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Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (2)

 

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+ Le Saint Monastère d'Esphigménou au Mont-Athos +

 

SIGNIFICATION DOGMATIQUE DU CALENDRIER ECCLÉSIASTIQUE

 

            Introduction

 

          Nos adversaires prétendent que le calendrier « n’est pas un dogme » laissant ainsi entendre que l’on peut faire de celui-ci ce qu’on veut. La question du calendrier est-elle vraiment un dogme ? Cela naturellement dépend sous quel angle on l’examine !

          Par exemple, ma barbe et ma soutane, ne constituent certainement pas un dogme. En effet, ils n’augmentent ni ne diminuent le nombre des personnes de la Sainte Trinité. Mais si je méprise les insignes de mon ministère par lesquels m’honora l’Église de Jésus-Christ, qu’elle considère plus précieux que la pourpre royale, ne serait-ce pas l’Église en Elle-même que j’offense ? Si ma soutane et ma barbe ne constituent pas un dogme en soi, si j’y renonce sans raison, je déshonore l’Église Qui m’a honoré et qui est la base de tous les dogmes. Comment donc serait-il possible d’isoler les dogmes du reste de la vie et de l’expérience de la Sainte Église Catholique et Orthodoxe du Christ ?

          Pour cela le Métropolite de Cassandrie Mgr Synesios de l’Église officielle grecque dit avec justesse : « L’Église autocéphale grecque est indépendante. Pour nous, la pensée même du célibat du clergé, de son abolition, et du changement de l’habit ecclésiastique est très prématurée. Aujourd’hui, ces deux questions sont presque comme des dogmes et ne peuvent pas être déplacés. Par conséquent, aucune discussion officielle ou officieuse ne peut avoir lieu ! »

          Les dogmes ne sont donc pas nettement indépendants des détails de la vie et de l’expression quotidienne de la Sainte Église. La distinction est presque impossible entre le PRIMORDIAL et le SECONDAIRE en matière de Foi. Tout porte le sceau sanctifiant du Saint Esprit, de sorte qu’il nous est impossible de toucher la moindre chose de la Tradition sans toucher directement ou indirectement les exigences dogmatiques de l’Église.

          Nous disons aussi ceci envers les modernistes qui tentent une distinction nette des Saints Canons entre DOGMATIQUES et ADMINISTRATIFS ou DISCIPLINAIRES, comme si l’administration et la discipline de l’Église n’avaient pas pour base les dogmes. Rendant ainsi les dogmes indépendants de toute la vie de l’Église, se faisant, ils brisent Son caractère DIVINO-HUMAIN et la dégénère en un idéalisme moraliste. Mais sur ce sujet, l’Église Orthodoxe s’est clairement exprimé dans son étude sur l’œcuménisme.

          Les iconoclastes ne se moquaient-ils pas des Chrétiens orthodoxes de considérer les icônes (à savoir les planches et les couleurs) comme un dogme de Foi ? Pourtant, qui parmi les Chrétiens orthodoxes aujourd’hui pourrait renier la signification dogmatique des Saintes icônes ?

          A ce sujet le moine Père Paul du Saint Sépulcre, fait remarquer très justement que la planche avant d’y dessiner la personne du Sauveur, est un vulgaire morceau de bois que nous pouvons brûler ou détruire. Mais, au moment où nous peignons sur elle l’image du Christ Tout-Puissant, alors ce bois, même s’il est de mauvaise qualité devient sacré et nous sanctifie. Ainsi, le calendrier, en tant que tel, n’est pas surestimé en rien. Mais au moment où la Sainte Église a apposé sur lui son sceau et organisa sa vie sur cette base, même s’il est erroné, il est quand même Saint ! Il n’est plus Julien, mais Ecclésiastique comme la planche n’est plus un banal morceau de bois, mais une icône.

          Si nous adoptons les raisonnements des rationalistes, nous pourrions dire plusieurs choses. Est-ce un dogme de chanter « Lumière joyeuse » pendant l’entrée des Vêpres ou est-ce un dogme de faire le signe de la Croix qu’aucun Canon, dit Saint Basile, ne prescrit ? Mais malheur à nous si chaque chose pour laquelle nous pourrions dire qu’elle n’est pas un dogme, était ipso-facto rejetée à la manière anglicane et sans raison valable, par un concile local quelconque. Voilà pourquoi il nous est réellement impossible de nier une signification dogmatique à la problématique du calendrier, et nous nous expliquons :

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