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Eglise Orthodoxe de France - Page 2

  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (17, 18, 19)

    17. Je crois et je confesse que si Dieu ressuscitait des morts par mon intermédiaire, je me considérerais tout de même indigne du Royaume des Cieux1. Si Dieu opère en moi des signes et des prodiges, Il les opère non à cause de mes mérites mais bien par Son Amour et Sa Grâce. Je ne suis pas sauvé à cause des talents, des facultés ou des bonnes œuvres par lesquels Dieu m’honorera, mais par Sa Grâce et Sa Miséricorde ! Je déclare n’avoir jamais fait quoi que ce soit de bien sur la terre, que si je peux me glorifier d’avoir accompli quelque chose « avant ma naissance », ce serait seulement à ce moment que je pourrais avoir le droit de me glorifier aussi de quelque chose accomplie après ma naissance. Je ne possède rien que je n’aie reçu selon les Saintes Écritures2. Rien ne m’appartient hormis mes péchés. Selon le Saint Apôtre Paul, c’est uniquement dans mes péchés et mes faiblesses que je me glorifie3, et je demande à Dieu qu’Il m’accorde Sa Grâce pour me repentir. Je ne suis digne que de l’Enfer, mais je ne désespère pas de mon salut. Car si je désespérais, ce serait un blasphème contre la Grâce de Dieu qui est infiniment plus puissante, et surpasse le nombre infini de tous les péchés de l’humanité. Je m’approche de mon Dieu tremblant et confiant en même temps, triste et joyeux, ayant comme David mon péché « constamment devant moi4» ; triste à cause de l’abîme de mon iniquité et joyeux à cause de l’abîme insondable de l’Amour de Dieu ! Sur cette terre de péché, ma joie sera toujours mélangée de tristesse et ma tristesse allégée par la joie. Si Dieu me fait Miséricorde, c’est seulement dans Son Royaume que ma joie sera vraiment sans mélange. Mais sur cette terre « qui gît dans le mal5 » je fuis l’exaltation, l’illuminisme et ne recherche pas une euphorie, ni des preuves métaphysiques d’aucune sorte. La Miséricorde du Seigneur me suffit !

    18. Je crois et je confesse que la nature de la Très Sainte Vierge Marie était identique à la nôtre. Après l’acceptation libre et consciente de Sa part, du plan du Salut offert à l’homme de la part de Dieu et non imposé, le Saint-Esprit est venu sur Elle et la Puissance du Très-Haut, l’a couverte, et « Avec la Voix de l’Archange Gabriel le Maître de l’Univers s’incarnait en Elle6» ! Ainsi Notre Seigneur Jésus-Christ est devenu participant réellement de notre nature en tout et complètement, hormis le péché. C’est donc ainsi que la nature déchue de l’homme, la nature Adamique portant les stigmates du péché, de la dégénérescence et de la corruption fut restaurée à sa première beauté. Mais elle fut en plus participante de la nature Divine ! La nature de l’homme restaurée et régénérée par la Grâce, dépasse l’état de l’innocence Adamique d’avant la chute. Car selon les Saints Pères, « Dieu devient Homme afin que l’homme puisse devenir dieu7 » C’est pour cela que Saint Grégoire le Théologien s’écrie : « O merveilleuse chute qui nous a valu un tel Salut ! » L’homme créé « un peu inférieur aux Anges8 », par la Grâce de Dieu, peut même surpasser l’état Angélique, c’est pour cela que nous chantons à la Très Sainte Vierge Marie : « Toi plus Vénérable que les Chérubins et incomparablement plus Glorieuse que les Séraphins » ! Je rejette toutes les doctrines occidentales, ignorées par les Saints Pères, sur le « péché originel » ou la prétendue « Immaculée conception de Marie » ou toute autre doctrine étrangère à la Sainte Tradition Apostolique de l’Église qui tendrait à déformer la place de la «  Théotokos – Mère de Dieu », identifiée à notre nature humaine et qui représente authentiquement toute l’humanité dans l’acceptation du Salut offert par Dieu. Dieu est également le Sauveur de la Très Sainte Vierge Marie, comme le dit Elle-même, et Elle est sauvée, Elle aussi, par la même Grâce que tous les rachetés. Elle n’est pas « La Mère de l’Église » dissociée de l’Église ou au-dessus de l’Église, mais Elle est la Mère de tous les croyants de l’Église, dont Elle fait Elle-même partie, occupant une place Unique ; une place qui lui a été préparée par Dieu dans le mystère du Salut.

    19. Je crois et je confesse que Dieu « glorifie ceux qui Le glorifient9» et qu’Il est « Merveilleux dans l’assemblée de Ses Saints10 » qu’Il est le « Sauveur du Corps de l’Église11 » selon les Saintes Écritures, et que nous sommes sauvés en tant que membres du Corps, et non dans une relation individuelle avec Lui indépendamment de l’ensemble de ce Corps. Je crois et je confesse que notre Dieu est « le Dieu de nos Pères 12» et qu’Il nous fait miséricorde à cause de notre filiation avec nos Pères qui étaient et sont Ses Saints et Ses Serviteurs, comme l’atteste les Saintes Écritures à plusieurs endroits13. Je crois et je confesse que, selon le Saint Apôtre Jacques, « la prière du Juste est puissante 14». Ceux que Dieu glorifie je les glorifie aussi, en tant que glorifiés par Lui. A cause de Celui qui les glorifie, je me confie à leurs prières et à leurs intercessions, comme en témoigne les Saintes Écritures depuis le temps de la Genèse où l’Ange du Seigneur conseille à Abimèlek de s’en remettre à l’intercession d’Abraham15. Je crois et je confesse que ma vénération envers les Saints est un culte agréable rendu à Dieu, car c’est à cause de Lui et pour Lui que je les vénère. Je ne vénère aucune autre créature, aucun autre être visible et invisible, en dehors de sa relation avec la Très Sainte Trinité ! Je ne vénère aucune personne pour sa propre vertu, mais pour « la Grâce qui lui a été faite », car c’est Dieu Lui-même qui accorde à Ses Saints le ministère de leur Intercession en notre faveur. Je les prie et je suis en communion avec eux, même après leur mort biologique, car la mort, selon le Saint Apôtre Paul, ne peut pas nous séparer de l’Amour du Christ16 qui nous unit ; et selon la promesse du Seigneur, ceux qui croient en Lui « ne meurent jamais, mais sont passés de la mort à la Vie 17».

    1- Lc 17 : 10.

    2- 1 Co. 4 : 7.

    3- 2 Co. 11 : 30.

    4- Ps. 50 : 5.

    5- Jn 16 : 8-9 ; Mt. 18 : 7 ; 1 Co. 1 : 21 ; 1 Jn 5 : 19.

    6- Mt. 1 : 16-25.

    7- Voir Saint Grégoire PALAMAS (cf. note 122 au chapitre 30), mais également tous les Pères Théophores et Docteurs de l’Église.

    8- He. 2 : 7-8.

    9-  Jn 17 : 10.

    10- Ps. 88 : 6.

    11- Ep. 1 : 22-23 ; 5 : 23 ; Col. 1 : 18, 24.

    12- Gn. 31 : 5 ; Dt. 10 : 15, 26 : 7 ; Jr. 11 : 3-5 ; 1er Esd. 7 : 27 ; 1Ch. 12 : 17 ; 2 Ch. 20 : 6 ; Ac. 3 : 13, 7 : 32 , 22 : 14.

    13- Voir les quelques références ci-dessus (n° 84).

    14- Jc. 5 : 16.

    15- Gn. 20 : 2-7.

    16- Rm. 8 : 37-38.

    17- Lc 20 : 34-36 ; Jn 5 : 24, 6 : 47 ; 1 Jn 3 : 14 ;

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (14, 15, 16)

    14. Je crois et je confesse que Jésus-Christ est monté sur la Croix par Amour1 pour l’homme, que la Croix ne constitue pas un besoin à satisfaire pour Dieu, ni que « le Sang du Fils Unique de Dieu procure du plaisir au Père. » Je crois et je confesse que Jésus-Christ le Bon Pasteur est à la recherche de Sa brebis perdue : ADAM ! Que ne l’ayant pas trouvé sur la terre des vivants, Il n’hésite pas dans Sa recherche à descendre jusqu’à l’enfer pour le trouver. Jésus-Christ sur la Croix, tel un Pélican Divin, perce Son côté pour nourrir Ses enfants, et se donner à eux « comme un remède d’Immortalité et un viatique pour la Vie Éternelle ». Il devint semblable à notre mort, pour pouvoir nous frayer à nous le chemin de la Résurrection ! Je crois aussi et je confesse que la Croix est un acte de Justice, et que Jésus-Christ a endossé les péchés de toute l’humanité ; qu’Il est devenu réellement une malédiction à notre place, qu’Il y a déchirée « l’acte manuscrit2» qui attestait notre dette, en mourant à notre place3 ! Je crois qu’il y a eu véritablement substitution et rachat, et que la Justice Divine y fut manifestée à l’excès ! Sauf que cette manifestation de la Justice Divine n’a pas été accomplie pour prédisposer Dieu le Père à nous aimer, ou pour « apaiser son courroux », car Il ne fut jamais notre ennemi, Il n’a jamais eu besoin de la Croix pour nous aimer, mais parce qu’Il nous a toujours aimés Il est monté sur la Croix, en opérant Lui-même la réconciliation, afin que notre ennemi le diable fût terrassé, non seulement par la Justice, mais par un « excès de Justice » ! Si Dieu abolissait le royaume de la mort sans la Croix, Il serait tout à fait juste, pour avoir arraché de la main du séducteur ses victimes, mais par la Croix Il a voulu se montrer Juste à l’excès ! Du fait que les aspects de la Croix sont multiples, sont multiples dans le Mystère, surpassant la limitation de la raison humaine et inexprimables par l’infirmité de notre langage, je crois aussi avec notre Saint Père Jean Chrysostome, que la Croix fut en plus « la ruse Divine4 » à la réponse de la ruse du serpent antique, afin que le diable, recevant par son avidité le Corps de Jésus-Christ (dont il ne pouvait pas discerner la Divinité) dans son royaume de la mort, vit éclater ce royaume par le principe de la Vie qui venait de s’y introduire, et qui annihilait le principe de la mort car : « il a pris un homme et il a rencontré Dieu ! Il a pris la terre et il a rencontré le Ciel ! Il a pris ce qu’il voyait et il fut détruit par ce qu’il ne pouvait pas voir5 ! »

    15. Je crois et je confesse que selon les Saintes Écritures, l’homme « travaille6» à son salut. Le salut ne lui est pas imposé malgré lui comme l’enseignait la prédestination augustinienne et calviniste, ni obtenu par les seuls efforts de la volonté humaine comme l’enseignait Pélage7. L’homme est synergique, à savoir coopérateur dans l’œuvre de son salut. Dieu ne fera jamais la part qui revient à l’homme, et l’homme ne peut rien obtenir par ses propres efforts seuls ni par sa vertu, ni par l’observance de la Loi, ni par le bénéfice d’une bonne nature. Tout ceci n’a de valeur pour le Salut éternel qu’uniquement dans le contexte de la Grâce Divine. D’autre part, l’homme ne peut accomplir sa part de coopération dans son salut, si petit soit-il, et il doit demander à Dieu la force et la Grâce pour accomplir sa propre part. S’il se rend compte qu’il ne désire même pas son propre salut, c’est à Dieu « Qui donne à tous sans mépriser personne » qu’il doit demander ce désir ! Pour cela, nous disons, sans nier le rôle de l’homme, que nous recevons « Grâce sur Grâce8 » et que d’accourir et vouloir entrer dans l’Église, selon les Saints Pères c’est : « la Grâce avant la Grâce9 » comme les Saintes Écritures l’attestent : « Tout est Grâce10 » ! C’est ici la vraie signification des paroles des Saints Pères : « Bien qu’il s’agisse de la Grâce, Elle n’est accordée qu’à ceux qui en sont dignes » en indiquant par « dignes » notre libre arbitre de demander tout à Dieu11.

    16. Je crois et je confesse que la vertu naturelle de l’homme, quelque soit son degré, ne procure pas à l’homme la Vie éternelle. Au contraire, comme les Saintes Écritures nous l’enseignent : « Toute notre justice est comme un linge sale12». L’accomplissement des œuvres de la Loi ne nous permet pas de réclamer ou de mériter quelque chose de Dieu. Non seulement il n’y a ni mérites, ni œuvres surérogatoires, mais bien au contraire Jésus-Christ nous enseigne que même si nous avions accompli toutes les œuvres de la Loi, nous devons nous considérer comme des « serviteurs inutiles13 ». Je crois et je confesse que sans Jésus-Christ peu importe pour l’homme sa propre vertu, s’il est considéré comme bon ou mauvais ; peu importe sa valeur personnelle, son activité, ses compétences, ses talents et ses facultés. Seule la Foi en Jésus-Christ constitue un facteur déterminant pour la destinée éternelle de l’homme. Mais cette Foi en Jésus-Christ ne doit pas être considérée comme une acceptation idéologique de Sa Divinité, ni comme une adhésion intellectuelle à un système religieux, ou même aux dogmes de la Vraie Église. Les démons disposent d’une telle foi, mais elle ne les sauve pas. Notre Foi en Jésus-Christ n’est pas une abstraction mais une Communion avec Lui. Cette Communion nous remplit de la puissance du Saint-Esprit, et notre Foi devient une réalité féconde qui engendre en nous les bonnes œuvres « Que Dieu a préparées d’avance pour que nous les pratiquions14 » comme l’attestent les Saintes Écritures. Ainsi donc, selon les Saints Apôtres, la Foi Authentique engendre des œuvres authentiques ; et celles qui sont le fruit de l’Esprit-Saint témoignent et prouvent ainsi de l’existence d’une Foi Authentique. La Foi n’étant donc ni abstraite ni stérile, il est impossible de dissocier la Foi et les Bonnes Œuvres ; la première est la cause des secondes, une cause qui produit des effets. C’est par cette même Foi, envers Ce même Jésus-Christ que se sont sauvés également tous les Justes de l’Ancien Testament, (que l’Église Orthodoxe vénère au même titre que les autres Saints) et non par une observance légaliste ou disciplinaire de la Loi. Mais comme toute autre bonne chose, aussi bien la Loi que les Œuvres peuvent être contrefaites et caricaturées. La Foi est aussi un Don de Dieu et l’homme seul, livré à lui-même, à ses propres efforts, sa propre piété ou sa spiritualité ne peut pas se l’approprier. La Foi est le fruit de la Grâce Divine et le désir de Dieu est que tous les hommes parviennent à la Foi pour être sauvés15. Mais la Foi n’est pas imposée : Dieu l’accorde à ceux qui la désirent véritablement. Non selon une prédestination fataliste, mais par suite de la prescience Divine et d’une attitude synergique de l’homme. Si Dieu nous a donné la Foi, il ne faut pas nous estimer meilleurs que les autres, supérieurs ou plus dignes, ou encore l’avoir reçue méritoirement ; mais attribuer cette faveur à la Bonté Insondable de Dieu pour des raisons qui nous échappent. Le remercier en tout temps de Sa Grâce en nous inclinant devant le Mystère de ce privilège, sachant qu’un des attributs de la Foi est aussi : « L’absence de curiosité ».

    1- Rm. 5 : 8-9.

    2- Col. 2 : 13-15.

    3- He. 2 : 9.

    4- http://jesusmarie.free.fr/jean_chrysostome.html

    5- http://jesusmarie.free.fr/jean_chrysostome.html

    6- Ph. 2 : 12.

    7- Hérésiarque condamné par l’Église. Pélage considère que tout chrétien peut atteindre à la sainteté par ses propres forces et par son libre arbitre et minimise le rôle de la Grâce Divine non indispensable à ses yeux. Cet enseignement est déclaré comme hérétique par le pape Zosime en 418 car il niait la nécessité de la Grâce et l'existence du péché originel, enseignant que l'homme était en lui-même et par nature, capable de choisir le bien.

     

    8- Jn 1 : 16.

    9- Ac. 15 : 11 ; Ep. 2 : 4-9.

    10- Jc. 1 : 17 ; 1 Co. 4 : 7 ; Ph. 2 : 13 ; 1 P. 5 : 10-11.

    11- Jc. 1 : 5-6.

    12- Es. 64 : 4-5.

    13- Luc 17 : 10.

    14- Ep 2 : 10.

    15- 1 Tm 2 : 3-7.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (12, 13)

    12. Je crois et je confesse que Dieu n'a créé l'homme ni mortel ni immortel, mais apte à choisir entre les deux états. Le mauvais choix de l'homme, la mauvaise utilisation de son libre arbitre, a rendu la nature humaine souillée par le péché et mortelle. Cette souillure et cette aliénation de la nature humaine est entrée dans le monde par un seul homme : Adam1 ! L’homme, dans l'état de péché, ne peut plus obéir à Dieu et faire le bien, s'étant privé lui-même de la liberté de l'utilisation de soi, comme un drogué qui pour la première fois ayant (étant entraîné) consenti à l'utilisation de la drogue, a ensuite perdu le contrôle de ses facultés. Le baptême dans la Vraie Église nous libère du péché, et nous rend réellement aptes à travailler à notre salut ! Mais comme après la Résurrection, non seulement le souvenir de la Passion est conservé, mais aussi matériellement les stigmates de cette Passion2, ainsi après notre baptême notre nature conserve son infirmité, n'ayant reçu que les arrhes de l'Adoption Divine qui se réalisera seulement au Retour Glorieux de Notre Seigneur Jésus-Christ3. Cependant notre Régénération par le baptême est aussi réelle que la Résurrection de Notre Seigneur4. La Très Sainte Vierge Marie est née avec une nature identique à la notre. Par Elle-même, Elle ne pouvait se tenir à l'état où l'a trouvé l'Archange Gabriel le jour de l’Annonciation ! Pour cela, Elle fut introduite dans le Saint Temple du Seigneur pour y être protégée, puis confiée à la garde d'un homme choisi par Dieu, un homme pieux qui s'appelait Joseph5, qui était veuf et qui avait déjà des enfants depuis son mariage. Ainsi donc, Dieu est le Sauveur de la Sainte Vierge non seulement pour avoir purifié sa nature, mais aussi pour l’avoir protégée par Sa Grâce d’un état de péché personnel jusqu’au jour de l’Annonciation, jour où Il l’a rendue habitacle de la Divinité !


    13. Je crois et je confesse que Dieu nous a sauvés : « Non par le moyen d’un homme ni par le moyen d’un Ange6 », mais par Lui-même en la Personne de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, et il n’y a point de salut par aucun autre Nom7 et aucun autre Médiateur entre Dieu et les hommes. Jésus-Christ nous a sauvés par son triple ministère de PROPHETE, de PRETRE et de ROI ! Comme Prophète, Il nous délivre des ténèbres de l’erreur et de l’égarement afin que : « Ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort voient une grande Lumière8 », comme il est écrit aussi ailleurs : « Lève-toi, toi qui dors et le Christ t’éclairera9 » ! Comme Prêtre, Il nous sauve sur la Croix10, assumant simultanément le rôle de prêtre et de victime, devenant notre réconciliation, la rémission de nos péchés et le pardon de nos offenses, altérant la nature de la mort et faisant de la mort la porte de la Vie. Il a planté la Croix comme un arbre de Vie, là où se dressait autrefois l’arbre de la tentation ! Par Son Sang Il nous rachète11 de la corruption de la mort, rendant la mort vivifiante ! Comme Roi et Seigneur, Il nous sauve par Sa Sainte et Glorieuse Résurrection12 en abolissant le royaume de la mort, en brisant les verrous éternels. En enchaînant notre antique ennemi et séducteur, Il a libéré les captifs qui y étaient enchaînés. Je crois et je confesse qu’Il est historiquement et réellement mort dans Son Humanité sous Ponce-Pilate, et qu’Il fut corporellement déposé dans un sépulcre. Mais je crois et je confesse qu’Il fut Impassible dans Sa Divinité et que le troisième jour selon les Saintes Écritures13, Il s’est Ressuscité Lui-même en tant que Principe et Prince de la Vie, et sorti du tombeau corporellement : « La pierre étant scellée par les juifs et gardés par les soldats14 », laissant intacts les linges sépulcraux, pliés sur l’emplacement de la sépulture15. Je crois et je confesse que l’Ange roula la pierre tombale non pour permettre à Christ de sortir du tombeau mais pour montrer aux femmes Myrophores et aux Apôtres que le tombeau était vide, le Seigneur étant vraiment ressuscité selon Sa promesse16 ! Je crois et je confesse que Jésus-Christ a vraiment mangé de la nourriture après Sa résurrection17 et que Saint Thomas a réellement touché Son corps celui-ci conservant après Sa résurrection les stigmates18 de Sa Passion Salvatrice. Je crois et je confesse que Jésus-Christ fut corporellement le même, dans le sein virginal, dans une crèche d’animaux privés de raison, sur la Croix du Calvaire (Golgotha), dans le tombeau vivifiant, sur les bords du lac de Tibériade, comme à la droite du Père dans les Lieux Très Hauts19 !


    1- Rm. 5 : 12 ; 1 Co. 15 : 21 ; 1 Tm. 2 : 13-15.


    2- Jn 20 : 20.


    3- Ac. 1 : 10-11 ; 24 : 14-15.


    4- Tt. 3 : 4-7.


    5- Mt. 1 : 20-24.


    6- 1Tm. 1 : 15.


    7- Ac. 4 : 12.


    8- Es. 9 : 1 ; Mt. 4 : 16 ; Lc 1 : 78-79.


    9- Ep. 5 : 14.


    10- Col. 1 : 19-21.


    11- 1 P. 1 : 18-21 ; He. 9 : 13-14 ; 1 Jn 1 : 7 ; Ap. 1 : 6.


    12- 1 Co. 6 : 14.


    13- Ac. 10 : 39-41.


    14- Mt. 27 : 66.


    15- Jn 20 : 3-8.


    16- Jn 11 : 25 ; Mt. 17 : 21-22 ; Mc 8 : 31 ; Lc 9 : 22.


    17- Lc 24 : 38-44.


    18- Jn 20 : 26-29.


    19- Mc 16 : 19 ; Rm. 8 : 34 ; Ep. 1 : 20-21.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (11)

    11. Je crois et je confesse que Dieu n'a créé ni la mort, ni la souffrance, ni le mal. La cause de la lumière est le soleil, dans le monde matériel, mais il n'y a pas de cause aux ténèbres sinon la privation de la lumière. Il y a une source pour la parole, mais il n'y a pas une source pour le silence. Il n'y a pas une hypostase, une cause et une existence propre pour le mal. Le mal est l'absence du bien, la mort est l'absence de la vie. Le mal est l'aliénation d'une nature créée qui s'éloigne de Dieu, une dégénérescence d'une substance créée bonne au départ. Le pécheur meurt, non parce que Dieu le tue en le punissant, ni parce qu'Il se vengerait de lui ! Dieu ne peut être offensé par l'homme, et Il n'éprouve aucune satisfaction à la mort de l'homme1. Le pécheur meurt parce qu'il s'est éloigné lui-même de la source de la Vie. Dieu n'est ni responsable, ni la cause du mal. Dieu n'est pas responsable non plus d'avoir créé la nature de l'homme avec la faculté d'aliénation. S'Il avait créé la nature de l'homme sans la faculté de l'éloignement et du libre arbitre, ce serait un conditionnement imposé qui rendrait l'être créé purement passif ; il subirait simplement cette Création, sans pouvoir faire autrement, n'étant pas LIBRE. Mais Dieu a voulu que nous soyons en quelque sorte Ses coopérateurs dans la Création, et responsables de notre destinée éternelle. Les causes du mal, ni voulues ni créées par Dieu, Il sait, dans Sa Sagesse infinie, les transformer en bien pour notre salut. C'est ainsi qu'Il peut utiliser les conséquences du mal pour faire fleurir des roses sur les épines, mais ces épines Il ne les a jamais voulues, Il ne les a jamais créées pour les utiliser par la suite comme serviteurs, mais à cause de notre LIBERTE, Il a voulue que ces choses existent malgré Sa Volonté. Ainsi Dieu permet les épreuves et les souffrances sans les créer et quand la souffrance s'abat sur moi, je dois la recevoir comme une preuve insondable de Son Amour, comme une bénédiction déguisée, chercher sa signification et son but sans me révolter. Toutefois, par humilité, je dois éviter les tentations, et demander à Dieu de me les épargner, comme Jésus à Gethsémané2, tout en concluant comme Lui et avec Lui : « Que Ta Volonté soit faite et non la mienne3 ».


    1- Ez. 18 : 32.


    2- Mt. 26 : 36-39 ; Mc. 14 : 32-36 ; Luc 22 : 42.


    3- Mt. 6 : 10, 26 : 36-42 ; Mc. 14 : 32-36 ; Luc 22 : 42.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (8, 9, 10)

    8. Je crois et je confesse que la matière n'est pas co-éternelle au Créateur, qu'il y a eu un moment où elle n'a pas existé et qu'elle fut créée dans le temps par la Volonté et la Parole de Dieu. Je crois qu'elle fut entraînée dans le péché à cause de l'homme qui fut initialement institué comme Roi du monde matériel. Je crois qu'elle sera purifiée par le Feu du Jugement Dernier lors de l'Avènement Glorieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, et qu'elle sera restaurée et régénérée, et constituera une Nouvelle Création, selon la promesse du Seigneur : « Je fais toutes choses nouvelles », « Des cieux nouveaux et une nouvelle terre où la Justice habitera1 » !


    9. Je crois et je confesse que l'IMMORTALITE est une propriété de la nature Divine, que Seul Dieu est éternel et immortel par nature et par essence ! Les Anges et les Âmes des fidèles sont immortels uniquement parce que Dieu, dans Son Insondable Amour, leur confère cette immortalité, par Sa propre Volonté, mais en dehors de la Volonté Divine, et de cette immortalité conférée par Dieu, les Anges et les Âmes ne sont pas immortels par eux-mêmes ! Les Âmes des hommes n'ont pas pré-existé. Comment l’Âme prend naissance avec la création corporelle de l'homme, et comment elle se sépare du corps durant la mort biologique, tout en conservant sa conscience, pour être de nouveau unie à son corps lors de la Résurrection des morts, au moment du Second et Glorieux Avènement de Notre Seigneur2, ceci aussi constitue un redoutable Mystère non révélé !


    10. Je crois et je confesse que les Anges et les démons sont des êtres créés par Dieu, qu'ils ont eu un commencement dans le temps, et qu'ils ne sont pas éternels ni immortels par essence propre. Bien qu'ils soient d'une nature différente de la nôtre, leur nature spirituelle et incorporelle est réelle, soumise à d'autres lois et dimensions étrangères à la nature humaine. Ils disposent d'une personne consciente. Ils ont été créés au commencement parfaitement bons, et parfaitement libres avec la faculté d'option. Les Anges ont fait un bon choix en restant fidèles au Créateur ; tandis que les démons, qui étaient des Anges au préalable, ont fait une mauvaise utilisation de leur liberté, se sont éloignés du Créateur, s'étant révoltés contre Lui. C'est ainsi qu'ils se sont enténébrés, ont été déchus et dégénérés en démons. Les démons jalousent l'homme à cause de la Gloire de sa destinée éternelle et cherchent sa ruine et sa destruction. Ils n'ont pas un pouvoir réel sur les baptisés, mais ils nous tentent pour que nous fassions nous-mêmes mauvais usage de notre liberté. Les Anges, à cause de leur fidélité et de leur communion avec Dieu, ne connaissent pas l'envie et ne jalousent pas l'homme dans sa destinée. Par contre Ils sont dotés d'une nature supérieure à l'homme pour pouvoir aider l'homme à réaliser son but par le concours de la Grâce Divine ; Ils se réjouissent quand l'homme parvient à réaliser le but de son existence. Ils sont humbles, Ils s'instruisent par l’Église, font partie de l’Église et concélèbrent avec nous, et con-glorifient le Créateur, Ils prient pour nous et entendent nos prières. Tous les êtres créés par la Sagesse, la Volonté et l'Amour de Dieu, sont créés sur une base HIERARCHIQUE et non sur une base EGALITARISTE ! De même que les Anges sont DIFFERENTS entre-eux, selon leur importance et leur mission, les hommes sur terre sont également différents, chacun selon ce qu'il a reçu et la place qu'il doit occuper dans l'éternité. Ni le salut éternel, ni l'enfer éternel, ne sont identiques pour tous les êtres créés.


    1- 2P. 3 : 13.


    2- 2Tm. 4 : 1-2.

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (7)

    7. Je crois et je confesse que tout émane de Dieu, nous traverse et retourne à Lui. Sans la Grâce, nous ne pouvons pas croire en Dieu. La raison limitée et infirme de l'homme à cause du péché est incapable par ses propres facultés, de saisir l'Insaisissable, si Dieu ne se révèle Lui-même à l'homme par Sa Grâce ! La Vérité que nous vivons dans l’Église n'est pas une forme d'évolution de la pensée philosophique de l'homme, elle ne constitue pas une forme de civilisation, elle n'est pas un concept, mais c'est la connaissance du Salut que Dieu nous a révélée en Jésus-Christ. Sans la Grâce de Dieu, nous ne savons pas en quoi consiste la vraie repentance et la vraie humilité, et nous ne disposons pas nous-mêmes des forces pour nous humilier. Sans la Grâce, il nous est impossible de pleurer sur nos péchés. Sans la Grâce il nous est impossible d'aimer véritablement notre prochain. Sans la Grâce nous ne savons pas prier, ni quoi demander et nous ne sommes pas disposés à le faire. Sans la Grâce, nous ne pouvons pas aimer Dieu ni chercher Son Royaume et Sa Justice. Sans la Grâce, nous risquons de contrefaire toutes les vertus et tous les états d'âme, et d'être égarés par nos propres sentiments, par nos propres illusions, convaincus de disposer d'une spiritualité authentique et d'une véritable piété. Pour cela, je me méfie de ma piété, je me méfie de mes sentiments, je me méfie des phénomènes métaphysiques ou surnaturels, de mon émotivité, de mes larmes, de mes prétendues bonnes œuvres, croyant avec Saint Séraphim de Sarov, que le but du Chrétien n'est pas l'accomplissement de bonnes œuvres mais l'acquisition du Saint-Esprit. Ainsi, je ne présente à Dieu qu'une seule requête, qu'une seule demande : « Seigneur Jésus-Christ, Fils et Verbe du Dieu Vivant aie pitié de moi pécheur » dans l'espoir d'écouter un jour de Lui : « Ma Grâce te suffit, et dans ta faiblesse Ma force se manifeste1 » !


    1-  Co. 12 : 8-9.

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (6)

    6. Je crois et je confesse que la Lumière dans Laquelle Jésus-Christ apparut à Ses trois Apôtres lors de Sa Transfiguration1 sur le Mont Thabor était une lumière réelle, le reflet de Sa Gloire que les Apôtres ont aperçu « selon leurs possibilités ». C'était par conséquent une Lumière INCREEE ! Je crois et je confesse que la Grâce Divine est UNE et Incréée, et qu'Elle se manifeste par une communion réelle avec Lui qui nous déifie à des degrés différents « selon nos possibilités » dans notre propre nature. La Grâce de Dieu n'est pas une « créature » de Dieu, que Dieu utiliserait envers nous d'une façon instrumentale. La Grâce de Dieu n'est pas « une chose » étrangère à Lui ou séparée de Lui. La Grâce de Dieu n'est pas une chose qu'Il aurait créée en ma faveur et dont je bénéficierais, mais c'est Sa propre Énergie qui m'unit à Lui à des degrés différents. Ainsi la Grâce de Dieu est UNE, ni divisée, ni partagée, ni multipliée, mais Elle agit et se manifeste à chacun selon ses besoins propres et avec des effets différents. Ainsi la Grâce est UNE, mais à cause de Ses effets Elle s'appelle d'après la grande limitation du langage humain : « sanctifiante », « illuminante », « édifiante », « vivifiante » ou autre appellation, mais c'est toujours le même Dieu qui agit en nous différemment. C'est Lui et non quelque chose lui appartenant. C'est par le Saint-Esprit que nous recevons la Grâce Divine et sans le Saint-Esprit aucune forme de spiritualité n'est authentique !


    1- Mt. 17: 2.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (4)

    4. Je crois et je confesse et j'adore Une Seule Trinité : Une Seule Divinité ! Une Seule Nature, Une Seule Substance, Une Seule Cause, Une Seule Volonté, Une Seule Force, Une Seule Autorité, Une Seule Puissance ! J'adore la Très Sainte Trinité : Une, Sainte, Invisible, Consubstantielle et Vivifiante. En Elle, j'adore trois Personnes, trois Hypostases1, celles du Père, du Fils et du Saint-Esprit ! Je ne divise pas la nature, je ne partage pas la substance, je ne différencie pas l'autorité, je ne distingue pas l'unité de la Volonté. Comme aussi je ne confonds pas les Personnes, je ne mélange pas les Hypostases ! Je dis, avec les Saints Conciles, Anathème à l'hérétique Sabellius qui prêchait le Père, le Fils et le Saint-Esprit, [comme étant trois masques d'une seule et unique personne, d'une seule et unique hypostase]. Chacune des Personnes n'est pas étrangères aux autres, mais chacune a la plénitude des trois ensemble ! Je vois le Fils dans les eaux du Jourdain, je contemple l'Esprit sous forme d'une colombe et j'entends la Voix du Père dans les cieux2 ! Ainsi selon les Saintes Écritures, le Père et le Saint-Esprit rendent témoignage au Fils, le Fils et le Saint-Esprit au Père, le Père et le Fils au Saint-Esprit ! Le Père est la cause du Fils et du Saint-Esprit. Je confesse une cause dans la Divinité ! La Tri-Unité de Dieu que nous adorons dans la Véritable Église, n'a rien de commun avec les différents « monothéismes3 » (contradictoires d'ailleurs entre eux) des autres religions. Nous n'adorons pas le même Dieu avec ceux qui sont hors de l’Église !


    1- Le terme hypostase désigne une substance fondamentale, un principe premier.


    2- Mt. 3 : 16-17 ; 17 : 5 ; Mc. 1 : 10-11 ; Lc 3 : 21-22 ; 9 : 35.


    3- Doctrine qui n'admet qu'un seul Dieu.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE (3)

    3. Je crois et je confesse que le Saint-Esprit, le Paraclet ou Consolateur, est la Troisième Personne de la Très Sainte Trinité1. Elle est une personne distincte du Père et du Fils ! Il crée le monde avec le Père et le Fils et Il opère notre Salut avec le Père et le Fils ! Il est une Personne et non pas une simple énergie, une simple force, ou un simple lien d'amour entre le Père et le Fils comme le disent faussement certains. Il est con-glorifié avec le Père et le Fils, c'est-à-dire qu'Il reçoit la même Adoration, la même Vénération, le même Honneur que le Père et le Fils, mais Il ne se confond pas dans Son Hypostase. Il s'est manifesté sur la terre à plusieurs reprises mais Il ne fut jamais Incarné ! Il a parlé par les Prophètes, Il a baptisé de Son Feu les Apôtres et tous les fidèles, Il nous a revêtus de Puissance, Il accomplit les Justes de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance, Il accomplit sur l'Autel les paroles du Seigneur : « Ceci est Mon Corps et ceci est Mon Sang2 ! » Il est pour l’Église la Source perpétuelle de la Révélation car la Révélation ne fut jamais arrêtée dans l’Église. Il nous enseigne dans toute la Vérité, Il prie pour nous par « Des soupirs inexprimables3 » et nous enseigne comment il faut prier. Il nous convainc de péché et nous amène à la repentance. Il dirige l’Église et distribue les Charismes à chacun comme Il veut, selon Sa Volonté, et Il souffle où Il veut ! Il a parlé par les Saintes Écritures, par nos Pères Saints et Théophores et par les Saints Conciles Œcuméniques et locaux qui ont proclamé la Vérité Révélée et non inventée, ni codifiée, ni aliénée par la raison humaine. C'est par Lui que nous confessons et nous connaissons le Christ ! Comme c'est par le Christ que nous sommes créés « à l'Image de Dieu4 » ; ainsi, c'est par le Saint-Esprit que nous parvenons à « Sa ressemblance5 ». Il Procède du Père Seul6 ! Il Procède tandis que le Fils est Engendré7 ! La façon diffère mais la Source reste une et la cause est unique dans la Divinité. Comme il n'y a pas deux engendrements, il n'y a pas deux processions. Le Saint-Esprit est le Trésor de toute bonne chose et le Donateur de Vie8 !


    1- Mt. 28 : 19.


    2- Mt. 26: 26-28 ; Mc 14 : 22-24 ; Lc 22 : 19-20. - 1 Cor 11 : 23-25.


    3- Rm. 8 : 26.


    4- Jn 1:14 ; Rm. 8 : 29 ; Col. 3 : 9-10.


    5- Ph. 3 : 21.


    6- Dogme définit et confessé au 2ème Saint Concile Œcuménique de Constantinople en 381.


    7- Dogme définit et confessé au 1er Saint Concile Œcuménique de Nicée en 325.


    8- Pr. 4 : 21 ; Rm. 8 : 6 ; Ga. 5 : 22-23.

     

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  • PROFESSION DE FOI ET CATECHETIQUE ORTHODOXE (1)

     

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    La Foi Transmise

    Profession de Foi Orthodoxe et catéchétique à l'usage de ceux qui approchent la Sainte Illumination par le Sacrement du Baptême.

     

     

    Revue et corrigée par le Saint monastère de la Transfiguration à Boston U.S.A. (sous la juridiction canonique du Saint Synode de l’Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières en 1972)

     

    Publiée avec la bénédiction du Très Révérend Archimandrite Père Ambroise FONTRIER, doyen des paroisses de l’Église Orthodoxe de France. (+ 1992) Mémoire éternelle.

     

    Rédigée par le révérend Père Basile SAKKAS (+ 2014) Mémoire éternelle.

     

     

    Les Trois Saints Hiéraraques.jpg

     


    Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen !

     

    Quand on confesse son appartenance à l’Église Orthodoxe Une, Sainte, Catholique et Apostolique, on est dispensé de toute autre confession de Foi particulière car dans l’Église réside la plénitude de la Vérité et une profession de Foi particulière n'ajoute rien.
    Bien au contraire, la multiplication d'idées risque de devenir une cause supplémentaire de déformation, de déviation et d'égarement.
    Mais puisque le diable, à l'aide de différends courants de la pensée humaine, s'efforce de contrefaire la Foi pure de l’Église et que l'on attribue souvent au Credo de Nicée-Constantinople, tout en le récitant intégralement, des significations diverses et personnelles, rationalistes ou allégoriques, j'expose ici, plus en détail, ma Foi en l’Église Orthodoxe, afin que la triple récitation du Credo que je ferai lors de mon Baptême se fasse selon les intentions de l’Église Orthodoxe Une, Sainte, Catholique et Apostolique en évitant tout équivoque.
    En exposant en détail ma profession de Foi, je demande à Dieu de me préserver de l'égarement et du danger que j'encours de me tromper ou de déformer les Vérités Divines par l'infirmité du langage humain, dont la valeur est toute relative, inapte que je suis de parler correctement des choses de Dieu !
    Dieu m'est témoin que par cette profession de Foi solennelle je n'expose pas mon savoir, ne cherche pas à définir les choses indéfinissables par leur nature, mais essaye de me préserver de l'erreur et de l'égarement en dénonçant les fausses doctrines.
    En outre je cherche à prouver au Prêtre qui me baptisera et qui ne peut sonder mon cœur, la pureté relative de mes intentions ; que mon choix au milieu du chaos du monde où nous vivons est libre et conscient ; que je ne suis pas victime de mon exaltation, de mes illusions, de mes sentiments qui peuvent m'égarer, de mon raisonnement défaillant à cause de mon péché, mais que c'est Dieu qui, me donnant un avant-goût de Sa Grâce, (la Grâce avant la Grâce) conférée par le Saint Baptême, m'a rendu digne sans que je le mérite et pour une raison que je ne peux expliquer, de percevoir le chemin qui mène à la vie éternelle.
    C'est Lui Qui a mis dans mon cœur le vouloir de m'y engager et le désir ardent de devenir membre de Son Corps Glorieux en m'unissant par le Saint Baptême et la Sainte Eucharistie, à Sa Véritable et Authentique Église Orthodoxe Une, Sainte, Catholique et Apostolique !
    C'est ainsi que, renonçant à tout mon passé, reconnaissant que je n'ai jamais fait quoi que se soit de bon sur la terre, je me prosterne devant mon Dieu Qui a créé les cieux et la terre : « Qui voit des défauts même parmi Ses Anges1 » et devant Qui : « Les cieux mêmes ne sont pas purs2 » je n'élève pas mes mains vers un : « dieu étranger » mais, à l'exemple des Trois Jeunes Gens dans la fournaise ardente de Chaldée3 , je lève mes mains vers : « Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob4 » le Dieu de tous les Justes, Patriarches, Rois, Prophètes, Apôtres, Saints et : « Tout esprit juste accompli dans la Foi ».
    Je cherche en confessant Jésus-Christ par le Saint-Esprit, être rendu digne de devenir le fils de tous ces Saints et cohéritier avec eux des promesses qui leur ont été faites, afin que je puisse aussi oser appeler avec hardiesse et sans encourir condamnation le Dieu du Ciel : « PÈRE » et : « DIEU DE MES PÈRES » !


    1. Je crois à Dieu le Père5, sans Commencement, Indescriptible, Incompréhensible, Inexprimable, Incommensurable, Qui est au-dessus de toute substance créée, Qui Seul connaît Sa propre nature et Sa propre substance, Qui n'est Identique qu'à Lui-même, à Son Fils et au Saint-Esprit, sur Lequel même les Séraphins n'osent poser leurs regards6 ! Je crois qu'Il est la CAUSE de toute chose en même temps que le BUT FINAL de toute chose. Il n'y a personne au-dessus de Lui et Il est éternel, sans commencement et sans fin. Il est le Créateur de tout l'univers visible et invisible. A part Lui, toutes les créatures visibles et invisibles ont eu un commencement et il y eut un moment où elles n'ont pas existé. Il a créé l'univers ex-nihilo ! La terre a eu un commencement. L'homme fut créé par l'Amour de Dieu. Mais la Création de l'homme (et de l'univers) ne constitue pas un besoin pour Dieu. La création est le fait de la volonté libre et inconditionnée du Créateur. S'Il l'avait voulu Il aurait pu ne pas nous créer et l'absence de la Création ne constituerait pas une privation pour Lui. L'Amour créateur de Dieu n'est pas un amour qui Lui procure une satisfaction. Dieu n'a aucun besoin à satisfaire. Il est au-dessus de tout besoin et de toute nécessité. L'Amour de Dieu ne peut être comparé avec l'amour des hommes, ni aucun autre de Ses attributs : Paternité, Justice, Bonté. C'est un amour entièrement libre, entièrement désintéressé, qui constitue un Mystère, qui est insondable pour la raison humaine ! Dieu n'a pas de « sentiments » qui créent en Lui la passion, la souffrance, le besoin, la nécessité. Toutefois, bien que la nature de l'Amour Divin soit insaisissable et inexplicable pour la raison humaine, cet amour est réel et authentique et je confesse selon les Saintes Écritures que : « DIEU EST AMOUR7 » !


    1- Jb 4 : 18.


    2- Jb 15 : 15.


    3- Dn. 3 : 16-18. et versets version en grec de la Septante : 24-90.


    4- Ex. 3 : 6 ; Mt. 22: 32 ; Mc 12 : 26.


    5- Lire le livre admirable de Mgr Nicolas Vélimirovitch « La Foi et la vie selon l’Évangile » Éditions L'Age d'Homme. http://www.lagedhomme.com/rechercher/?r_classification=300


    6- Es. 6 : 2.


    7- 1 Jn 4 : 8-9

     

     

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