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Le saint vieillard Siméon, tenant l'enfant Jésus entre ses bras, dit à la Vierge Mère : " Celui-ci est placé pour la chute et pour la résurrection d'un grand nombre en Israël, et pour être un signe de contradiction. "
Le prophète Isaïe avait dit de lui : qu'il serait une pierre d'achoppement et de chute ; que celui qui s'y heurterait s'y briserait ; que celui sur lequel elle tomberait en serait écrasé.
Pourquoi donc nous étonner des attaques dont Jésus-Christ est l'objet ? Depuis dix-huit siècles, il est un signe de contradiction, et il le sera jusqu'au jour où il régnera sur le ciel, sur l'enfer et sur la terre. La lutte est prédite. Il faut que les prophéties s'accomplissent ; et ceux mêmes qui n'y croient pas concourront à leur accomplissement.
La pierre mystérieuse est un rocher immuable auquel doivent s'attacher les élus, au milieu des tempêtes de contradictions dont ce monde est le théâtre ; ces tempêtes, au lieu de diminuer leur foi, doivent la fortifier ; car ils savent que les flots soulevés, depuis dix-huit siècles, par les erreurs et les passions des hommes, sont venus se briser contre le rocher divin, et qu'il en sera ainsi jusqu'à ce que le règne de Dieu advienne.
Pensez-vous que ce soit M. Ernest Renan qui portera le coup de mort au christianisme ? La triste guerre qu'il a déclarée à l'Homme-Dieu n'aura pas plus de résultat que celles qui l'ont précédée. Il se brisera, comme les autres, contre le rocher mystérieux.
Cependant M. Renan pourrait séduire des hommes de peu de foi par ses prétentions à la science et à l'esprit philosophique. Nous regardons, en conséquence, comme un devoir de lui arracher ces belles apparences, et de ne lui laisser que ses erreurs et ses contradictions ; elles ne pourront plus séduire personne dès qu'elles seront exposées telles qu'elles sont, débarrassées des oripeaux de style sous lesquels il les a dissimulées. Nous suivrons M. Renan pas à pas, afin de ne rien laisser sans réfutation...
...Lien du site de la Bibliothèque nationale de France : GALLICA / bibliothèque numérique. Lecture de l'ouvrage en ligne :
"Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoiresprétend parler au noml'Orthodoxie, il est essentielde savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pasde prétendreparler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure traditiondes saints Pères..."
Père Séraphim (Rose) de Bienheureuse Mémoire
Mémorandum au sujet du Calendrier Ecclésiastique Orthodoxe (1972)
(concerne la crise de conscience survenue parmi les vrais chrétiens orthodoxes à cause de la réforme du calendrier ecclésiastique de 1924.)
Par le Révérend Père Basile SAKKAS
Préface
Nous sommes chrétiens orthodoxes, non parce que nous sommes nés grecs, russes, français, ou de tout autres origines, mais parce que nous avons été éclairés de la Foi donnée, transmise par Révélation à toutes les nations, langues et tribus !
Dans les limites raisonnables (je dis ceci en opposition avec l’attitude malsaine du chauvinisme) nous sommes fiers de notre nation que nous aimons de toutes nos forces. Toutefois, nous reconnaissons que la grandeur de notre nation consiste à ce que dans les temps antérieurs elle a vécu et gardé la piété ancestrale. Enlevons cette piété et que reste-t-il de plus à notre nation en comparaison des autres ?
Les pasteurs légitimes de notre nation, les Patriarches de bienheureuse mémoire qui ont honoré la splendeur du trône œcuménique de Constantinople, ont légué à la nation grecque des héritages spirituels, des instructions et des commandements qu’ils ont entourés de nombreux actes conciliaires, de pénitence et d’anathèmes.
Ces héritages spirituels (par manque de place, peuvent être résumés dans l’encyclique du Concile de Constantinople de 1848 sous la présidence du Patriarche Anthime avec la participation de trois autres Patriarches.
L’encyclique de ce concile stipule :
« Tenons-nous à la confession de Foi que nous avons reçue pure de la part de tels hommes, rejetant tout modernisme comme dicté par le diable. Celui qui accepte le modernisme accuse la Foi Orthodoxe qui nous fût prêchée comme mutilée. Mais elle est entière et déjà scellée, n’acceptant ni ajout ni retrait, ni v a r i a t i o n quelconque. Celui qui oserait penser, conseiller ou faire une telle chose, déjà aurait renié la Foi en Christ ; déjà se serait placé de lui-même sous l’ANATHEME ÉTERNEL, pour avoir blasphémé contre le Saint Esprit, qui soi-disant n’aurait pas convenablement parlé dans les Saintes Écritures et les Conciles Œcuméniques. Ce n’est point nous, frères et enfants bien-aimés en Christ, qui prononçons ce terrible ANATHÈME, mais Notre Seigneur l’a prononcé le premier … l’ont prononcé les 7 Saints Conciles Œcuméniques et tout le chœur des Pères Théophores. Selon le psalmiste, ceux qui modernisent dans l’hérésie ou le schisme, volontairement se sont entourés « de malédiction comme un vêtement ». Ainsi pensaient nos Saints Pères et obéissants aux paroles salvatrices de Saint Paul se tinrent fermes et solides sur la FOI TRANSMISE, reçu par succession, et l’ont préservée pure et immuable à travers tant d’hérésies, nous la transmettant véridique et INALTÉRABLE comme elle sortit PURE de la bouche des premiers serviteurs du VERBE ! En pensant ainsi nous aussi, nous la transmettons aux générations futures, PURE comme nous l’avons reçue en ne changeant rien, afin qu’elles aient comme nous le courage et l’audace en parlant de la FOI DES ANCÊTRES ! »
Le Père Wladimir GUETTÉE (1816-1892) de bienheureuse mémoire, historien précis, théologien et exégète, fut l'un de ces admirables témoins qui, en plein 19ème siècle revint à l’Église orthodoxe et fit connaître à l'Occident la Foi des Saints Pères et l’Église une du Crédo de Nicée-Constantinople. Ce blog dédié au Père Wladimir Guettée entend d'abord rendre hommage au remarquable historien qu'il a été, et peu à peu republier les pages essentielles de son œuvre considérable, partialement occultées avec acharnement par ses adversaires.
De plus, ils font connaître les nombreux écrits qui, se fondant sur les textes patristiques, ont objectivement démontré le peu de fondement, dans la véritable Tradition chrétienne, de la Papauté et de ses dogmes erronés. C'est aussi à une étude renouvelée du schisme entre l'Orient chrétien et l'occident qu'ils nous incitent, étudiant lucidement, dans des sources toujours négligées jusqu'ici, la résistance et le rejet par un petit nombre de vrais chrétiens orthodoxes, à l'intérieur même de l'Occident, des innovations des théologiens Francs puis des scolastiques et, ainsi d'ailleurs jusqu'à nos jours face à l'apostasie de l’œcuménisme caractérisée par l'absence progressive de toute conscience dogmatique. Le Sauveur nous avait déjà laissé entrevoir le temps présent et celui encore à venir par ses paroles : " Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? " Évangile selon Luc 18 : 8.
1)Le Père Wladimir GUETTÉE (unique photographie connue)
2)La sépulture du révérend Père Wladimir GUETTÉE, au cimetière ancien des Batignolles à Paris. (12ème division, ligne 6, 25 chemin de l'Est)
Né à Blois le 1er décembre 1816, le Père Guettée (Wladimir, René-François) fut ordonné prêtre catholique en 1839 par Mgr de Sauzin. Dès 1847, il entreprit de rédiger une Histoire de l’Église de France qui comptera finalement douze importants volumes. L'évêque de Blois, Mgr Fabre des Essarts, approuvant et bénissant ses remarquables travaux, fit éditer par l'imprimeur du diocèse les premiers tomes de cet ouvrage. C'est lui, également, qui lui permit de venir s'installer à Paris. Sa disparition, en 1850, attrista profondément le Père Guettée. Il perdait non seulement un ami sincère, mais aussi un soutien éclairé et un parrainage des plus puissants pour son œuvre. L'épiscopat de Blois fut alors confié à un certain Pallu-Duparc, prêtre du diocèse de La Rochelle, qui était un ultramontain de la nuance la plus foncée.
En 1851, l'Histoire de l’Église de France en était à son septième volume, et son auteur avait reçu l'approbation et les encouragements de nombreux prélats français, parmi lesquels Mgr Allou, évêque de Meaux, Mgr Cœur, évêque de Troyes et le cardinal de la Tour d'Auvergne-Lauraguais, évêque d'Arras.
Mais il comptait aussi des détracteurs, qui le jalousaient pour ses talents d'écrivain et d'historien ecclésiastique. Surtout, la sagacité de ses propos mettait à mal l'organisation papale, déchaînant la colère des ultramontains. C'est sous la pression de cette coterie que, sans avertissement ni plus d'explication - comme on le verra plus loin - , l'ouvrage de Guettée fut interdit. Il fut mis au registre des livres prohibés par la Congrégation de l'Index de Rome, le 22 janvier 1852.
Le principal instigateur de cette censure n'était autre que l'évêque de Blois, Mgr Pallu. C'est sur la base de ses observations - d'une rare indigence, disons-le - que se fit la dénonciation à la Congrégation de l'Index.
En 1853 parut le huitième tome de l'Histoire de l’Église de France. Dans l'Introduction, le Père Guettée y détaillait toutes ses démarches afin de percer les motifs de la condamnation romaine. En même temps, il y réduisait à néant l'argumentation de Mgr Pallu. Les amis de l'écrivain se félicitèrent de cette réplique tandis que ses ennemis en conçurent une véritable rage. Certains évêques, de la province de Bordeaux, voulurent aller plus loin. Réunis en concile à la Rochelle, Mgrs Villécourt, Baillès, Cousseau et Donnet censurèrent à leur tour le livre de Guettée.
Ainsi, par un abus de pouvoir caractérisé, une poignée d'ecclésiastiques français condamnait, sans avis préalable, l’œuvre d'un confrère, honoré de la confiance de ses supérieurs immédiats, et tout disposé à amender son ouvrage dans la mesure où les remontrances s'avèreraient fondées.
Néanmoins il en fallait davantage pour décourager un homme comme Wladimir Guettée. Il poursuivit sa quête de la vérité et, en 1856, un douzième volume vint parachever sa somme historique.
Wladimir Guettée était alors un gallican convaincu. Cependant son esprit de large envergure l'amena à s'intéresser à la communauté orthodoxe. Il y découvrit une fraternité selon son cœur, et sa rencontre providentielle, en 1861, avec Mgr Léontius, évêque de l’Église de Russie, hâta sa conversion. La même année, il fut ordonné prêtre orthodoxe à Paris. Il allait concélébrer en français à la cathédrale de l’Église russe de la rue Daru.
Par la suite, le Père Guettée publia une revue, l'Union chrétienne, véritable mine de renseignements pour les historiens du 19ème siècle. Mais surtout, il se consacra à la rédaction d'une Histoire de l’Église (1869-1892). Ce qui ne l'empêcha pas de publier divers opuscules auxquels il apportait tous ses soins de savant analyste.
Toute sa vie, le Père Guettée fut cet érudit authentique, travailleur inlassable, doté d'une patience et d'une probité sans faille. A l'évidence, Dieu lui avait donné, à l'appui d'une intelligence aiguë, le souci de la vérité et de l'impartialité. De ces dons, il sut faire le meilleur usage, envers et contre tout.
Illustrant par là les paroles de notre Saint et Grand Patriarche de Constantinople, Photios : " Dire la Vérité est le plus grand acte de Charité. "
Après une vie humble et remplie de labeur, le Père Guettée s'endormit dans le Seigneur au Luxembourg dans la ville de EHNEN, le 20 mars 1892. Il fut inhumé au cimetière des Batignolles à Paris. (Mémoire éternelle)
Vous pouvez obtenir des précisions sur l'ouvrage du Père W. Guettée sur ses souvenirs. Reportez-vous sur la page Bibliographie.