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Les Saintes Ecritures - Page 5

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (22) Fin

     

    Panagia Portaïtisa Iviron Mont Athos.jpg

    + Notre Très Sainte Mère de Dieu Portaïtissa de la Sainte Montagne de l'Athos. +

     

    De plus, chaque homme sensé et bien-intentionné peut comprendre qu’à cause  de la divergence des conditions de vie entre les deux églises, autrement s’exprime l’Économie de l’Église Grecque des V.C.O. et autrement celle de l’Église Russe de la Diaspora !

                D’ailleurs, la reconnaissance des vrais chrétiens orthodoxes de Grèce par le Synode Russe et son attitude envers les clercs Grecs de la Diaspora, qui se sont réfugiés sous sa protection canonique, ont enlevé tout soupçon semé dans les cœurs des fidèles par la façon de présenter les choses du P. Athanase Gievtits, car quelle comparaison peut exister entre le Métropolite Philarète et Ieronymos ?

                Nous devons donc examiner si la TOLÉRANCE PARTIELLE du calendrier grégorien dans les limites de l’Église Russe de la Diaspora a comme mobile l’ECONOMIE ou l’INDIFFERENCE, comme aussi s’il y a relation et comparaison possibles entre l’attitude missionnaire de l’Église Russe de la Diaspora et l’arbitraire de l’Église Grecque de 1924.

                S’il s’agit du Salut des âmes et de l’intérêt de l’Église, non seulement sur le CALENDRIER nous appliquerons une économie, mais peut-être encore davantage. Le CALENDRIER ne constitue pas UN BUT EN SOI. C’est le Salut des âmes qui est un but en soi ! Ainsi, bien sûr si le salut des âmes nous oblige à une certaine CONDESCENDANCE, certes ceci n’est nullement un péché. Car cette condescendance ne s’effectue pas dans le but d’un mépris des institutions ecclésiastiques, mais imposée par une NÉCESSITE ! Saint Jean Chrysostome dit aussi que Dieu : « Loue la bonne intention » ! Sauf qu’une telle nécessité n’a pas existé en 1924.

                Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ce qui précède il faut donc aussi condamner Saint Basile le Grand qui en cas de nécessité ne citait pas le Saint-Esprit aux ecphonèses ! Mais est-ce que nous pouvons soupçonner l’Aigle de Césarée et la gloire de toute la Cappadoce d’être un « Pneumatomaque » ? Qu’à Dieu ne plaise ! Pour cette Économie de Saint Basile, Saint Théodore le Studite pense qu’au moment où cette attitude ne causait pas un « DOMMAGE » dans l’Église, elle peut être acceptée. « Pour nous, dit-il, aucun dommage n’en résulte, puisque par d’autres mots nous connaissons que l’Esprit est Dieu (la vérité repose sur l’intelligence et non sur les sons vocaux) ! Ce serait un grand dommage causé à l’Église par un homme, car la Vérité serait persécutée… mais ces choses faites pour un certain temps n’ont rien de blâmables ! » Ainsi donc, nos adversaires doivent premièrement nous démontrer que l’économie appliquée au calendrier [1] n’a pas comme but d’éviter un « GRAND DOMMAGE » ! Mais si les intentions de l’Église Russe visent le salut des âmes, peut-être pourrions-nous avoir une opinion différente, et selon Saint Théodore : « n’ont rien de blâmable ! »

                La différence qui existe entre SAINT BASILE et MACEDONIOS, existe entre l’Église Russe de la Diaspora et l’Église Grecque sur la question du calendrier. Il est vrai que pour des buts missionnaires l’Église Russe non seulement a fait et continue de faire une ÉCONOMIE concernant le calendrier occidental, mais aussi concernant la Pascalie occidentale, et également avec le rituel occidental.

                Cela étant dit, ceux qui veulent à tout prix se scandaliser qu’ils se scandalisent, mais ceux qui veulent comprendre qu’ils comprennent !

                Cependant, si par exemple, l’Église Russe de la Diaspora permettait, ne serait-ce qu’à une seule de ses communautés de changer le calendrier orthodoxe pour l’occidental, ceci assurément la placerait sur le même niveau que l’Archevêque Chrysostome Papadopoulos. Mais, quand Elle est en face de communautés spirituellement fragiles et pauvres, son devoir est de les attirer avec humilité et douceur vers le Christ et la Vérité, même si pour cela Elle doit « pendant un certain temps » agir avec condescendance jusqu’au calendrier et la Pascalie occidentale !

                Que celui qui est de bonne foi prête attention :

    1. Il y a quelques années, la mission orthodoxe Hollandaise demanda sa dépendance canonique à l’Archevêque de l’Europe Occidentale, et ensuite à l’Archevêque de San-Francisco Monseigneur Jean Maximovitch de Bienheureuse mémoire. A cette mission fût accordé l’usage du nouveau calendrier et de la Pascalie occidentale, avec le rituel orthodoxe.
    2. La mission Française ayant déjà l’usage du calendrier et du rituel occidental, demanda que lui soit accordée aussi la Pascalie occidentale comme aux Hollandais. Or, le même Archevêque qui accorda cette Pascalie aux Hollandais, la refusa aux Français !
    3. Quelques années après l’Archevêque actuel de l’Europe Occidentale S.E. Mgr Antony, retira aux Hollandais l’usage de la Pascalie occidentale qui leur fût accordée auparavant, pendant un certain temps.
    4. Des communautés Françaises dépendantes du Synode (sous le Doyenné du T.R. Higoumène Ambroise) la communauté de Lyon et celle de Paris, ont quitté le calendrier grégorien pour adopter celui de l’Orthodoxie !
    5. Dernièrement, deux communautés russes, une en Floride et une en Pennsylvanie, ont demandé d’adhérer au Synode de Monseigneur Philarète. Les communautés russes dépendaient autrefois de la dite « METROPOLIA » qui leur avait permis de changer au profit du calendrier grégorien. Mais dans ce cas, notre Synode exigea le rejet du calendrier grégorien et le retour au calendrier orthodoxe. Ces communautés n’ayant pas accepté, leur demande fût rejetée. Le Saint Synode donc sait parfaitement discerner et être selon les différents cas : aussi bien SOUPLE que STRICT !

     

                Tout homme sensé se rend parfaitement compte qu’il se trouve en présence d’une véritable « ECO »-« NOMIE » (liter.= GERANCE DE LA MAISON) où se trouvent simultanément la souplesse et la rigueur, l’accord et le refus, la condescendance et le provisoire. Tout regarde vers l’INTERET ET LE SALUT DES FIDÈLES et partout on observe une LIGNE ASCENDANTE ! Tandis que dans le cas de la hiérarchie d’Hellade on remarque une LIGNE DESCENDANTE. Et peu importe à quel niveau on se trouve, l’essentiel étant la DIRECTION CHOISIE !

                Si l’on demande au Synode de la Diaspora pourquoi il tolère l’usage partiel du calendrier dans ses limites, il répondra : « Pour sauver des âmes, je dois quelque fois marcher « au pas des petits enfants », comme le Patriarche Jacob » ! Mais si l’on pose la même question à Chrysostome Papadopoulos et Mélétios Metaxàkis, que répondront-ils ? Le calendrier orthodoxe faisait-il obstacle au salut des fidèles, et fallait-il le changer ? Voilà comment il est possible que des faits véritables soient placés sous un ANGLE  DÉFORMANT afin de leur donner une tout autre interprétation avec la méthode perfide du P. Athanase Gievtits.

                De même, Père Neketas Palàssis, Père Panaghiotis Karathanàsis et le Diacre Photius Touloùmis qui, avant de dépendre du Saint Synode, étaient des nouveaux calendaristes, et maintenant tous nous suivons le calendrier des Saints Pères. Y-a-t-il meilleure preuve que le calendrier orthodoxe constitue l’expression de la spiritualité de notre Synode ?

     

     

    En Postface

     Il va sans dire, que le présent exposé ne revendique pas le lieu d’une définition dogmatique, et ne se présente pas comme la solution du problème. Bien que tout le peuple du Seigneur soit le « gardien de la Vérité », la définition, toutefois, des dogmes et de toute la Tradition ecclésiastique, est l’œuvre du Synode de la hiérarchie. En effet, le Synode de la hiérarchie constitue la bouche de l’Église, mais naturellement dans la mesure où les hiérarques membres du Synode sont authentiquement orthodoxes, c’est-à-dire qu’ils n’enseignent aucunes des hérésies reconnues comme telles par les Saints Conciles ou les Saints Pères.

     

                Parce que mon indignité ainsi qu’une grande multitude de fidèles avons trouvés dans la respectable personne de Votre Éminence « le hiérarque qui nous convenait » qui nous a accordé jusqu’à maintenant tant de preuves et de garanties au sujet de l’Orthodoxie, et que votre enseignement est aussi clair que le cristal, et que vous prêchez la Sainte Tradition de l’Église Orthodoxe : Sainte, Immaculée, complète, scellée par Dieu, et non sujette à diverses variations, je trouve une audace filiale, qui m’autorise à vous adresser ce mémorandum.

     

                En effet, la Tradition enseigne que nous, les Prêtres et les Diacres, nous sommes les yeux des Évêques, mais l’œil n’est que l’organe de l’esprit et c’est à l’esprit de juger ce que les yeux voient.

     

                Ainsi donc, je tente d’exprimer les oppositions qui se présentent dans la conscience de centaines de milliers de chrétiens orthodoxes, (ainsi que de la mienne) à la suite de la réforme du calendrier. Même si à mon « zèle » « l’intelligence » fait défaut, je suis confiant envers le Seigneur que le bon jugement paternel de Votre Éminence saura compléter les lacunes de ma foi, et corriger les points sur lesquels, éventuellement, je me trouverais égaré ou je manquerais de précision.

     

                Je dis ceci non par flatterie, qu’à Dieu ne plaise, mais ayant les preuves de l’amour de Votre Éminence envers l’Église, un amour sincère et sans arrière pensée, ce serait une arrogance de ma part de prétendre aimer l’Église plus que vous, ou de savoir et mieux servir Ses intérêts. Grâce à Dieu, jusqu’à présent je n’ai pas eu une telle tentation, mais je sens en moi la liberté et la confiance d’un fils envers son père.

     

                Depuis longtemps je désirais publier certains textes officiels de source grecque, se rapportant à la question du calendrier, inconnus de la Diaspora, dans lesquels on voit bien clairement la relation du calendrier avec les hérésies de l’œcuménisme et du modernisme, qui se cachent sournoisement derrière cette question, « insignifiante » pour certains !

     

                Mais la proximité de la convocation du Grand Concile de notre Très Sainte Église m’oblige à remettre à plus tard ce travail d’information, et à rédiger ce présent mémorandum dans l’espoir qu’il retiendra l’attention de Votre Éminence sur nos préoccupations spirituelles.

     

                Par manque de temps, il est impossible de recourir aux originaux de sources invoquées, qu’il me soit donc pardonné de me référer simplement aux différents ouvrages écrits à ce sujet par ceux qui depuis plus de 50 ans luttent en faveur de la Piété Chrétienne Ancestrale.

     

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     7. Appel à S.E. L’Archevêque VITALY, (Archevêque de Montréal et du Canada de l’Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières.)

                A présent Éminence, après toute la peine que vous vous êtes donné à prendre connaissance de nos conflits de conscience ; dans quelques jours dans l’Éparchie Archiépiscopale de Votre Éminence sera convoqué le Grand Concile de la Hiérarchie de notre Sainte Église. Nous vous en prions au nom des millions de fidèles, non seulement Grecs, mais aussi Roumains, Russes, Bulgares et autres, de demander au Saint Synode selon les normes de la Tradition : « SUIVANT LES SAINTS PÈRES » et en harmonie avec les Conciles précédents, de condamner elle aussi cette fabrication occidentale qui fût la cause de tant de maux, et d’une telle confusion.

                Que le Saint Synode nous pardonne également à nous, les vrais chrétiens orthodoxes, pour tout ce qu’en tant qu’hommes revêtus de chair et habitant ce monde (« car tous nous sommes fautifs sur plusieurs choses » dit le Saint Apôtre), nous avons éventuellement fait le mal, négligé d’avoir fait le bien ou, si nous avons en quelque chose agit précipitamment, ou parlé outre mesure, ou encore passionnellement nous nous sommes tournés contre quelqu’un. Que Dieu nous pardonne par les prières du Saint Synode, et de votre Éminence afin que nous mettions, d’après les Saints Pères, un nouveau « COMMENCEMENT » pour une marche commune de tous les Vrais Chrétiens Orthodoxes du monde entier et ce, sur la base de la Foi non-innovée. Amen !

                Confiant en votre aide et votre affection paternelle, j’ai osé la rédaction de ce mémorandum, en souhaitant dans mon indignité, que le Dieu du Ciel, par l’intercession de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, et de tous les Saints, vous accorde beaucoup d’années dans Sa Sainte Église, dans l’intégrité, en honneur, en santé, vivant de longs jours dispensant fidèlement la Parole de la Vérité de Notre Seigneur Jésus-Christ.

     

    De votre Éminence, fils soumis et obéissant. Révérend Père Basile SAKKAS.

    Écrit à Genève (Suisse) le quatre du mois d’août 1971, Mardi, faisant mémoire des Sept Saints Adolescents d’Éphèse : Maximilien, Exacustodien, Jamblique, Martinien, Denys, Antonin et Constantin (ou Jean) ; de notre Sainte Mère Eudocie et du transfert de ses Saintes Reliques ; et des Saints Martyrs Thathouel, Ias et leur suite.

     

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    Les Pères du Saint Monastères d'Esphigménou au Mont-Athos..jpg

    + Le Saint Monastère d'Esphigménou du Mont-Athos, avec nos bien-aimés Pères Zélotes. +

     



    [1]  Et ce n’est pas le moment maintenant de parler des autres aspects de l’Économie de l’Église Russe, néanmoins l’esprit reste le même.

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (21)

     

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             +  Saint Épiphane de Chypre  +

    Les événements de 1964, confirment bien les craintes et les inquiétudes au sujet de la Foi de ceux qui ont lutté en 1924, et justifient leur démarche ! Cette démarche ne fut rien d’autre que l’application de l’enseignement et de l’exemple des Saints Pères.

    • « Mieux vaut n’être gouverné par personne, plutôt que d’être conduit par le méchant » (Saint Basile le Grand)
    • « En marchant sur la voie plane et vivifiante, enlevons l’œil qui scandalise ; non l’œil physique mais le spirituel. A savoir si l’évêque ou le prêtre, qui sont les yeux de l’Église, se comportent mal et scandalisent le peuple, IL FAUT LES CHASSER. Car mieux vaut se rassembler sans eux dans une maison de prières, plutôt que de se jeter avec eux, comme avec Anne et Caïphe, dans la géhenne du Feu. » (Voir la Patrologie de MIGNE Tome SECONDUS page 1257)
    • Comment Saint Paul dit « que nous devons faire confiance à nos supérieurs et leur obéir » ? Ayant dit plus haut « desquels vous observez les résultats de leur conduite » ! C’est alors seulement qu’il dit : « faites-leur confiance et obéissez-leur » ! Quoi donc ? Est-ce qu’il dit que quand ils sont méchants, nous ne leur obéirons pas ? Cela dépend comment tu entends le mot « méchants » ! « S’il s’agit de la Foi FUIS et DELAISSE, non seulement s’il est un homme, mais même si c’est un ange descendu du ciel. » ! (Saint Jean Chrysostome, discours 36ème aux Hébreux)
    • « Pour cela il faut fuir ceux qui prêchent les demi-mesures, car ils n’enseignent rien de sûr et de certain, mais comme des hypocrites ils s’adaptent à toutes les croyances, et vont de tous les côtés. » (Saint Marc l’Evgénikos Évêque d’Éphèse)
    • « Aucune concession n’est permise en ce qui concerne la Foi » ! (Saint Marc d’Éphèse)
    • « Les brebis sont raisonnables et non irraisonnées. Il ne faut pas que le laïque dise : moi, je suis brebis et non pasteur ! Car comme la brebis qui ne suit pas le bon pasteur s’expose à être dévorée par le loup, ainsi la brebis qui suit le mauvais pasteur A LA MORT MANIFESTE, car il la dévorera ! Pour cela il faut vraiment fuir les pasteurs corrupteurs » (Les ORDRES APOSTOLIQUES, Livre 8ème chapitre : 19)
    • « Il faut juger et mettre à l’épreuve ce que les Saints Docteurs disent. Ce qui est en accord avec les Saintes Écritures, il faut l’accepter, et rejeter le reste, en se détournant vigoureusement de ceux qui participent en de tels enseignements. » (Saint Basile, Contre Platon, 72)
    • « Celui qui oserait enlever quelque chose, ou transgresser une seule syllabe, ou déplacer quoi que ce soit, qu’il soit Patriarche, Métropolite, Évêque, clerc moine ou même laïque, qu’il soit sous la condamnation des Saints Pères, aposynagogue et étranger à la Communion des Orthodoxes, en tant que membre pourri, et retranché de la totalité du Corps de l’Église Catholique et Apostolique du Christ ! » (Patriarche Dosithée de Jérusalem, Tome de Katalaghis 41 : 69)
    • Parce que le Patriarche Athénagore cherche à changer complètement la Pascalie nous lui rappelons le 1er Canon du concile d’Antioche : « Tous ceux qui oseront dissoudre le terme du Saint Synode, convoqué à Nicée en présence de la piété du Roi Constantin ami de Dieu, concernant la Sainte Fête de la Pâque Salvatrice, qu’ils soient excommuniés et étrangers à l’Église, s’ils persistent à s’opposer à ce qui est bien défini ! Il faut non seulement les destituer de leur fonction, mais aussi ceux qui oseraient communier avec eux après leur destitution » ! Nous n’avons donc pas la même conception que les latins sur l’Église « ENSEIGNANTE » et « ENSEIGNÉE ».

                Les nouveaux calendaristes nous demandent si leurs sacrements sont VALIDES ou NON VALIDES ! Ainsi, suivant notre réponse, ils veulent nous taxer soit comme INCONSÉQUENTS et SCHISMATIQUES, soit comme FANATIQUES et ORGUEILLEUX ! Et plusieurs, malheureusement, se sont risqués à donner des réponses prématurées, ce qui provoqua une division parmi les vrais chrétiens orthodoxes. Mais nous, le jour du Jugement, nous ne serons pas questionnés sur la validité des sacrements des nouveaux-calendaristes, mais bien si nous avons nous-mêmes gardé la Foi Orthodoxe inaltérée !

                A nous suffit le témoignage de l’Église depuis 2000 ans que nous sommes Orthodoxes et que la responsabilité du schisme ne pèse pas sur nous ! Nous n’acceptons pas des discussions scholastiques et rationalistes sur ce sujet. Ils connaissent l’Écriture Sainte, ils connaissent les Saints Canons et les Saints Pères, qu’ils examinent eux-mêmes leur position à la lumière de la Tradition et qu’enfin ils tirent eux-mêmes leurs conclusions. Nous constatons simplement qu’en 1924 la Sainte TRADITION de l’Orthodoxie fut bafouée et nous n’aimons pas avoir une relation, ou une responsabilité d’un tel péché, et nous rendre coupables devant le « Redoutable Tribunal du Christ ». Le reste Dieu le montrera avec le temps (Comme d’ailleurs Il l’a déjà bien … montré).

                Ensuite ils nous ont fait la proposition suivante : commémorer la hiérarchie innovatrice d’Hellade et, en parallèle, observer le “ vieux-calendrier ”, espérant de cette façon nous annihiler par une attitude aussi absurde qu’illogique !

                En effet, si je peux concélébrer avec ceux qui observent le calendrier papal, quelle raison aurais-je d’observer l’orthodoxe ? Au moment où d’une façon ou d’une autre la SAINTE TRADITION ne subit aucun dommage, alors observer le calendrier orthodoxe serait une simple question de préférence, autrement dit une question sentimentale ! Mais nous ne sommes pas des « vieux croyants » ; nous ne demandons pas des PRIVILÈGES !

    La question du calendrier ne se résume pas à un simple décompte de jours !

                Maintenant même si la hiérarchie d’Hellade retournait au “ vieux calendrier ”, nous serions certes heureux, considérant ceci comme un pas positif, mais malgré tout il ne serait pas possible de communier avec eux ! Iéronymos fait une protestation à Athénagore parce que les Bolcheviques ont accordé les Sacrements aux Latins, alors qu’Athénagore proclame dans le même temps « sa joie pour cette décision de l’Église Russe » (Voir HELLENIC CHRONCILE 2.6.1970). En plus il déclara au Pasteur Schutz de Taizé : « Vous êtes prêtre ! J’aurais pu recevoir le Corps et le Sang du Christ de vos mains » et « J’aurais pu me confesser à vous ! »

                Maintenant donc, au-delà de la question primordiale du calendrier, si nous fatiguons Votre Éminence, et tous les futurs lecteurs de ce mémorandum, c’est dans l’Espoir que sur la base d’éléments précis, vous voudrez bien exposer devant le Très Saint Synode les conséquences vécues de cette réforme. De telle sorte que, demain, si certaines communautés soumettent des demandes pour l’acceptation de ce calendrier, on puisse mettre devant leurs yeux l’immense danger qui les menace.

     6. L’attitude de l’Église Russe

                Lorsque les arguments de l’Archimandrite Épiphane Théodoropoulos se sont écroulés comme un château de carte, l’hiéromoine serbe Père Athanase Gievtits trouva un autre moyen pour venir à l’aide de son compagnon confondu. Il s’était rendu compte que le Synode du Métropolite Philarète constituait dorénavant la seule consolation pour des Vrais Chrétiens Orthodoxes (V.C.O.) de Grèce. S’il arrivait à semer le doute dans la conscience des V.C.O. quant à la CONSÉQUENCE du Synode Russe de la Diaspora, la division entre les V.C.O. se stabiliserait d’une part, et d’autre part toute l’Église des Vrais Chrétiens Orthodoxes serait ridiculisée aux yeux du peuple grec.

                Ainsi donc le 25 août 1969, il publia à la presse religieuse sa première lettre, dans laquelle il écrit ce qui suit :

    « LE MÉTROPOLITE PHILARETE CONCÉLÈBRE …

    Monsieur le Directeur,

    Retourné en Grèce après une absence d’une année, et ayant appris des choses désagréables, je juge de mon devoir de porter à la connaissance de vos lecteurs ce qui suit dans l’intention d’aider des âmes scandalisées, afin qu’elles évitent des actes pouvant diviser l’Église Orthodoxe. Le Métropolite Russe Philarète, résidant en Amérique, et Son Synode de l’Église Russe hors frontières, évitent dernièrement la communion avec l’Archevêque Iakovos et ceux qui sont avec lui comme avec le patriarcat œcuménique, mais ils conservent d’excellentes relations avec le clergé de l’Église Serbe malgré qu’Elle soit en Communion avec le Patriarche Œcuménique. Le Synode de Philarète communie non seulement avec le clergé de l’Église Serbe qui suit le vieux-calendrier, mais aussi avec les clercs serbes se trouvant hors de Serbie, et par conséquent concélébrant avec des orthodoxes qui suivent le nouveau-calendrier.

    Pour éviter d’allonger, je me limite à vous dire que moi-même j’ai concélébré plusieurs fois dans l’année avec des clercs appartenant au Synode de Philarète, et le 15 juin passé j’ai concélébré à Paris avec l’Archevêque de Genève et de l’Europe Occidentale Antony, appartenant à l’Église de Philarète. Qu’il soit noté que l’Archevêque en question savait parfaitement que je célèbre avec le nouveau calendrier, soit en Grèce, soit en dehors et que je commémore le Patriarche Œcuménique quand je célèbre à l’Institut Russe « Saint Serge » de Paris, malgré toute mon opposition envers la ligne du Patriarche.

    Ceux en Grèce qui pensent que l’Église de Grèce est hérétique parce qu’elle communie avec le Patriarche Œcuménique, doivent penser la même chose également pour l’Église Serbe qui communie aussi avec le Patriarche. Mais si l’Église Serbe est hérétique, l’est aussi le Synode de Philarète, lequel reconnaît les clercs de l’Église Serbe et concélèbre sans hésitation avec eux ; comme aussi sont hérétiques tous ceux qui, en Grèce, sont en communion avec le Synode de Philarète … » (Les soulignements dans le texte sous forme d’espacements).

     

                Nous avons répondu en grec au hiéromoine serbe, en démontrant la PERFIDIE de son agissement. Ici nous diront tout simplement que les Vrais Chrétiens Orthodoxes de Grèce qui mettaient leur espoir en notre Synode furent RIDICULISES ! Non pas parce que ce que Gievtits écrit est inexact, mais DE LA FACON dont il présente l’affaire, et donc des milliers d’âmes qui ne connaissent absolument pas l’état des choses complexes de la Diaspora, ainsi que les Pères du Saint Mont-Athos, se sont scandalisés. Et c’est évidemment cela que Gievtits cherchait précisément sous un masque d’hypocrisie, indigne d’un homme « de Paix de l’Église du Christ ».

                Lorsque Gievtits passa par Genève S.E. l’Archevêque Antony le réprimanda pour cet acte, et lui, hypocritement, promit de réparer son erreur. Mais parce que cet homme a ses propres idées et desseins, il composa une deuxième lettre par laquelle il tente, d’une part, de se justifier devant les Évêques Russes qu’il présentait ni plus ni moins indifférents envers les problèmes qui nous préoccupent ; d’autre part, de confirmer le chaos et la déception qu’il avait créé à la suite de sa première lettre dans les cœurs des fidèles grecs ! Pour cela sa deuxième lettre est pire que la première, car dans sa première lettre les V.C.O. sont ridicules, et dans sa deuxième, ils restent tels ! D’ailleurs jusqu’à aujourd’hui il ne fait que concélébrer avec le clergé du Synode pour troubler par la suite les Aghiorètes.

                Nous n’avons pas l’intention de passer sous silence des faits concernant l’ECONOMIE de l’Église Russe, car son attitude est si claire que nous pensons que ceux qui sont de bonne foi ne se scandaliseront point. Ceux qui sont par contre de mauvaise foi, se scandaliseront quoique nous disions ou faisions. Il est aussi possible que tous ne soit pas d’accord avec l’ECONOMIE de l’Église Russe, et avec une liberté fraternelle soumettre leurs oppositions qui seront sérieusement examinées du moment où elles proviennent de mobiles pures et honorables, ayant réellement pour but le bien de l’Église.

                Chaque homme sensé sait que la CONFUSION d’aujourd’hui avec laquelle le diable combat l’Église ne peut pas être affrontée dans les 24 heures qui suivent. Tantôt, nous utilisons l’ECONOMIE sous son aspect de SOUPLESSE et tantôt sous son aspect de RIGUEUR bien qu’il s’agisse pourtant et toujours de la même ÉCONOMIE !

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