Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (28, 29, 30, 31)

28. Je crois et je confesse que l’Église de Jésus-Christ est instituée d’une façon VISIBLE et HIERARCHIQUE sur la terre, que le Saint-Esprit s’est manifesté visiblement au milieu d’une assemblée visible et hiérarchiquement constituée par la Très Sainte Vierge Marie, les Saints Apôtres et les Fidèles. Je rejette les théories de « l’Église Invisible » et de la « Théorie des branches » d’après lesquelles l’Église serait constituée d’une façon invisible par des clercs et des laïques appartenant à des assemblées et des corporations religieuses ayant des confessions de foi diverses et sans unité sacramental. Je crois et je confesse que les Sacrements de l’Église ne constituent pas de simples cérémonies commémoratives ou symboliques mais qu’il s’agit de moyens par lesquels la Grâce se transmet dans l’Église ; assurant ainsi la perpétuation du jour de la Sainte Pentecôte dans la chambre haute, et comme en dehors de la chambre haute il n’y a pas eu de langues de Feu ; ainsi en dehors de l’Église il n’y a pas de sacrement, l’Église étant la Source des Sacrements : le Sacrement par excellence ! Je crois et je confesse que l’Église est le filet contenant des poissons bons et mauvais, un champ ou croissent ensemble le blé et l’ivraie jusqu’au jour de la Moisson, à savoir la Deuxième Venue en Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ1. Je rejette les idées cathares et je crois que la sainteté de l’Église ne réside pas dans la valeur humaine et la bonne conduite de ses membres, mais à la Sainteté de Sa Tête qui est le Christ, et dont Elle est le Corps, à la Sainteté du Très Saint Bon et Vivifiant Saint-Esprit qui opère les Sacrements au milieu d’Elle, à la Sainteté de Sa Vocation, à la Sainteté de Sa Vérité, à la Sainteté de Sa Mission dans le monde et l’univers entier, à la Sainteté de ceux qui ont réalisé le but que Dieu leur avait proposé. Je crois et je confesse que l’Église de Jésus-Christ est le Saint des Saints de tout l’univers. Je crois et je confesse l’Unité de l’Église. Comme une tumeur qui se développe dans le corps, quand on l’enlève, ne fait pas perdre au corps son intégrité, ainsi l’Église n’a jamais perdu Son Unité, et Elle ne s’est jamais rendue infirme par le départ de Son sein des hérétiques, des schismatiques ou des pécheurs endurcis et excommuniés. Je crois et je confesse que l’Unité de l’Église est garantie non par la multitude de ses adeptes mais exclusivement par la pureté de Sa profession de Foi ! Ainsi les Saints Canons nous autorisent et les Pères nous intiment de nous séparer de nos propres hiérarques quand ceux-ci proclament des « hérésies reconnues comme telles par les Conciles et les Pères » ! Et les Saints Canons précisent que le but de cette séparation est de préserver consciencieusement l’Unité de l’Église et de la mettre à l’abri du vrai schisme.

29. Je crois et je confesse que l’Église ne se distingue ni par la race des croyants qui la composent, ni par leur nationalité, ni par leur langue. Les Églises Orthodoxes Sœurs et Autocéphales se circonscrivent par des limites étatiques, géographiques, juridictionnelles, mais jamais par des limites ethniques ou linguistiques. Ainsi selon le Droit Canon, sauf arrangement préalable par Synode Majeur, deux évêques ne peuvent exercer leur fonction pastorale dans la même ville. Toutefois les différents groupements ethniques soumis juridiquement à une hiérarchie orthodoxe d’une origine différente, conservent intactes leurs propres hypostases ethniques, à l’image théandrique de Notre Seigneur Jésus-Christ2 et à l’image des relations qui existent entre l’âme et le corps, où il n’y a ni fusion ni absorption d’une part, ni séparation ou division d’autre part.

30. Je crois et je confesse que les possibilités d’existence de la nature humaine sont trois : contre-nature, naturelle, surnaturelle ! L’état de péché est un état contre-nature de notre existence. Le mariage honorable contracté sur les bases chrétiennes est l’état naturel de l’homme. Selon les Conciles, celui qui devient moine par dégoût du mariage, est excommunié comme insultant la création de Dieu ! Le monachisme pour le chrétien est un état surnaturel dans lequel il est appelé à vivre par la pénitence, dès maintenant comme « un homme Céleste et comme un Ange terrestre ! » Et comme les Pères enseignent ailleurs : « Qui a vaincu la chair, a vaincu la nature, et qui a vaincu la nature est devenu surnaturel ! » par la Grâce de Dieu ! Le but de l’ascèse corporelle n’est pas la domination du corps par l’esprit comme chez les fakirs, mais la sanctification de l’être tout entier. L’ascèse n’a pas comme but ou mobile le mépris envers le corps, mais vise à la libération du corps et de tout notre être de la servitude du besoin, et au rétablissement de l’équilibre entre le corps et l’esprit, le rétablissement de la hiérarchie des valeurs, choses qui ont été altérées par le péché. « Comme les Anges sont la lumière des moines, ainsi les moines sont la lumière des laïcs ! » Le monachisme et la « Prière du cœur3» existent depuis les temps les plus reculés comme en témoigne l’Ancien Testament, exercés et pratiqués par les Justes, les Prophètes, le Précurseur, les Apôtres et tous les Saints Pères. Le monachisme constitue la règle de vie qui inspire toute la vie de l’Église. Le but du monachisme n’est pas utilitariste (bienfaisance, éducation, etc) mais son but est la communion avec Dieu recherchée et réalisée dans la prière. La prière est « L’OEUVRE PRIMORDIALE » du moine (« ERGON - έργον4), tandis que la bienfaisance est une œuvre « SECONDAIRE » et occasionnelle (« PARERGON - πάρεργον5) ! Abolir le monachisme ou le transformer à une activité utilitariste, équivaudrait à un changement et une dégénérescence de la norme de vie de toute l’Église. Je crois que la bienfaisance par excellence que le chrétien puisse offrir à l’humanité est son propre Salut. Ainsi la vie monastique est le fruit par excellence de la vie de l’Église, comme le dit l’Ange à Saint Pachôme le Grand6 : « C’est dans cette forme (de vie) que toute chair sera sauvée ! » Ainsi je crois que la Véritable Église ne peut exister sans monachisme, comme un corps ne peut vivre sans poumons. Et parce qu’alors l’Évangile deviendrait irréalisable, et dans ce cas il ne nous concernerait pas !

31. Je crois et je confesse que le Chef Unique de l’Église Orthodoxe est Jésus-Christ. L’Église Orthodoxe n’a jamais eu et n’aura jamais de chef visible. Un « Primat » ou un « Patriarche Œcuménique » ne doit jamais être confondu avec un « Pape » ! L’Église Orthodoxe peut exister avec un « Patriarche Œcuménique » ou sans « Patriarche Œcuménique » ! L’Unité de l’Église Orthodoxe n’est pas exprimée par la centralisation du pouvoir ecclésiastique entre les mains d’une personne, mais par la pureté de sa Foi. Jésus-Christ, malgré Son Ascension corporelle au Ciel, en tant que Dieu et selon Sa Promesse, reste avec nous jusqu’à la fin des temps7. Le fait qu’Il est au Ciel ne signifie pas qu’Il soit absent de la terre pour avoir besoin sur cette terre d’un « vicaire » ou d’un « représentant » ! C’est le Saint-Esprit qui dirige l’Église au milieu de Laquelle Notre Seigneur Jésus-Christ continue à être toujours présent ! Les Conciles œcuméniques ou locaux ne créent pas un Credo, mais, guidés par le Saint-Esprit, rendent témoignage de ce qui a été cru dans l’Église depuis toujours, partout et par tout le monde, et prennent ainsi les dispositions nécessaires pour la mise en pratique de la Foi telle qu’Elle fut vécue et professée dès le commencement. L’INFAILLIBILITE est un attribut de la Catholicité de l’Église du Christ, et non un don attribué à une personne ou à une assemblée hiérarchique de facto8! Un Concile n’est pas œcuménique à cause de la légalité extérieure de sa composition, (ceci n’obligerait pas le Saint-Esprit de parler par lui) mais à cause de la pureté de la Foi Évangélique qu’il confesse ! Au-dessus des Conciles il n’y a pas un « pape » ou un « primat » qui se prononce en dernier lieu, mais LA CONSCIENCE DE L’EGLISE (qui est seule infaillible) qui reconnaît ou non l’authenticité du Concile et sait y reconnaître ou non la Voix du Saint-Esprit ! Pour cela des conciles portant toutes les conditions extérieures de l’œcuménicité furent rejetés par l’Église. Le Critère de l’Église est … uniquement l’ÉGLISE.

1- Mt. 24 : 27 ; 1 Th. 4 : 15-18, 5 : 23 ; 2 Th. 2 : 1-2 ; 2 Tm. 4 : 1-2 ; Jc. 5 : 7-8 ; 1 Jn 2 : 28.

2- 4ème Saint Concile Œcuménique de Chalcédoine / 451 : Définit et confessa qu'il y a bien deux natures dans le Christ, l'Une Divine et l'Autre Humaine, sans division ni confusion.

3- Voir entre autres à ce sujet l'admirable et vraiment sainte « Philocalie des Pères Neptiques » publiée pour la première fois par Saint Nicodème l'Hagiorite à Venise, en 1782. Disponible en français aux Éditions Monastiques de l'Abbaye de Bellefontaine. Bégrolles-en-Mauges. F. 49122 Le May-sur-Evre.

http://www.bellefontaineabbaye.com/04eb5ba4720e83001/04eb5ba4720e89d05/index.html

4- Œuvre, travail ou tâche principale.

5- Accessoire, secondaire.

6- Voir le Synaxaire (Vies des Saints de l’Église Orthodoxe) au 15 mai.

7- Mt. 28 : 20.

8- Signifiant « de fait ».

 

+

 

Les commentaires sont fermés.