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Mémorandum 1 à 24 - Page 2

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe - Annexe & Conclusions. (24)

     

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    "L'Orthodoxie ou la mort" nos saints Pères Zélotes du Saint Monastère d'Esphigménou au Mont-Athos.

     

    EN CONCLUSION, NOUS CITERONS CE QU’ÉCRIT JUDICIEUSEMENT LE THÉOLOGIEN GREC ALEXANDRE KALOMIROS :

     

                « Très peu de gens, malheureusement, ont compris l’importance de la question de “ l’ancien calendrier ” comme on l’appelle. La plupart de ces gens, des lettrés “ enflés ”, attribuent à l’étroitesse d’esprit du peuple illettré la réaction des “ Vieux Calendaristes ”, tant est profond leur mépris envers les illettrés. Cependant, ces illettrés, pour réagir comme ils l’ont fait, devaient avoir, à défaut d’autre chose, un zèle religieux et des intérêts spirituels que n’avait pas la masse des indifférents, qui suivait, sans savoir comment se posait le problème, à la majorité des évêques. Aucun des théologiens “ éclairés ”, aucun de leurs adeptes, n’a manifesté la moindre inquiétude devant ce problème de la division de l’Église hellénique, pas plus qu’il n’a cherché à trouver une réponse au cri de douleur de tant de milliers de fidèles. Ces “ théologiens ” avaient pour eux la majorité, les chiffres les sécurisaient. Mais, en réalité, le grand nombre n’était pas avec eux, car si les Vieux-Calendaristes n’étaient que quelques milliers, ils étaient des fidèles qui souffraient pour l’Église ; alors que les millions des indifférents, des matérialistes, des athées, qui suivaient le nouveau calendrier, difficilement on eût trouvé quelques milliers de vrais chrétiens. Ils ont voulu rendre ridicules ces simples nouveaux confesseurs de l’Orthodoxie, en disant que c’était par superstition qu’ils refusaient de régler leur montre déréglée qui ne marchait pas bien !

                Mais là n’était pas le problème. Ils n’avaient pas raison en accusant les « Vieux-Calendaristes » de se disputer pour un calendrier. La question ne consistait pas à savoir lequel des deux calendriers était juste - les deux sont inexacts -. Ce n’est donc pas pour des raisons d’exactitude astronomique que les Vieux-Calendaristes tenaient à l’ancien calendrier, pas plus que les Néo-Calendaristes n’avaient introduit le nouveau pour un tel motif. La véritable raison de l’introduction du Nouveau Calendrier n’a été ni astronomique, ni théologique, mais tout simplement une des nombreuses concessions faites par une hiérarchie asservie à l’État, son patron, qui la lui demandait pour faciliter les échanges commerciaux !

                La raison du refus des Vieux-Calendaristes était fondamentalement théologique et jaillissait des profondeurs de leur conscience ecclésiastique. En effet, l’unité liturgique de l’Église du Christ était en jeu pour des intérêts politiques sordides. Par le changement du calendrier le souffle liturgique commun entre l’Église Helladique et les autres Églises Orthodoxes, qui gardaient encore l’Ancien Calendrier, était brisé. Il ne s’agissait plus seulement de désordre dans la vie liturgique de l’Église militante, mais aussi de la continuité de la vie liturgique de l’Église militante avec l’Église triomphante…

                Que pouvait-on imaginer de pire pour l’Église que l’éclatement de son souffle liturgique commun, éclatement qui nous a non seulement éloignés des autres Églises Orthodoxes qui continuent de suivre le calendrier ecclésiastique, mais aussi de tous les Chrétiens Orthodoxes qui nous ont précédés, de l’Église triomphante, de ceux qui dorment dans le Seigneur, de tous les Saints qui ont célébré les fêtes selon le Calendrier Ancien, que nous avons rejeté aveuglément !

                Tant d’efforts de nos Saints Pères, tant de Conciles ont été nécessaires pour construire le Calendrier qui devait instaurer une eurythmie liturgique entre les Églises Chrétiennes ! Car cette eurythmie et ce souffle commun expriment l’unité liturgique interne de l’Église, unité qui rend palpable l’Église Une, malgré la multiplicité des Églises locales. L’Église n’est pas unifiée, comme le croit le Papisme, par une discipline rigide et une obéissance aveugle à une hiérarchie déterminée au sommet de laquelle siège un seul et unique individu qui se dit être le… représentant du Christ sur la terre, mais par la communion mystique au Corps et au sang du Christ. Toute église où est célébrée la Divine Eucharistie et où sont rassemblés les fidèles « dans un même lieu », est l’image totale de l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Ce qui fait qu’une paroisse forme un corps avec les autres paroisses, qu’un évêché forme un corps avec un autre évêché, c’est la communion mystique de tous au Corps et au Sang du Christ, dans l’Esprit et la Vérité.

                L’Unité de l’Église est un lien mystique forgé lors de la liturgie, quand les fidèles communient au Corps et au Sang du Christ. Les chrétiens forment un corps : ceux qui vivent aujourd’hui sur la terre avec tous ceux qui les ont précédés dans les siècles passés, et ceux qui vivront dans les années qui viennent, et cela parce qu’ils ont une racine commune : le Corps du Christ. « Il n’y a qu’un seul pain ; de même, si nombreux que nous soyons, nous formons un seul corps ; car tous nous participons à un seul et même pain ».

                L’Unité de l’Église n’est donc pas administrative, disciplinaire, organisée selon le “ monde ” : Elle est liturgique. D’où la grande importance du calendrier. L’Unité qui jaillit de la Divine Eucharistie, de la Foi Une, du Saint Baptême Un, cesse d’être palpable, extérieurement, quand il y a anarchie. La forme et les paroles de la Liturgie ont été ordonnancées, de manière que toutes les Églises adorent Dieu de la même façon et les livres des Mois ou Sanctoraux contiennent ce qui doit être chanté lors de chaque fête. Aussi aucune dissonance ne peut troubler l’harmonie liturgique, parce que la musique, l’iconographie, qui sont des arts liturgiques, ont été instituées pour que chaque iconographe ou chantre ne puisse peindre ou chanter selon sa fantaisie, mais qu’il adapte son art personnel et son talent aux modèles du réalisme spirituel le plus austère. C’est dans cet esprit qu’a été conçu le calendrier, pour éviter que chaque prêtre ne célèbre les fêtes comme bon lui semble, et pour qu’il ait totale communion de prière entre tous les fidèles de la terre !

                Le peintre qui peint les icônes de l’Église selon son goût, au mépris de la Sainte Tradition et le chantre qui chante théâtralement dans l’Église comme un chanteur, au lieu de psalmodier, brisent l’harmonie liturgique de l’Église Orthodoxe…

                On ne s’est   pas rendu compte, en Grèce, combien la concession faite au monde a été grave, et quel coup a été porté contre l’Église par l’abolition du calendrier ecclésiastique et l’introduction du Nouveau. Et si certains ont compris cette gravité, ils n’ont pas eu la force de se dresser et de proclamer la vérité. Aucun sage, aucun puissant de ce monde n’a élevé la voix pour protester. Ainsi devait être démontré, une fois encore, que « Dieu a choisi les faibles de ce monde pour confondre les forts » (1 Cor. 1 : 27) et « qu’Il a déclaré folle la sagesse des sages » (1 Cor. 1 : 17-20). Les “sages” se sont tus et se sont soumis, et les fidèles illettrés se sont dressés ! Ils ne se sont pas embarrassés de théories astronomiques et de calculs mathématiques, mais ils ont parlé au nom de la Sainte Tradition de l’Église. Ils savaient que la Tradition était chose sacrée que l’on ne pouvait fouler aux pieds au nom d’une science en perpétuel devenir, ou encore au nom des intérêts politiques et économiques d’un pays.

                Mais « les disciples des sages de ce siècle, appellent fous ceux que Dieu a enseignés ». Ainsi donc, depuis le commencement jusqu’à ce jour, ils traitent les « Vieux-Calendaristes » de fous, de bigots, de fanatiques, de superstitieux, etc… et se glorifient de leur propre savoir qui les met au-dessus de tels “détails” et de ces problèmes qu’ils prétendent inutiles.

    L’EFFILOCHAGE.

                Quand on prend pour un détail un élément de la Sainte Tradition de l’Église, on prendra également et dès la première occasion, pour un détail, un autre élément, et pour finir, tout ce qui nous déplaira, dans la Tradition de l’Église, sera pris pour un détail. Ainsi en a-t-il été avec l’iconographie, avec la psalmodie, avec l’aspect des prêtres. Les soutanes sont devenues, tout-à-coup, trop noires ou trop voyantes, les barbes et les cheveux des clercs trop longs, les stalles sont remplacées par des fauteuils, le monachisme et les moines calomniés, les biens des monastères confisqués, les Saints Canons qui interdisent de prier avec des hétérodoxes ignorés, on va même aux colloques de ces derniers, on ne tient aucun compte de l’opinion du peuple chrétien dans les élections des évêques et le choix des prêtres, la liturgie est abrégée, des parties de l’Office supprimées « pour ne pas fatiguer le monde » ! En d’autres termes, on renverse les coutumes de l’Église Orthodoxe selon les goûts d’une foule décadente adonnée au culte de la chair et de la matière.

                C’est ainsi que le tricot de la Sainte Tradition de l’Église a commencé et continu à s’effilocher et personne ne sait où l’effilochage s’arrêtera, si jamais il s’arrête ».

     

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    Le Saint Archevêque Jean Maximovitch

     

    GLOIRE A DIEU POUR TOUT

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  • Lettre du Métropolite de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières PHILARETE (23)

    + Notre Bien-aimé Hiérarque Philarète de Bienheureuse Mémoire,

    Métropolite de l’Église Orthodoxe Russe

    Hors Frontières +Monseigneur Philarète - Monastère de la Transfiguration de Brooklin.jpg

    Annexe au mémorandum

     

    La bénédiction de S.E. le Métropolite PHILARETE sur notre mémorandum au sujet du CALENDRIER ORTHODOXE. (Original en Anglais)

     

                « Ainsi donc, mes frères, demeurez fermes et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre » (2 Th. 2 : 15). Voici ce que nous commande le Saint Apôtre. C’est donc avec une vraie joie que nous vous recommandons la présente étude. Elle a été conçue par un frère Grec, le Père Basile Sakkas, prêtre sous notre Synode de l’Église Orthodoxe Russe Hors Frontières à Genève, Suisse. C’est la voix d’un vrai chrétien orthodoxe de l’Église Grecque affligée, au cours des cinquante dernières années, par des divisions, des disputes et des persécutions dont la cause a été l’innovation du calendrier par des modernistes hâtifs et utilisant des méthodes non-canoniques.

                Le Père Basile expose très clairement les raisons pour lesquelles beaucoup de nos frères orthodoxes Grecs en 1924 refusèrent d’adopter dans leurs églises ce changement non-canonique du calendrier. Il raconte comment, aidés par les Pères du saint Mont-Athos, ces chrétiens s’étaient opposés à cette innovation qui causa une inondation d’innovations perpétrées par les modernistes. Celles-ci ont abouti d’ailleurs aujourd’hui au triste état  dans lequel nous nous trouvons de l’hérésie de l’œcuménisme.

                Tous les chrétiens orthodoxes sérieux et responsables devraient s’inspirer de ce travail du Père Basile, surtout alors que les modernistes envisagent d’altérer les célébrations pascales. La traduction et la publication de cette étude est particulièrement précieuse étant donné que paraissent pour la première fois en anglais les textes des trois condamnations du calendrier grégorien décrétées par les Conciles Pan-orthodoxes au XVIème  siècle et la condamnation Pan-orthodoxe du modernisme du siècle dernier présidée par le Patriarche Anthemios.

                Ces condamnations n’ont jamais été annulées par d’ultérieurs conciles. Elles sont toujours valables et, obligatoires pour tous les chrétiens orthodoxes. L’introduction du nouveau calendrier n’a apporté que des schismes au sein des Églises qui l’ont adopté. C’est ainsi que maintenant la Grèce, Chypre, la Roumanie et même la Bulgarie ont goûté au fruit de la désobéissance. Il faut seulement regretter que les peuples de ces églises n’aient pas été capables de se rebeller ensemble, de vaincre et de dominer cette puissante vague d’innovations comme l’a fait notre peuple Russe au cours de ce siècle contre le modernisme de l’ « Église vivante (3) ».

                Notre propre Église Russe, en la personne de l’Archevêque Anastase d’heureuse mémoire, plus tard Métropolite et Premier Hiérarque de notre Synode, protesta fortement et résolument contre l’innovation du calendrier, et d’autres modernismes du Patriarche Meletios Metaxakis de triste mémoire. Ceci eut lieu lors de la réunion de 1923 à Constantinople appelée faussement pan-orthodoxe, puisque les patriarcats d’Alexandrie et de Jérusalem et l’Église de Chypre n’étaient pas présents !

                La plupart des hiérarques de l’Église de Constantinople, d’ailleurs, refusèrent également d’y participer, protestant ainsi contre la non-canonicité de l’élection politique imposée de Meletios en tant que Patriarche œcuménique. Le Primat de notre Église de ce temps-là, le Métropolite Antoine, protesta aussi contre cette réforme dans sa correspondance avec les Patriarches orientaux, et reçut des réponses soutenant son point de vue.

                « Gloire et honneur », donc, selon les paroles de l’Apôtre, à tous ceux qui demeurent fermement attachés à la Sainte Tradition, et gardent leur Foi telle que nous l’avons reçue sans adjonction ou soustraction, même si cela leur en coûte la calomnie et la persécution.

    + Métropolite PHILARETE

    Le 14 avril 1972, Saint Martin le Confesseur, Pape de Rome, et les Évêques confesseurs avec lui en Occident.

     

    (3) En 1921, de manière plus perverse que la persécution sanglante, le diable insinua au sein même de l’Église, un groupe d’ecclésiastiques modernistes et apostats dénommé l’Église Vivante, qui sous prétexte de réformes démocratiques, visait la sécularisation progressive du clergé, et nombre d’innovations liturgiques qui sapaient les fondements mêmes de la Sainte Tradition Orthodoxe.

     

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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (22) Fin

     

    Panagia Portaïtisa Iviron Mont Athos.jpg

    + Notre Très Sainte Mère de Dieu Portaïtissa de la Sainte Montagne de l'Athos. +

     

    De plus, chaque homme sensé et bien-intentionné peut comprendre qu’à cause  de la divergence des conditions de vie entre les deux églises, autrement s’exprime l’Économie de l’Église Grecque des V.C.O. et autrement celle de l’Église Russe de la Diaspora !

                D’ailleurs, la reconnaissance des vrais chrétiens orthodoxes de Grèce par le Synode Russe et son attitude envers les clercs Grecs de la Diaspora, qui se sont réfugiés sous sa protection canonique, ont enlevé tout soupçon semé dans les cœurs des fidèles par la façon de présenter les choses du P. Athanase Gievtits, car quelle comparaison peut exister entre le Métropolite Philarète et Ieronymos ?

                Nous devons donc examiner si la TOLÉRANCE PARTIELLE du calendrier grégorien dans les limites de l’Église Russe de la Diaspora a comme mobile l’ECONOMIE ou l’INDIFFERENCE, comme aussi s’il y a relation et comparaison possibles entre l’attitude missionnaire de l’Église Russe de la Diaspora et l’arbitraire de l’Église Grecque de 1924.

                S’il s’agit du Salut des âmes et de l’intérêt de l’Église, non seulement sur le CALENDRIER nous appliquerons une économie, mais peut-être encore davantage. Le CALENDRIER ne constitue pas UN BUT EN SOI. C’est le Salut des âmes qui est un but en soi ! Ainsi, bien sûr si le salut des âmes nous oblige à une certaine CONDESCENDANCE, certes ceci n’est nullement un péché. Car cette condescendance ne s’effectue pas dans le but d’un mépris des institutions ecclésiastiques, mais imposée par une NÉCESSITE ! Saint Jean Chrysostome dit aussi que Dieu : « Loue la bonne intention » ! Sauf qu’une telle nécessité n’a pas existé en 1924.

                Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ce qui précède il faut donc aussi condamner Saint Basile le Grand qui en cas de nécessité ne citait pas le Saint-Esprit aux ecphonèses ! Mais est-ce que nous pouvons soupçonner l’Aigle de Césarée et la gloire de toute la Cappadoce d’être un « Pneumatomaque » ? Qu’à Dieu ne plaise ! Pour cette Économie de Saint Basile, Saint Théodore le Studite pense qu’au moment où cette attitude ne causait pas un « DOMMAGE » dans l’Église, elle peut être acceptée. « Pour nous, dit-il, aucun dommage n’en résulte, puisque par d’autres mots nous connaissons que l’Esprit est Dieu (la vérité repose sur l’intelligence et non sur les sons vocaux) ! Ce serait un grand dommage causé à l’Église par un homme, car la Vérité serait persécutée… mais ces choses faites pour un certain temps n’ont rien de blâmables ! » Ainsi donc, nos adversaires doivent premièrement nous démontrer que l’économie appliquée au calendrier [1] n’a pas comme but d’éviter un « GRAND DOMMAGE » ! Mais si les intentions de l’Église Russe visent le salut des âmes, peut-être pourrions-nous avoir une opinion différente, et selon Saint Théodore : « n’ont rien de blâmable ! »

                La différence qui existe entre SAINT BASILE et MACEDONIOS, existe entre l’Église Russe de la Diaspora et l’Église Grecque sur la question du calendrier. Il est vrai que pour des buts missionnaires l’Église Russe non seulement a fait et continue de faire une ÉCONOMIE concernant le calendrier occidental, mais aussi concernant la Pascalie occidentale, et également avec le rituel occidental.

                Cela étant dit, ceux qui veulent à tout prix se scandaliser qu’ils se scandalisent, mais ceux qui veulent comprendre qu’ils comprennent !

                Cependant, si par exemple, l’Église Russe de la Diaspora permettait, ne serait-ce qu’à une seule de ses communautés de changer le calendrier orthodoxe pour l’occidental, ceci assurément la placerait sur le même niveau que l’Archevêque Chrysostome Papadopoulos. Mais, quand Elle est en face de communautés spirituellement fragiles et pauvres, son devoir est de les attirer avec humilité et douceur vers le Christ et la Vérité, même si pour cela Elle doit « pendant un certain temps » agir avec condescendance jusqu’au calendrier et la Pascalie occidentale !

                Que celui qui est de bonne foi prête attention :

    1. Il y a quelques années, la mission orthodoxe Hollandaise demanda sa dépendance canonique à l’Archevêque de l’Europe Occidentale, et ensuite à l’Archevêque de San-Francisco Monseigneur Jean Maximovitch de Bienheureuse mémoire. A cette mission fût accordé l’usage du nouveau calendrier et de la Pascalie occidentale, avec le rituel orthodoxe.
    2. La mission Française ayant déjà l’usage du calendrier et du rituel occidental, demanda que lui soit accordée aussi la Pascalie occidentale comme aux Hollandais. Or, le même Archevêque qui accorda cette Pascalie aux Hollandais, la refusa aux Français !
    3. Quelques années après l’Archevêque actuel de l’Europe Occidentale S.E. Mgr Antony, retira aux Hollandais l’usage de la Pascalie occidentale qui leur fût accordée auparavant, pendant un certain temps.
    4. Des communautés Françaises dépendantes du Synode (sous le Doyenné du T.R. Higoumène Ambroise) la communauté de Lyon et celle de Paris, ont quitté le calendrier grégorien pour adopter celui de l’Orthodoxie !
    5. Dernièrement, deux communautés russes, une en Floride et une en Pennsylvanie, ont demandé d’adhérer au Synode de Monseigneur Philarète. Les communautés russes dépendaient autrefois de la dite « METROPOLIA » qui leur avait permis de changer au profit du calendrier grégorien. Mais dans ce cas, notre Synode exigea le rejet du calendrier grégorien et le retour au calendrier orthodoxe. Ces communautés n’ayant pas accepté, leur demande fût rejetée. Le Saint Synode donc sait parfaitement discerner et être selon les différents cas : aussi bien SOUPLE que STRICT !

     

                Tout homme sensé se rend parfaitement compte qu’il se trouve en présence d’une véritable « ECO »-« NOMIE » (liter.= GERANCE DE LA MAISON) où se trouvent simultanément la souplesse et la rigueur, l’accord et le refus, la condescendance et le provisoire. Tout regarde vers l’INTERET ET LE SALUT DES FIDÈLES et partout on observe une LIGNE ASCENDANTE ! Tandis que dans le cas de la hiérarchie d’Hellade on remarque une LIGNE DESCENDANTE. Et peu importe à quel niveau on se trouve, l’essentiel étant la DIRECTION CHOISIE !

                Si l’on demande au Synode de la Diaspora pourquoi il tolère l’usage partiel du calendrier dans ses limites, il répondra : « Pour sauver des âmes, je dois quelque fois marcher « au pas des petits enfants », comme le Patriarche Jacob » ! Mais si l’on pose la même question à Chrysostome Papadopoulos et Mélétios Metaxàkis, que répondront-ils ? Le calendrier orthodoxe faisait-il obstacle au salut des fidèles, et fallait-il le changer ? Voilà comment il est possible que des faits véritables soient placés sous un ANGLE  DÉFORMANT afin de leur donner une tout autre interprétation avec la méthode perfide du P. Athanase Gievtits.

                De même, Père Neketas Palàssis, Père Panaghiotis Karathanàsis et le Diacre Photius Touloùmis qui, avant de dépendre du Saint Synode, étaient des nouveaux calendaristes, et maintenant tous nous suivons le calendrier des Saints Pères. Y-a-t-il meilleure preuve que le calendrier orthodoxe constitue l’expression de la spiritualité de notre Synode ?

     

     

    En Postface

     Il va sans dire, que le présent exposé ne revendique pas le lieu d’une définition dogmatique, et ne se présente pas comme la solution du problème. Bien que tout le peuple du Seigneur soit le « gardien de la Vérité », la définition, toutefois, des dogmes et de toute la Tradition ecclésiastique, est l’œuvre du Synode de la hiérarchie. En effet, le Synode de la hiérarchie constitue la bouche de l’Église, mais naturellement dans la mesure où les hiérarques membres du Synode sont authentiquement orthodoxes, c’est-à-dire qu’ils n’enseignent aucunes des hérésies reconnues comme telles par les Saints Conciles ou les Saints Pères.

     

                Parce que mon indignité ainsi qu’une grande multitude de fidèles avons trouvés dans la respectable personne de Votre Éminence « le hiérarque qui nous convenait » qui nous a accordé jusqu’à maintenant tant de preuves et de garanties au sujet de l’Orthodoxie, et que votre enseignement est aussi clair que le cristal, et que vous prêchez la Sainte Tradition de l’Église Orthodoxe : Sainte, Immaculée, complète, scellée par Dieu, et non sujette à diverses variations, je trouve une audace filiale, qui m’autorise à vous adresser ce mémorandum.

     

                En effet, la Tradition enseigne que nous, les Prêtres et les Diacres, nous sommes les yeux des Évêques, mais l’œil n’est que l’organe de l’esprit et c’est à l’esprit de juger ce que les yeux voient.

     

                Ainsi donc, je tente d’exprimer les oppositions qui se présentent dans la conscience de centaines de milliers de chrétiens orthodoxes, (ainsi que de la mienne) à la suite de la réforme du calendrier. Même si à mon « zèle » « l’intelligence » fait défaut, je suis confiant envers le Seigneur que le bon jugement paternel de Votre Éminence saura compléter les lacunes de ma foi, et corriger les points sur lesquels, éventuellement, je me trouverais égaré ou je manquerais de précision.

     

                Je dis ceci non par flatterie, qu’à Dieu ne plaise, mais ayant les preuves de l’amour de Votre Éminence envers l’Église, un amour sincère et sans arrière pensée, ce serait une arrogance de ma part de prétendre aimer l’Église plus que vous, ou de savoir et mieux servir Ses intérêts. Grâce à Dieu, jusqu’à présent je n’ai pas eu une telle tentation, mais je sens en moi la liberté et la confiance d’un fils envers son père.

     

                Depuis longtemps je désirais publier certains textes officiels de source grecque, se rapportant à la question du calendrier, inconnus de la Diaspora, dans lesquels on voit bien clairement la relation du calendrier avec les hérésies de l’œcuménisme et du modernisme, qui se cachent sournoisement derrière cette question, « insignifiante » pour certains !

     

                Mais la proximité de la convocation du Grand Concile de notre Très Sainte Église m’oblige à remettre à plus tard ce travail d’information, et à rédiger ce présent mémorandum dans l’espoir qu’il retiendra l’attention de Votre Éminence sur nos préoccupations spirituelles.

     

                Par manque de temps, il est impossible de recourir aux originaux de sources invoquées, qu’il me soit donc pardonné de me référer simplement aux différents ouvrages écrits à ce sujet par ceux qui depuis plus de 50 ans luttent en faveur de la Piété Chrétienne Ancestrale.

     

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     7. Appel à S.E. L’Archevêque VITALY, (Archevêque de Montréal et du Canada de l’Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières.)

                A présent Éminence, après toute la peine que vous vous êtes donné à prendre connaissance de nos conflits de conscience ; dans quelques jours dans l’Éparchie Archiépiscopale de Votre Éminence sera convoqué le Grand Concile de la Hiérarchie de notre Sainte Église. Nous vous en prions au nom des millions de fidèles, non seulement Grecs, mais aussi Roumains, Russes, Bulgares et autres, de demander au Saint Synode selon les normes de la Tradition : « SUIVANT LES SAINTS PÈRES » et en harmonie avec les Conciles précédents, de condamner elle aussi cette fabrication occidentale qui fût la cause de tant de maux, et d’une telle confusion.

                Que le Saint Synode nous pardonne également à nous, les vrais chrétiens orthodoxes, pour tout ce qu’en tant qu’hommes revêtus de chair et habitant ce monde (« car tous nous sommes fautifs sur plusieurs choses » dit le Saint Apôtre), nous avons éventuellement fait le mal, négligé d’avoir fait le bien ou, si nous avons en quelque chose agit précipitamment, ou parlé outre mesure, ou encore passionnellement nous nous sommes tournés contre quelqu’un. Que Dieu nous pardonne par les prières du Saint Synode, et de votre Éminence afin que nous mettions, d’après les Saints Pères, un nouveau « COMMENCEMENT » pour une marche commune de tous les Vrais Chrétiens Orthodoxes du monde entier et ce, sur la base de la Foi non-innovée. Amen !

                Confiant en votre aide et votre affection paternelle, j’ai osé la rédaction de ce mémorandum, en souhaitant dans mon indignité, que le Dieu du Ciel, par l’intercession de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, et de tous les Saints, vous accorde beaucoup d’années dans Sa Sainte Église, dans l’intégrité, en honneur, en santé, vivant de longs jours dispensant fidèlement la Parole de la Vérité de Notre Seigneur Jésus-Christ.

     

    De votre Éminence, fils soumis et obéissant. Révérend Père Basile SAKKAS.

    Écrit à Genève (Suisse) le quatre du mois d’août 1971, Mardi, faisant mémoire des Sept Saints Adolescents d’Éphèse : Maximilien, Exacustodien, Jamblique, Martinien, Denys, Antonin et Constantin (ou Jean) ; de notre Sainte Mère Eudocie et du transfert de ses Saintes Reliques ; et des Saints Martyrs Thathouel, Ias et leur suite.

     

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    + Le Saint Monastère d'Esphigménou du Mont-Athos, avec nos bien-aimés Pères Zélotes. +

     



    [1]  Et ce n’est pas le moment maintenant de parler des autres aspects de l’Économie de l’Église Russe, néanmoins l’esprit reste le même.

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (18)

     

     

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    + Saint Nicodème l'Aghiorite. +

     

    LES OPPOSITIONS DE NOS ADVERSAIRES

     

                Généralités

     

                Sur ce chapitre du présent mémorandum, il faut ajouter les arguments et oppositions de nos adversaires afin d’y apporter une réponse aussi courte que possible, à l’aide incontournable de notre Très Sainte Tradition.

    1.  Il s’agirait d’un détail

                De tout ce que nous venons d’exposer plus haut nous espérons qu’il soit rendu clair que du moment où, à cause de cette innovation fut méprisée la TRADITION, la PIÉTÉ et le DOGME de l’ÉGLISE, si petite  que puisse être considérée l’affaire du calendrier, il nous est impossible de la considérer comme un détail. Dans le domaine spirituel, le commandement n’est pas mesuré quantitativement par son volume, mais par la dignité de CELUI qui commande ! Était-ce aussi un détail le fruit d’Éden, mais qui fut le COMMANDANT, et quelles en furent les terribles CONSÉQUENCES !

                A Aaron, il ne fut pas même permis de pleurer ses propres fils que Dieu avait punis de mort à cause d’un détail, en mettant sur l’autel « un feu étranger » !

                Quelqu’un a osé ramasser du bois le jour du Sabbat et il fut lapidé par toute l’assemblée des fils d’Israël. C’était aussi un détail !

                Le Seigneur foudroya Uza pour avoir touché à l’Arche de l’Alliance pour la protéger pourtant (privilège exclusif des Lévites), tandis qu’Il avait permis qu’Elle soit capturée par les Philistins, mais pour leur plus grand malheur cependant.

                Les sept Saints Adolescents Maccabées et leur Sainte mère, préférèrent le martyre plutôt que de manger de la viande de porc, bien qu’il s’agissait d’une prescription pédagogique provisoire pour Israël !

                A cause de tout ceci nos Saints Pères nous ont transmis comme héritage spirituel ce qui suit :

    - « … sache que même la plus petite transgression des choses transmises causerait le mépris du dogme tout entier », « … même si on altère une toute petite partie (de la Foi), on opère un grand déshonneur et immédiatement reçoit le reproche … » (4ème et 6ème Épîtres du Saint et Grand Photius).

    - « Toutes ces choses sont communes à tous et il est nécessaire de les garder et avant tout ce qui se rapporte à la Foi, d’où, si l’on dévie même peu, on commet un péché mortel » (Lettre du Grand Saint Photius au Pape Nicolas).

    - « Il nous est préférable de verser notre sang plutôt que d’innover un seul iota » (Saint Sabba le Sanctifié à l’Empereur Anastase).

    - « N’invoque pas Jacques ni Jean, car même si quelqu’un parmi les premiers Anges du Ciel, corrompt la prédication, qu’il soit anathème. Et il n’a pas dit : s’ils renversent ou contredisent tout, mais même si l’on annonce une moindre chose contre ce que nous vous avons annoncé, même s’ils ont déplacé n’importe quoi, qu’ils soient anathème » ! (Saint Jean Chrysostome, commentaires aux Galates 1 : 18)

    - « Nous ne permettrons point, ni à nous-mêmes ni aux autres de toucher au DÉPÔT présent, ni de transgresser une seule syllabe. » (4ème Concile Œcuménique)

    - « Il est appelé hérétique et sous le coup des lois concernant les hérétiques, celui qui dévie même un tout petit peu de la Vraie Foi. (Georges Scholaire)

    - « Il ne faut pas seulement chasser de la communion de l’Église ceux qui pensent mal au sujet des choses primordiales et des principaux Mystères, mais aussi ceux qui pèchent contre les choses secondaires, nous les séparons également comme cacodoxes » (Athanase de Paros, Epitome Chap. 7)

     

    2.  Le calendrier dit “Julien” n’est pas exact

                Ils nous disent même qu’à cause de l’inexactitude de notre calendrier, nous risquons de fêter Noël au … mois d’Août ! Or à cela nous répondons premièrement que nulle part nous n’avons reçu de la Sainte Tradition que nous devons fêter Noël avec de la neige et encore moins avec des sapins ; deuxièmement quand nous, nous fêtons Noël avec la neige, comment le fêtent EN MÊME TEMPS nos frères dans la même Foi Orthodoxe en … Australie ?

                Aussi, quand notre Église calcule la Fête Pascale en tenant compte de « l’équinoxe de printemps pour les orthodoxes australiens », nous aimerions qu’ils nous disent : “l’équinoxe pascal, reste-t-il printanier” ?

                Nous avons reçu du divin Saint Basile que : « Il ne faut pas servir le temps mais le Seigneur » et l’illustre Théophore Saint Jean Chrysostome commande : « Il ne faut pas observer des jours, des années et des temps, mais suivre l’ÉGLISE partout avec précision et préférer l’amour et la paix au-dessus de toute autre chose » !

                Pas seulement cela mais il ne faut surtout pas oublier que l’Église n’a jamais eu une notion SCHOLASTIQUE et RATIONALISTE sur la PRÉCISION ! L’Église, débarrassée du corsé de l’esprit scholastique, attribue à la vie de Ses enfants de nouvelles dimensions incomparablement plus vastes que les dimensions de réalité et de précision de ce monde foncièrement limité.

                Cette attitude de l’Église, nous ne la rencontrons pas uniquement dans l’astronomie, mais aussi bien dans l’histoire, la littérature et en général en tout. Sur la Croix, l’inscription historique du Christ est « I.N.R.I. » (bien que non d’une façon identique dans les quatre Évangiles). Nous préférons pourtant l’inscription : « LE ROI DE LA GLOIRE » ou bien « L’ARBRE » car la Théologie Mystique prédomine sur la précision historique. Regardant Jésus sur la Croix avec les yeux de la PIÉTÉ et de la Connaissance véritable, nous le voyons en vérité comme le ROI de la GLOIRE, et non comme le “Roi des Juifs” comme le voyait la précision de l’histoire écrite par … Ponce Pilate !

    Quel serait au juste le texte de la Prière Dominicale « Notre Père », car elle n’est pas non plus identique dans les Saints Évangiles, qui la mentionnent ! Pas seulement ceci, mais tous les récits évangéliques ne sont pas identiques. Mais chaque fois que fut proposée à l’Église la compilation des quatre Évangiles en un texte prétendument unifié, l’Église rejeta la proposition, jugeant que les « différences » absolument non contradictoires en question, ne La dérangent pas.

                Souvent les Latins (façonnés par leurs dogmes erronés à un type d’homme différent avec une autre logique) “perdent leur latin” en discutant avec les orthodoxes : « Lorsque cela vous plaît vous prenez un mot au sens littéral et quand cela vous plaît au sens mystique, toujours comme cela vous arrange ! » Ceci parce qu’ils ne comprennent pas que les mots n’ont pas d’autre signification propre que celui que l’Église leur attribue !

                Dans le Synaxaire du Jeudi-Saint nous lisons ceci : «  … Les Pères divins qui ont tout bien prescrit … nous ont transmis de fêter quatre choses » Et nous demandons : « Est-ce arbitrairement que nous fêtons les Fêtes ou selon la Sainte Tradition ? Certes selon la Sainte Tradition car il est dit : “ils nous ont transmis” (TRADITION=TRANSMISSION) ! Ceux qui nous ont transmis étaient-ils les premiers venus ? Non, car on dit “les divins Pères”. Leur Tradition était-elle juste ou erronée ? Il est dit encore : “qui ont tout bien prescrit” ! Or, ne connaissaient-ils pas les différences astronomiques ? Mais certes que OUI ! Au moment donc où eux n’en étaient nullement dérangés, nous, à quels titres le serions-nous ?

     

    3.  Il crée des difficultés dans la vie sociale contemporaine

                Nous n’avons pas connu jusqu’à ce jour une nation plus commerciale que la nation juive. Où qu’on puisse tourner la tête, on vérifiera de ses propres yeux le rôle de l’élément hébraïque : dans le commerce, l’industrie, les sciences, les beaux-arts, la politique ! Et nous demandons : Les Juifs ne se sont-ils jamais sentis dérangés du fait qu’ils utilisent en même temps un calendrier civil pour leurs transactions commerciales, et un autre religieux pour leurs besoins cultuels ? De-même les musulmans ne se sont-ils jamais sentis ennuyés eux qui utilisent en même temps un calendrier civil SOLAIRE et un calendrier religieux LUNAIRE ? Bien au contraire, ils  tiennent scrupuleusement à leurs calendriers différents et ce, notamment dans leur vie religieuse !

                C’est seulement nous, les chrétiens orthodoxes qui sommes dérangés par la Véritable Tradition de nos Saints Pères et ne l’honorons pas, au moins du même honneur, dont les gens des autres religions honorent  leurs Traditions pourtant fausses ! Dieu avait béni les enfants de Yonadab,  fils de Rékab qui, selon l’ordre de leur père, demeuraient sous des tentes et ne buvaient pas de vin, et les proposa comme exemple aux Israélites !

                Naboth (3ème livre des Rois 20 : 3) refusa au Roi Achab même, de vendre sa vigne pour honorer son père selon la chair, et nous, nous poserions devant la pantoufle papale l’héritage sacré de ceux qui nous ont engendrés par la Grâce de l’Évangile, eux qui ont tracé devant nous le chemin étroit qui mène au Ciel, et nous ferions ceci avec un retard de quatre siècles ?

                NON, chers adversaires, nous n’acceptons pas l’appellation que vous cherchez à nous imposer de « VIEUX-CALENDARISTES », car ni notre calendrier avec lequel notre Église vit et nous sanctifie depuis vingt siècles n’a jamais vieilli, ni nous-mêmes n’avons jamais adopté un calendrier plus ancien que celui qu’utilisait et utilise la Sainte Église Catholique – Orthodoxe de Jésus-Christ !

                Nous ne sommes pas des « vieux-croyants » ou « sentimentaux » ; nous n’idolâtrons aucunement les jours et nous ne sommes pas non plus attachés au passé. Mais tout simplement nous marchons sur les traces de nos Saints bien-aimés Pères et Mères qui nous ont engendré par le Saint et Divin Évangile. Il nous suffit amplement par la Grâce du Christ et à leur stature. Parce que c’est avec ce calendrier soi-disant “non-précis” que se sanctifièrent Saint Jean Chrysostome, Saint Basile le Grand, Saint Grégoire le Théologien, Saint Grégoire Palamas, Saint Cosmas d’Étolie, Saint Nectaire d’Égine, Saint Jean de Cronstadt, Saint Gérasime de Céphalinie, Saint Séraphim de Sarov, Sainte Théoktiste de Lesvos, Sainte Marcelle de Chio, etc. la liste est innombrable !

                Or, c’est avec ce calendrier “erroné” qu’ils se sont sanctifiés, ont versé leur sang pour le Christ, ont confessé exactement la Foi, se sont consumés comme des cierges allumés par l’Amour du Christ, et ont fait des signes et des prodiges. Mais votre CALENDRIER, qui de nos Pères ou Mères nous l’a jamais transmis ? Ceci n’est qu’une tradition purement papale, mais nous « nous n’acceptons nullement des institutions papales » ! Pour nous le pape n’est ni saint, ni orthodoxe, ni même membre de l’Église Catholique de Jésus-Christ ! Comment donc pourrions-nous suivre comme Pasteur un étranger et un inconnu ?

                Vous, par contre, vous avez adopté quelque chose DE NOUVEAU, que vous n’avez pas reçu, qui n’est pas selon la TRADITION, et c’est à juste titre que vous êtes des « NOUVEAUX-CALENDARISTES » et ainsi prenez soin de plaire aux schismatiques et hérétiques de l’Occident, plutôt qu’à vos Saints Pères qui vous ont engendré dans la Foi et vos propres Frères !

                Ainsi, vous ressassez des prétextes mondains, creux et matérialistes, privés de toute spiritualité ou de base théologique. Vous empruntez les arguments scholastiques et rationalistes des occidentaux ; concernant “l’adaptation aux prétendus besoins contemporains de l’humanité” du “progrès et de l’évolution de la précision scientifique”, mais en quoi tout ceci intéresse l’ÉGLISE, la plus réelle de toutes les réalités ?

                Voilà, nous vous avons rendu des comptes par les Saintes Écritures et les Saints Pères, à savoir pourquoi nous persistons sur la TRADITION. Donnez-nous à votre tour une réponse, un argument : évangélique, ecclésiastique, théologique, canonique, qui vous a forcé à innover ! Mais comme disaient les anciens philosophes : « Tu ne recevras RIEN de celui qui n’a RIEN » ! Et parce que vous ne disposez pas d’un seul argument canonique, d’une façon lâche vous vous jetez contre nous par la violence, les persécutions et la calomnie ! (Le Saint monastère d’Esphigménou et ses pieux moines persécutés au Mont-Athos pour la Foi Orthodoxe, en est un triste et sombre exemple parmi tant d’autres !)

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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (1)

     

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    GLOIRE A DIEU

     

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    "Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères..."
     
    Père Séraphim (Rose) de Bienheureuse Mémoire

     

    Mémorandum au sujet du Calendrier Ecclésiastique Orthodoxe (1972)

    (concerne la crise de conscience survenue parmi les vrais chrétiens orthodoxes à cause de la réforme du calendrier ecclésiastique de 1924.)

     

    Par le Révérend Père Basile SAKKAS

     

    Préface

     

              Nous sommes chrétiens orthodoxes, non parce que nous sommes nés grecs, russes, français, ou de tout autres origines, mais parce que nous avons été éclairés de la Foi donnée, transmise par Révélation à toutes les nations, langues et tribus !

              Dans les limites raisonnables (je dis ceci en opposition avec l’attitude malsaine du chauvinisme) nous sommes fiers de notre nation que nous aimons de toutes nos forces. Toutefois, nous reconnaissons que la grandeur de notre nation consiste à ce que dans les temps antérieurs elle a vécu et gardé la piété ancestrale. Enlevons cette piété et que reste-t-il de plus à notre nation en comparaison des autres ?

              Les pasteurs légitimes de notre nation, les Patriarches de bienheureuse mémoire qui ont honoré la splendeur du trône œcuménique de Constantinople, ont légué à la nation grecque des héritages spirituels, des instructions et des commandements qu’ils ont entourés de nombreux actes conciliaires, de pénitence et d’anathèmes.

              Ces héritages spirituels (par manque de place, peuvent être résumés dans l’encyclique du Concile de Constantinople de 1848 sous la présidence du Patriarche Anthime avec la participation de  trois autres Patriarches.

              L’encyclique de ce concile stipule :

              « Tenons-nous à la confession de Foi que nous avons reçue pure de la part de tels hommes, rejetant tout modernisme comme dicté par le diable. Celui qui accepte le modernisme accuse la Foi Orthodoxe qui nous fût prêchée comme mutilée. Mais elle est entière et déjà scellée, n’acceptant ni ajout ni retrait, ni  v a r i a t i o n  quelconque. Celui qui oserait penser, conseiller ou faire une telle chose, déjà aurait renié la Foi en Christ ; déjà se serait placé de lui-même sous l’ANATHEME ÉTERNEL, pour avoir blasphémé contre le Saint Esprit, qui soi-disant n’aurait pas convenablement parlé dans les Saintes Écritures et les Conciles Œcuméniques. Ce n’est point nous, frères et enfants bien-aimés en Christ, qui prononçons ce terrible ANATHÈME, mais Notre Seigneur l’a prononcé le premier … l’ont prononcé les 7 Saints Conciles Œcuméniques et tout le chœur des Pères Théophores. Selon le psalmiste, ceux qui modernisent dans l’hérésie ou le schisme, volontairement se sont entourés « de malédiction comme un vêtement ». Ainsi pensaient nos Saints Pères et obéissants aux paroles salvatrices de Saint Paul se tinrent fermes et solides sur la FOI TRANSMISE, reçu par succession, et l’ont préservée pure et immuable à travers tant d’hérésies, nous la transmettant véridique et INALTÉRABLE comme elle sortit PURE de la bouche des premiers serviteurs du VERBE ! En pensant ainsi nous aussi, nous la transmettons aux générations futures, PURE comme nous l’avons reçue en ne changeant rien, afin qu’elles aient comme nous le courage et l’audace en parlant de la FOI DES ANCÊTRES ! »

              Le Patriarche Œcuménique : ANTHIME

              Le Patriarche d’Alexandrie : HIEROTHEE

              Le Patriarche d’Antioche : MÉTHODE

              Le Patriarche de Jérusalem : CYRILLE

    Et les douze évêques autour d’eux.

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