la prière préparatoire à la Communion de Saint Jean Chrysostome.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (28, 29, 30, 31)

    28. Je crois et je confesse que l’Église de Jésus-Christ est instituée d’une façon VISIBLE et HIERARCHIQUE sur la terre, que le Saint-Esprit s’est manifesté visiblement au milieu d’une assemblée visible et hiérarchiquement constituée par la Très Sainte Vierge Marie, les Saints Apôtres et les Fidèles. Je rejette les théories de « l’Église Invisible » et de la « Théorie des branches » d’après lesquelles l’Église serait constituée d’une façon invisible par des clercs et des laïques appartenant à des assemblées et des corporations religieuses ayant des confessions de foi diverses et sans unité sacramental. Je crois et je confesse que les Sacrements de l’Église ne constituent pas de simples cérémonies commémoratives ou symboliques mais qu’il s’agit de moyens par lesquels la Grâce se transmet dans l’Église ; assurant ainsi la perpétuation du jour de la Sainte Pentecôte dans la chambre haute, et comme en dehors de la chambre haute il n’y a pas eu de langues de Feu ; ainsi en dehors de l’Église il n’y a pas de sacrement, l’Église étant la Source des Sacrements : le Sacrement par excellence ! Je crois et je confesse que l’Église est le filet contenant des poissons bons et mauvais, un champ ou croissent ensemble le blé et l’ivraie jusqu’au jour de la Moisson, à savoir la Deuxième Venue en Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ1. Je rejette les idées cathares et je crois que la sainteté de l’Église ne réside pas dans la valeur humaine et la bonne conduite de ses membres, mais à la Sainteté de Sa Tête qui est le Christ, et dont Elle est le Corps, à la Sainteté du Très Saint Bon et Vivifiant Saint-Esprit qui opère les Sacrements au milieu d’Elle, à la Sainteté de Sa Vocation, à la Sainteté de Sa Vérité, à la Sainteté de Sa Mission dans le monde et l’univers entier, à la Sainteté de ceux qui ont réalisé le but que Dieu leur avait proposé. Je crois et je confesse que l’Église de Jésus-Christ est le Saint des Saints de tout l’univers. Je crois et je confesse l’Unité de l’Église. Comme une tumeur qui se développe dans le corps, quand on l’enlève, ne fait pas perdre au corps son intégrité, ainsi l’Église n’a jamais perdu Son Unité, et Elle ne s’est jamais rendue infirme par le départ de Son sein des hérétiques, des schismatiques ou des pécheurs endurcis et excommuniés. Je crois et je confesse que l’Unité de l’Église est garantie non par la multitude de ses adeptes mais exclusivement par la pureté de Sa profession de Foi ! Ainsi les Saints Canons nous autorisent et les Pères nous intiment de nous séparer de nos propres hiérarques quand ceux-ci proclament des « hérésies reconnues comme telles par les Conciles et les Pères » ! Et les Saints Canons précisent que le but de cette séparation est de préserver consciencieusement l’Unité de l’Église et de la mettre à l’abri du vrai schisme.

    29. Je crois et je confesse que l’Église ne se distingue ni par la race des croyants qui la composent, ni par leur nationalité, ni par leur langue. Les Églises Orthodoxes Sœurs et Autocéphales se circonscrivent par des limites étatiques, géographiques, juridictionnelles, mais jamais par des limites ethniques ou linguistiques. Ainsi selon le Droit Canon, sauf arrangement préalable par Synode Majeur, deux évêques ne peuvent exercer leur fonction pastorale dans la même ville. Toutefois les différents groupements ethniques soumis juridiquement à une hiérarchie orthodoxe d’une origine différente, conservent intactes leurs propres hypostases ethniques, à l’image théandrique de Notre Seigneur Jésus-Christ2 et à l’image des relations qui existent entre l’âme et le corps, où il n’y a ni fusion ni absorption d’une part, ni séparation ou division d’autre part.

    30. Je crois et je confesse que les possibilités d’existence de la nature humaine sont trois : contre-nature, naturelle, surnaturelle ! L’état de péché est un état contre-nature de notre existence. Le mariage honorable contracté sur les bases chrétiennes est l’état naturel de l’homme. Selon les Conciles, celui qui devient moine par dégoût du mariage, est excommunié comme insultant la création de Dieu ! Le monachisme pour le chrétien est un état surnaturel dans lequel il est appelé à vivre par la pénitence, dès maintenant comme « un homme Céleste et comme un Ange terrestre ! » Et comme les Pères enseignent ailleurs : « Qui a vaincu la chair, a vaincu la nature, et qui a vaincu la nature est devenu surnaturel ! » par la Grâce de Dieu ! Le but de l’ascèse corporelle n’est pas la domination du corps par l’esprit comme chez les fakirs, mais la sanctification de l’être tout entier. L’ascèse n’a pas comme but ou mobile le mépris envers le corps, mais vise à la libération du corps et de tout notre être de la servitude du besoin, et au rétablissement de l’équilibre entre le corps et l’esprit, le rétablissement de la hiérarchie des valeurs, choses qui ont été altérées par le péché. « Comme les Anges sont la lumière des moines, ainsi les moines sont la lumière des laïcs ! » Le monachisme et la « Prière du cœur3» existent depuis les temps les plus reculés comme en témoigne l’Ancien Testament, exercés et pratiqués par les Justes, les Prophètes, le Précurseur, les Apôtres et tous les Saints Pères. Le monachisme constitue la règle de vie qui inspire toute la vie de l’Église. Le but du monachisme n’est pas utilitariste (bienfaisance, éducation, etc) mais son but est la communion avec Dieu recherchée et réalisée dans la prière. La prière est « L’OEUVRE PRIMORDIALE » du moine (« ERGON - έργον4), tandis que la bienfaisance est une œuvre « SECONDAIRE » et occasionnelle (« PARERGON - πάρεργον5) ! Abolir le monachisme ou le transformer à une activité utilitariste, équivaudrait à un changement et une dégénérescence de la norme de vie de toute l’Église. Je crois que la bienfaisance par excellence que le chrétien puisse offrir à l’humanité est son propre Salut. Ainsi la vie monastique est le fruit par excellence de la vie de l’Église, comme le dit l’Ange à Saint Pachôme le Grand6 : « C’est dans cette forme (de vie) que toute chair sera sauvée ! » Ainsi je crois que la Véritable Église ne peut exister sans monachisme, comme un corps ne peut vivre sans poumons. Et parce qu’alors l’Évangile deviendrait irréalisable, et dans ce cas il ne nous concernerait pas !

    31. Je crois et je confesse que le Chef Unique de l’Église Orthodoxe est Jésus-Christ. L’Église Orthodoxe n’a jamais eu et n’aura jamais de chef visible. Un « Primat » ou un « Patriarche Œcuménique » ne doit jamais être confondu avec un « Pape » ! L’Église Orthodoxe peut exister avec un « Patriarche Œcuménique » ou sans « Patriarche Œcuménique » ! L’Unité de l’Église Orthodoxe n’est pas exprimée par la centralisation du pouvoir ecclésiastique entre les mains d’une personne, mais par la pureté de sa Foi. Jésus-Christ, malgré Son Ascension corporelle au Ciel, en tant que Dieu et selon Sa Promesse, reste avec nous jusqu’à la fin des temps7. Le fait qu’Il est au Ciel ne signifie pas qu’Il soit absent de la terre pour avoir besoin sur cette terre d’un « vicaire » ou d’un « représentant » ! C’est le Saint-Esprit qui dirige l’Église au milieu de Laquelle Notre Seigneur Jésus-Christ continue à être toujours présent ! Les Conciles œcuméniques ou locaux ne créent pas un Credo, mais, guidés par le Saint-Esprit, rendent témoignage de ce qui a été cru dans l’Église depuis toujours, partout et par tout le monde, et prennent ainsi les dispositions nécessaires pour la mise en pratique de la Foi telle qu’Elle fut vécue et professée dès le commencement. L’INFAILLIBILITE est un attribut de la Catholicité de l’Église du Christ, et non un don attribué à une personne ou à une assemblée hiérarchique de facto8! Un Concile n’est pas œcuménique à cause de la légalité extérieure de sa composition, (ceci n’obligerait pas le Saint-Esprit de parler par lui) mais à cause de la pureté de la Foi Évangélique qu’il confesse ! Au-dessus des Conciles il n’y a pas un « pape » ou un « primat » qui se prononce en dernier lieu, mais LA CONSCIENCE DE L’EGLISE (qui est seule infaillible) qui reconnaît ou non l’authenticité du Concile et sait y reconnaître ou non la Voix du Saint-Esprit ! Pour cela des conciles portant toutes les conditions extérieures de l’œcuménicité furent rejetés par l’Église. Le Critère de l’Église est … uniquement l’ÉGLISE.

    1- Mt. 24 : 27 ; 1 Th. 4 : 15-18, 5 : 23 ; 2 Th. 2 : 1-2 ; 2 Tm. 4 : 1-2 ; Jc. 5 : 7-8 ; 1 Jn 2 : 28.

    2- 4ème Saint Concile Œcuménique de Chalcédoine / 451 : Définit et confessa qu'il y a bien deux natures dans le Christ, l'Une Divine et l'Autre Humaine, sans division ni confusion.

    3- Voir entre autres à ce sujet l'admirable et vraiment sainte « Philocalie des Pères Neptiques » publiée pour la première fois par Saint Nicodème l'Hagiorite à Venise, en 1782. Disponible en français aux Éditions Monastiques de l'Abbaye de Bellefontaine. Bégrolles-en-Mauges. F. 49122 Le May-sur-Evre.

    http://www.bellefontaineabbaye.com/04eb5ba4720e83001/04eb5ba4720e89d05/index.html

    4- Œuvre, travail ou tâche principale.

    5- Accessoire, secondaire.

    6- Voir le Synaxaire (Vies des Saints de l’Église Orthodoxe) au 15 mai.

    7- Mt. 28 : 20.

    8- Signifiant « de fait ».

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (24, 25, 26, 27)

    24. Comme le Psalmiste m’y invite, je vénère les lieux Saints et me « prosterne là où Ses pieds furent posés » ! Ainsi je confesse que toute la création matérielle entraînée par le péché participe, en se transfigurant, au Salut des enfants de Dieu. Aussi dans la Genèse nous avons l’exemple du Patriarche Jacob qui reconnaît la sainteté du lieu de Béthel1, car Dieu lui est apparu en songe et Moïse est invité à délier ses sandales, car le « lieu où il se tenait était Saint2» ! Ainsi je vénère en premier lieu et j’embrasse le Livre Sacré des Évangiles, la Sainte et Vivifiante Croix, l’Icône Immaculée de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, de Sa Très Sainte et Pure Mère, de tous les Anges et de tous les Saints, ainsi que tout autre objet matériel qui se réclame ou a un rapport avec le culte dû à la Très Sainte Trinité, adorée en Esprit et en Vérité !

    25. Je crois et je confesse que toute l’Écriture3 est inspirée de Dieu et que selon Saint Jean Chrysostome : « il est impossible à l’homme d’être sauvé sans la lecture des Saintes Écritures4! » Toutefois l’Écriture Sainte ne peut être dissociée de l’Église ! Elle est écrite DANS l’Église, PAR l’Église et POUR l’Église ! En dehors de l’Église l’Écriture Sainte ressemblerait à une correspondance écrite entre deux membres d’une même famille qui se serait égarée entre des mains étrangères ! Pour quelqu’un qui est étranger à l’Église, à Sa Vie, à Ses Sacrements et à Sa Tradition, l’Écriture Sainte perd sa signification, son langage et son contenu, parce qu’Elle n’a pas été écrite pour lui. Je crois et je confesse qu’il n’y a aucune contradiction entre l’Écriture Sainte et le reste de la Tradition de l’Église. Je n’entends pas par TRADITION un amas de coutumes et pratiques humaines surajoutées à l’Église, mais sa vraie signification : TRADITION = TRANSMISSION. Selon l’Apôtre Saint Paul les Traditions (= Transmissions) écrites ou orales sont équivalentes, car ce n’est pas le moyen de transmission qui nous sauve mais l’authenticité du contenu qui nous a été transmis. D’ailleurs l’enseignement aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament était transmis au peuple de Dieu, oralement avant d’être mis par écrit. Les Textes et Versions Officielles de l’Écriture Sainte5 pour l’Église Orthodoxe sont la Version de la « Septante » pour l’Ancien Testament (utilisée par les Saints Apôtres), et l’original grec du Nouveau Testament, les traductions n’ayant qu’une valeur relative, (le texte slavon toutefois ne constitue pas une traduction, mais une translittération6 des textes originaux). Je reconnais la pluralité des significations de chaque verset biblique, pourvu que chaque interprétation se justifie par l’enseignement des Saints Pères qui ont été glorifiés par Dieu. Je rejette tous les systèmes humains d’interprétation de l’Écriture Sainte, qu’ils soient allégoriques, littéralistes, rationalistes ou autres. Je confesse que l’Écriture Sainte étant écrite par le Saint-Esprit, c’est uniquement par le Saint-Esprit que nous pouvons la lire et la comprendre ! Je reconnais ne pouvoir lire et comprendre les Saintes Écritures sans le concours du Saint-Esprit, et sans la Lumière de la Tradition de l’Église, comme autrefois l’Eunuque de Candace ne pouvait comprendre les Prophètes sans le concours de Saint Philippe envoyé par le Saint-Esprit7. Je dénonce comme blasphématoire toute tentative d’aliénation, de « réadaptation » ou la soit disant « démythification » des textes bibliques sacrés ! Je dénonce aussi comme contraire à la Tradition, la suppression des livres dits « Deutérocanoniques8 » du recueil de l’Ancien Testament ainsi que leur appellation de soit disant « apocryphes » ou « pseudépigraphes », confessant que la compétence de la fixation du Canon de l’Écriture Sainte revient à la Tradition de l’Église, car Elle seule est compétente pour se prononcer sur ce qui lui appartient et sur ce qui lui est étranger. Je confesse en outre que la « folie de la prédication9 » est au-dessus de la sagesse et de la raison humaine.

    26. Je crois et je confesse que l’Église de Jésus-Christ est Une, Sainte, Catholique et Apostolique, qu’Elle fut instituée par Dieu par la Puissance du Saint-Esprit et par Révélation10! Je rejette l’idée que l’Église soit le véhicule d’une civilisation quelconque, une forme de religion, une simple extériorisation d’un besoin instinctif de l’homme, le fruit d’une évolution philosophique de la pensée, ou n’importe qu’elle autre création de la raison humaine. L’Église est instituée par Dieu, et révélée aux hommes par Dieu. C’est un arbre dont les racines sont plongées non d’une façon naturelle dans la terre, mais d’une façon surnaturelle dans les Cieux. Nous bénéficions seulement de l’ombre de Son feuillage et de la nourriture vivifiante de Ses fruits, mais la plantation reste Divine ! Je crois et je confesse qu’il n’y a aucun autre Nom donné sous le ciel par lequel nous puissions être sauvés, à part Jésus-Christ11 ! Je crois que l’on ne peut pas dissocier Jésus-Christ de Son Église qui est Son Corps. Je crois avec Saint Cyprien que celui qui n’a pas l’Église pour Mère, ne peut pas avoir Dieu pour Père, et qu’en dehors de l’Église il n’y a pas de Salut. Je crois que l’ignorance, l’égarement même dans les meilleures intentions, ou l’inconscience ne peuvent être considérées comme moyens de Salut, mais bien au contraire si dans la Vraie Église selon les Saintes Écritures « le juste est à peine sauvé12 » comment pourrait-on conclure que l’ignorance, l’égarement (même s’il est hérité) ou la bonne intention seule, pourraient nous mener sûrement au Royaume des Cieux ? Dieu agit envers ceux qui sont hors de l’Église selon Sa Miséricorde et Sa Justice infinie qui nous sont insondables, et l’Apôtre nous interdit de nous occuper des jugements de Dieu pour ceux qui sont hors de l’Église. Dieu n’a pas institué des assemblées schismatiques et hérétiques qui œuvrent en parallèle avec l’Église pour le Salut des hommes. Pour cela les assemblées schismatiques et hérétiques ne sont pas des ateliers du Salut, mais des obstacles créés par le diable où l’erreur et la vérité sont mélangées à diverses proportions pour ne pas distinguer la vraie Église. Pour cela je confesse avec les Saints Pères que : « le martyre des hérétiques est du suicide, et la virginité des hérétiques de la fornication ! » En dehors de l’Église il n’y a pas de vrai baptême, ni aucun autre sacrement, ni virginité, ni martyre, ni aucune autre vertu ou morale authentique ! Pour cela les Saints Canons Apostoliques et ceux des Conciles Œcuméniques nous interdisent de prier avec les schismatiques et les hérétiques, soit en privé soit dans l’Église ou un autre lieu quelconque, ni de leur permettre (sous peine de destitution et d’excommunication) d’agir en clerc13. Même pendant la Divine Liturgie nous prions pour les catéchumènes, mais pas avec Les fidèles ne récitent jamais le « Credo » ou le « Notre Père » avec les catéchumènes. Ainsi donc je crois que je dois prier pour les schismatiques et les hérétiques, mais je ne peux pas prier avec eux ; et c’est insensé de réciter avec eux : « Notre Père » faisant fraterniser ainsi la Vérité et l’erreur, la Lumière avec les ténèbres, les fils de la promesse qui communient au Corps et au Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est notre « Adoption » avec les fils d’Agar14 qui ne sont pas héritiers, ni consanguins avec les fidèles par le Précieux Sang de la Rédemption !

    27. Je crois et je confesse la plénitude de l’Église, la plénitude dans Sa Grâce, la plénitude dans Sa Sainteté, la plénitude dans Sa Vérité, la plénitude dans Son Unité qu’Elle n’a jamais perdue ! Jésus-Christ étant le même hier, aujourd’hui et dans les siècles15, l’Église qui est Son Corps, ne connaît pas non plus ombre de variation ou d’aliénation quelconque, mais Elle est éternelle comme Sa Tête Divine ! L’Église ne connaît pas le changement. Elle n’a ni tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais Elle est Sainte et Irrépréhensible, ne supportant ni adjonction, ni soustraction ! Ainsi je suis dans l’Église pour être changé par Elle et transformé et non pour tenter de la changer, sachant que l’homme fut créé à l’image de Dieu et non Dieu à l’image de l’homme. Ainsi je dénonce et je rejette toute tentative de réforme, de révision, de mise à jour (« aggiornamento ») de « réadaptation » aux prétendus « nouveaux besoins de l’homme ». Je dénonce aussi et je me désolidarise de la réforme du calendrier opérée arbitrairement, en 1924, considérant cet acte comme étant contraire à la Sainte Tradition de l’Église16, comme une source de maux, une cause de plusieurs erreurs, et comme une destruction de l’Union de l’Église !

    1- Gn. 28 : 10-19.

    2- Ex. 3 : 1-6.

    3- 2 Tm. 3 : 16-17.

    4http://jesusmarie.free.fr/jean_chrysostome.html

    5- Un site permettant de télécharger les Septante et le Nouveau Testament : http://cigales-eloquentes.over-blog.com/article-la-bible-des-septante-en-traduction-fran-aise-73214976.html

    6- Transcription lettre par lettre d’un alphabet à un autre.

    7- Ac. 8 : 26-39.

    8- Signifiant du « deuxième canon » fait par les Sociétés bibliques protestantes en 1848.

    9- 1 Co. 1 : 18.

    10- Rm. 16 : 25-27.

    11- Ac. 4 : 12.

    12- 1 P 4 : 18.

    13- Lire le Mémorandum portant entre autres sur le Calendrier de l’Église, du Père Basile Sakkas – cf. note n° 16.

    14- Ga 4 : 21-31.

    15- He. 13 : 8.

    16- Voir à ce propos le Mémorandum très précis, publié par le Père Basile Sakkas – http://wladimirguettee.hautetfort.com/archive/2012/06/18/memorandum-au-sujet-du-calendrier-orthodoxe-1.html

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (20, 21, 22, 23)

     

    20. Je crois et je confesse que Dieu est adoré en esprit et en Vérité tout en sachant que le culte spirituel dû à Dieu n’est pas en opposition à la matière, mais que la matière a sa place juste et légitime dans le culte dû à la Sainte Trinité. C’est ainsi, que nous nous efforçons d’associer également tous les sens de notre corps pendant la prière afin que notre corps soit sanctifié dans tous ses sens. Je rejette l’opposition entre l’esprit et la matière. Je ne recherche pas dans les pratiques spirituelles la domination de l’esprit sur le corps, mais par la Grâce de Dieu la Sanctification de la totalité de mon être : corps, âme et esprit, comme les Saintes Écritures nous l’enseignent1, et selon l’interprétation que les Saints Pères attribuent aux termes âme et esprit. Je reconnais dans l’ascèse et la discipline corporelle un effort synergique de la part de l’homme, mais je rejette le mépris envers le corps comme étant une insulte envers la Création de Dieu. Pour cela je rejette le célibat qui aurait pour cause le dégoût du mariage légitime, ainsi que le jeûne qui aurait pour cause le dégoût envers les aliments carnés ; ceci en harmonie avec les Saints Conciles et les Pères. Je reconnais la place du jeûne dans la prière, je me crois soumis selon mes possibilités à tous les jeûnes et carêmes prescrits par l’Église, et je dénonce toute proposition de réforme des carêmes comme une atteinte à la Sainte Tradition de l’Église. Or même si je ne parviens pas, par faiblesse de corps et non par orgueil intellectuel, à pratiquer tous les jeûnes et carêmes prescrits par l’Église, je confesse néanmoins que c’est la Règle instituée par l’Église2 qui constitue la mesure à laquelle il faut continuellement tendre, avec l’aide de Dieu.

    21. Je vénère les Saintes Icônes en parfaite harmonie avec le deuxième commandement du Décalogue3 et non en contradiction avec Lui. Car avant l’Incarnation de Dieu, toute représentation de Lui aurait été le fruit de notre imagination, une conception de la raison humaine sur Dieu qui est par nature et par essence Incompréhensible, Incognoscible, Incommensurable, Indescriptible, Immatériel, Inexprimable. Toute conception ou imagination sur Lui serait étrangère à Sa nature, serait fausse, irréelle et par conséquence une idole. Mais quand les temps furent accomplis, l’Indescriptible est devenu descriptible pour mon Salut. Selon le Saint Apôtre4, nous l’avons « vu de nos yeux, entendu de nos oreilles et touché de nos mains. » En vénérant les Saintes Icônes, je n’adore pas la matière, mais je confesse que l’IMMATERIEL par nature est devenu matériel à cause de nous pour habiter parmi nous, mourir pour nous, ressuscité dans Sa Chair et faire asseoir notre nature humaine, qu’Il s’est appropriée, à la droite du Père dans les Cieux. En embrassant l’Icône Vénérable de Notre Seigneur Jésus-Christ, je confesse la réalité relativement descriptible et absolument historique de Son Incarnation5, la réalité de Sa mort6 et de Sa Résurrection Corporelle7, Son Ascension au Ciel8 et Son Glorieux et Deuxième Avènement9.

    22. Je vénère les Saintes Icônes en me prosternant devant elles et en les baisant, en leur attribuant un « CULTE PAR RELATION » confessant que l’Adoration est dû uniquement à la Très Sainte Trinité ! Par culte relatif, j’entends non un culte de deuxième catégorie car les créatures en elles-mêmes quelque soit leur nature n’ont droit à aucun culte. Dieu Seul, Qui est la cause et le but final de tout, a droit à notre culte, et Lui-Seul est digne de notre adoration ! Les Saints, leurs reliques et leurs icônes, nous les vénérons à cause de leur « RELATION » avec le Dieu Incréé. Les créatures sanctifiées par Dieu sont vénérées PAR RAPPORT à Lui, A CAUSE de Lui, et POUR Lui ! Tel fut depuis toujours l’enseignement de l’Église : « La vénération de l’icône se réfère au Prototype10! » Ne pas vénérer les Saints, ce serait nier la réalité de leur communion avec Dieu, et les effets de la Sanctification Divine, et de la Grâce opérante ! Je crois que le Christianisme est iconographique par essence et qu’il ne s’agit pas d’un élément humain ultérieurement ajouté à la Tradition de l’Église ! Je crois et je confesse que les Saintes Icônes ne sont pas uniquement des objets décoratifs et instructifs dans l’Église mais aussi des objets cultuels et sanctifiants, étant les ombres des choses célestes et comme autrefois l’ombre de l’Apôtre Pierre dans les Actes des Apôtres guérissait les malades11, ainsi les Saintes Icônes en tant qu’ombres des réalités célestes nous sanctifient !

    23. En vénérant et embrassant les Saintes Reliques, je crois et je confesse que la Grâce de Dieu agit sur la totalité de notre être, et que le corps des Saints, en tant que Temple du Saint-Esprit12, participe à la Grâce sanctifiante de Dieu ! Ainsi Dieu peut agir même à travers les Saintes Reliques. Nous trouvons en effet dans l’Ancien Testament le témoignage de quelqu’un qui fut ressuscité en touchant les ossements du Saint Prophète Élisée13! Ainsi donc je ne vénère pas les Saintes Reliques par sentimentalisme et je ne les accepte pas uniquement comme documents historiques, mais je leur reconnais une valeur de Sainteté intrinsèque en tant que réceptacle de la Grâce Divine. Nous voyons également dans les Actes des Apôtres que les fidèles étaient guéris en touchant les ceintures et les mouchoirs des Apôtres14 , et même par leur ombre !

    1- Lv. 11 : 44 ; 1 Co. 6 : 11 ; 1 Th. 4 : 3-5, 4 : 7 ; He. 12 : 14 ; Lc 1 : 72-75 ; Rm. 6 : 22.

    2- Les références y sont multiples. Dans l'Ancien Testament (Ex. 34 : 28; Dt. 9 : 9-19) évoque l’expérience absolue de Moïse: quarante jours de jeûne et de prière pour recevoir de Dieu les Tables de la Loi. Plusieurs textes montrent la communauté israélite jeûnant pour prévenir ou mettre fin à une calamité ou à une crise, expiant ses fautes, sollicitant la compassion et le pardon de Dieu. Les individus, quant à eux, recourent au jeûne pour implorer l’aide divine ou obtenir le pardon Divin. Certains déchirent aussi leur vêtement, le remplacent par un sac et se couvrent de cendres, comme on le voit dans le Livre de Josué (7 : 6), en Jérémie (6 : 26), dans les Lamentations (2 : 10) ou dans le Troisième Livre des Rois (21 : 27 version des Septante ou Premier Livre des Rois version Hébraïque). Les jeûnes pour commémorer les événements qui ont conduit à la destruction du Temple sont mentionnés pour la première fois par le Prophète Zacharie (7 : 2-5 ; 8 : 19). Dans le Nouveau Testament Mt. 4 : 2, 17 : 20 ; Lc 2 : 37 ; 2 Co. 6 : 4-5, 11 : 27.

    3- Dt. 5 : 8.

    4- 1 Jn 1 : 1-2.

    5- Mt. 1 : 16.

    6- Mt. 27 : 45-50.

    7- Mt. 28 : 1-20 ; Mc 16 : 1-20 ; Lc 24 : 1-53 ; Jn 20 : 1-31, 21 : 1-25.

    8- Ac. 1 : 6-11.

    9- Mt. 24 : 27 ; Jc. 5 : 7-8 ; Ac. 1 : 11 ;

    10- 7ème Saint Concile Œcuménique de Nicée II / 787.

    11- Ac. 5 : 14-16.

    12- 1 Co. 6 : 19.

    13- 4ème R. 13 : 21. Selon les Septante - (ou 2ème Livre des Rois selon le classement Hébraïque)

    14- Ac. 5 : 14-16, 19 : 11-12.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (17, 18, 19)

    17. Je crois et je confesse que si Dieu ressuscitait des morts par mon intermédiaire, je me considérerais tout de même indigne du Royaume des Cieux1. Si Dieu opère en moi des signes et des prodiges, Il les opère non à cause de mes mérites mais bien par Son Amour et Sa Grâce. Je ne suis pas sauvé à cause des talents, des facultés ou des bonnes œuvres par lesquels Dieu m’honorera, mais par Sa Grâce et Sa Miséricorde ! Je déclare n’avoir jamais fait quoi que ce soit de bien sur la terre, que si je peux me glorifier d’avoir accompli quelque chose « avant ma naissance », ce serait seulement à ce moment que je pourrais avoir le droit de me glorifier aussi de quelque chose accomplie après ma naissance. Je ne possède rien que je n’aie reçu selon les Saintes Écritures2. Rien ne m’appartient hormis mes péchés. Selon le Saint Apôtre Paul, c’est uniquement dans mes péchés et mes faiblesses que je me glorifie3, et je demande à Dieu qu’Il m’accorde Sa Grâce pour me repentir. Je ne suis digne que de l’Enfer, mais je ne désespère pas de mon salut. Car si je désespérais, ce serait un blasphème contre la Grâce de Dieu qui est infiniment plus puissante, et surpasse le nombre infini de tous les péchés de l’humanité. Je m’approche de mon Dieu tremblant et confiant en même temps, triste et joyeux, ayant comme David mon péché « constamment devant moi4» ; triste à cause de l’abîme de mon iniquité et joyeux à cause de l’abîme insondable de l’Amour de Dieu ! Sur cette terre de péché, ma joie sera toujours mélangée de tristesse et ma tristesse allégée par la joie. Si Dieu me fait Miséricorde, c’est seulement dans Son Royaume que ma joie sera vraiment sans mélange. Mais sur cette terre « qui gît dans le mal5 » je fuis l’exaltation, l’illuminisme et ne recherche pas une euphorie, ni des preuves métaphysiques d’aucune sorte. La Miséricorde du Seigneur me suffit !

    18. Je crois et je confesse que la nature de la Très Sainte Vierge Marie était identique à la nôtre. Après l’acceptation libre et consciente de Sa part, du plan du Salut offert à l’homme de la part de Dieu et non imposé, le Saint-Esprit est venu sur Elle et la Puissance du Très-Haut, l’a couverte, et « Avec la Voix de l’Archange Gabriel le Maître de l’Univers s’incarnait en Elle6» ! Ainsi Notre Seigneur Jésus-Christ est devenu participant réellement de notre nature en tout et complètement, hormis le péché. C’est donc ainsi que la nature déchue de l’homme, la nature Adamique portant les stigmates du péché, de la dégénérescence et de la corruption fut restaurée à sa première beauté. Mais elle fut en plus participante de la nature Divine ! La nature de l’homme restaurée et régénérée par la Grâce, dépasse l’état de l’innocence Adamique d’avant la chute. Car selon les Saints Pères, « Dieu devient Homme afin que l’homme puisse devenir dieu7 » C’est pour cela que Saint Grégoire le Théologien s’écrie : « O merveilleuse chute qui nous a valu un tel Salut ! » L’homme créé « un peu inférieur aux Anges8 », par la Grâce de Dieu, peut même surpasser l’état Angélique, c’est pour cela que nous chantons à la Très Sainte Vierge Marie : « Toi plus Vénérable que les Chérubins et incomparablement plus Glorieuse que les Séraphins » ! Je rejette toutes les doctrines occidentales, ignorées par les Saints Pères, sur le « péché originel » ou la prétendue « Immaculée conception de Marie » ou toute autre doctrine étrangère à la Sainte Tradition Apostolique de l’Église qui tendrait à déformer la place de la «  Théotokos – Mère de Dieu », identifiée à notre nature humaine et qui représente authentiquement toute l’humanité dans l’acceptation du Salut offert par Dieu. Dieu est également le Sauveur de la Très Sainte Vierge Marie, comme le dit Elle-même, et Elle est sauvée, Elle aussi, par la même Grâce que tous les rachetés. Elle n’est pas « La Mère de l’Église » dissociée de l’Église ou au-dessus de l’Église, mais Elle est la Mère de tous les croyants de l’Église, dont Elle fait Elle-même partie, occupant une place Unique ; une place qui lui a été préparée par Dieu dans le mystère du Salut.

    19. Je crois et je confesse que Dieu « glorifie ceux qui Le glorifient9» et qu’Il est « Merveilleux dans l’assemblée de Ses Saints10 » qu’Il est le « Sauveur du Corps de l’Église11 » selon les Saintes Écritures, et que nous sommes sauvés en tant que membres du Corps, et non dans une relation individuelle avec Lui indépendamment de l’ensemble de ce Corps. Je crois et je confesse que notre Dieu est « le Dieu de nos Pères 12» et qu’Il nous fait miséricorde à cause de notre filiation avec nos Pères qui étaient et sont Ses Saints et Ses Serviteurs, comme l’atteste les Saintes Écritures à plusieurs endroits13. Je crois et je confesse que, selon le Saint Apôtre Jacques, « la prière du Juste est puissante 14». Ceux que Dieu glorifie je les glorifie aussi, en tant que glorifiés par Lui. A cause de Celui qui les glorifie, je me confie à leurs prières et à leurs intercessions, comme en témoigne les Saintes Écritures depuis le temps de la Genèse où l’Ange du Seigneur conseille à Abimèlek de s’en remettre à l’intercession d’Abraham15. Je crois et je confesse que ma vénération envers les Saints est un culte agréable rendu à Dieu, car c’est à cause de Lui et pour Lui que je les vénère. Je ne vénère aucune autre créature, aucun autre être visible et invisible, en dehors de sa relation avec la Très Sainte Trinité ! Je ne vénère aucune personne pour sa propre vertu, mais pour « la Grâce qui lui a été faite », car c’est Dieu Lui-même qui accorde à Ses Saints le ministère de leur Intercession en notre faveur. Je les prie et je suis en communion avec eux, même après leur mort biologique, car la mort, selon le Saint Apôtre Paul, ne peut pas nous séparer de l’Amour du Christ16 qui nous unit ; et selon la promesse du Seigneur, ceux qui croient en Lui « ne meurent jamais, mais sont passés de la mort à la Vie 17».

    1- Lc 17 : 10.

    2- 1 Co. 4 : 7.

    3- 2 Co. 11 : 30.

    4- Ps. 50 : 5.

    5- Jn 16 : 8-9 ; Mt. 18 : 7 ; 1 Co. 1 : 21 ; 1 Jn 5 : 19.

    6- Mt. 1 : 16-25.

    7- Voir Saint Grégoire PALAMAS (cf. note 122 au chapitre 30), mais également tous les Pères Théophores et Docteurs de l’Église.

    8- He. 2 : 7-8.

    9-  Jn 17 : 10.

    10- Ps. 88 : 6.

    11- Ep. 1 : 22-23 ; 5 : 23 ; Col. 1 : 18, 24.

    12- Gn. 31 : 5 ; Dt. 10 : 15, 26 : 7 ; Jr. 11 : 3-5 ; 1er Esd. 7 : 27 ; 1Ch. 12 : 17 ; 2 Ch. 20 : 6 ; Ac. 3 : 13, 7 : 32 , 22 : 14.

    13- Voir les quelques références ci-dessus (n° 84).

    14- Jc. 5 : 16.

    15- Gn. 20 : 2-7.

    16- Rm. 8 : 37-38.

    17- Lc 20 : 34-36 ; Jn 5 : 24, 6 : 47 ; 1 Jn 3 : 14 ;

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (14, 15, 16)

    14. Je crois et je confesse que Jésus-Christ est monté sur la Croix par Amour1 pour l’homme, que la Croix ne constitue pas un besoin à satisfaire pour Dieu, ni que « le Sang du Fils Unique de Dieu procure du plaisir au Père. » Je crois et je confesse que Jésus-Christ le Bon Pasteur est à la recherche de Sa brebis perdue : ADAM ! Que ne l’ayant pas trouvé sur la terre des vivants, Il n’hésite pas dans Sa recherche à descendre jusqu’à l’enfer pour le trouver. Jésus-Christ sur la Croix, tel un Pélican Divin, perce Son côté pour nourrir Ses enfants, et se donner à eux « comme un remède d’Immortalité et un viatique pour la Vie Éternelle ». Il devint semblable à notre mort, pour pouvoir nous frayer à nous le chemin de la Résurrection ! Je crois aussi et je confesse que la Croix est un acte de Justice, et que Jésus-Christ a endossé les péchés de toute l’humanité ; qu’Il est devenu réellement une malédiction à notre place, qu’Il y a déchirée « l’acte manuscrit2» qui attestait notre dette, en mourant à notre place3 ! Je crois qu’il y a eu véritablement substitution et rachat, et que la Justice Divine y fut manifestée à l’excès ! Sauf que cette manifestation de la Justice Divine n’a pas été accomplie pour prédisposer Dieu le Père à nous aimer, ou pour « apaiser son courroux », car Il ne fut jamais notre ennemi, Il n’a jamais eu besoin de la Croix pour nous aimer, mais parce qu’Il nous a toujours aimés Il est monté sur la Croix, en opérant Lui-même la réconciliation, afin que notre ennemi le diable fût terrassé, non seulement par la Justice, mais par un « excès de Justice » ! Si Dieu abolissait le royaume de la mort sans la Croix, Il serait tout à fait juste, pour avoir arraché de la main du séducteur ses victimes, mais par la Croix Il a voulu se montrer Juste à l’excès ! Du fait que les aspects de la Croix sont multiples, sont multiples dans le Mystère, surpassant la limitation de la raison humaine et inexprimables par l’infirmité de notre langage, je crois aussi avec notre Saint Père Jean Chrysostome, que la Croix fut en plus « la ruse Divine4 » à la réponse de la ruse du serpent antique, afin que le diable, recevant par son avidité le Corps de Jésus-Christ (dont il ne pouvait pas discerner la Divinité) dans son royaume de la mort, vit éclater ce royaume par le principe de la Vie qui venait de s’y introduire, et qui annihilait le principe de la mort car : « il a pris un homme et il a rencontré Dieu ! Il a pris la terre et il a rencontré le Ciel ! Il a pris ce qu’il voyait et il fut détruit par ce qu’il ne pouvait pas voir5 ! »

    15. Je crois et je confesse que selon les Saintes Écritures, l’homme « travaille6» à son salut. Le salut ne lui est pas imposé malgré lui comme l’enseignait la prédestination augustinienne et calviniste, ni obtenu par les seuls efforts de la volonté humaine comme l’enseignait Pélage7. L’homme est synergique, à savoir coopérateur dans l’œuvre de son salut. Dieu ne fera jamais la part qui revient à l’homme, et l’homme ne peut rien obtenir par ses propres efforts seuls ni par sa vertu, ni par l’observance de la Loi, ni par le bénéfice d’une bonne nature. Tout ceci n’a de valeur pour le Salut éternel qu’uniquement dans le contexte de la Grâce Divine. D’autre part, l’homme ne peut accomplir sa part de coopération dans son salut, si petit soit-il, et il doit demander à Dieu la force et la Grâce pour accomplir sa propre part. S’il se rend compte qu’il ne désire même pas son propre salut, c’est à Dieu « Qui donne à tous sans mépriser personne » qu’il doit demander ce désir ! Pour cela, nous disons, sans nier le rôle de l’homme, que nous recevons « Grâce sur Grâce8 » et que d’accourir et vouloir entrer dans l’Église, selon les Saints Pères c’est : « la Grâce avant la Grâce9 » comme les Saintes Écritures l’attestent : « Tout est Grâce10 » ! C’est ici la vraie signification des paroles des Saints Pères : « Bien qu’il s’agisse de la Grâce, Elle n’est accordée qu’à ceux qui en sont dignes » en indiquant par « dignes » notre libre arbitre de demander tout à Dieu11.

    16. Je crois et je confesse que la vertu naturelle de l’homme, quelque soit son degré, ne procure pas à l’homme la Vie éternelle. Au contraire, comme les Saintes Écritures nous l’enseignent : « Toute notre justice est comme un linge sale12». L’accomplissement des œuvres de la Loi ne nous permet pas de réclamer ou de mériter quelque chose de Dieu. Non seulement il n’y a ni mérites, ni œuvres surérogatoires, mais bien au contraire Jésus-Christ nous enseigne que même si nous avions accompli toutes les œuvres de la Loi, nous devons nous considérer comme des « serviteurs inutiles13 ». Je crois et je confesse que sans Jésus-Christ peu importe pour l’homme sa propre vertu, s’il est considéré comme bon ou mauvais ; peu importe sa valeur personnelle, son activité, ses compétences, ses talents et ses facultés. Seule la Foi en Jésus-Christ constitue un facteur déterminant pour la destinée éternelle de l’homme. Mais cette Foi en Jésus-Christ ne doit pas être considérée comme une acceptation idéologique de Sa Divinité, ni comme une adhésion intellectuelle à un système religieux, ou même aux dogmes de la Vraie Église. Les démons disposent d’une telle foi, mais elle ne les sauve pas. Notre Foi en Jésus-Christ n’est pas une abstraction mais une Communion avec Lui. Cette Communion nous remplit de la puissance du Saint-Esprit, et notre Foi devient une réalité féconde qui engendre en nous les bonnes œuvres « Que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions14 » comme l’attestent les Saintes Écritures. Ainsi donc, selon les Saints Apôtres, la Foi Authentique engendre des œuvres authentiques ; et celles qui sont le fruit de l’Esprit-Saint témoignent et prouvent ainsi de l’existence d’une Foi Authentique. La Foi n’étant donc ni abstraite ni stérile, il est impossible de dissocier la Foi et les Bonnes Œuvres ; la première est la cause des secondes, une cause qui produit des effets. C’est par cette même Foi, envers Ce même Jésus-Christ que se sont sauvés également tous les Justes de l’Ancien Testament, (que l’Église Orthodoxe vénère au même titre que les autres Saints) et non par une observance légaliste ou disciplinaire de la Loi. Mais comme toute autre bonne chose, aussi bien la Loi que les Œuvres peuvent être contrefaites et caricaturées. La Foi est aussi un Don de Dieu et l’homme seul, livré à lui-même, à ses propres efforts, sa propre piété ou sa spiritualité ne peut pas se l’approprier. La Foi est le fruit de la Grâce Divine et le désir de Dieu est que tous les hommes parviennent à la Foi pour être sauvés15. Mais la Foi n’est pas imposée : Dieu l’accorde à ceux qui la désirent véritablement. Non selon une prédestination fataliste, mais par suite de la prescience Divine et d’une attitude synergique de l’homme. Si Dieu nous a donné la Foi, il ne faut pas nous estimer meilleurs que les autres, supérieurs ou plus dignes, ou encore l’avoir reçue méritoirement ; mais attribuer cette faveur à la Bonté Insondable de Dieu pour des raisons qui nous échappent. Le remercier en tout temps de Sa Grâce en nous inclinant devant le Mystère de ce privilège, sachant qu’un des attributs de la Foi est aussi : « L’absence de curiosité ».

    1- Rm. 5 : 8-9.

    2- Col. 2 : 13-15.

    3- He. 2 : 9.

    4- http://jesusmarie.free.fr/jean_chrysostome.html

    5- http://jesusmarie.free.fr/jean_chrysostome.html

    6- Ph. 2 : 12.

    7- Hérésiarque condamné par l’Église. Pélage considère que tout chrétien peut atteindre à la sainteté par ses propres forces et par son libre arbitre et minimise le rôle de la Grâce Divine non indispensable à ses yeux. Cet enseignement est déclaré comme hérétique par le pape Zosime en 418 car il niait la nécessité de la Grâce et l'existence du péché originel, enseignant que l'homme était en lui-même et par nature, capable de choisir le bien.

     

    8- Jn 1 : 16.

    9- Ac. 15 : 11 ; Ep. 2 : 4-9.

    10- Jc. 1 : 17 ; 1 Co. 4 : 7 ; Ph. 2 : 13 ; 1 P. 5 : 10-11.

    11- Jc. 1 : 5-6.

    12- Es. 64 : 4-5.

    13- Luc 17 : 10.

    14- Ep 2 : 10.

    15- 1 Tm 2 : 3-7.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (12, 13)

    12. Je crois et je confesse que Dieu n'a créé l'homme ni mortel ni immortel, mais apte à choisir entre les deux états. Le mauvais choix de l'homme, la mauvaise utilisation de son libre arbitre, a rendu la nature humaine souillée par le péché et mortelle. Cette souillure et cette aliénation de la nature humaine est entrée dans le monde par un seul homme : Adam1 ! L’homme, dans l'état de péché, ne peut plus obéir à Dieu et faire le bien, s'étant privé lui-même de la liberté de l'utilisation de soi, comme un drogué qui pour la première fois ayant (étant entraîné) consenti à l'utilisation de la drogue, a ensuite perdu le contrôle de ses facultés. Le baptême dans la Vraie Église nous libère du péché, et nous rend réellement aptes à travailler à notre salut ! Mais comme après la Résurrection, non seulement le souvenir de la Passion est conservé, mais aussi matériellement les stigmates de cette Passion2, ainsi après notre baptême notre nature conserve son infirmité, n'ayant reçu que les arrhes de l'Adoption Divine qui se réalisera seulement au Retour Glorieux de Notre Seigneur Jésus-Christ3. Cependant notre Régénération par le baptême est aussi réelle que la Résurrection de Notre Seigneur4. La Très Sainte Vierge Marie est née avec une nature identique à la notre. Par Elle-même, Elle ne pouvait se tenir à l'état où l'a trouvé l'Archange Gabriel le jour de l’Annonciation ! Pour cela, Elle fut introduite dans le Saint Temple du Seigneur pour y être protégée, puis confiée à la garde d'un homme choisi par Dieu, un homme pieux qui s'appelait Joseph5, qui était veuf et qui avait déjà des enfants depuis son mariage. Ainsi donc, Dieu est le Sauveur de la Sainte Vierge non seulement pour avoir purifié sa nature, mais aussi pour l’avoir protégée par Sa Grâce d’un état de péché personnel jusqu’au jour de l’Annonciation, jour où Il l’a rendue habitacle de la Divinité !


    13. Je crois et je confesse que Dieu nous a sauvés : « Non par le moyen d’un homme ni par le moyen d’un Ange6 », mais par Lui-même en la Personne de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, et il n’y a point de salut par aucun autre Nom7 et aucun autre Médiateur entre Dieu et les hommes. Jésus-Christ nous a sauvés par son triple ministère de PROPHETE, de PRETRE et de ROI ! Comme Prophète, Il nous délivre des ténèbres de l’erreur et de l’égarement afin que : « Ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort voient une grande Lumière8 », comme il est écrit aussi ailleurs : « Lève-toi, toi qui dors et le Christ t’éclairera9 » ! Comme Prêtre, Il nous sauve sur la Croix10, assumant simultanément le rôle de prêtre et de victime, devenant notre réconciliation, la rémission de nos péchés et le pardon de nos offenses, altérant la nature de la mort et faisant de la mort la porte de la Vie. Il a planté la Croix comme un arbre de Vie, là où se dressait autrefois l’arbre de la tentation ! Par Son Sang Il nous rachète11 de la corruption de la mort, rendant la mort vivifiante ! Comme Roi et Seigneur, Il nous sauve par Sa Sainte et Glorieuse Résurrection12 en abolissant le royaume de la mort, en brisant les verrous éternels. En enchaînant notre antique ennemi et séducteur, Il a libéré les captifs qui y étaient enchaînés. Je crois et je confesse qu’Il est historiquement et réellement mort dans Son Humanité sous Ponce-Pilate, et qu’Il fut corporellement déposé dans un sépulcre. Mais je crois et je confesse qu’Il fut Impassible dans Sa Divinité et que le troisième jour selon les Saintes Écritures13, Il s’est Ressuscité Lui-même en tant que Principe et Prince de la Vie, et sorti du tombeau corporellement : « La pierre étant scellée par les juifs et gardés par les soldats14 », laissant intacts les linges sépulcraux, pliés sur l’emplacement de la sépulture15. Je crois et je confesse que l’Ange roula la pierre tombale non pour permettre à Christ de sortir du tombeau mais pour montrer aux femmes Myrophores et aux Apôtres que le tombeau était vide, le Seigneur étant vraiment ressuscité selon Sa promesse16 ! Je crois et je confesse que Jésus-Christ a vraiment mangé de la nourriture après Sa résurrection17 et que Saint Thomas a réellement touché Son corps celui-ci conservant après Sa résurrection les stigmates18 de Sa Passion Salvatrice. Je crois et je confesse que Jésus-Christ fut corporellement le même, dans le sein virginal, dans une crèche d’animaux privés de raison, sur la Croix du Calvaire (Golgotha), dans le tombeau vivifiant, sur les bords du lac de Tibériade, comme à la droite du Père dans les Lieux Très Hauts19 !


    1- Rm. 5 : 12 ; 1 Co. 15 : 21 ; 1 Tm. 2 : 13-15.


    2- Jn 20 : 20.


    3- Ac. 1 : 10-11 ; 24 : 14-15.


    4- Tt. 3 : 4-7.


    5- Mt. 1 : 20-24.


    6- 1Tm. 1 : 15.


    7- Ac. 4 : 12.


    8- Es. 9 : 1 ; Mt. 4 : 16 ; Lc 1 : 78-79.


    9- Ep. 5 : 14.


    10- Col. 1 : 19-21.


    11- 1 P. 1 : 18-21 ; He. 9 : 13-14 ; 1 Jn 1 : 7 ; Ap. 1 : 6.


    12- 1 Co. 6 : 14.


    13- Ac. 10 : 39-41.


    14- Mt. 27 : 66.


    15- Jn 20 : 3-8.


    16- Jn 11 : 25 ; Mt. 17 : 21-22 ; Mc 8 : 31 ; Lc 9 : 22.


    17- Lc 24 : 38-44.


    18- Jn 20 : 26-29.


    19- Mc 16 : 19 ; Rm. 8 : 34 ; Ep. 1 : 20-21.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (11)

    11. Je crois et je confesse que Dieu n'a créé ni la mort, ni la souffrance, ni le mal. La cause de la lumière est le soleil, dans le monde matériel, mais il n'y a pas de cause aux ténèbres sinon la privation de la lumière. Il y a une source pour la parole, mais il n'y a pas une source pour le silence. Il n'y a pas une hypostase, une cause et une existence propre pour le mal. Le mal est l'absence du bien, la mort est l'absence de la vie. Le mal est l'aliénation d'une nature créée qui s'éloigne de Dieu, une dégénérescence d'une substance créée bonne au départ. Le pécheur meurt, non parce que Dieu le tue en le punissant, ni parce qu'Il se vengerait de lui ! Dieu ne peut être offensé par l'homme, et Il n'éprouve aucune satisfaction à la mort de l'homme1. Le pécheur meurt parce qu'il s'est éloigné lui-même de la source de la Vie. Dieu n'est ni responsable, ni la cause du mal. Dieu n'est pas responsable non plus d'avoir créé la nature de l'homme avec la faculté d'aliénation. S'Il avait créé la nature de l'homme sans la faculté de l'éloignement et du libre arbitre, ce serait un conditionnement imposé qui rendrait l'être créé purement passif ; il subirait simplement cette Création, sans pouvoir faire autrement, n'étant pas LIBRE. Mais Dieu a voulu que nous soyons en quelque sorte Ses coopérateurs dans la Création, et responsables de notre destinée éternelle. Les causes du mal, ni voulues ni créées par Dieu, Il sait, dans Sa Sagesse infinie, les transformer en bien pour notre salut. C'est ainsi qu'Il peut utiliser les conséquences du mal pour faire fleurir des roses sur les épines, mais ces épines Il ne les a jamais voulues, Il ne les a jamais créées pour les utiliser par la suite comme serviteurs, mais à cause de notre LIBERTE, Il a voulue que ces choses existent malgré Sa Volonté. Ainsi Dieu permet les épreuves et les souffrances sans les créer et quand la souffrance s'abat sur moi, je dois la recevoir comme une preuve insondable de Son Amour, comme une bénédiction déguisée, chercher sa signification et son but sans me révolter. Toutefois, par humilité, je dois éviter les tentations, et demander à Dieu de me les épargner, comme Jésus à Gethsémané2, tout en concluant comme Lui et avec Lui : « Que Ta Volonté soit faite et non la mienne3 ».


    1- Ez. 18 : 32.


    2- Mt. 26 : 36-39 ; Mc. 14 : 32-36 ; Luc 22 : 42.


    3- Mt. 6 : 10, 26 : 36-42 ; Mc. 14 : 32-36 ; Luc 22 : 42.

     

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