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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (5)

     

    Des Pères Hésychastes.jpg

    + Saint Joseph l'Hésychaste, au Mont-Athos +

     

    « LES PÈRES ONT DIT, NOUS DISONS AUSSI ! »

     

                Non parce que les Saints Pères ont dit, nous le répétons passivement, mais ayant avec eux un commun esprit, une Foi et une Espérance communes, nous sentons et nous comprenons les mêmes choses qu’eux, et c’est consciemment que nous confessons les mêmes choses qu’eux sans les contredire ou les démentir en rien.

     

    I.  LE CALENDRIER ET L’UNITÉ DE L’ÉGLISE !

     

    1er Généralités

     

                Nous avons reçu de dire pendant la Divine Liturgie : « Et donne-nous D’UNE SEULE BOUCHE et D’UN SEUL CŒUR de glorifier et de chanter Ton Nom honorable et Magnifique, du Père du Fils et du Saint Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles, Amen ! »

                L’Église Orthodoxe & Catholique (sens étymologique véritable) de Jésus-Christ, glorifie sur la terre Sa Tête Sainte : D’UNE SEULE BOUCHE ! Il arrive par exemple de célébrer la Divine Liturgie et (bien qu’il s’agisse d’un abus et d’une chose anormale) que personne ne communie. Pourtant, l’officiant proclamera : « Debout, vous tous qui avez communié aux Saints, Divins, Célestes et Vivifiants Mystères du Christ, rendons de dignes actions de grâces au Seigneur ! »

                S’agirait-il d’une « routine » ou d’un « ritualisme » ? L’officiant pourrait-il dans un tel cas, supprimer le « Debout vous tous qui avez communié » au moment où personne de sa paroisse n’a communié ? La réponse est : NON ! Le divin apôtre Paul nous a enseigné que : « Rien ne peut séparer les fidèles de l’amour du Christ qui les presse », « Ni la hauteur ni la profondeur », « Ni les choses présentes, ni les choses futures », « Ni la vie, ni la mort » etc. Les distances géographiques ne peuvent pas donc séparer les fidèles d’entre eux.

                Quand le prêtre orthodoxe est canonique, il n’officie pas qu’au nom de sa paroisse ni « comme un morceau isolé d’un plus grand tout », comme le souligne justement le Dr Alexandre Kalomiros. La Divine Liturgie n’est pas une affaire privée ou paroissiale, mais c’est l’affaire de l’Église Catholique (au sens étymologique). Le prêtre officie au Nom de l’Église CATHOLIQUE et sanctifie les fidèles avec toute la Grâce et toute la Sanctification de l’Église Catholique. Pour cette raison, quand il dit : « Debout vous tous qui avez communié » (même s’il n’est assisté que du sacristain) il ne s’adresse ni à ceux qui sont présents, ni à ses paroissiens, mais à tous les fidèles de l’Église « Catholique » ! Il n’officie donc pas localement, mais « D’UNE SEULE BOUCHE » avec toute l’Église !

                Pour cela même nous faisons des prières pour les catéchumènes et ensuite nous les renvoyons même si dans la paroisse il n’existe pas de catéchumène, ou si par économie extrême nous admettons leur présence pendant la Liturgie. Comme sur chaque morceau brisé d’un miroir le soleil se reflète dans sa plénitude, ainsi chaque paroisse est l’Icône de la Catholicité de l’Église Orthodoxe !

                Mais comme l’union de l’Église Catholique ne se brise pas par « la hauteur » et « la profondeur » (à savoir par les distances) ainsi selon l’apôtre, Elle ne se brise ni « par la vie ni par la mort ». Ainsi, la mort biologique ne nous sépare pas de nos Saints et de nos frères endormis dans le Seigneur. Quand nous disons dans le Crédo : « Je crois à l’Église, Une, Sainte, CATHOLIQUE et Apostolique », nous pensons simultanément à l’Église dite « TRIOMPHANTE » et « MILITANTE » car « soit que nous vivons, soit que nous mourons, nous appartenons au Seigneur ».

                Pour cela, l’Église Triomphante et Militante concélèbre « d’une seule bouche » : « Fais que notre entrée soit aussi l’entrée des Saints Anges qui concélèbrent avec nous et qui con-glorifient… » et ailleurs, « Nous T’offrons encore ce culte raisonnable et non sanglant… pour tout esprit juste accompli dans la Foi » et encore ailleurs : « Faisant mémoire de la Toute-Sainte, Toute-Pure, Bénie par-dessus tout, notre Glorieuse Souveraine la Mère de Dieu… avec tous les Saints remettons-nous les uns les autres… »

                Nous concélébrons donc avec les Cieux. Nos adversaires impertinemment nous ironisent : « Est-ce qu’ils ont des calendriers avec des petits feuillets dans le Ciel pour se rappeler des fêtes ? » A leur impertinence, et du moment où ils veulent faire de l’esprit d’une telle qualité, nous leur poserons nous aussi une autre question : « Où la terre se termine-t-elle et où le Ciel commence-t-il ? Où se trouve le « haut » et où se trouve « le bas » ?

                Nous ne sommes pas rationalistes, mais nous avons reçu de la Sainte Église que quand nous disons que le Christ « est en haut », cela ne signifie nullement qu’Il n’est pas en bas ainsi se sont égarés les occidentaux en lui ordonnant un VICAIRE, comme si le Sauveur s’absentait de la terre ! Mais nous avons reçu que : « Il était tout entier en bas sans qu’Il se soit du tout absenté d’en haut » « Assis en haut avec le Père, et qui es en même temps invisiblement présent parmi nous » !

                Au moment où Christ unit les choses d’en haut avec les choses d’en bas, l’Église dit aussi : « Le haut concélèbre avec le bas et le bas glorifie avec le haut », et « Salut, car le Ciel s’est réjouit avec la terre ; Salut, parce que la terre chante de concert avec les Cieux ! » Car le culte de l’Église Catholique (sens étymologique) est UN, en même temps CÉLESTE et TERRESTRE !

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (4)

     

    L'Eglise de Neamts en Roumanie.jpg

    + Saint Monastère de Neamts en Roumanie, où vécu notre Saint Père Païssij Vélitchkovskij +

     

    I.   RELATION ENTRE LE NOUVEAU CALENDRIER & MODERNISME

     

                Suivant l’exemple de ce qui fut appelé en Russie « L’Église vivante », le patriarche Mélétios Métaxakis (reconnu officiellement par tous comme franc-maçon), convoqua une sorte d’assemblée qu’il appela … « panorthodoxe » et où siégeaient … « 5 évêques ». Durant les dix assemblées qui se réunirent du 10 mai au 8 juin 1923, furent prises les « décisions » suivantes :

    1er- Transfert du calendrier et son identification avec le calendrier mondain de l’Occident.

    2e- Le mariage des prêtres après leur ordination sacerdotale.

    3e- Quitter la soutane, barbe et cheveux longs du clergé.

    4e- Nouvelles limites d’âge pour l’ordination des diacres, prêtres et évêques.

    5e- Nouvelles limites d’âge pour l’entrée à la vie monacale.

    6e- Diminution ou abolition des carêmes et des offices divins.

    7e- Diminution des restrictions de parenté pour le mariage, augmentation des causes de divorce.

     

                Là encore, nous voyons donc qu’il ne s’agit pas d’une simple question de calendrier ou de « 13 jours » mais que, depuis des décennies, on avait élaboré des plans pour l’explosion de l’édifice divin de l’Église par l’intérieur ! Si donc, en 1924, nous avions accepté la réforme du calendrier appliqué à la manière d’un « coup d’État » et d’une façon dictatoriale (indépendamment du fait si l’Église peut ou non changer le calendrier), nous ouvrions la porte pour faire entrer le désordre insensé du modernisme, et ensuite que resterait-il de notre Sainte Orthodoxie ?

                Nous nous souvenons avec émotion de l’enseignement de Photios Kontoglou de bienheureuse mémoire, qui disait à peu près ceci : « J’aime une jeune fille, mais sa démarche ne me plait pas ; sa voix m’agace ; je trouve son nez trop grand ; j’aimerais qu’elle change la couleur de ses yeux et il serait préférable qu’elle ait des cheveux châtains. Ainsi, dans la spiritualité : J’aime l’Orthodoxie, mais les veilleuses ne me plaisent pas ; je trouve les barbes et les soutanes désuètes ; il faut adapter le carême aux exigences de l’époque contemporaine et on doit aussi changer son calendrier, etc. » Dans le premier cas comme dans le second, nous n’aimons pas la RÉALITÉ ! Nous cherchons à tout prix à adapter la réalité aux exigences de notre IMAGINATION, et c’est bien cette dernière que nous aimons réellement à travers toutes nos objections.

                Soit ! Si l’Église le veut dans sa catholicité qu’elle change son calendrier ! Si Elle le juge utile et qu’Elle agisse en harmonie avec sa Tradition et ses conciles antérieurs. Pourquoi ne nous soumettrions-nous pas ? Serions-nous plus grands, plus qualifiés, plus saints que l’Église, Qui, selon Saint Jean Chrysostome « est plus haute que le Ciel » ? Ou bien serions-nous des « super-orthodoxes » et « super-synodes » ?

                Mais voilà, quelle relation existe-t-il donc entre la Catholicité de l’Église d’une part et la révolte de 1924 ou l’hypothétique futur « 8ème concile œcuménique » d’autre part ? Comment considérer le futur « concile » « pan orthodoxe » comme une bouche authentique de l’Église du moment où :

    ·         Les patriarches et évêques actuels ne sont pas ORTHODOXES, mais souillés par hérésie, ayant ainsi perdu leur qualité de hiérarques orthodoxes et pasteurs légitimes du troupeau.

    ·         Non seulement ils ne sont pas orthodoxes, mais même pas LIBRES et non seulement ils ne sont pas LIBRES, mais souvent ils sont des instruments des forces ténébreuses et des AGENTS des ennemis proclamés du Christianisme !

    ·         Ils ne se réunissent pas pour combattre une nouvelle hérésie ou danger menaçant l’Église, mais au contraire pour prêcher et rabâcher toutes les hérésies, et par le principe de l’AGGIORNAMENTO « réviser », « réformer », « retrancher » et « ajouter » des choses aux données de notre Sainte Foi Immaculée et Immuable !

    ·         Sans honte ils avouent que, non seulement leur Synode ne contresignera pas ce qui fut entériné par les conciles antérieurs œcuméniques et locaux, mais bien au contraire, ils réviseront les synodes antérieurs comme désuets !

                Il va sans dire que d’un tel concile jugé d’avance comme brigandage par la nature des choses, les décisions au sujet du calendrier ne peuvent avoir aucun poids pour les vrais Chrétiens Orthodoxes qui marchent sur le chemin resserré et affligé « à la suite des Saints Pères » !

                Il est donc très juste que l’higoumène du monastère de l’Ascension à Kozani rappelle dans son livre « LES BOURREAUX DE L’ORTHODOXIE » les paroles de Saint Athanase le Grand : « Ce n’est pas maintenant que furent donnés les Canons et les formules de l’Église, mais ils nous ont été bien et certainement transmis par les Saints Pères. Ce n’est point maintenant que la Foi a commencé, mais par le Seigneur Elle nous fut transmise à travers Ses Disciples » ! (Volume XXV – page 22)

                Le bienheureux Patriarche de Jérusalem, Dosithée, nous a légué : « Nous n’acceptons pas une Foi nouvelle, mais nous croyons seulement ce que nos Pères nous ont enseigné ! » (Dodec. Ch. 3 p. 978)

                Un des grands Docteurs de la nation grecque, Athanase de Paros dit : « Le véritable enseignement est celui qui ne diffère en rien de ce que les Saints Pères ont dit. »