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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (10)

     

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    + Notre Saint Père Théophore Athanase +

    Rejet systématique du calendrier grégorien de la part de l’Église Orthodoxe durant des siècles !

     

                Le REFUS du calendrier grégorien constitue une Tradition de l’Église durant des siècles que nous ne pouvons pas transgresser impunément. Sauf si nous acceptons que pendant tant de siècles de REFUS PERSISTANT et de REJET de cette malignité l’Église agissait par ignorance ou plutôt par esprit de réaction maladive. Mais la vérité historique nous rappelle que :

    1.      De l’antiquité même, l’Église avait connaissance de l’imperfection du système du calendrier et, pour cela, elle a fixé un équinoxe conventionnel passant outre l’équinoxe astronomique.

    2.      En 1324, Nicéphore Grégoras détecta les anomalies du calendrier et soumit un rapport avec des propositions de réforme auxquelles aucune suite ne fut donnée.

    3.      En 1371, le moine Isaak et Matthieu Vlastaris approuvèrent le calendrier de Grégoras et le soutinrent mais l’Église ne montra pas d’intérêt.

    4.      A la veille de la prise de Constantinople, Georges Yemistos proposa de nouvelles réformes du calendrier qui furent également rejetées par l’Église.

    5.      En 1582, lettre du Patriarche Jérémie II à l’Église Orthodoxe de Pologne interdisant le nouveau calendrier sous peine d’excommunication.

    6.      En 1582, lettre du Patriarche Jérémie II au Doge de Venise où la question de la réforme du calendrier est considérée comme privée de sérieux : « d’enfantillages ».

    7.      En 1583, premier concile pan-orthodoxe de Constantinople contre le calendrier papal.

    8.      En 1583, Mélétios Pighas s’adresse au cardinal Jules Antoine en lui précisant les lacunes du calendrier grégorien. Il écrit en même temps le « Tome Alexandrin » au sujet de la Pâque.

    9.      En 1584, lettre du Patriarche Jérémie II au Pape de Rome contre l’acte arbitraire du calendrier latin.

    10.  En 1587, deuxième concile de Constantinople contre le nouveau calendrier.

    11.  En 1593, troisième concile de Constantinople contre le calendrier de l’Occident.

    12.  En 167.., le Patriarche de Jérusalem Dosithée (au sujet « DES AZYMES » page 539) dit que : « Par la grâce du Christ, depuis le 1er concile jusqu’à maintenant la Pâque sacrée est célébrée le Dimanche et toujours après la Pâque légale et nous n’avons connu aucune confusion jusqu’à ce jour pour être amenés à quelque correction. Car il fut bien défini par les Saints Pères et reste sans faute éternellement. Il est inacceptable que les astronomes actuels de l’ancienne Rome aient enlevé 13 jours du mois d’octobre. De plus, leur nouveau calendrier provoque beaucoup de confusion et cause du désordre. »

    13.  En 1827, le Patriarche œcuménique Agathange refuse toute correction du calendrier orthodoxe dit « Julien ».

    14.  En 1895, le Patriarche Anthime VII, interdit toute discussion sur la question du calendrier.

    15.  En 1902, la Grande Église du Christ, rejette un projet de réforme du mathématicien Epaminondas Polydore.

    16.  En 1903, (28 février) l’opinion de l’Église Russe : « … ce changement qui ébranle l’ordre établi et sanctifié par l’Église depuis toujours, aura des conséquences indubitables dans la vie de l’Église. »

    17.  En 1903, (05 juin) l’opinion de l’Église de Jérusalem : « Toute proposition de réforme concernant le calendrier en vigueur et surtout la préférence du grégorien sera au préjudice de l’Orthodoxie ! »

    18.  En 1903, (14 juillet) « … avec le calendrier Julien est lié le calendrier de l’Église … »

    19.  En 1903, décision de l’Église Roumaine : « Le Saint Synode de la Sainte Église autocéphale roumaine pense et propose de rester là où nous sommes aujourd’hui. Car il est impossible de vouloir penser au sujet d’un changement ou d’une réforme du calendrier julien avec lequel l’Église Orthodoxe vit depuis tant de siècles sans porter préjudice aux prescriptions canoniques. D’ailleurs, il ne nous est pas permis de toucher même du doigt les décisions antiques qui constituent la gloire de notre vénérable Église ! »

    20.  En 1904, (12 mai) opinion du Patriarcat œcuménique : « … il est bon et juste de garder la pascalie déjà précisée et entérinée par l’attitude constante de l’Église … et il n’est permis de rien INNOVER à ce sujet … . Du point de vue ecclésiastique, nous ne sommes nullement obligés de CHANGER de calendrier. »

    21.  En 1919, opinion de l’Église d’Hellade (Voir Mgr Polycarpe de Diavlias, idem page 16) : « Le changement du calendrier julien ne s’opposant pas à des raisons dogmatiques et sociales peut s’effectuer avec l’accord de toutes les autres Églises Orthodoxes Autocéphales. Surtout avec le Patriarcat Œcuménique auquel il serait nécessaire de remettre l’initiative d’une telle procédure sous la condition NON D’ADHÉRER AU CALENDRIER GRÉGORIEN, mais la rédaction d’un nouveau calendrier plus exact scientifiquement et privé des lacunes des deux autres calendriers en vigueur, Julien et Grégorien. » (Notez bien qu’un membre de ce comité, votant en faveur de cette position était aussi Chrysostome Papadopoulos alors archimandrite et professeur de Théologie à l’université d’Athènes.)

    22.  En 1924, opinion de l’Église d’Alexandrie : « Enreg. N° 28. Au Patriarche Grégoire à Constantinople. A la suite du télégramme de Votre Sainteté, notre Saint Synode étant réuni, décida ce qui suit : Nous restons à nos décisions synodales antérieures et nous rejetons toute adjonction ou toute REFORME du calendrier ! »

     

                Nous voyons donc qu’au moment où l’Église, librement et délibérément pendant des siècles, rejeta le calendrier grégorien, un tel refus constitue une TRADITION. Pour annuler ce refus traditionnel, nous devrions démontrer que :

    1.      Les arguments des générations précédentes : Aliénation du Canon pascal, moyens de prosélytisme et de division de la part des latins, reniement de la Tradition antécédente, ne seraient plus en vigueur.

    2.      Les causes de ce refus du calendrier grégorien auraient (soi-disant) changé, par conséquent la persistance de l’Église au calendrier « Julien », ne serait plus justifiée.

    3.      Nos Pères qui pendant des siècles REJETTENT et anathématisent cette maudite fabrication occidentale sont égarés ou manquent de culture astronomique ou souffrent d’un anti latinisme maladif et d’un réactionisme passionnel.

    4.      La conscience de l’Orthodoxie qui, jusqu’à présent, accepta de la part de la hiérarchie le rejet du calendrier  papal, serait égarée !

                Mais voilà comment s’exprime l’archimandrite et professeur de l’université d’Athènes Chrysostomos Papadopoulos au sujet des RELATIONS entre CALENDRIER et TRADITION, avant qu’il devienne Archevêque d’Athènes et qu’il ne soit possédé du démon du MODERNISME et de L’INNOVATION, ainsi que de l’orgueil car selon les Saints Pères : « L’orgueil ne tolère pas les choses anciennes, mais il aime innover ! »

     

                « Cette lettre du Patriarche Jérémie, indique d’une façon excellente la position prise par l’Église Orthodoxe dès le début face à la modification grégorienne du calendrier. Elle est considérée comme l’une des nombreuses INNOVATIONS de l’ancienne Rome, un scandale universel et un affront arbitraire contre les TRADITIONS DE L’ÉGLISE. La modification du calendrier n’est pas seulement une affaire ASTRONOMIQUE, mais aussi une affaire ECCLÉSIASTIQUE parce que, elle est en rapport avec la Fête Pascale que le Pape n’avait absolument pas le droit de modifier, en se considérant lui-même AU-DESSUS des Conciles Œcuméniques. Par conséquent, l’Église Orthodoxe ne fut pas favorable à la modification faite au calendrier. » (Chrysostome Papadopoulos dans le journal « Héraut Ecclésiastique » N° 143 de l’année 1918).

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (9)

     

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    + 1er Saint Concile Œcuménique de Nicée +

    1.     Première condamnation en 1583

     

                Dans l’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE du métropolite d’Athènes, Mgr Mélétios (Éditions d’Autriche, 1784 – chapitre 11, page 402), nous lisons : « Concile de Jérusalem pour le nouveau calendrier. Durant la patriarchie de ce même Jérémie, un concile des métropolites fut convoqué à Constantinople avec l’arrivée de Sylvestre d’Alexandrie en 1583 qui, ayant condamné le calendrier innové de Grégoire de Rome, ne l’a pas accepté à la suite de la demande des latins. »

                D’après le code manuscrit du monastère russe Saint Pantéleimon à Mont-Athos (Code n° 772), nous prenons connaissance du sigillium de ce concile : « Sigillium de l’encyclique patriarcale aux chrétiens orthodoxes de partout à ne pas accepter la nouvelle pascalie ou le calendrier du sanctoral innové, mais de rester à ce qui fut bien défini une fois pour toutes par les Saints 318 Pères Théophores du Saint Premier Concile Œcuménique, avec épitimie et anathème.

    Année du Dieu-Homme 1583.

    Indictio 12. Novembre 20.

    Patriarche de Constantinople : JEREMIE II

    Patriarche d’Alexandrie : SYLVESTRE

    Patriarche de Jérusalem : SOPHRONIE

    Et les autres hiérarques du concile présents. »

     

    2.     Deuxième condamnation en 1587

     

                Dans l’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE du Métropolite de Didymotichon Mgr Philarète Vaphides (Éditions Constantinople 1912, volume III, page 125), nous lisons la confirmation de la condamnation de 1583 et en plus : « Également en 1587, fut convoqué un concile à Constantinople où, en présence de Jérémie II, Mélétios Pighas et Sophronie de Jérusalem, fut condamnée la correction du calendrier comme PÉRILLEUSE et nullement nécessaire, mais plutôt comme cause de plusieurs dangers. »

     

    3.     Troisième condamnation du calendrier en 1593

     

                Ce concile eut lieu en février 1593 dans la Sainte Église de Notre Dame de Paramythie. Dans son huitième Canon, est prescrit ce qui suit au sujet de la réforme du calendrier : « Au sujet du REJET du nouveau calendrier, à savoir l’innovation des latins pour Pâque. Nous voulons que ce qui a été décrété par les Pères au sujet de la Sainte Pâque Salvatrice reste inébranlable. Que tous ceux qui auraient osé transgresser les prescriptions concernant la Sainte Festivité de la Pâque Salvatrice, soient excommuniés et en dehors de l’Église du Christ.

    Patriarche de Constantinople : JEREMIE II

    Patriarche d’Antioche : JOACHIM

    Patriarche de Jérusalem : SOPHRONIE

    Patriarche d’Alexandrie : MELETIOS

     

                D’après l’évêque de Diavlias Mgr Polycarpe (Voir : « La Réforme du Calendrier » Athènes 1947, page 13) : « … en 1583, fut convoqué à Constantinople un concile des Églises Orthodoxes auquel participèrent les quatre Patriarches et le Procureur de la Russie avec beaucoup d’autres hiérarques orthodoxes représentants des Églises Orthodoxes. Celui-ci répéta l’excommunication du très saint Patriarche Jérémie II, et dicta une encyclique, qui entre autres choses stipule ceci : « Celui qui ne suit pas les coutumes de l’Église comme les Saints Sept Conciles Œcuméniques, ont bien décrété que nous observions la Sainte Pâque et le MENOLOGION (Sanctoral) et veut suivre la nouvelle pascalie et le sanctoral des astronomes du pape ; qui s’oppose à tout ceci et veut tout renverser et abolir, qu’il soit anathème, et en dehors de l’Église du Christ et de l’assemblée des fidèles… ».

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (8)

     

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    + Notre Père le Saint Staretz Sisoes (Valaam) +

    4ème Au sujet de l’unité de l’Église

     

                Nous copions du livre très important du théologien, Monsieur Sravros Karamitsos-Gambroulias, quelques sentences des Saints Pères concernant l’UNITE DE L’ÉGLISE !

                SAINT IRENEE, ÉVÊQUE DE LYON

                « Comme nous l’avons déjà dit, l’Église, bien qu’Elle soit dispersée à travers le monde, a reçu cette prédication et la garde soigneusement comme habitant UNE MAISON et croit à ces choses comme ayant UNE SEULE ÂME et UN SEUL CŒUR. Elle prêche, enseigne et transmet en accord avec ces choses comme possédant UN SEUL CORPS ! » 

                SAINT IGNACE LE THÉOPHORE AUX MAGNICIENS

                « Une prière, une supplication, UNE PENSÉE, une espérance dans l’amour dans la joie immaculée qui est Jésus-Christ, duquel il n’y a rien de meilleur, accourent tous à UN SEUL TEMPLE de DIEU, à UN SEUL AUTEL ! »

                SAINT JUSTIN LE PHILOSOPHE ET MARTYR

                « Bien que l’on dénombre plusieurs membres, il y a pourtant UN SEUL CORPS ; ainsi l’assemblée de l’Église, bien qu’il s’agisse de nombreux hommes, sont tous appelés d’UN SEUL APPEL » « Comme étant une seule âme, UNE ASSEMBLÉE, Une Église ! »

                Nous terminons le présent chapitre intitulé : « SIGNIFICATION DOGMATIQUE DU CALENDRIER » avec l’opinion du Patriarche d’Alexandrie Photios qui dans son document N° 226 / 20.4.1924, écrit ceci au sujet de la REFORME DU CALENDRIER : « Comment pourrait-elle être considérée étrangère aux relations DOGMATIQUES et CANONIQUES ? »

     

    LE CALENDRIER ET LA TRADITION DE L’ÉGLISE

     

                Introduction

     

                Supposons que, jusqu’en 1924, l’Église Orthodoxe n’ait pas pris position sur la question du calendrier. Alors, il serait possible d’accepter une discussion quelconque sur ce sujet. Toutefois l’Église, bien qu’ayant pris connaissance des arguments de ses adversaires et étant au courant des lacunes astronomiques de Son calendrier, REFUSE systématiquement une telle réforme.

                Elle n’a pas simplement exprimé une opinion, ni laissé la question comme un « théologoumenon », mais Elle a pris une position nette, non seulement ayant interdit le calendrier papal, mais l’ayant anathématisé par des conciles pan-orthodoxes. La conscience de l’Orthodoxie respecta et entérina ses anathèmes durant des siècles. Comment donc pourrions-nous revenir sur la question sans raison valable sur un sujet déjà examiné par l’Église et classé, sans porter atteinte à SA VÉNÉRABLE TRADITION ?

                La condamnation du nouveau calendrier papal

     

                L’innovateur même de 1924, l’Archevêque d’Athènes Chrysostome Papadopoulos, avoue la triple condamnation du calendrier grégorien :

                « Jérémie II, en accord avec Sylvestre d’Alexandrie, en 1583, ensuite avec Sophronie de Jérusalem, en 1587, se prononça contre le calendrier grégorien et convoqua en 1593 le Grand concile local auquel participa également Mélétios Pighas d’Alexandrie. »

     

                La Sainte Écriture nous enseigne que David dut couper la tête de Goliath avec l’épée même du géant. Pour cela, nous avançons l’aveu de l’Archevêque innovateur.

     

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (7)

     

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    + Notre Saint et Illustre Père Mélèce +

     

    3ème Séparation concernant le carême

     

                Comme nous le savons, après le dimanche de la Sainte Pentecôte, nous fêtons le dimanche de tous les Saints. Pendant toute la durée de cette semaine, le carême et les génuflexions ne sont pas permis à cause de la joie de la descente du Saint Esprit. Parce que pendant la semaine pascale nous avons fêté la Résurrection du Sauveur durant une semaine, la Sainte Église a décidé que la Pentecôte également serait fêtée pendant une semaine, prêchant ainsi que le Saint Esprit est égal en honneur aux autres personnes de la Sainte Trinité.

                Comme il est aussi connu, d’après Saint Georges de Pissidie : « Le jour tout-honorable de la fête de la Résurrection vivifiante de Notre Seigneur Jésus Christ et vrai Dieu oscille du 22 mars (inclus) au 25 avril (inclus). Il ne se fête pas, ni le 21 mars, ni le 26 avril. »

                Selon la date, la Pâque s’appelle « PRÉCOCE » ou « TARDIVE ». Ainsi, si la Pâque est précoce, le dimanche de Toussaint est éloigné de la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul (29 juin). Si, au contraire, la Pâque est tardive, le dimanche de Toussaint est plus proche de la fête des Saints Apôtres (Pierre et Paul). La période entre le dimanche de Toussaint et la fête des Saints Apôtres est donc la période du CARÊME DES SAINTS APÔTRES.

                Si la Pâque tombe le 25 avril, le dimanche de Toussaint coïncide avec le 20 juin. Par conséquent, le carême des Saints Apôtres dure huit jours. (Tel sera le cas par exemple pour la Pâque de 1983).

                Mais si la Pâque tombe le 22 mars, alors le dimanche de Toussaint tombe le 17 mai et la période du carême des Saints Apôtres est de 42 jours. Ce carême oscille donc entre huit et quarante-deux jours.

                _ en 1725, le Patriarche de Constantinople Jérémie III fut destitué de son trône et exilé parce qu’il voulut stabiliser la période de ce carême à 12 jours.

                _ en 1783, le Patriarche Callinique subit le même sort pour avoir voulu lui aussi stabiliser cette période à 7 jours.

     

                Qu’arrive-t-il donc avec les nouveaux-calendaristes ? Et bien quand leur Pâque tombe le 25 avril, leur propre calendrier indique : le 08 mai. (Déjà la Tradition de l’Église est transgressée, mais poursuivons l’analyse)

                Par conséquent, le dimanche de Toussaint tombe le 03 juillet, c’est-à-dire 4 jours après la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul qui tombe… le mercredi de Pentecôte ! Ce qui a pour effet d’ABOLIR le carême des Saints Apôtres !

                Mais du fait que ce carême est une Tradition de l’Église  t r è s  a n c i e n n e  en 1929 par exemple, les nouveaux-calendaristes inventèrent de jeûner… la semaine de Pentecôte !!!

     

                Comme le signale fort bien l’Archiprêtre Père Eugène Tombros : « La festivité SIMULTANÉE, RÉGULIÈRE et UNIFIÉE des fêtes chrétiennes fut bouleversée. » En effet, le 56ème Canon du Sixième Concile Œcuménique ordonne : « … il a paru bon que l’Église de Dieu, qui est sur toute la terre, observe les jeûnes en suivant UN SEUL ORDRE ! »

     

                Mais les nouveaux-calendaristes ont décrété autre chose. Il s’ensuit qu’au moment où l’Église Catholique du Christ se trouve en plein milieu du Carême de Noël, eux fêtent déjà la Naissance du Christ !

                Ainsi, l’un jeûne et fait pénitence pendant que l’autre fête et se réjouit. Nous nous demandons donc si le Divin Apôtre est d’accord quand il recommande : « d’être parfaitement unis dans un même esprit et une même pensée » (1 Cor. 1 : 10). Pourquoi recourir à l’Écriture Sainte du moment où le sens commun suffit à répondre :

                « Est-il raisonnable et normal, quand l’Église se trouve en période de carême et de préparation dans la pénitence, que les nouveaux-calendaristes quittent la vie et le rythme de l’Église du Christ, pour aller concélébrer avec les luthéro-calvinistes ? »

                Quand le Saint Esprit descendit-Il sur les Apôtres ? Quand « Ils étaient tous ensemble dans le même lieu » (Actes 2 : 1). Il n’est pas dit que la  moitié arriva aujourd’hui à la Chambre haute et l’autre moitié après treize jours ! Nous voyons aussi dans l’Ancien Testament qu’au sujet des fêtes prescrites, Dieu dit : « Toute l’assemblée des fils d’Israël fera ainsi » (Exode 12 : 14). « Toute l’assemblée » et pas seulement chacun quand il le veut ! Le calendrier des Hébreux était-il scientifiquement plus exact en comparaison avec le calendrier dit « Julien » ?

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (6)

     

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    + Notre Saint Père Théophore Jean Chrysostome +

    2ème Séparation liturgique

     

                Quand l’Église Orthodoxe VISIBLE et INVISIBLE chante : « Aujourd’hui la Vierge engendre le Seigneur dans la grotte » les nouveaux-calendaristes eux chantent : « Aujourd’hui Christ est venu se faire baptiser dans le Jourdain ; aujourd’hui, Jean touche la tête du Seigneur ! »

                Le jour de l’Épiphanie, la Sainte Église Orthodoxe de Jésus-Christ chante : « Car c’est aujourd’hui le jour de la fête, les chœurs des Saints s’assemblent avec nous et les anges fêtent avec les hommes… Aujourd’hui, la grande festivité orthodoxe tressaille de joie ! Aujourd’hui, le Maître avance vers le Baptême… »

                Les textes sacrés témoignent donc d’une façon catégorique au sujet de la concélébration commune de l’Église Catholique du Christ, VISIBLE et INVISIBLE, TRIOMPHANTE et MILITANTE, CÉLESTE et TERRESTRE !

                Or par exemple, les nouveaux-calendaristes, au milieu d’une telle festivité universelle, céleste et terrestre, ne trouvent pas mieux de faire que de chanter : « Réjouis-toi Égypte, qui a fais pousser une telle plante : Macaire parmi les bienheureux ! » Quelle relation entre le Jourdain et l’Égypte, entre l’Épiphanie et la mémoire de Saint Macaire ?

                Cette CACOPHONIE ne peut pas être appelée Église, mais plutôt confusion et TOUR DE BABEL ! Comment pouvons-nous attendre du Seigneur qu’Il nous donne « un seul cœur » au moment où nous ne chantons pas « d’une seule bouche » ? Mais pour être plus précis, l’Église a appliqué cette unité pendant bientôt vingt siècles et nous serions nous, plus intelligents qu’Elle pour la détruire.

                Les adeptes du calendrier papal prétendent avec force que : « du moment où la Pâque n’a pas changé, l’unité des orthodoxes n’est pas rompue. » Nous leur répondons : « Frères, nous vous en supplions, revenez à vous-mêmes. Pourquoi si nous ne concélébrons pas la Pâque, l’unité liturgique est-elle rompue, tandis que si nous fêtons séparément Noël, Épiphanie, Transfiguration etc. l’union liturgique se conserve ? »

                Ne s’agirait-il pas du même Sauveur ? Notre Maître et Rédempteur à tous ? Fêterions-nous un autre Christ à Pâque et un autre à Noël ? Celui qui fut ressuscité n’est-il pas en même temps celui qui naquit dans une étable et couché dans une mangeoire pour notre propre salut ?

                Pas seulement ceci, mais les conservateurs parmi les orthodoxes qui ont accepté l’innovation du calendrier occidental crient au scandale ; maintenant que le patriarche Athénagore et sa suite désirent changer la date de Pâque. Toutefois, pourquoi Mélétios Métaxakis et Chrysostome Papadopoulos ont-ils pu changer ARBITRAIREMENT le Sanctoral et pourquoi le patriarche Athénagore ne pourrait-il pas sur le même principe lui aussi, changer également le Triode et le Pentecostaire ? Athénagore est hélas CONSÉQUENT dans ses innovations ! Et ceux qui sont INCONSEQUENT sont les nouveaux-calendaristes conservateurs !