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Profession de Foi Orthodoxe - Page 4

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (22) Fin

     

    Panagia Portaïtisa Iviron Mont Athos.jpg

    + Notre Très Sainte Mère de Dieu Portaïtissa de la Sainte Montagne de l'Athos. +

     

    De plus, chaque homme sensé et bien-intentionné peut comprendre qu’à cause  de la divergence des conditions de vie entre les deux églises, autrement s’exprime l’Économie de l’Église Grecque des V.C.O. et autrement celle de l’Église Russe de la Diaspora !

                D’ailleurs, la reconnaissance des vrais chrétiens orthodoxes de Grèce par le Synode Russe et son attitude envers les clercs Grecs de la Diaspora, qui se sont réfugiés sous sa protection canonique, ont enlevé tout soupçon semé dans les cœurs des fidèles par la façon de présenter les choses du P. Athanase Gievtits, car quelle comparaison peut exister entre le Métropolite Philarète et Ieronymos ?

                Nous devons donc examiner si la TOLÉRANCE PARTIELLE du calendrier grégorien dans les limites de l’Église Russe de la Diaspora a comme mobile l’ECONOMIE ou l’INDIFFERENCE, comme aussi s’il y a relation et comparaison possibles entre l’attitude missionnaire de l’Église Russe de la Diaspora et l’arbitraire de l’Église Grecque de 1924.

                S’il s’agit du Salut des âmes et de l’intérêt de l’Église, non seulement sur le CALENDRIER nous appliquerons une économie, mais peut-être encore davantage. Le CALENDRIER ne constitue pas UN BUT EN SOI. C’est le Salut des âmes qui est un but en soi ! Ainsi, bien sûr si le salut des âmes nous oblige à une certaine CONDESCENDANCE, certes ceci n’est nullement un péché. Car cette condescendance ne s’effectue pas dans le but d’un mépris des institutions ecclésiastiques, mais imposée par une NÉCESSITE ! Saint Jean Chrysostome dit aussi que Dieu : « Loue la bonne intention » ! Sauf qu’une telle nécessité n’a pas existé en 1924.

                Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ce qui précède il faut donc aussi condamner Saint Basile le Grand qui en cas de nécessité ne citait pas le Saint-Esprit aux ecphonèses ! Mais est-ce que nous pouvons soupçonner l’Aigle de Césarée et la gloire de toute la Cappadoce d’être un « Pneumatomaque » ? Qu’à Dieu ne plaise ! Pour cette Économie de Saint Basile, Saint Théodore le Studite pense qu’au moment où cette attitude ne causait pas un « DOMMAGE » dans l’Église, elle peut être acceptée. « Pour nous, dit-il, aucun dommage n’en résulte, puisque par d’autres mots nous connaissons que l’Esprit est Dieu (la vérité repose sur l’intelligence et non sur les sons vocaux) ! Ce serait un grand dommage causé à l’Église par un homme, car la Vérité serait persécutée… mais ces choses faites pour un certain temps n’ont rien de blâmables ! » Ainsi donc, nos adversaires doivent premièrement nous démontrer que l’économie appliquée au calendrier [1] n’a pas comme but d’éviter un « GRAND DOMMAGE » ! Mais si les intentions de l’Église Russe visent le salut des âmes, peut-être pourrions-nous avoir une opinion différente, et selon Saint Théodore : « n’ont rien de blâmable ! »

                La différence qui existe entre SAINT BASILE et MACEDONIOS, existe entre l’Église Russe de la Diaspora et l’Église Grecque sur la question du calendrier. Il est vrai que pour des buts missionnaires l’Église Russe non seulement a fait et continue de faire une ÉCONOMIE concernant le calendrier occidental, mais aussi concernant la Pascalie occidentale, et également avec le rituel occidental.

                Cela étant dit, ceux qui veulent à tout prix se scandaliser qu’ils se scandalisent, mais ceux qui veulent comprendre qu’ils comprennent !

                Cependant, si par exemple, l’Église Russe de la Diaspora permettait, ne serait-ce qu’à une seule de ses communautés de changer le calendrier orthodoxe pour l’occidental, ceci assurément la placerait sur le même niveau que l’Archevêque Chrysostome Papadopoulos. Mais, quand Elle est en face de communautés spirituellement fragiles et pauvres, son devoir est de les attirer avec humilité et douceur vers le Christ et la Vérité, même si pour cela Elle doit « pendant un certain temps » agir avec condescendance jusqu’au calendrier et la Pascalie occidentale !

                Que celui qui est de bonne foi prête attention :

    1. Il y a quelques années, la mission orthodoxe Hollandaise demanda sa dépendance canonique à l’Archevêque de l’Europe Occidentale, et ensuite à l’Archevêque de San-Francisco Monseigneur Jean Maximovitch de Bienheureuse mémoire. A cette mission fût accordé l’usage du nouveau calendrier et de la Pascalie occidentale, avec le rituel orthodoxe.
    2. La mission Française ayant déjà l’usage du calendrier et du rituel occidental, demanda que lui soit accordée aussi la Pascalie occidentale comme aux Hollandais. Or, le même Archevêque qui accorda cette Pascalie aux Hollandais, la refusa aux Français !
    3. Quelques années après l’Archevêque actuel de l’Europe Occidentale S.E. Mgr Antony, retira aux Hollandais l’usage de la Pascalie occidentale qui leur fût accordée auparavant, pendant un certain temps.
    4. Des communautés Françaises dépendantes du Synode (sous le Doyenné du T.R. Higoumène Ambroise) la communauté de Lyon et celle de Paris, ont quitté le calendrier grégorien pour adopter celui de l’Orthodoxie !
    5. Dernièrement, deux communautés russes, une en Floride et une en Pennsylvanie, ont demandé d’adhérer au Synode de Monseigneur Philarète. Les communautés russes dépendaient autrefois de la dite « METROPOLIA » qui leur avait permis de changer au profit du calendrier grégorien. Mais dans ce cas, notre Synode exigea le rejet du calendrier grégorien et le retour au calendrier orthodoxe. Ces communautés n’ayant pas accepté, leur demande fût rejetée. Le Saint Synode donc sait parfaitement discerner et être selon les différents cas : aussi bien SOUPLE que STRICT !

     

                Tout homme sensé se rend parfaitement compte qu’il se trouve en présence d’une véritable « ECO »-« NOMIE » (liter.= GERANCE DE LA MAISON) où se trouvent simultanément la souplesse et la rigueur, l’accord et le refus, la condescendance et le provisoire. Tout regarde vers l’INTERET ET LE SALUT DES FIDÈLES et partout on observe une LIGNE ASCENDANTE ! Tandis que dans le cas de la hiérarchie d’Hellade on remarque une LIGNE DESCENDANTE. Et peu importe à quel niveau on se trouve, l’essentiel étant la DIRECTION CHOISIE !

                Si l’on demande au Synode de la Diaspora pourquoi il tolère l’usage partiel du calendrier dans ses limites, il répondra : « Pour sauver des âmes, je dois quelque fois marcher « au pas des petits enfants », comme le Patriarche Jacob » ! Mais si l’on pose la même question à Chrysostome Papadopoulos et Mélétios Metaxàkis, que répondront-ils ? Le calendrier orthodoxe faisait-il obstacle au salut des fidèles, et fallait-il le changer ? Voilà comment il est possible que des faits véritables soient placés sous un ANGLE  DÉFORMANT afin de leur donner une tout autre interprétation avec la méthode perfide du P. Athanase Gievtits.

                De même, Père Neketas Palàssis, Père Panaghiotis Karathanàsis et le Diacre Photius Touloùmis qui, avant de dépendre du Saint Synode, étaient des nouveaux calendaristes, et maintenant tous nous suivons le calendrier des Saints Pères. Y-a-t-il meilleure preuve que le calendrier orthodoxe constitue l’expression de la spiritualité de notre Synode ?

     

     

    En Postface

     Il va sans dire, que le présent exposé ne revendique pas le lieu d’une définition dogmatique, et ne se présente pas comme la solution du problème. Bien que tout le peuple du Seigneur soit le « gardien de la Vérité », la définition, toutefois, des dogmes et de toute la Tradition ecclésiastique, est l’œuvre du Synode de la hiérarchie. En effet, le Synode de la hiérarchie constitue la bouche de l’Église, mais naturellement dans la mesure où les hiérarques membres du Synode sont authentiquement orthodoxes, c’est-à-dire qu’ils n’enseignent aucunes des hérésies reconnues comme telles par les Saints Conciles ou les Saints Pères.

     

                Parce que mon indignité ainsi qu’une grande multitude de fidèles avons trouvés dans la respectable personne de Votre Éminence « le hiérarque qui nous convenait » qui nous a accordé jusqu’à maintenant tant de preuves et de garanties au sujet de l’Orthodoxie, et que votre enseignement est aussi clair que le cristal, et que vous prêchez la Sainte Tradition de l’Église Orthodoxe : Sainte, Immaculée, complète, scellée par Dieu, et non sujette à diverses variations, je trouve une audace filiale, qui m’autorise à vous adresser ce mémorandum.

     

                En effet, la Tradition enseigne que nous, les Prêtres et les Diacres, nous sommes les yeux des Évêques, mais l’œil n’est que l’organe de l’esprit et c’est à l’esprit de juger ce que les yeux voient.

     

                Ainsi donc, je tente d’exprimer les oppositions qui se présentent dans la conscience de centaines de milliers de chrétiens orthodoxes, (ainsi que de la mienne) à la suite de la réforme du calendrier. Même si à mon « zèle » « l’intelligence » fait défaut, je suis confiant envers le Seigneur que le bon jugement paternel de Votre Éminence saura compléter les lacunes de ma foi, et corriger les points sur lesquels, éventuellement, je me trouverais égaré ou je manquerais de précision.

     

                Je dis ceci non par flatterie, qu’à Dieu ne plaise, mais ayant les preuves de l’amour de Votre Éminence envers l’Église, un amour sincère et sans arrière pensée, ce serait une arrogance de ma part de prétendre aimer l’Église plus que vous, ou de savoir et mieux servir Ses intérêts. Grâce à Dieu, jusqu’à présent je n’ai pas eu une telle tentation, mais je sens en moi la liberté et la confiance d’un fils envers son père.

     

                Depuis longtemps je désirais publier certains textes officiels de source grecque, se rapportant à la question du calendrier, inconnus de la Diaspora, dans lesquels on voit bien clairement la relation du calendrier avec les hérésies de l’œcuménisme et du modernisme, qui se cachent sournoisement derrière cette question, « insignifiante » pour certains !

     

                Mais la proximité de la convocation du Grand Concile de notre Très Sainte Église m’oblige à remettre à plus tard ce travail d’information, et à rédiger ce présent mémorandum dans l’espoir qu’il retiendra l’attention de Votre Éminence sur nos préoccupations spirituelles.

     

                Par manque de temps, il est impossible de recourir aux originaux de sources invoquées, qu’il me soit donc pardonné de me référer simplement aux différents ouvrages écrits à ce sujet par ceux qui depuis plus de 50 ans luttent en faveur de la Piété Chrétienne Ancestrale.

     

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     7. Appel à S.E. L’Archevêque VITALY, (Archevêque de Montréal et du Canada de l’Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières.)

                A présent Éminence, après toute la peine que vous vous êtes donné à prendre connaissance de nos conflits de conscience ; dans quelques jours dans l’Éparchie Archiépiscopale de Votre Éminence sera convoqué le Grand Concile de la Hiérarchie de notre Sainte Église. Nous vous en prions au nom des millions de fidèles, non seulement Grecs, mais aussi Roumains, Russes, Bulgares et autres, de demander au Saint Synode selon les normes de la Tradition : « SUIVANT LES SAINTS PÈRES » et en harmonie avec les Conciles précédents, de condamner elle aussi cette fabrication occidentale qui fût la cause de tant de maux, et d’une telle confusion.

                Que le Saint Synode nous pardonne également à nous, les vrais chrétiens orthodoxes, pour tout ce qu’en tant qu’hommes revêtus de chair et habitant ce monde (« car tous nous sommes fautifs sur plusieurs choses » dit le Saint Apôtre), nous avons éventuellement fait le mal, négligé d’avoir fait le bien ou, si nous avons en quelque chose agit précipitamment, ou parlé outre mesure, ou encore passionnellement nous nous sommes tournés contre quelqu’un. Que Dieu nous pardonne par les prières du Saint Synode, et de votre Éminence afin que nous mettions, d’après les Saints Pères, un nouveau « COMMENCEMENT » pour une marche commune de tous les Vrais Chrétiens Orthodoxes du monde entier et ce, sur la base de la Foi non-innovée. Amen !

                Confiant en votre aide et votre affection paternelle, j’ai osé la rédaction de ce mémorandum, en souhaitant dans mon indignité, que le Dieu du Ciel, par l’intercession de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, et de tous les Saints, vous accorde beaucoup d’années dans Sa Sainte Église, dans l’intégrité, en honneur, en santé, vivant de longs jours dispensant fidèlement la Parole de la Vérité de Notre Seigneur Jésus-Christ.

     

    De votre Éminence, fils soumis et obéissant. Révérend Père Basile SAKKAS.

    Écrit à Genève (Suisse) le quatre du mois d’août 1971, Mardi, faisant mémoire des Sept Saints Adolescents d’Éphèse : Maximilien, Exacustodien, Jamblique, Martinien, Denys, Antonin et Constantin (ou Jean) ; de notre Sainte Mère Eudocie et du transfert de ses Saintes Reliques ; et des Saints Martyrs Thathouel, Ias et leur suite.

     

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    Les Pères du Saint Monastères d'Esphigménou au Mont-Athos..jpg

    + Le Saint Monastère d'Esphigménou du Mont-Athos, avec nos bien-aimés Pères Zélotes. +

     



    [1]  Et ce n’est pas le moment maintenant de parler des autres aspects de l’Économie de l’Église Russe, néanmoins l’esprit reste le même.

  • Réfutation de la prétendue " Vie de Jésus " de M. Renan par l'abbé Guettée.

     


     

    Le saint vieillard Siméon, tenant l'enfant Jésus entre ses bras, dit à la Vierge Mère : " Celui-ci est placé pour la chute et pour la résurrection d'un grand nombre en Israël, et pour être un signe de contradiction. "

    Le prophète Isaïe avait dit de lui : qu'il serait une pierre d'achoppement et de chute ; que celui qui s'y heurterait s'y briserait ; que celui sur lequel elle tomberait en serait écrasé.

    Pourquoi donc nous étonner des attaques dont Jésus-Christ est l'objet ? Depuis dix-huit siècles, il est un signe de contradiction, et il le sera jusqu'au jour où il régnera sur le ciel, sur l'enfer et sur la terre. La lutte est prédite. Il faut que les prophéties s'accomplissent ; et ceux mêmes qui n'y croient pas concourront à leur accomplissement.

    La pierre mystérieuse est un rocher immuable auquel doivent s'attacher les élus, au milieu des tempêtes de contradictions dont ce monde est le théâtre ; ces tempêtes, au lieu de diminuer leur foi, doivent la fortifier ; car ils savent que les flots soulevés, depuis dix-huit siècles, par les erreurs et les passions des hommes, sont venus se briser contre le rocher divin, et qu'il en sera ainsi jusqu'à ce que le règne de Dieu advienne.

    Pensez-vous que ce soit M. Ernest Renan qui portera le coup de mort au christianisme ? La triste guerre qu'il a déclarée à l'Homme-Dieu n'aura pas plus de résultat que celles qui l'ont précédée. Il se brisera, comme les autres, contre le rocher mystérieux.

    Cependant M. Renan pourrait séduire des hommes de peu de foi par ses prétentions à la science et à l'esprit philosophique. Nous regardons, en conséquence, comme un devoir de lui arracher ces belles apparences, et de ne lui laisser que ses erreurs et ses contradictions ; elles ne pourront plus séduire personne dès qu'elles seront exposées telles qu'elles sont, débarrassées des oripeaux de style sous lesquels il les a dissimulées. Nous suivrons M. Renan pas à pas, afin de ne rien laisser sans réfutation...

     

    ...Lien du site de la Bibliothèque nationale de France : GALLICA / bibliothèque numérique. Lecture de l'ouvrage en ligne :

     http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65596n.r=wladimir+guett%C3%A9e.langFR

     

    Bibliograhie pdf :

    Voici la bibliographie complète des œuvres du Père Wladimir GUETTÉE mise à jour le 28.11.2011.pdf

    Note : Une mise à jour complétée et plus récente est disponible sur le site.

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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (1)

     

    Le Seigneur.jpg

    GLOIRE A DIEU

     

    Sainte Croix Orthodoxe.gif

     

    "Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères..."
     
    Père Séraphim (Rose) de Bienheureuse Mémoire

     

    Mémorandum au sujet du Calendrier Ecclésiastique Orthodoxe (1972)

    (concerne la crise de conscience survenue parmi les vrais chrétiens orthodoxes à cause de la réforme du calendrier ecclésiastique de 1924.)

     

    Par le Révérend Père Basile SAKKAS

     

    Préface

     

              Nous sommes chrétiens orthodoxes, non parce que nous sommes nés grecs, russes, français, ou de tout autres origines, mais parce que nous avons été éclairés de la Foi donnée, transmise par Révélation à toutes les nations, langues et tribus !

              Dans les limites raisonnables (je dis ceci en opposition avec l’attitude malsaine du chauvinisme) nous sommes fiers de notre nation que nous aimons de toutes nos forces. Toutefois, nous reconnaissons que la grandeur de notre nation consiste à ce que dans les temps antérieurs elle a vécu et gardé la piété ancestrale. Enlevons cette piété et que reste-t-il de plus à notre nation en comparaison des autres ?

              Les pasteurs légitimes de notre nation, les Patriarches de bienheureuse mémoire qui ont honoré la splendeur du trône œcuménique de Constantinople, ont légué à la nation grecque des héritages spirituels, des instructions et des commandements qu’ils ont entourés de nombreux actes conciliaires, de pénitence et d’anathèmes.

              Ces héritages spirituels (par manque de place, peuvent être résumés dans l’encyclique du Concile de Constantinople de 1848 sous la présidence du Patriarche Anthime avec la participation de  trois autres Patriarches.

              L’encyclique de ce concile stipule :

              « Tenons-nous à la confession de Foi que nous avons reçue pure de la part de tels hommes, rejetant tout modernisme comme dicté par le diable. Celui qui accepte le modernisme accuse la Foi Orthodoxe qui nous fût prêchée comme mutilée. Mais elle est entière et déjà scellée, n’acceptant ni ajout ni retrait, ni  v a r i a t i o n  quelconque. Celui qui oserait penser, conseiller ou faire une telle chose, déjà aurait renié la Foi en Christ ; déjà se serait placé de lui-même sous l’ANATHEME ÉTERNEL, pour avoir blasphémé contre le Saint Esprit, qui soi-disant n’aurait pas convenablement parlé dans les Saintes Écritures et les Conciles Œcuméniques. Ce n’est point nous, frères et enfants bien-aimés en Christ, qui prononçons ce terrible ANATHÈME, mais Notre Seigneur l’a prononcé le premier … l’ont prononcé les 7 Saints Conciles Œcuméniques et tout le chœur des Pères Théophores. Selon le psalmiste, ceux qui modernisent dans l’hérésie ou le schisme, volontairement se sont entourés « de malédiction comme un vêtement ». Ainsi pensaient nos Saints Pères et obéissants aux paroles salvatrices de Saint Paul se tinrent fermes et solides sur la FOI TRANSMISE, reçu par succession, et l’ont préservée pure et immuable à travers tant d’hérésies, nous la transmettant véridique et INALTÉRABLE comme elle sortit PURE de la bouche des premiers serviteurs du VERBE ! En pensant ainsi nous aussi, nous la transmettons aux générations futures, PURE comme nous l’avons reçue en ne changeant rien, afin qu’elles aient comme nous le courage et l’audace en parlant de la FOI DES ANCÊTRES ! »

              Le Patriarche Œcuménique : ANTHIME

              Le Patriarche d’Alexandrie : HIEROTHEE

              Le Patriarche d’Antioche : MÉTHODE

              Le Patriarche de Jérusalem : CYRILLE

    Et les douze évêques autour d’eux.

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  • A la mémoire du Père Wladimir Guettée

    1)Guettée.gifLe Père Wladimir GUETTÉE (unique photographie connue)

    2)La sépulture du révérend Père Wladimir GUETTÉE, au cimetière ancien des Batignolles à lettre_image002.gifParis. (12ème division, ligne 6, 25 chemin de l'Est)

     

     

     

     

     

    Né à Blois le 1er décembre 1816, le Père Guettée (Wladimir, René-François) fut ordonné prêtre catholique en 1839 par Mgr de Sauzin. Dès 1847, il entreprit de rédiger une Histoire de l’Église de France qui comptera finalement douze importants volumes. L'évêque de Blois, Mgr Fabre des Essarts, approuvant et bénissant ses remarquables travaux, fit éditer par l'imprimeur du diocèse les premiers tomes de cet ouvrage. C'est lui, également, qui lui permit de venir s'installer à Paris. Sa disparition, en 1850, attrista profondément le Père Guettée. Il perdait non seulement un ami sincère, mais aussi un soutien éclairé et un parrainage des plus puissants pour son œuvre. L'épiscopat de Blois fut alors confié à un certain Pallu-Duparc, prêtre du diocèse de La Rochelle, qui était un ultramontain de la nuance la plus foncée.

    En 1851, l'Histoire de l’Église de France en était à son septième volume, et son auteur avait reçu l'approbation et les encouragements de nombreux prélats français, parmi lesquels Mgr Allou, évêque de Meaux, Mgr Cœur, évêque de Troyes et le cardinal de la Tour d'Auvergne-Lauraguais, évêque d'Arras.

    Mais il comptait aussi des détracteurs, qui le jalousaient pour ses talents d'écrivain et d'historien ecclésiastique. Surtout, la sagacité de ses propos mettait à mal l'organisation papale, déchaînant la colère des ultramontains. C'est sous la pression de cette coterie que, sans avertissement ni plus d'explication - comme on le verra plus loin - , l'ouvrage de Guettée fut interdit. Il fut mis au registre des livres prohibés par la Congrégation de l'Index de Rome, le 22 janvier 1852.

     Le principal instigateur de cette censure n'était autre que l'évêque de Blois, Mgr Pallu. C'est sur la base de ses observations - d'une rare indigence, disons-le - que se fit la dénonciation à la Congrégation de l'Index.

     En 1853 parut le huitième tome de l'Histoire de l’Église de France. Dans l'Introduction, le Père Guettée y détaillait toutes ses démarches afin de percer les motifs de la condamnation romaine. En même temps, il y réduisait à néant l'argumentation de Mgr Pallu. Les amis de l'écrivain se félicitèrent de cette réplique tandis que ses ennemis en conçurent une véritable rage. Certains évêques, de la province de Bordeaux, voulurent aller plus loin. Réunis en concile à la Rochelle, Mgrs Villécourt, Baillès, Cousseau et Donnet censurèrent à leur tour le livre de Guettée.

    Ainsi, par un abus de pouvoir caractérisé, une poignée d'ecclésiastiques français condamnait, sans avis préalable, l’œuvre d'un confrère, honoré de la confiance de ses supérieurs immédiats, et tout disposé à amender son ouvrage dans la mesure où les remontrances s'avèreraient fondées.

    Néanmoins il en fallait davantage pour décourager un homme comme Wladimir Guettée. Il poursuivit sa quête de la vérité et, en 1856, un douzième volume vint parachever sa somme historique.

    Wladimir Guettée était alors un gallican convaincu. Cependant son esprit de large envergure l'amena à s'intéresser à la communauté orthodoxe. Il y découvrit une fraternité selon son cœur, et sa rencontre providentielle, en 1861, avec Mgr Léontius, évêque de l’Église de Russie, hâta sa conversion. La même année, il fut ordonné prêtre orthodoxe à Paris. Il allait concélébrer en français à la cathédrale de l’Église russe de la rue Daru.

    Par la suite, le Père Guettée publia une revue, l'Union chrétienne, véritable mine de renseignements pour les historiens du 19ème siècle. Mais surtout, il se consacra à la rédaction d'une Histoire de l’Église (1869-1892). Ce qui ne l'empêcha pas de publier divers opuscules auxquels il apportait tous ses soins de savant analyste.

    Toute sa vie, le Père Guettée fut cet érudit authentique, travailleur inlassable, doté d'une patience et d'une probité sans faille. A l'évidence, Dieu lui avait donné, à l'appui d'une intelligence aiguë, le souci de la vérité et de l'impartialité. De ces dons, il sut faire le meilleur usage, envers et contre tout.

    Illustrant par là les paroles de notre Saint et Grand Patriarche de Constantinople, Photios : " Dire la Vérité est le plus grand acte de Charité. "

    Après une vie humble et remplie de labeur, le Père Guettée s'endormit dans le Seigneur au Luxembourg dans la ville de EHNEN, le 20 mars 1892. Il fut inhumé au cimetière des Batignolles à Paris. (Mémoire éternelle)

    Vous pouvez obtenir des précisions sur l'ouvrage du Père W. Guettée sur ses souvenirs. Reportez-vous sur la page Bibliographie.

    http://wladimirguettee.hautetfort.com/archive/2011/01/26/bibliographie.html

     

    Chant orthodoxe :

     


     

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