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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (9)

     

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    + 1er Saint Concile Œcuménique de Nicée +

    1.     Première condamnation en 1583

     

                Dans l’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE du métropolite d’Athènes, Mgr Mélétios (Éditions d’Autriche, 1784 – chapitre 11, page 402), nous lisons : « Concile de Jérusalem pour le nouveau calendrier. Durant la patriarchie de ce même Jérémie, un concile des métropolites fut convoqué à Constantinople avec l’arrivée de Sylvestre d’Alexandrie en 1583 qui, ayant condamné le calendrier innové de Grégoire de Rome, ne l’a pas accepté à la suite de la demande des latins. »

                D’après le code manuscrit du monastère russe Saint Pantéleimon à Mont-Athos (Code n° 772), nous prenons connaissance du sigillium de ce concile : « Sigillium de l’encyclique patriarcale aux chrétiens orthodoxes de partout à ne pas accepter la nouvelle pascalie ou le calendrier du sanctoral innové, mais de rester à ce qui fut bien défini une fois pour toutes par les Saints 318 Pères Théophores du Saint Premier Concile Œcuménique, avec épitimie et anathème.

    Année du Dieu-Homme 1583.

    Indictio 12. Novembre 20.

    Patriarche de Constantinople : JEREMIE II

    Patriarche d’Alexandrie : SYLVESTRE

    Patriarche de Jérusalem : SOPHRONIE

    Et les autres hiérarques du concile présents. »

     

    2.     Deuxième condamnation en 1587

     

                Dans l’HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE du Métropolite de Didymotichon Mgr Philarète Vaphides (Éditions Constantinople 1912, volume III, page 125), nous lisons la confirmation de la condamnation de 1583 et en plus : « Également en 1587, fut convoqué un concile à Constantinople où, en présence de Jérémie II, Mélétios Pighas et Sophronie de Jérusalem, fut condamnée la correction du calendrier comme PÉRILLEUSE et nullement nécessaire, mais plutôt comme cause de plusieurs dangers. »

     

    3.     Troisième condamnation du calendrier en 1593

     

                Ce concile eut lieu en février 1593 dans la Sainte Église de Notre Dame de Paramythie. Dans son huitième Canon, est prescrit ce qui suit au sujet de la réforme du calendrier : « Au sujet du REJET du nouveau calendrier, à savoir l’innovation des latins pour Pâque. Nous voulons que ce qui a été décrété par les Pères au sujet de la Sainte Pâque Salvatrice reste inébranlable. Que tous ceux qui auraient osé transgresser les prescriptions concernant la Sainte Festivité de la Pâque Salvatrice, soient excommuniés et en dehors de l’Église du Christ.

    Patriarche de Constantinople : JEREMIE II

    Patriarche d’Antioche : JOACHIM

    Patriarche de Jérusalem : SOPHRONIE

    Patriarche d’Alexandrie : MELETIOS

     

                D’après l’évêque de Diavlias Mgr Polycarpe (Voir : « La Réforme du Calendrier » Athènes 1947, page 13) : « … en 1583, fut convoqué à Constantinople un concile des Églises Orthodoxes auquel participèrent les quatre Patriarches et le Procureur de la Russie avec beaucoup d’autres hiérarques orthodoxes représentants des Églises Orthodoxes. Celui-ci répéta l’excommunication du très saint Patriarche Jérémie II, et dicta une encyclique, qui entre autres choses stipule ceci : « Celui qui ne suit pas les coutumes de l’Église comme les Saints Sept Conciles Œcuméniques, ont bien décrété que nous observions la Sainte Pâque et le MENOLOGION (Sanctoral) et veut suivre la nouvelle pascalie et le sanctoral des astronomes du pape ; qui s’oppose à tout ceci et veut tout renverser et abolir, qu’il soit anathème, et en dehors de l’Église du Christ et de l’assemblée des fidèles… ».

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (8)

     

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    + Notre Père le Saint Staretz Sisoes (Valaam) +

    4ème Au sujet de l’unité de l’Église

     

                Nous copions du livre très important du théologien, Monsieur Sravros Karamitsos-Gambroulias, quelques sentences des Saints Pères concernant l’UNITE DE L’ÉGLISE !

                SAINT IRENEE, ÉVÊQUE DE LYON

                « Comme nous l’avons déjà dit, l’Église, bien qu’Elle soit dispersée à travers le monde, a reçu cette prédication et la garde soigneusement comme habitant UNE MAISON et croit à ces choses comme ayant UNE SEULE ÂME et UN SEUL CŒUR. Elle prêche, enseigne et transmet en accord avec ces choses comme possédant UN SEUL CORPS ! » 

                SAINT IGNACE LE THÉOPHORE AUX MAGNICIENS

                « Une prière, une supplication, UNE PENSÉE, une espérance dans l’amour dans la joie immaculée qui est Jésus-Christ, duquel il n’y a rien de meilleur, accourent tous à UN SEUL TEMPLE de DIEU, à UN SEUL AUTEL ! »

                SAINT JUSTIN LE PHILOSOPHE ET MARTYR

                « Bien que l’on dénombre plusieurs membres, il y a pourtant UN SEUL CORPS ; ainsi l’assemblée de l’Église, bien qu’il s’agisse de nombreux hommes, sont tous appelés d’UN SEUL APPEL » « Comme étant une seule âme, UNE ASSEMBLÉE, Une Église ! »

                Nous terminons le présent chapitre intitulé : « SIGNIFICATION DOGMATIQUE DU CALENDRIER » avec l’opinion du Patriarche d’Alexandrie Photios qui dans son document N° 226 / 20.4.1924, écrit ceci au sujet de la REFORME DU CALENDRIER : « Comment pourrait-elle être considérée étrangère aux relations DOGMATIQUES et CANONIQUES ? »

     

    LE CALENDRIER ET LA TRADITION DE L’ÉGLISE

     

                Introduction

     

                Supposons que, jusqu’en 1924, l’Église Orthodoxe n’ait pas pris position sur la question du calendrier. Alors, il serait possible d’accepter une discussion quelconque sur ce sujet. Toutefois l’Église, bien qu’ayant pris connaissance des arguments de ses adversaires et étant au courant des lacunes astronomiques de Son calendrier, REFUSE systématiquement une telle réforme.

                Elle n’a pas simplement exprimé une opinion, ni laissé la question comme un « théologoumenon », mais Elle a pris une position nette, non seulement ayant interdit le calendrier papal, mais l’ayant anathématisé par des conciles pan-orthodoxes. La conscience de l’Orthodoxie respecta et entérina ses anathèmes durant des siècles. Comment donc pourrions-nous revenir sur la question sans raison valable sur un sujet déjà examiné par l’Église et classé, sans porter atteinte à SA VÉNÉRABLE TRADITION ?

                La condamnation du nouveau calendrier papal

     

                L’innovateur même de 1924, l’Archevêque d’Athènes Chrysostome Papadopoulos, avoue la triple condamnation du calendrier grégorien :

                « Jérémie II, en accord avec Sylvestre d’Alexandrie, en 1583, ensuite avec Sophronie de Jérusalem, en 1587, se prononça contre le calendrier grégorien et convoqua en 1593 le Grand concile local auquel participa également Mélétios Pighas d’Alexandrie. »

     

                La Sainte Écriture nous enseigne que David dut couper la tête de Goliath avec l’épée même du géant. Pour cela, nous avançons l’aveu de l’Archevêque innovateur.

     

  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (7)

     

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    + Notre Saint et Illustre Père Mélèce +

     

    3ème Séparation concernant le carême

     

                Comme nous le savons, après le dimanche de la Sainte Pentecôte, nous fêtons le dimanche de tous les Saints. Pendant toute la durée de cette semaine, le carême et les génuflexions ne sont pas permis à cause de la joie de la descente du Saint Esprit. Parce que pendant la semaine pascale nous avons fêté la Résurrection du Sauveur durant une semaine, la Sainte Église a décidé que la Pentecôte également serait fêtée pendant une semaine, prêchant ainsi que le Saint Esprit est égal en honneur aux autres personnes de la Sainte Trinité.

                Comme il est aussi connu, d’après Saint Georges de Pissidie : « Le jour tout-honorable de la fête de la Résurrection vivifiante de Notre Seigneur Jésus Christ et vrai Dieu oscille du 22 mars (inclus) au 25 avril (inclus). Il ne se fête pas, ni le 21 mars, ni le 26 avril. »

                Selon la date, la Pâque s’appelle « PRÉCOCE » ou « TARDIVE ». Ainsi, si la Pâque est précoce, le dimanche de Toussaint est éloigné de la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul (29 juin). Si, au contraire, la Pâque est tardive, le dimanche de Toussaint est plus proche de la fête des Saints Apôtres (Pierre et Paul). La période entre le dimanche de Toussaint et la fête des Saints Apôtres est donc la période du CARÊME DES SAINTS APÔTRES.

                Si la Pâque tombe le 25 avril, le dimanche de Toussaint coïncide avec le 20 juin. Par conséquent, le carême des Saints Apôtres dure huit jours. (Tel sera le cas par exemple pour la Pâque de 1983).

                Mais si la Pâque tombe le 22 mars, alors le dimanche de Toussaint tombe le 17 mai et la période du carême des Saints Apôtres est de 42 jours. Ce carême oscille donc entre huit et quarante-deux jours.

                _ en 1725, le Patriarche de Constantinople Jérémie III fut destitué de son trône et exilé parce qu’il voulut stabiliser la période de ce carême à 12 jours.

                _ en 1783, le Patriarche Callinique subit le même sort pour avoir voulu lui aussi stabiliser cette période à 7 jours.

     

                Qu’arrive-t-il donc avec les nouveaux-calendaristes ? Et bien quand leur Pâque tombe le 25 avril, leur propre calendrier indique : le 08 mai. (Déjà la Tradition de l’Église est transgressée, mais poursuivons l’analyse)

                Par conséquent, le dimanche de Toussaint tombe le 03 juillet, c’est-à-dire 4 jours après la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul qui tombe… le mercredi de Pentecôte ! Ce qui a pour effet d’ABOLIR le carême des Saints Apôtres !

                Mais du fait que ce carême est une Tradition de l’Église  t r è s  a n c i e n n e  en 1929 par exemple, les nouveaux-calendaristes inventèrent de jeûner… la semaine de Pentecôte !!!

     

                Comme le signale fort bien l’Archiprêtre Père Eugène Tombros : « La festivité SIMULTANÉE, RÉGULIÈRE et UNIFIÉE des fêtes chrétiennes fut bouleversée. » En effet, le 56ème Canon du Sixième Concile Œcuménique ordonne : « … il a paru bon que l’Église de Dieu, qui est sur toute la terre, observe les jeûnes en suivant UN SEUL ORDRE ! »

     

                Mais les nouveaux-calendaristes ont décrété autre chose. Il s’ensuit qu’au moment où l’Église Catholique du Christ se trouve en plein milieu du Carême de Noël, eux fêtent déjà la Naissance du Christ !

                Ainsi, l’un jeûne et fait pénitence pendant que l’autre fête et se réjouit. Nous nous demandons donc si le Divin Apôtre est d’accord quand il recommande : « d’être parfaitement unis dans un même esprit et une même pensée » (1 Cor. 1 : 10). Pourquoi recourir à l’Écriture Sainte du moment où le sens commun suffit à répondre :

                « Est-il raisonnable et normal, quand l’Église se trouve en période de carême et de préparation dans la pénitence, que les nouveaux-calendaristes quittent la vie et le rythme de l’Église du Christ, pour aller concélébrer avec les luthéro-calvinistes ? »

                Quand le Saint Esprit descendit-Il sur les Apôtres ? Quand « Ils étaient tous ensemble dans le même lieu » (Actes 2 : 1). Il n’est pas dit que la  moitié arriva aujourd’hui à la Chambre haute et l’autre moitié après treize jours ! Nous voyons aussi dans l’Ancien Testament qu’au sujet des fêtes prescrites, Dieu dit : « Toute l’assemblée des fils d’Israël fera ainsi » (Exode 12 : 14). « Toute l’assemblée » et pas seulement chacun quand il le veut ! Le calendrier des Hébreux était-il scientifiquement plus exact en comparaison avec le calendrier dit « Julien » ?