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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (3)

     

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    + Saint Grégoire le Théologien +

     

    I.  RELATION ENTRE L’INNOVATION DU NOUVEAU CALENDRIER ET L’HÉRÉSIE DE L’OECUMENISME

     

                En 1920, le patriarcat œcuménique publia une encyclique par laquelle il reconnaissait les assemblées des occidentaux comme « cohéritières de la Grâce du Christ » et se proclamait ouvertement pour la panacée des hérésies : L’OECUMENISME. Comme premier moyen d’avancement de l’œcuménisme, on adopta la réforme du calendrier (laquelle fut jadis anathématisée trois fois par le Grand Concile des Patriarches de l’Orient). Cette encyclique signée par le surveillant intérimaire du trône, le Métropolite Dorothéos de Brousse et onze autres Métropolites proclamait (en extrait) ceci :

                « Ainsi, la sincérité et avant tout la confiance une fois rétablies entre les Églises, nous pensons en deuxième lieu que s’imposent le renforcement et le réveil de l’amour entre les deux Églises qui, ne se considèrent pas l’une l’autre comme des étrangères, mais au contraire comme étant de la même race et de la maison du Christ, « cohéritières et formant un même corps et participant à la même promesse de Dieu en Jésus Christ, car les différentes Églises inspirées par l’amour et le mettant en avant, dans leurs jugements et leurs relations entre elles, pourront diminuer et raccourcir la séparation au lieu de l’allonger et de l’augmenter en suscitant un intérêt entretenu et fraternel au sujet de l’état, de la stabilité et du bien-être des autres Églises, par l’empressement à suivre et à connaître plus précisément ce qui se produit dans leur sein et à tendre toujours avec promptitude et de façon réciproque une main d’aide et de secours ; ainsi, elles accompliront et réaliseront beaucoup de bonnes choses pour leur propre gloire et leur profit comme aussi pour celui de l’ensemble du corps chrétien.

                Et cette amitié et cette disposition bienveillante des uns envers les autres peuvent se montrer et se manifester d’une façon plus particulière, d’après nous de la manière suivante : 1er- Par l’acceptation d’un calendrier unique pour la célébration simultanée de grandes fêtes chrétiennes de la part de toutes les Églises.

    2e- Par l’échange de lettres fraternelles à l’occasion des grandes fêtes de l’année ecclésiastique, comme c’est la coutume, et en d’autres circonstances extraordinaires.

    3e- Par des relations plus familières entre représentants des différentes Églises.

    4e- Par l’instauration de relations entre les écoles théologiques et les représentants de la science théologique, et l’échange d’ouvrages et de revues théologiques ecclésiastiques éditées par chaque Église.

    5e- Par l’envoi des jeunes gens d’une Église dans les écoles d’une autre pour leurs études.

    6e- Par la convocation d’assemblées pan-chrétiennes afin d’examiner des questions d’un intérêt commun à toutes les Églises.

    7e- Par l’examen impassible et plus historique des divergences dogmatiques au moyen de la chaire et des ouvrages.

    8e- Par le respect mutuel des habitudes et coutumes propres aux différentes Églises.

    9e- Par la mise à disposition réciproque des maisons de prières et des cimetières pour les funérailles et l’ensevelissement des adeptes des autres confessions décédés en terre étrangère.

    10e- Par la réglementation, par des différentes confessions de la question des mariages mixtes.

    11e- Par un soutien réciproque et volontaire des Églises dans les œuvres d’affermissement religieux, de philanthropie et dans les activités semblables. »

    (D’après le Deuxième Volume du Professeur Jean Karmiris « LES MONUMENTS DOGMATIQUES & SYMBOLIQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE ORTHODOXE » Édition Autriche GRAZ – pages 958 – 959.)

     

                Certes, il est impossible d’analyser ici tous les blasphèmes et l’apostasie des adeptes du Phanar, mais nous voyons bien que nous nous trouvons devant un projet préparé longtemps à l’avance !

                Le calendrier n’avait donc pas comme mobile chez les modernistes ni un souci d’application de l’exactitude scientifique, ni une pression extérieure, ni une disposition par faiblesse d’adaptation à la facilité, ni ne constituait du moins un acte de légèreté. Mais le pire, et le plus grave c’est qu’il témoignait ainsi d’une corruption dogmatique, d’une évidente perte de la conscience ecclésiastique orthodoxe, une complète indifférence et une disposition à suivre à la manière des singes, l’apostasie occidentale.

                Luttant contre l’œcuménisme, mais restant indifférents à la réforme du calendrier, qui, précisément fut adoptée pour avancer l’œcuménisme, nous nions la relation entre la cause et l’effet, et nous combattons le mal dans son évolution et non dans sa racine.

                Sans avancer plus, ce qui précède devrait suffire pour attribuer à la question du nouveau calendrier un caractère dogmatique et le faire écarter sans détours comme l’a d’ailleurs fait la Sainte Église il y a quatre siècles, prévoyant le danger et l’anathèmisant trois fois ! Mais ceci ne constitue pas la preuve exclusive du caractère dogmatique que revêtit la question de la réforme du calendrier.

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (2)

     

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    + Le Saint Monastère d'Esphigménou au Mont-Athos +

     

    SIGNIFICATION DOGMATIQUE DU CALENDRIER ECCLÉSIASTIQUE

     

                Introduction

     

              Nos adversaires prétendent que le calendrier « n’est pas un dogme » laissant ainsi entendre que l’on peut faire de celui-ci ce qu’on veut. La question du calendrier est-elle vraiment un dogme ? Cela naturellement dépend sous quel angle on l’examine !

              Par exemple, ma barbe et ma soutane, ne constituent certainement pas un dogme. En effet, ils n’augmentent ni ne diminuent le nombre des personnes de la Sainte Trinité. Mais si je méprise les insignes de mon ministère par lesquels m’honora l’Église de Jésus-Christ, qu’elle considère plus précieux que la pourpre royale, ne serait-ce pas l’Église en Elle-même que j’offense ? Si ma soutane et ma barbe ne constituent pas un dogme en soi, si j’y renonce sans raison, je déshonore l’Église Qui m’a honoré et qui est la base de tous les dogmes. Comment donc serait-il possible d’isoler les dogmes du reste de la vie et de l’expérience de la Sainte Église Catholique et Orthodoxe du Christ ?

              Pour cela le Métropolite de Cassandrie Mgr Synesios de l’Église officielle grecque dit avec justesse : « L’Église autocéphale grecque est indépendante. Pour nous, la pensée même du célibat du clergé, de son abolition, et du changement de l’habit ecclésiastique est très prématurée. Aujourd’hui, ces deux questions sont presque comme des dogmes et ne peuvent pas être déplacés. Par conséquent, aucune discussion officielle ou officieuse ne peut avoir lieu ! »

              Les dogmes ne sont donc pas nettement indépendants des détails de la vie et de l’expression quotidienne de la Sainte Église. La distinction est presque impossible entre le PRIMORDIAL et le SECONDAIRE en matière de Foi. Tout porte le sceau sanctifiant du Saint Esprit, de sorte qu’il nous est impossible de toucher la moindre chose de la Tradition sans toucher directement ou indirectement les exigences dogmatiques de l’Église.

              Nous disons aussi ceci envers les modernistes qui tentent une distinction nette des Saints Canons entre DOGMATIQUES et ADMINISTRATIFS ou DISCIPLINAIRES, comme si l’administration et la discipline de l’Église n’avaient pas pour base les dogmes. Rendant ainsi les dogmes indépendants de toute la vie de l’Église, se faisant, ils brisent Son caractère DIVINO-HUMAIN et la dégénère en un idéalisme moraliste. Mais sur ce sujet, l’Église Orthodoxe s’est clairement exprimé dans son étude sur l’œcuménisme.

              Les iconoclastes ne se moquaient-ils pas des Chrétiens orthodoxes de considérer les icônes (à savoir les planches et les couleurs) comme un dogme de Foi ? Pourtant, qui parmi les Chrétiens orthodoxes aujourd’hui pourrait renier la signification dogmatique des Saintes icônes ?

              A ce sujet le moine Père Paul du Saint Sépulcre, fait remarquer très justement que la planche avant d’y dessiner la personne du Sauveur, est un vulgaire morceau de bois que nous pouvons brûler ou détruire. Mais, au moment où nous peignons sur elle l’image du Christ Tout-Puissant, alors ce bois, même s’il est de mauvaise qualité devient sacré et nous sanctifie. Ainsi, le calendrier, en tant que tel, n’est pas surestimé en rien. Mais au moment où la Sainte Église a apposé sur lui son sceau et organisa sa vie sur cette base, même s’il est erroné, il est quand même Saint ! Il n’est plus Julien, mais Ecclésiastique comme la planche n’est plus un banal morceau de bois, mais une icône.

              Si nous adoptons les raisonnements des rationalistes, nous pourrions dire plusieurs choses. Est-ce un dogme de chanter « Lumière joyeuse » pendant l’entrée des Vêpres ou est-ce un dogme de faire le signe de la Croix qu’aucun Canon, dit Saint Basile, ne prescrit ? Mais malheur à nous si chaque chose pour laquelle nous pourrions dire qu’elle n’est pas un dogme, était ipso-facto rejetée à la manière anglicane et sans raison valable, par un concile local quelconque. Voilà pourquoi il nous est réellement impossible de nier une signification dogmatique à la problématique du calendrier, et nous nous expliquons :

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (1)

     

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    GLOIRE A DIEU

     

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    "Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères..."
     
    Père Séraphim (Rose) de Bienheureuse Mémoire

     

    Mémorandum au sujet du Calendrier Ecclésiastique Orthodoxe (1972)

    (concerne la crise de conscience survenue parmi les vrais chrétiens orthodoxes à cause de la réforme du calendrier ecclésiastique de 1924.)

     

    Par le Révérend Père Basile SAKKAS

     

    Préface

     

              Nous sommes chrétiens orthodoxes, non parce que nous sommes nés grecs, russes, français, ou de tout autres origines, mais parce que nous avons été éclairés de la Foi donnée, transmise par Révélation à toutes les nations, langues et tribus !

              Dans les limites raisonnables (je dis ceci en opposition avec l’attitude malsaine du chauvinisme) nous sommes fiers de notre nation que nous aimons de toutes nos forces. Toutefois, nous reconnaissons que la grandeur de notre nation consiste à ce que dans les temps antérieurs elle a vécu et gardé la piété ancestrale. Enlevons cette piété et que reste-t-il de plus à notre nation en comparaison des autres ?

              Les pasteurs légitimes de notre nation, les Patriarches de bienheureuse mémoire qui ont honoré la splendeur du trône œcuménique de Constantinople, ont légué à la nation grecque des héritages spirituels, des instructions et des commandements qu’ils ont entourés de nombreux actes conciliaires, de pénitence et d’anathèmes.

              Ces héritages spirituels (par manque de place, peuvent être résumés dans l’encyclique du Concile de Constantinople de 1848 sous la présidence du Patriarche Anthime avec la participation de  trois autres Patriarches.

              L’encyclique de ce concile stipule :

              « Tenons-nous à la confession de Foi que nous avons reçue pure de la part de tels hommes, rejetant tout modernisme comme dicté par le diable. Celui qui accepte le modernisme accuse la Foi Orthodoxe qui nous fût prêchée comme mutilée. Mais elle est entière et déjà scellée, n’acceptant ni ajout ni retrait, ni  v a r i a t i o n  quelconque. Celui qui oserait penser, conseiller ou faire une telle chose, déjà aurait renié la Foi en Christ ; déjà se serait placé de lui-même sous l’ANATHEME ÉTERNEL, pour avoir blasphémé contre le Saint Esprit, qui soi-disant n’aurait pas convenablement parlé dans les Saintes Écritures et les Conciles Œcuméniques. Ce n’est point nous, frères et enfants bien-aimés en Christ, qui prononçons ce terrible ANATHÈME, mais Notre Seigneur l’a prononcé le premier … l’ont prononcé les 7 Saints Conciles Œcuméniques et tout le chœur des Pères Théophores. Selon le psalmiste, ceux qui modernisent dans l’hérésie ou le schisme, volontairement se sont entourés « de malédiction comme un vêtement ». Ainsi pensaient nos Saints Pères et obéissants aux paroles salvatrices de Saint Paul se tinrent fermes et solides sur la FOI TRANSMISE, reçu par succession, et l’ont préservée pure et immuable à travers tant d’hérésies, nous la transmettant véridique et INALTÉRABLE comme elle sortit PURE de la bouche des premiers serviteurs du VERBE ! En pensant ainsi nous aussi, nous la transmettons aux générations futures, PURE comme nous l’avons reçue en ne changeant rien, afin qu’elles aient comme nous le courage et l’audace en parlant de la FOI DES ANCÊTRES ! »

              Le Patriarche Œcuménique : ANTHIME

              Le Patriarche d’Alexandrie : HIEROTHEE

              Le Patriarche d’Antioche : MÉTHODE

              Le Patriarche de Jérusalem : CYRILLE

    Et les douze évêques autour d’eux.

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