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PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (32, 33, 34, 35)

32. J’adhère pleinement à la vie de l’Église, à Ses Sacrements, Son Culte, Son Rythme, Sa Discipline, Son Droit coutumier. Je crois et je confesse que l’Église est dirigée par le Saint-Esprit dans tous Ses détails ! Que l’homme n’invente rien dans le domaine de la Révélation et que tous les détails de la Vie de l’Église portent l’empreinte du Saint-Esprit ! De ce fait, désirant selon l’Apôtre Saint Jacques, être « observateur de la Loi et ne point juger la Loi1», je refuse à la raison humaine le droit de faire des distinctions nettes entre ce qu’elle juge primordial ou secondaire. Je crois et je confesse que la vie morale du chrétien est indissociable de son culte et de sa profession de Foi dogmatique. Je dénonce comme contraire à la Sainte Tradition la dissociation dans l’Église entre Sa profession de Foi et Son administration. Je rejette toute distinction nette entre Règles Canoniques Dogmatiques et Règles Canoniques Disciplinaires ; toute distinction nette entre la vie quotidienne et la vie spirituelle. Je dénonce et je me désolidarise de toute tentative de révision, ou d’« épuration » des Règles Canoniques ou des Textes liturgiques de l’Orthodoxie, les admettant comme fruits du Saint-Esprit, sachant aussi que la Foi ne vieillit pas avec le temps, ne dépérit pas selon les siècles, mais reste toujours la MEME : ANCIENNE et NOUVELLE en même temps2 !

33. Je crois et je confesse que les Canons des Sept Saints Conciles Œcuméniques, les Canons des Saints Conciles Locaux et des Saints Pères approuvés par l’Église, sont en réalité les fruits du Saint-Esprit, et je rejette d’avance toute autre assemblée ou concile qui se déclarerait en contradiction avec eux ou qui projetterait leur annulation ou leur modification ! J’accepte l’enseignement des Saints Pères qui m’ont précédé et qui m’ont engendré dans la Foi par l’Évangile de Jésus-Christ, j’accepte leur enseignement comme l’Église l’interprète et l’enseigne, et je rejette toute utilisation abusive des écrits Patristiques, car comme on peut interpréter faussement l’Écriture Sainte, on peut aussi interpréter faussement les écrits Patristiques. J’accepte aussi toutes les Traditions Authentiques non-écrites de l’Église, comme l’exige l’Apôtre Saint Paul3, pourvu qu’il s’agisse des Traditions Authentiques sanctifiées par le Saint-Esprit, et approuvées par la Conscience de l’Église à travers les siècles ! Tout ce que la Sainte Église Orthodoxe, Une, Sainte, Catholique et Apostolique confesse je le confesse aussi ; tout ce qu’Elle enseigne je l’enseigne, tout ce qu’Elle approuve je l’approuve, tout ce qu’Elle rejette je le rejette, tout ce qu’Elle désapprouve je le désapprouve, à tout ce à qui Elle dit anathème, je dis aussi : Anathème !

34. J’accepte l’autorité spirituelle et je me place librement sous l’obéissance canonique de mes supérieurs hiérarchiques dans l’Église, et notamment à mon Évêque canonique, et au Prêtre chargé de ma confession et de ma direction spirituelle. Cette obéissance je la déclare faite au Nom de Jésus-Christ, et pour Jésus-Christ, et suivant Son Divin Commandement de « renoncer à soi-même4» ! C’est ainsi que je renonce à ma volonté dans un acte libre et conscient, dans un renoncement complet et constant. Je suis soumis à mes supérieurs hiérarchiques dans l’Église. Hors de l’Église, comme il n’y a ni baptême, ni sacrement, ni pénitence, ni virginité, ni martyre, ainsi je déclare qu’en dehors de l’Église il n’y a pas d’OBEISSANCE, car nous ne sommes pas appelés à obéir ni à nous soumettre à des hommes, mais à Dieu ! Notre obéissance doit être à l’image de l’obéissance de la Très Sainte et Toujours Vierge Marie : libre, totale, consciente ; et notre soumission à la Volonté Divine à l’image de la soumission de Notre Seigneur Jésus-Christ qui fut « soumis jusqu’à la mort, même de la mort de la Croix5 ! » Mais si le Prêtre qui m’a instruit ou qui m’a baptisé, même si mon Évêque, mon Synode, mon Patriarche, ou même encore si un Ange des Cieux, me prêchait un autre évangile, à savoir une hérésie déclarée comme telle, et non d’après mon propre raisonnement et jugement, mais d’après « Les Conciles et les Pères » ou enseignerait « publiquement » quelque chose contre ce qui a été enseigné, « toujours, partout et par tout le monde », alors suivant l’exemple de ceux qui se sont séparés de Nestorius Patriarche de Constantinople AVANT sa condamnation officielle, et d’innombrables d’autres cas dans l’enseignement et l’exemple des Saints Pères qui m’ont précédé, et suivant le 15ème Canon du 1 & 2ème Concile, je sépare mes responsabilités et ma communion avec les personnes susmentionnées, de toute soumission et de toute obéissance envers elles ! En agissant ainsi, j’agis en harmonie avec les exigences de la Tradition de l’Église, je ne suis nullement sectaire ni fanatique, je ne crée pas un schisme, mais bien au contraire j’accomplis mon devoir comme devant rendre compte à Dieu d’avoir œuvré pour l’Unité de l’Église, laquelle Unité se délimite non d’après le nombre de ses adeptes, ni de l’obéissance inconditionnée à une hiérarchie extérieurement unifiée, mais d’après la Pureté de Sa Foi ! Car il n’y a pas de véritable obéissance en dehors de la Vérité !

35. Je crois et je confesse la Vie éternelle ! Le Second Avènement ou Retour en Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ6, quand Il viendra juger les vivants et les morts, pour rendre à chacun selon ses œuvres vivant dans son corps ! Je crois à l’établissement de Son Règne et Sa Justice ! J’attends la Résurrection des morts et je crois que nous serons ressuscités corporellement. Je crois à l’Éternité du Royaume de Dieu, et à l’Éternité de la Géhenne ! J’observe le DIMANCHE non en contradiction du IVème Commandement mais en tant que huitième jour, jour qui préfigure « La Nouvelle Création », qui suivra la perfection initiale de cette création commémorée avant l’Incarnation par le repos sabbatique. En observant le Dimanche je confesse la Nouvelle Création en Jésus-Christ, plus importante et plus réelle que la création actuelle portant encore les stigmates du péché ! Je crois que les Justes aussi bien que les pécheurs, vivent dès à présent un avant-goût de leur destinée finale, mais que c’est au Jugement Dernier que chacun recevra la plénitude de ce dont il a été jugé digne ! Je crois que Dieu aime non seulement ceux qui sont au Paradis, mais également ceux qui sont en Enfer, sauf que pour les méchants l’Amour Divin constitue une souffrance causée non par l’Amour de Dieu, mais par leur propre méchanceté qui ressent cet Amour comme une terrible douleur ! Je ne crois pas au purgatoire (invention de l’église Romaine), comme à une deuxième occasion de se repentir après la mort, mais je crois, comme l’Écriture Sainte l’atteste, que les prières et les aumônes faites en faveur des morts ont un effet bienfaisant pour eux et pour nous, et que même les âmes enténébrées en bénéficient7! Mais les prières liturgiques sont réservées exclusivement à ceux qui sont endormis dans la Vraie Église ! Pour ce qui dépend de ma volonté, je ne permettrai pas qu’après ma mort mon corps soit incinéré, mais je demanderai par testament que mon corps revêtu des habits de mon baptême soit enseveli, dans la terre, d’où mon Créateur et mon Sauveur, m’a tiré ex-nihilo et où je dois retourner jusqu’au Retour en Gloire du Sauveur et la Résurrection des morts8 !

Je conclus cette profession de Foi, ayant conscience que :

  1. A) d’une part, il n’y a pas de vie morale authentique indépendante d’une vie liturgique et sacramentelle, et d’une pureté doctrinale par l’appartenance à l’Église Authentique de Jésus-Christ.
  2. B) d’autre part, cette profession de Foi ne me sera d’aucune utilité, si, par la Grâce du Saint-Esprit, Dieu ne m’aide pas à réaliser cette Foi dans ma propre existence, et si elle n’est pas assimilée dans ma propre vie quotidienne.

C’est ainsi que tout à fait librement et sans contrainte, sentant en moi ce besoin, je demande à la Sainte Église, de me régénérer, me purifier, m’illuminer et m’arracher à la corruption et à la mort par le Saint Sacrement du Baptême afin que je puisse partager avec l’Apôtre Saint Paul, l’espérance que : « peut-être je parviendrai à la Résurrection des Justes9 ».

Je m’approche confiant à l’appel du Seigneur : « Je ne chasserai point celui qui vient à Moi10 », qui n’est « pas venu appeler les justes, mais les pécheurs11 » « dont je suis le premier12 », invoquant sur mon indignité l’intercession de la Toute Sainte Souveraine Bénie par dessus tout la Glorieuse Théotokos, Mère de Dieu et Toujours Vierge Marie, la Puissance de la Sainte et Vivifiante Croix, l’intercession des Saintes Puissances Célestes et Incorporelles, des Saints et Glorieux Apôtres, des Glorieux Prophètes, des Saints Docteurs et Hiérarques, des Vénérables Martyrs, des Saints Pères et Mères Théophores, des Saints Anargyres, des Saints Ancêtres du Seigneur Joachim et Anne, et de tous les Saints, A M E N !

 

« C'est votre foi, ô Christophores, et la foi de vos aïeux, éclairés et persévérants. Qu'elle soit aussi la foi de vos enfants, de génération en génération, jusqu'à la fin bienheureuse. C'est une foi dont on ne peut avoir honte, une foi orthodoxe, une foi salvatrice. En vérité, c'est la foi des hommes instruits, de ceux qui portent l'image de Dieu en eux. Au Jour du Jugement, quand le Christ jugera selon la Justice, ils seront reçus dans le Royaume céleste et ils seront appelés bienheureux. »

Saint Nicolas Vélimirovitch de Jitcha.

 

 

+ GLOIRE A DIEU POUR TOUT ! +

1- Jc. 4 : 11.

2- Jude 3.

3- 2 Th. 2 : 15 ; 1 Co. 15 : 1-3 ; 1 Tm. 4 : 11-16 ; 2 Tm. 3 : 10-11 ; Tt. 2 : 6-8.

4- Lc 9 : 23-24, 14 : 33 ; Mt. 16 : 24-25 ; Mc 8 : 34-35 ;

5- Ph. 2 : 8.

6- Mt. 24 : 27 ; 1 Th. 4 : 15-18, 5 : 23-24 ; 2 P. 1 : 16.

7- Lire à ce sujet les études orthodoxes très complètes du Père Séraphim Rose, du Père Hiérothée Vlachos et de J-Claude Larchet.

8- 1 Th. 4 : 16-18 ; Jn 5 : 28-29.

9- Ph. 3 : 10-11.

10- Jn 6 : 37-38.

11- Mt. 9 : 13.

12- Dans la prière préparatoire à la Communion de Saint Jean Chrysostome.

 

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