7. Je crois et je confesse que tout émane de Dieu, nous traverse et retourne à Lui. Sans la Grâce, nous ne pouvons pas croire en Dieu. La raison limitée et infirme de l'homme à cause du péché est incapable par ses propres facultés, de saisir l'Insaisissable, si Dieu ne se révèle Lui-même à l'homme par Sa Grâce ! La Vérité que nous vivons dans l’Église n'est pas une forme d'évolution de la pensée philosophique de l'homme, elle ne constitue pas une forme de civilisation, elle n'est pas un concept, mais c'est la connaissance du Salut que Dieu nous a révélée en Jésus-Christ. Sans la Grâce de Dieu, nous ne savons pas en quoi consiste la vraie repentance et la vraie humilité, et nous ne disposons pas nous-mêmes des forces pour nous humilier. Sans la Grâce, il nous est impossible de pleurer sur nos péchés. Sans la Grâce il nous est impossible d'aimer véritablement notre prochain. Sans la Grâce nous ne savons pas prier, ni quoi demander et nous ne sommes pas disposés à le faire. Sans la Grâce, nous ne pouvons pas aimer Dieu ni chercher Son Royaume et Sa Justice. Sans la Grâce, nous risquons de contrefaire toutes les vertus et tous les états d'âme, et d'être égarés par nos propres sentiments, par nos propres illusions, convaincus de disposer d'une spiritualité authentique et d'une véritable piété. Pour cela, je me méfie de ma piété, je me méfie de mes sentiments, je me méfie des phénomènes métaphysiques ou surnaturels, de mon émotivité, de mes larmes, de mes prétendues bonnes œuvres, croyant avec Saint Séraphim de Sarov, que le but du Chrétien n'est pas l'accomplissement de bonnes œuvres mais l'acquisition du Saint-Esprit. Ainsi, je ne présente à Dieu qu'une seule requête, qu'une seule demande : « Seigneur Jésus-Christ, Fils et Verbe du Dieu Vivant aie pitié de moi pécheur » dans l'espoir d'écouter un jour de Lui : « Ma Grâce te suffit, et dans ta faiblesse Ma force se manifeste1 » !
1- Co. 12 : 8-9.
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