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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (15)

     

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    + Le Saint Archevêque Jean Maximovitch +

    Autres conséquences de cette innovation

     

                Justification de la révolte papale

     

                En effet le Pape, par cette innovation arbitraire, fut conséquent avec ses principes, d’après lesquels il est, soit disant : « au-dessus des Conciles Œcuméniques. » Cependant l’Écriture Sainte enseigne que la « La Folie de Dieu est plus sage que la sagesse humaine » et que « Dieu a choisi les choses folles de ce monde » pour confondre les sages et les puissants de cette terre.

                La LOGIQUE donc de Dieu et de l’ÉGLISE est au-dessus de la logique du monde. Souvent le monde n’est pas satisfait de la logique de l’Église car celle-ci ne correspond pas aux exigences de sa propre logique. Autrefois aussi le monde considère la logique de l’Église comme insensée. Mais l’Apôtre Saint Paul dit que Dieu a voulu sauver les croyants « par la folie de la prédication ! »

     

                La première chose faite par les Saints Pères d’avant nous et les Saints Conciles, fut d’examiner dans quelle mesure les arguments papaux correspondaient à la LOGIQUE, AUX EXIGENCES et aux INTÉRÊTS de l’ÉGLISE ! Quant à la logique scientifique de ce « siècle imposteur » comme devant être abolie, elle fut reléguée au tout second plan. Au moment donc où le Pape dévia de l’Église Catholique du Christ, ses arguments, même s’ils sont « logiques » ou scientifiquement exacts, ne lui sont en fait d’aucune utilité.

                Pour cela l’Église refusa, rejeta et anathématisa les propositions du Pontife Romain, les jugeant préjudiciables et dangereuses pour les fidèles, même si la précision scientifique était du côté de l’Innovateur.

                Les nouveaux-calendaristes donc, ayant adopté la réforme du calendrier papal qu’ont masqué perfidement sous le vocable :  « Calendrier Julien corrigé », tout simplement ont avoué qu’ils leur fallait pas moins de quatre siècles pour se rendre compte que le Pape avait raison et que soi-disant nos Saints Pères souffraient d’un anti latinisme  maladif, de sorte que malgré la justesse des propositions papales, Eux les rejetaient sans « discernement ! »

                Valait-il vraiment la peine de résister, au moyen d’anathèmes pendant quatre siècles, aux propositions papales pour les adopter aujourd’hui ? En dehors de toute considération spirituelle de la question, même sous l’angle de la simple dignité humaine, l’affaire est purement ridicule et manque singulièrement de sérieux !

                Toutefois le Patriarche de Jérusalem Nectaire (« Opposition » page 214) dit expressément : « Des institutions papales nous n’avons pas reçu et nous ne les acceptons pas ! Qu’elles soient apocryphes, falsifiées ou AUTHENTIQUES, pour nous elles sont NULLES ! »

                Le Patriarche de Jérusalem Dosithée souligne aussi : « Le Pape étant hérétique, bien que chair (et que sa gloire comme la fleur de l’herbe se soit desséchée et sa fleur fanée) il s’enorgueillit de dépasser la connaissance Divine en instituant d’autres temps et d’autres mesures, hors des temps prescrits par le Seigneur en innovant d’autres mesures et d’autres pascalies, à l’encontre de l’Alliance du Seigneur ! » (Volume de la Joie, page 495)

     

    Création d’un schisme dans l’Église et persécutions

     

                La Grèce Orthodoxe n’accepta pas l’innovation papale. Trois Métropolites s’éparèrent leurs responsabilités d’avec la hiérarchie innovatrice, parmi lesquels l’ex-Métropolite de Florina, Chrysostome, qui alla jusqu’à l’exil. On pourrait écrire des volumes au sujet des persécutions qu’ont subies et subissent jusqu’à ce jour les Vrais Chrétiens Orthodoxes. Des moniales furent défroquées de force aux tribunaux et dans les bureaux des évêchés ; on déchirait les soutanes des Prêtres, on les rasait de force par les gendarmes, et on les battait dans les caves de l’archevêché d’Athènes ! Nos Églises furent fermées, et les fidèles se réfugièrent dans les forêts et les cavernes pour la célébration liturgique.

                Des prêtres de l’Église officielle entrèrent avec des gendarmes dans les Églises des Vrais Chrétiens Orthodoxes, renversèrent les Saints Autels et foulèrent aux pieds le Pain Eucharistique, le Corps Seigneurial !!!

                Les Saintes Icônes ne pouvant pas être décrochées, furent arrachées à la hache pour les jeter avec les Saints Calices dans les camions de la police.

                Nos Églises furent démolies et une même a été dynamitée ! Nos Prêtres et Évêques se cachaient de maison en maison selon les paroles du Seigneur : « Les renards ont leurs tanières et les oiseaux du ciel leurs nids » tandis qu’eux « n’avaient pas où reposer la tête. » Les monastères furent fermés, liquidés ou calomniés. Les étudiants en Théologie, s’ils suivaient le calendrier orthodoxe, n’avaient pas droit au diplôme ! Les mariages et les baptêmes n’étaient pas enregistrés dans les registres d’État, ainsi plusieurs enfants furent portés comme adultérins et les veuves restaient sans retraite !

                L’attitude des Vrais Chrétiens Orthodoxes fut héroïque. Par milliers ils protestèrent et ensuite étaient matraqués et dispersés par la police. Des vieillards de 90 ans furent battus, mais ils approchaient les portes fermées de nos Églises allumant des cierges sur le trottoir pour ne pas confondre la Maison de Dieu Vivant avec la montagne Garizim de l’innovation. Nos vieillards criaient aux policiers : « Même si vous fermez notre Église ; quoi que vous en fassiez, c’est ici que nous viendrons adorer le Dieu de Vérité. » Ainsi ils ne levèrent pas leurs mains vers les dieux étrangers de l’Occident !

                Il arrivait souvent de raser de force la barbe d’un Prêtre cinq ou six fois et lui de répondre à ses persécuteurs : « Rasez mes enfants, rasez ! Elle repoussera de nouveau ! Pourvu que nous, nous ne les enlevions pas de notre gré. Maintenant la Grâce  ne nous abandonne pas ! »

                Pendant l’archiépiscopat de l’Archevêque Spyridon de honteuse mémoire, les persécutions atteignirent leurs paroxysmes. Voici un extrait de la presse journalière (KATHIMERINI, 20/2/1952) « Exagérations ! Nous ne sommes nullement disposés ni de prendre la défense des vieux-calendaristes, ni de nous tourner contre eux ! Les  vieux-calendaristes peuvent être tout ce que l’on veut : naïfs, têtus ou arriérés, mais ils ne sont ni criminels ni des voyous ! Pourtant dans les bureaux de l’Archevêché un Prêtre et un vieux moine d’au moins 80 ans, furent traités comme de vulgaires criminels. On leur déchira la soutane et les rasa de force !

                Les victimes ont visité nos bureaux et nous les avons vues. Nous avouons qu’une indicible pitié nous a envahis quand nous les avons vues dans un tel état de misère. « Nul besoin de commentaires, mais combien d’autres exactions existent dont la presse n’a pas pu ou simplement pas voulu s’emparer… »

                Un schisme se fit jour également en Roumanie malgré que le Patriarchat actuel essaye vainement de démentir l’existence en Roumanie de Vrais Chrétiens Orthodoxes !

                Comme nous l’avons appris, en Bulgarie, des clercs notables ont refusé de suivre « l’innovation diabolique » (comme l’appelle le T. R. Higoumène Philothée Zervakos, personnalité notable chez les nouveaux-calendaristes). Il paraît même que le Couvent Russe de Sœurs en Bulgarie refusa de souscrire à cette apostasie.

                Le Saint monastère de Stavrovounion en Chypre fut fermé à cause de ce calendrier papal.

                Le Saint monastère de Varlaam, fut également détruit à cause du maudit calendrier.

                Au Saint Mont-Athos, le Saint et ancestral monastère de Vatopédi adoptant le nouveau calendrier se sépara du reste des Pères Aghiorètes qui ne participent plus à la fête de ce monastère devenu « moderne » !

                Aujourd’hui encore à cause de l’œcuménisme le Saint monastère d’Esphigménou subit une persécution intolérable ; les Pères zélotes calomniés et maltraités souffrent pour garder le précieux dépôt de la Foi Orthodoxe transmis par les Saints Pères.

                Nul besoin de recourir à de hautes spéculations théologiques quand l’Évangile dit : « Un arbre se reconnaît à ses fruits. » Que les nouveaux-calendaristes nous présentent un seul bon fruit comme résultat de cette innovation : Sanctifia-t-elle quelqu’un ? Édifia-t-elle les fidèles ? Ramena-t-elle les égarés ? A-t-elle réunis les divisés ? Au contraire elle apporte des schismes, des divisions, l’affaiblissement et l’indifférence !

                Aurions-nous besoin d’autres preuves pour comprendre qu’ELLE NE VIENT PAS DE DIEU ! Mais si elle ne vient pas de Dieu, c’est des démons qu’elle tire ses origines, elle est donc bien : « DIABOLIQUE » !

                L’Archevêque d’Athènes Chrysostome Papadopoulos s’est littéralement discrédité et ridiculisé. Il a voulu présenter le Sigillium de 1593 comme apocryphe, comme une fabrication « des moines du Mont-Athos » et alors nous lui avons présenté ce que lui-même avait affirmé autrefois comme Archimandrite, Professeur de l’Université d’Athènes et auteur d’une « Histoire Ecclésiastique » ! Voici…

                1 « Plus officiellement, le nouveau calendrier fut repoussé par le Concile de Constantinople convoqué en 1593. Le Concile repoussa le calendrier grégorien comme une innovation allant à l’encontre des Saints Canons et des dispositions de l’Église. » (Profession de Foi de l’Archevêque Papadopoulos – voir livre du Théologien M. Karamitsos « L’AGONIE » page 39).

                2 « A cause de cette lutte le Patriarche de Jérusalem Sophronie, en 1584 partit en tournée pour collecter des fonds. Se rendant à Constantinople, il participa cette année là à la commission d’étude synodale, convoquée par Jérémie II, l’Illustre, pour la réprobation du CALENDRIER GRÉGORIEN, par lequel l’Église latine cherchait à égarer les orthodoxes. » (Histoire de Chrysostome Papadopoulos, page 482 – voir les « BOURREAUX DE L’ORTHODOXIE » par la Mère Higoumène Madeleine, page 293).

     

                L’historien de notre nation grecque M. Paul Karolides dans son « Histoire Universelle » (Volume 1er page 253) dit ceci : « Mais ce changement n’étant pas effectué avec l’accord des anciennes Églises Patriarcales d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, restées au calendrier Julien, amena UN SCHISME ! » Voilà donc pourquoi nous disons qu’en 1924 ce n’est pas l’Église qui changea le calendrier ! S’il y a SCHISME qui est le schismatique ? En plus nous avons posé à l’Archevêque Papadopoulos la question suivante : « Vous dites que les Sigilliums du XVIème siècle qui ont anathématisé le calendrier grégorien étaient une fabrication « des moines du Mont-Athos » ; cependant les codes manuscrits qui se trouvent au monastère de la Divine Montagne du Sinaï, le monastère russe de Saint Pantéléimon à l’Athos et ailleurs sont des codes TRÈS ANCIENS. Or, à cette époque, aucune controverse n’existait dans l’Orthodoxie au sujet du « vieux » ou du « nouveau » calendrier ! Qui aurait donc intérêt à falsifier ces codes et surtout pourquoi » ? (De plus, ils sont confirmés par des éminents historiens comme le Métropolite Philarète Vaphides et le Métropolite Mélétios aux XVIIIème et XIXème siècles).

                N’ayant rien à répondre, l’Archevêque en totale contradiction, riposta par les gendarmes et les… persécutions ! Est-il vraiment possible de considérer un calendrier qui amène le SCHISME dans l’Église et persécute les fidèles comme : ORTHODOXE ?! Mais si le dit calendrier « Grégorien » ou « Julien corrigé » n’est pas ORTHODOXE, alors qu’est-il donc en vérité ?

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (14)

     

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    + Notre Père le Saint Patriarche et Confesseur Tikhon de Moscou +

    Démarcation à travers le calendrier

     

                A l’encontre de ce qu’ont décrété les adeptes du Phanar de fêter en même temps que les hérétiques et aux mêmes dates, les Saints Canons interdisent que les dates de nos fêtes coïncident volontairement avec celles des hérétiques.

                7ème & 70ème CANONS APOSTOLIQUES

                « Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre célèbre le Saint Jour de Pâque avant l’équinoxe du printemps avec les juifs, qu’il soit destitué ! »

                « Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre ou un autre membre du clergé, jeûne avec les juifs, ou fête avec eux ou reçoit d’eux des offrandes relatives à leur fête, à savoir des azymes ou quelque chose de semblable, qu’il soit destitué et si c’est un laïque qu’il soit excommunié. »

                37ème et 39ème CANONS DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de recevoir de la part des juifs ou des hérétiques les offrandes envoyées à l’occasion de leur fête, ni de fêter avec eux. » « Il n’est pas permis de fêter avec les païens et communier à leur athéisme. »

     

                L’histoire nous enseigne que les Hébreux cachaient aux Samaritains la date de la Fête Pascale, de sorte que les Samaritains chaque année étaient obligés de recourir à différentes astuces pour apprendre la date véritable. Mais à l’inverse, les Hébreux recouraient eux aussi à des ruses diverses pour égarer les Samaritains et les obliger ainsi à fêter leur Pâque à une date différente de la leur.

     

                L’antiquité nous apprend donc que le peuple de Dieu, évite toute coïncidence volontaire des dates de Ses Fêtes avec les fêtes des hérétiques.

     

    Notre séparation des nouveaux-calendaristes

     

                A cause de tout ce qui précède, nous fûmes bien obligés en 1924 de séparer nos responsabilités d’avec la hiérarchie officielle, à la suite de la réforme du calendrier, car cette funeste réforme :

    a)      Sape les bases dogmatiques et canoniques de l’Église Orthodoxe et expose les fidèles de l’Église aux influences dangereuses des différentes hérésies.

    b)      Altère le Canon Pascal, comme l’ont jugé les Saints Conciles et les Saints Pères d’avant nous dans leurs décisions.

    c)      Détruit l’unité de l’Église, Ses principes synodales et sème parmi les Chrétiens Orthodoxes la division et l’anarchie.

    d)     Méprise la Sainte Tradition de l’Église respectée par les siècles, tandis que les Saints Conciles nous ordonnent : « Il faut observer les anciennes coutumes (6ème du 1er Œcum.) ; Il s’agit d’un usage imposé et d’une ancienne tradition (7ème Canon Idem) ; D’après les Saints Canons des Saints Pères et l’usage antique (8ème  du 3ème Œcum.) » [N.B. : Les Conciles s’expriment ainsi pour des questions administratives inférieures à la signification du calendrier.]

    e)      Non seulement ne représente pas la Catholicité de l’Église du Christ, mais elle constitue un agissement arbitraire et une action révolutionnaire pour la dislocation de l’Orthodoxie Catholique.

     

                Nous nous sommes séparés, car la question du calendrier se rapporte à la « PIÉTÉ » à cause de laquelle le 31ème Saint Canon Apostolique autorise notre séparation, mais à plus forte raison parce que, comme nous l’avons dit plus haut, le calendrier fut utilisé comme l’avant-garde de l’œcuménisme, qui malgré toute la « jurisprudence » de nos adversaires, constitue bien UNE HÉRÉSIE « reconnue comme telle par les CONCILES et les PÈRES » d’après le 15ème Saint Canon du « Premier-Second » Concile de Constantinople.

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (13)

     

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    + Le Saint Métropolite Philarète de l’Église Russe Hors-Frontières +

     

    SIGNIFICATION ECCLÉSIOLOGIQUE DU CALENDRIER

     

    Introduction

     

                Comme tout le monde le sait, les Saints Canons (Voir ci-dessous) interdisent, sous peine d’excommunication et de destitution, la communion in-sacris et même la prière en commun avec les HERETIQUES et les SCHISMATIQUES. Les orthodoxes ne peuvent fraterniser avec les hérétiques, non seulement en ce qui concerne les choses sacrées, mais si possible, pas même aux manifestations de la vie courante.

    1)      Saint Jean l’Évangéliste et Théologien refusa d’entrer dans un établissement de bains publics où se trouvait le fameux hérétique de l’antiquité Cyrinthe.

    2)      Le 11ème Canon du 6ème Concile Œcuménique prescrit : « Aucune personne inscrite dans la liste sacerdotale ou laïque, ne peut manger les azymes offerts par les juifs, ni fraterniser avec eux, ni faire appel à eux pour cause de maladie, ni recevoir leurs soins, ni se baigner avec eux dans les établissements de bains. Si quelqu’un ose faire une telle chose, s’il est clerc, qu’il soit destitué ; s’il est laïque, qu’il soit excommunié. »

                Ceci est tout-à-fait naturel car nous ne pouvons pas séparer la vie spirituelle de la vie quotidienne. Nous serions alors obligés d’introduire dans notre vie des parenthèses sans la mémoire continuelle de Dieu, où toutes nos activités, profession, famille, distractions, etc. ne concourent et ne visent pas le but final de toute notre existence, à savoir l’UNION totale avec Dieu notre Sauveur.

                Autrement se comporte le Chrétien Orthodoxe dans la vie de tous les jours et autrement le païen ou l’hérétique. Autre direction, autre raison, autre horizon, autre espérance, en un seul mot : AUTRE HOMME !

     

                Mais les modernistes d’aujourd’hui, adeptes de « l’amour » sentimental, ont perdu la notion de la relation étroite et de la compénétration qui existe entre l’aspect DOGMATIQUE et ADMINISTRATIF, SPIRITUEL et DISCIPLINAIRE, de la manifestation de la Vie de l’Église en tant que corps d’une part ; de la vie de chacun de Ses fidèles d’autre part. Ainsi d’une façon toute superficielle et sans aucune base théologique, ils attribuent les Saints Canons en question à une disposition haineuse ou fanatique d’une époque ecclésiastique révolue. Cependant tel n’est absolument pas le sens de la Discipline Canonique. L’Église n’est ni passionnelle, ni fanatique, ni misanthrope ! Mais Elle aime les hommes de l’Amour de Dieu « Afin d’être sauvés et parvenir à la connaissance de la Vérité ! » Ainsi, voyons donc la signification exacte de l’interdiction de la communion in-sacris avec les hérétiques.

     

    L’adoption des fidèles en Jésus-Christ

     

                Dans l’Épître aux Éphésiens (1 : 5) l’Apôtre Saint Paul nous dit que « Dieu le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ » nous a « choisis et prédestinés à être Ses enfants d’Adoption » et cette « Adoption » a lieu « par Jésus-Christ » non selon nos soi-disant mérites, mais exclusivement selon « le bon plaisir de Sa Volonté à la louange de la gloire de Sa Grâce » !

                En effet, par la Communion aux Divins Sacrements nous nous rendons « CON-CORPORELS » à Christ (Éphésiens 3 : 16 ; 5 : 30) et CONSANGUINS. Comme le Saint Apôtre Paul dit : « La Coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du Corps du Christ ?  Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. » (I Cor. 10 : 16) Le Sauveur Lui-même affirme d’ailleurs : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, il reste en Moi et Moi en lui ! » (Jean 6 : 56) Et la Sainte Église invite : « Recevez le Corps du Christ, buvez à la source immortelle ! »

                Si donc tous nous nous rendons « con-corporels » et « consanguins » du même Christ, par conséquent nous sommes aussi entre nous FRÈRES ! Pour cela la Sainte et Divine Écriture appelle le Christ « PREMIER-NE parmi plusieurs Frères » (Romains 8 : 29) et nous « conformes à l’image du Fils » de Dieu Notre Père.

                Par l’ADOPTION en Christ donc nous devenons FRÈRES non pas selon l’idée de la simple adhérence à une société, une corporation ou même l’acceptation d’une idéologie commune, mais sur la base d’une réalité charismatique et spirituelle. Nous sommes frères parce que nous sommes tous sortis de la même matrice, des mêmes entrailles : les fonds baptismaux de l’Église Catholique du Christ.

                Selon l’enseignement de Saint Cyprien « qui n’a pas l’Église comme Mère ne peut pas avoir Dieu comme Père » ! En effet, l’assemblée des hérétiques ne dispose pas d’une matrice, d’une piscine baptismale pour engendrer des fils et des filles pour le Royaume des Cieux. Ainsi l’hérétique n’est pas mon frère, car il n’a pas la même Mère que moi, par conséquent ni le même Père ! La paternité Divine relève du surnaturel !

                Si j’osais appeler avec l’hérétique le Dieu du Ciel : « NOTRE PÈRE » il s’agirait d’une folie et de surcroît d’un mensonge. Car comment pourrais-je attribuer à l’hérétique des qualités filiales et fraternelles dont il ne dispose pas par la nature des choses ? Si je suis adopté par le Père en Jésus-Christ et ensuite je redescends au même niveau que l’hérétique, alors je ne considère en rien la Grâce de l’ADOPTION qui m’a été accordée ; je sous-estime le Don et je m’éprise et déshonore le Donateur « paraissant ingrat envers le Bienfaiteur ».

     

    Nette démarcation entre Fils et Étrangers

     

                Étant par la Grâce les fils de la « FEMME LIBRE » à savoir de l’Église qui est la Mère de tous les Chrétiens, nous n’avons aucun droit de nous considérer égaux des enfants d’Agar l’Égyptienne « L’ESCLAVE », dont les enfants n’héritent pas le Royaume des Cieux, car spirituellement elle est STÉRILE ! En outre l’Écriture nous enseigne que les fils n’héritent pas avec les enfants de l’esclave.

                Ainsi les Saints Canons interdisant la prière commune avec les hérétiques et les schismatiques, manifestent tangiblement la réalité sacrale de l’Adoption en Christ et la parenté spirituelle des membres frères d’un seul Corps. Car l’hérétique ne dispose ni de Temple, ni d’Autel, ni de Sacerdoce, pour qu’il puisse devenir mon « consanguin » et invoquer par conséquent, en commun avec moi le PÈRE qui est dans les Cieux !

     

                Voilà pourquoi la Sainte Église ordonne :

                71ème CANON APOSTOLIQUE

                « Si un Chrétien apporte de l’huile au sanctuaire païen ou la synagogue des juifs durant leurs fêtes, ou allume leurs lampes, soit excommunié ! »

     

                45ème CANON APOSTOLIQUE

                « Qu’un Évêque, prêtre ou diacre qui aurait simplement prié avec les hérétiques soit excommunié. Mais s’il leur a permis d’agir en clercs, qu’il soit destitué ! »

     

                33ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de prier avec les hérétiques ou les schismatiques ! »

     

                32ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de recevoir les bénédictions des hérétiques, qui sont plutôt des illogismes que des bénédictions ! »

     

                38ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis de recevoir des azymes de la part des juifs, ni de communier à leurs impiétés »

     

                46ème CANON APOSTOLIQUE

                « Nous ordonnons qu’un Évêque ou un Prêtre qui aurait accepté le baptême ou le sacrifice des hérétiques soit destitué, car quel accord entre Christ et Bélial, ou partage entre le fidèle et l’infidèle ! ? »

     

                68ème CANON APOSTOLIQUE

                « Si un Évêque ou Prêtre ou Diacre reçoit par quelqu’un une deuxième ordination qu’il soit destitué aussi bien lui, que celui qui l’ordonna, sauf s’il prouve, d’avoir reçu l’ordination par les hérétiques. Car ceux qui ont été baptisés ou ordonnés par eux, ne peuvent être ni fidèles ni clercs.

     

                65ème CANON APOSTOLIQUE

                « Si un clerc ou un laïque entre dans une synagogue des juifs ou d’hérétiques pour y prier, qu’il soit destitué et excommunié. »

     

                6ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis aux hérétiques d’entrer dans la Maison de Dieu, en persistant à l’hérésie. »

     

                9ème CANON DU CONCILE DE LAODICEE

                « Il n’est pas permis à ceux qui appartiennent à l’Église, de se rendre aux cimetières ou les dits lieux de martyrs des hérétiques pour y chercher une prière ou une guérison. S’ils sont fidèles qu’ils soient excommuniés jusqu’à un certain temps et que l’on les accepte de nouveau après s’être repentis et avoir confessé leur erreur. »

     

                9ème CANON DE SAINT TIMOTHÉE D’ALEXANDRIE

                Question : Si un clerc doit prier, en présence d’Ariens ou d’autres hérétiques ; et s’il peut sans dommage célébrer l’office à savoir l’offrande ? »

                Réponse : « Dans la Sainte Liturgie le Diacre s’écrie : « Les non-communiants, retirez-vous. » Ils ne peuvent donc pas être présents, sauf s’ils promettent de se repentir et fuir l’hérésie. »

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (12)

     

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    + Notre Saint Père Théophore Jean Maximovitch +

    Exigences de la Sainte Tradition

     

                « Celui qui transgresse les Traditions Ecclésiastiques, qu’il soit destitué ! » (7ème Canon, du 7ème Concile Œcuménique (fragment).

     

                « Les dogmes et les enseignements qui sont gardés dans l’Église, certains nous les avons par l’enseignement écrit, d’autres nous les avons acceptés comme transmis dans le Mystère par la Tradition des Apôtres. Mais tous les deux ont la même valeur face à la piété et personne ne peut les contredire ni essayer de toucher la moindre des institutions ecclésiastiques ! Car si nous essayons de délaisser les coutumes non-écrites, comme n’ayant soi-disant pas grande force, nous porterions préjudice à l’Évangile même à ce qui est primordial, rendant la prédication au niveau de simples paroles » (91 Canon de Saint Basile). Il serait nécessaire que les orthodoxes sachent ce Saint Canon en entier par cœur, ici c’est en fragment. Le 92ème Canon du même Saint confirme celui-ci et rapporte les paroles du divin Apôtre : « … retenez les TRADITIONS que vous avez reçues, soit par la parole, soit par notre lettre ! »

                Notre Saint Père Nicodème l’Aghiorète, dans son commentaire du 31ème Canon Apostolique, parle de la relation qui existe entre la FOI et la TRADITION : « Comme les Traditions Ecclésiastiques ont besoin de la Foi, ainsi la Foi a besoin des Traditions Ecclésiastiques et ces deux choses ne peuvent pas se séparer l’une de l’autre. » Ainsi le Saint signale que la FOI TRANSMISE, n’est ni un ritualisme, ni une conviction intellectuelle abstraite !

                Voilà donc pourquoi nous restons au calendrier des Saints Pères, non parce qu’il est « JULIEN » mais parce qu’il s’est rendu « ECCLÉSIASTIQUE » et depuis toujours il fut la pulsation du Corps de notre Très Sainte Église.

                Nous gardons ce calendrier, comme étant CELUI que nous avons reçu des Pères théophores. L’occidental ne nous fut transmis par personne !

                Nous gardons ce calendrier comme étant CELUI sous lequel nos Saints Martyrs ont versé leur sang et nos Pères et Mères dans la Foi se sont consumés comme des cierges vivants dans l’ascèse.

                Nous gardons ce calendrier de nos Saints Pères, parce que selon le principe de Saint Vincent de Lérins, c’est le seul qui fut vécut : TOUJOURS, PARTOUT et PAR TOUS !

                Nous gardons ce calendrier parce que si nos Saints Pères ne furent pas dérangés de ses lacunes, comment serait-il possible d’être dérangés nous-mêmes ?!

                Nous gardons ce calendrier, parce que même s’il est « erroné » ; « irrégulier » ; « retardé » ; « désuet » il est en même temps, ORTHODOXE, PATERNEL, SANCTIFIE, ECCLÉSIASTIQUE, vécu et célébré en même temps par l’Église toute entière dans les CIEUX et sur la TERRE !

                Changerais-je la photo de ma mère encadrée dans un vieux cadre, contre la photo d’une dame inconnue, encadrée dans un cadre neuf plus joli et même doré ? Certes NON !

                Même s’il est « scientifique », « contemporain », « précis », le calendrier papal, ne m’a cependant jamais donné un saint, il ne m’a jamais certifié que les « choses d’en haut concélèbrent avec les choses d’en bas ! »

     

                Que les nouveaux-calendaristes s’arrêtent enfin de nous rappeler le verset de l’Épître de Saint Paul aux Galates : « Vous observez des jours et des temps et des années ? » Ce verset ne nous concerne en rien, car nous ne nous sommes jamais préoccupés ni dérangés des lacunes de notre calendrier ; les questions de la précision temporelle ne sont que des « enfantillages » d’après l’Illustre Patriarche Jérémie II. Qu’ils s’y voient plutôt eux-mêmes, dans ce verset, comme préférant la précision chronologique à la VIE et à la TRADITION de l’Église, et comme devant payer le tribu de leur acribologie avec la monnaie du SCHISME !

     

                Nous, nous fûmes enseignés que le temps de ce « siècle imposteur » SERA ABOLI, qu’il soit compté correctement ou d’une façon erronée ! Quelle importance si le jour de son abolition s’appelle 1er ou 14ème juin ?

                A quoi serait-il utile de compter précisément le temps qui sera aboli, si nous sommes perdus avec lui ? Mais si nous marchons sur les traces de nos Saints Pères, Dieu nous privera-t-Il de l’Éternité pour avoir mal calculé la trajectoire des astres ?

                Au dessus de la précision astronomique nous plaçons l’UNITE de l’Église dans la TRADITION Non-Innovée, comme le souligne l’Ex-Métropolite de Florina Mgr Chrysostome par les paroles de Tertullien : « Les surveillants de l’Église gardent et veillent sur la Tradition Apostolique, nous témoignent que tous observent UNE et MÊME FOI, et utilisent les mêmes lois pour le gouvernement de l’Église, et l’accomplissement des autres fonctions ecclésiastiques ».

                Saint Grégoire de Nysse dit : « Les coutumes, dogmes et traditions qui ont prévalu, convainquent chacun, étant respectables et dignes de vénération à cause de leur ANTIQUITÉ ! »

     

                Le 8ème acte du 7ème Concile Œcuménique anathématise : « Qui transgresse une Tradition écrite ou non-écrite, qu’il soit anathème » !

                Le Synodikon de l’Orthodoxie anathématise : « Tout ce qui a été contre la Tradition ecclésiastique … INNOVE ou fait après coup, est sous un triple Anathème » !

     

                L’Apôtre Saint Paul dit : « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu ; considérez les résultats de leur conduite et imitez leur Foi » (Hébreux 3 : 7) En considérant « les résultats de leur conduite » de qui devons-nous donc imiter la Foi ? Du Patriarche Athénagore ? De l’Archevêque Iéronymos ? De l’Archevêque Iakovos ? Ou du Métropolite Nicodème de Léningrad et du « Patriarche de Moscou » Pimène ?

                Ainsi, nous préférons imiter la Foi, (pour passer sous silence les Saints officiellement proclamés) des : Jérémie II, Mélétios Pighas, Dosithée de Jérusalem, Innocent de Pékin, du Patriarche Tychon, du Métropolite Antoine Chrapovitsky etc.

     

                Par conséquent, ceux parmi les nouveaux-calendaristes et consorts qui nous calomnient comme « schismatiques », qu’ils s’adressent donc aux précités, car ce sont eux qui rendront compte de nous !