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Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (19)

Saint Jean de Shangaï.jpg

+ Notre Saint Père l'Archevêque Jean Maximovitch +

 

1- Les « vieux-calendaristes » sont une minorité.

 

            C’est une affirmation gratuite et tout à fait inexacte. 80 % des chrétiens orthodoxes gardent encore le calendrier orthodoxe, qu’on a pris la mauvaise habitude d’appeler « vieux », tandis que jamais rien dans l’Église ne vieillit.

            Dernièrement, l’Église bulgare pressée par le gouvernement communiste, adhéra à l’usage du calendrier papal. Certes, le Patriarche de Bulgarie rendra des comptes devant Dieu. Nous ne pouvons pas juger l’homme car nous ne savons pas sous quelles conditions il se trouvait, mais en règle générale nous disons que le rôle principal d’un Patriarche consiste en un OUI ou un NON qu’il doit prononcer tous les trois ou quatre siècles, et qui suffit pour changer la face du monde. S’il s’agit seulement de « gestion administrative » on n’a pas besoin d’être orthodoxe pour cela !

            Nous sommes obligés de souligner ici la responsabilité de l’Église d’Hellade et surtout de l’Archevêque Chrysostome Papadopoulos et du Patriarche Meletios Metaxakis, lesquels, par le précédent qu’ils ont créé, ont donné lieu aux communistes d’imposer le microbe du modernisme sur la Sainte Église de Bulgarie, si bien que les fidèles se sont retrouvés sans défenses !

            Ce que dit le moine Aghiorète Père Théodoritos est très juste : « Quand comprendrez-vous que les Ministères des Affaires Étrangères des différentes Puissances constituent les vrais Patriarcats et que souvent les chefs des Églises agissent comme étant leurs subordonnés ? » En effet, du moment où une église locale peut innover et rester orthodoxe, pourquoi le gouvernement communiste ne pourrait-il pas exiger une telle attitude de la part de l’Église locale correspondante ? Ceci arrivera demain avec toute la Russie et personne ne pourra plus riposter quoi que ce soit !

            Voilà aussi pourquoi, malgré que le soi-disant « patriarcat de Moscou » ne nous inspire aucune confiance, nous partageons pourtant sa protestation quand, en 1967, les autorités civiles éloignèrent de force l’Archevêque légal d’Athènes Mgr Chrysostome (qui n’a jamais signé une démission même pour la forme), et ont imposé l’actuel Archevêque Ieronymos sur la tête duquel est suspendue la destitution et l’excommunication du 30ème Canon Apostolique !

            En tant qu’État libre, la Grèce devait résister à cette ingérence des autorités civiles, tandis que maintenant tout simplement elle a justifié les bourreaux du Kremlin et les persécuteurs de la Sainte Église Russe ; car en vertu de quelle logique les autorités civiles de la « droite » peuvent-elles s’immiscer dans la vie de l’Église et non celle de la « gauche » ? Ainsi, la question dégénère du niveau théologique et religieux, au niveau politique. Voilà pourquoi la réponse de la Hiérarchie de l’Hellade vers ledit « Patriarcat russe » en esclavage se résume à peu près à ceci : « Vous n’avez qu’à regarder vos propres affaires, car votre situation est bien pire », n’est ni orthodoxe, ni juste, et encore moins fraternelle !

            En effet, en ce qui concerne les relations entre l’ÉGLISE et l’État, dans la Papauté nous avons le système « papocésariste » et dans le protestantisme le système « césaropapiste », SEULE l’Orthodoxie connaît le système de la « MUTUALITÉ » le seule juste et théologique, d’après lequel le Patriarche est citoyen du Royaume et le Souverain fils de l’Église !

            Néanmoins dans le système orthodoxe, on a malheureusement souvent remarqué des ABUS, mais le système en lui-même est orthodoxe et théologique à l’encontre des systèmes occidentaux qui sont théologiquement erronés. Bien souvent certes, le Souverain ou le Tsar ont arbitrairement outrepassé les limites de leurs compétences. Toutefois parce que le système est JUSTE, bien qu’à travers plusieurs tribulations, ces abus tournèrent en bénédictions (Voir les cas Photius-Ignace, Chrysostome-Arsakios etc.).

            Depuis le XIXème siècle, quand enfin la nation grecque reconquit sa liberté, les grandes puissances lui imposèrent un roi bavarois dont le nom était Othon et de religion latine ! (Mais n’étant pas « fils de l’Église », aucune possibilité d’un système de MUTUALITÉ) Il est vrai cependant, qu’en tant qu’homme le roi Othon a fait de son mieux, mais ignorant la CONSCIENCE ORTHODOXE, il confia à son premier-ministre MARURER, également non-orthodoxe, la rédaction de la Charte des relations entre l’Église et l’État. Celui-ci trouva un collaborateur précieux en la personne du prêtre grec Théoklète Pharmakides qui avait vécu et fait ses études en Europe. De pensée excessivement protestante, il était l’ennemi acharné du Patriarcat Œcuménique et de la Russie !

            En 1833, l’Église d’Hellade se rendit SCHISMATIQUE face au Patriarcat Œcuménique (jusqu’en 1850) et adopta une Charte selon le prototype des états occidentaux concernant les relations entre l’Église et l’État. Tandis qu’avant, d’après les principes de la MUTUALITÉ, (dite « byzantine ») les Canons de l’Église constituaient des Lois pour l’État, maintenant, les lois de l’État deviennent … « Canons » de l’Église. Ainsi, la responsabilité de l’Église d’Hellade est très grande, car elle crée des précédents au préjudice des autres églises diversement persécutées qui partagent la Foi commune. Nous voyons donc que la réforme de 1924 eut de terribles conséquences !

            Voilà pourquoi Saint Jean Chrysostome dit dans son commentaire aux Galates : « Voilà avant tout la cause de tous les maux : Ne point protester au sujet des petites choses. A cause de cela se sont introduits les plus grands péchés. Car les choses minimes ne se corrigent pas adéquatement. Comme pour le corps, ceux qui ne prêtent pas attention aux blessures subissent la fièvre, la gangrène et la mort, de même pour l’âme, ceux qui passent outre les petites choses INTRODUISENT LES GRANDES ! Si, dès le début, ceux qui entreprenaient de transgresser les institutions divines en déplaçant quelque chose, si petite soit-elle, recevaient la réprimande adéquate, aujourd’hui, un tel hiver ne se serait pas abattu sur l’Église. Qui renverse la plus petite chose de la Foi saine, menace LE TOUT ».

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