+ Saint Joseph l'Hésychaste, au Mont-Athos +
« LES PÈRES ONT DIT, NOUS DISONS AUSSI ! »
Non parce que les Saints Pères ont dit, nous le répétons passivement, mais ayant avec eux un commun esprit, une Foi et une Espérance communes, nous sentons et nous comprenons les mêmes choses qu’eux, et c’est consciemment que nous confessons les mêmes choses qu’eux sans les contredire ou les démentir en rien.
I. LE CALENDRIER ET L’UNITÉ DE L’ÉGLISE !
1er Généralités
Nous avons reçu de dire pendant la Divine Liturgie : « Et donne-nous D’UNE SEULE BOUCHE et D’UN SEUL CŒUR de glorifier et de chanter Ton Nom honorable et Magnifique, du Père du Fils et du Saint Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles, Amen ! »
L’Église Orthodoxe & Catholique (sens étymologique véritable) de Jésus-Christ, glorifie sur la terre Sa Tête Sainte : D’UNE SEULE BOUCHE ! Il arrive par exemple de célébrer la Divine Liturgie et (bien qu’il s’agisse d’un abus et d’une chose anormale) que personne ne communie. Pourtant, l’officiant proclamera : « Debout, vous tous qui avez communié aux Saints, Divins, Célestes et Vivifiants Mystères du Christ, rendons de dignes actions de grâces au Seigneur ! »
S’agirait-il d’une « routine » ou d’un « ritualisme » ? L’officiant pourrait-il dans un tel cas, supprimer le « Debout vous tous qui avez communié » au moment où personne de sa paroisse n’a communié ? La réponse est : NON ! Le divin apôtre Paul nous a enseigné que : « Rien ne peut séparer les fidèles de l’amour du Christ qui les presse », « Ni la hauteur ni la profondeur », « Ni les choses présentes, ni les choses futures », « Ni la vie, ni la mort » etc. Les distances géographiques ne peuvent pas donc séparer les fidèles d’entre eux.
Quand le prêtre orthodoxe est canonique, il n’officie pas qu’au nom de sa paroisse ni « comme un morceau isolé d’un plus grand tout », comme le souligne justement le Dr Alexandre Kalomiros. La Divine Liturgie n’est pas une affaire privée ou paroissiale, mais c’est l’affaire de l’Église Catholique (au sens étymologique). Le prêtre officie au Nom de l’Église CATHOLIQUE et sanctifie les fidèles avec toute la Grâce et toute la Sanctification de l’Église Catholique. Pour cette raison, quand il dit : « Debout vous tous qui avez communié » (même s’il n’est assisté que du sacristain) il ne s’adresse ni à ceux qui sont présents, ni à ses paroissiens, mais à tous les fidèles de l’Église « Catholique » ! Il n’officie donc pas localement, mais « D’UNE SEULE BOUCHE » avec toute l’Église !
Pour cela même nous faisons des prières pour les catéchumènes et ensuite nous les renvoyons même si dans la paroisse il n’existe pas de catéchumène, ou si par économie extrême nous admettons leur présence pendant la Liturgie. Comme sur chaque morceau brisé d’un miroir le soleil se reflète dans sa plénitude, ainsi chaque paroisse est l’Icône de la Catholicité de l’Église Orthodoxe !
Mais comme l’union de l’Église Catholique ne se brise pas par « la hauteur » et « la profondeur » (à savoir par les distances) ainsi selon l’apôtre, Elle ne se brise ni « par la vie ni par la mort ». Ainsi, la mort biologique ne nous sépare pas de nos Saints et de nos frères endormis dans le Seigneur. Quand nous disons dans le Crédo : « Je crois à l’Église, Une, Sainte, CATHOLIQUE et Apostolique », nous pensons simultanément à l’Église dite « TRIOMPHANTE » et « MILITANTE » car « soit que nous vivons, soit que nous mourons, nous appartenons au Seigneur ».
Pour cela, l’Église Triomphante et Militante concélèbre « d’une seule bouche » : « Fais que notre entrée soit aussi l’entrée des Saints Anges qui concélèbrent avec nous et qui con-glorifient… » et ailleurs, « Nous T’offrons encore ce culte raisonnable et non sanglant… pour tout esprit juste accompli dans la Foi » et encore ailleurs : « Faisant mémoire de la Toute-Sainte, Toute-Pure, Bénie par-dessus tout, notre Glorieuse Souveraine la Mère de Dieu… avec tous les Saints remettons-nous les uns les autres… »
Nous concélébrons donc avec les Cieux. Nos adversaires impertinemment nous ironisent : « Est-ce qu’ils ont des calendriers avec des petits feuillets dans le Ciel pour se rappeler des fêtes ? » A leur impertinence, et du moment où ils veulent faire de l’esprit d’une telle qualité, nous leur poserons nous aussi une autre question : « Où la terre se termine-t-elle et où le Ciel commence-t-il ? Où se trouve le « haut » et où se trouve « le bas » ?
Nous ne sommes pas rationalistes, mais nous avons reçu de la Sainte Église que quand nous disons que le Christ « est en haut », cela ne signifie nullement qu’Il n’est pas en bas ainsi se sont égarés les occidentaux en lui ordonnant un VICAIRE, comme si le Sauveur s’absentait de la terre ! Mais nous avons reçu que : « Il était tout entier en bas sans qu’Il se soit du tout absenté d’en haut » « Assis en haut avec le Père, et qui es en même temps invisiblement présent parmi nous » !
Au moment où Christ unit les choses d’en haut avec les choses d’en bas, l’Église dit aussi : « Le haut concélèbre avec le bas et le bas glorifie avec le haut », et « Salut, car le Ciel s’est réjouit avec la terre ; Salut, parce que la terre chante de concert avec les Cieux ! » Car le culte de l’Église Catholique (sens étymologique) est UN, en même temps CÉLESTE et TERRESTRE !