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  • Mémorandum au sujet du Calendrier Orthodoxe (20)

        

     

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    + Notre Saint Père Joseph l'hésychaste, skite du Mont-Athos. +

            Nous ne nous faisons point d’illusions quant à l’avenir de l’Orthodoxie Universelle Officielle. Aujourd’hui, ils mentent sans honte ceux qui disent que nous constituons une minorité ; mais peut-être le temps est-il proche où nous serons véritablement une minorité ! Notre Très Doux Sauveur ne nous avertit-Il pas à ce sujet : « Quand le Fils de l’Homme viendra, trouvera-t-Il la Foi sur la terre ? » (Luc 18 : 8)

                Mais notre mission ne consiste pas à nous assurer une majorité, mais à garder précieusement la Foi qui nous a été transmise sans souillure, pure et intégrale. Voilà pourquoi nos Pères nous rappellent souvent les paroles de l’Écriture Sainte au sujet du « petit troupeau, Luc »  et du « reste selon l’élection de la Grâce, Rom. » ! Retenons bien leurs enseignements :

    v  « Ce n’est point la multitude qui sera sauvée, mais les élus de Dieu ! » (Saint Basile le Grand).

    v  « Toi, tu dénombres les milliers et Dieu ceux qui sont sauvé ! Toi, la poussière incommensurable et moi les vases d’élection » (Saint Grégoire le Théologien).

    v  « Ce n’est pas par la multitude du peuple que l’Église est délimitée, mais bien par l’authenticité de la Foi. L’Église est là, où se trouve la vraie Foi » (Saint Jérôme).

    v  « Mieux vaut un juste qui accomplit la volonté du Seigneur, que des milliers d’impies ! » (Sagesse de Sirach / Ecclésiastique).

    v  « Mais s’ils persistent dans leur hérésie et peuvent attirer à eux les simples et les ignorants, en provoquant un tumulte et rassemblant une multitude, ils sont quand-même hors des frontières de l’Église ! Par contre, même si très peu persévèrent dans la PIÉTÉ et l’ORTHODOXIE, ce sont eux qui sont véritablement l’Église et c’est sur eux que reposent l’autorité et la protection des institutions ecclésiastiques. Même s’ils doivent souffrir pour la PIÉTÉ, ce sera pour leur gloire éternelle et le salut de leurs âmes » ! (Saint Nicéphore).

    v  « On peut enfermer et lier la Vérité, mais non la vaincre ! Car elle se contente du petit nombre de Ses adeptes, et n’a pas peur de la multitude de ses adversaires. » (Dodecabible du Patriarche Dosithée de Jérusalem).

     

                Non seulement à cause de notre « minorité » les innovateurs se moquent de nous, mais aussi à cause de notre position dans l’Église et la simplicité de notre culture, ainsi que de notre niveau social. Toutefois, la Tradition des Orthodoxes ne prend jamais en considération de tels arguments, et nulle part il n’est écrit qu’il faut être évêque pour résister à l’Apostasie, mais bien au contraire :

                - « C’est un ordre du Seigneur de ne pas se taire quand la Foi est en danger. Alors quand il s’agit de la Foi, tu n’as pas le droit de dire : “qui suis-je moi ? Prêtre, magistrat, soldat, agriculteur, ou mendiant ? Ne te préoccupe de rien de tout cela ! Malheur ! Les pierres parleront et toi du resterais silencieux et insouciant ?” (Saint Théodore le Studite)

                - « Dans notre propre Hiérarchie, même si un prêtre ou un évêque se comporte mal et pense d’une façon erronée, il peut être repris et enseigné par un simple diacre ou un moine qui se comporte bien et pense correctement, comme l’atteste une multitude d’exemples. » (Saint Nicodème l’Aghiorète)

                - « Il n’est ni juste, ni autorisé, ni convenable aux hommes pieux de se taire quand on annule les Lois de Dieu, et que l’on cherche à instaurer l’erreur et la fraude… n’obéissez même pas aux évêques qui frauduleusement incitent de dire, de penser et d’agir contre les commandements. » (Saint Mélétios le Confesseur)

                - « Surveillez vos évêques seulement en ce qu’ils soient orthodoxes, pour qu’ils n’enseignent pas des doctrines contre la vraie Foi, et qu’ils ne concélèbrent pas avec les schismatiques et les hérétiques. Quant au reste, il est imputé soit à leur ignorance et à la malignité des temps, ce qui les excuse, soit à leur mauvaise intention, et eux seuls rendront des comptes à Dieu ! » (Patriarche Genade le Scholaire)

                - « Le prêtre ne doit pas se tromper en ce qui concerne les dogmes divins, quant au reste, ce n’est point toi son juge » ! (Saint Athanase le Sinaïte)

     

    5.      Serions-nous des schismatiques ?

                La hiérarchie innovatrice a souvent essayé, mais en vain, de nous convaincre d’être soi-disant « SCHISMATIQUES » en utilisant comme moyen : soit des circulaires ou soit … les gendarmes !

    Dernièrement, un de ses clercs illustre, l’Archimandrite Père Épiphane Théodoropoulos (secondé par son condisciple l’hiéromoine serbe P. Athanase Gievtits) s’est aventuré à nous convaincre de SCHISME par la voie théologique ! Son étude fut rédigée selon les prototypes de la scholastique occidentale et certains en furent scandalisés. Même l’honorable journal « LA LUTTE ECCLESIASTIQUE » fut entrainé par cette nouvelle « ecclésiologie » inventé en plein XXème siècle par le P. Épiphane. Dans un éditorial, il a voulu laisser comprendre que les vrais chrétiens orthodoxes, abusivement appelés « vieux-calendaristes », seraient soi-disant : « HORS DE L’ÉGLISE » !

                A l’Archimandrite en question nous avons répondu avec précision par :

    v  Les Pères Zélotes Aghiorètes (Sainte Montagne de l’Athos) dans un livret édité par le Saint Monastère de Chrysovalàntou.

    v  Le Moine Aghiannanite, Père Théodorète, par deux études et un superbe livre intitulé : « DIALOGUES DU DÉSERT AU SUJET DE L’OECUMENISME ».

    v  Le Docteur Alexandre Kalomiros de Salonique, par une étude et une correspondance ouverte dans le journal la « VOIX DE L’ORTHODOXIE » !

    v  Notre bulletin édité à Genève « LA FOI TRANSMISE » !

                L’Archimandrite Épiphane Théodoropoulos fut ainsi littéralement pulvérisé sur le domaine théologique, et battu comme un poulpe sur les rochers de la plage. Mais il l’a cherché dans son obstination. Et pour se faire écouter, il a dû recourir aux services des huissiers judiciaires, pour nous entraîner dans des discussions interminables, sans aucune valeur concrète.

     

                En effet, nous avons séparé nos responsabilités d’avec la hiérarchie innovatrice ; premièrement à cause de la réforme de 1924 où la PIÉTÉ fut bafouée, et deuxièmement parce que cette innovation avait pour but l’hérésie de l’œcuménisme qui fut officialisée en 1964 par la soi-disant « levée des anathèmes », les prières officielles communes à Jérusalem, Constantinople et Rome, les déclarations officielles du Patriarche Athénagore, Nicolas d’Alexandrie au sujet de la prétendue identification entre la Foi Orthodoxe et la foi latine, la satellisation officielle de l’Archevêque Iéronymos, l’acceptation des latins aux Saints Sacrements par le soi-disant « patriarcat de Moscou » !!!

     

                LA SÉPARATION DE NOS RESPONSABILITÉS, certes ne constitue pas une innovation du vingtième siècle. Même dans ce cas nous marchons sur les traces des Pères et nous obéissons à la Sainte Tradition et toute l’Histoire Ecclésiastique.

     

                La destitution de Saint Jean Chrysostome fut moins grave que l’innovation du calendrier. Et celui qui monta sur le trône « par la miséricorde d’Eudoxie », non seulement ne prêchait pas l’hérésie, ni n’introduisait des innovations, mais il était Saint et comme tel l’honore la Sainte Église le 11 octobre. Mais du fait qu’il était « évêque adultérin », plusieurs clercs et laïques ne communièrent plus avec Saint Arsàkios : ce fut le schisme Ioannite. Saint Jean Chrysostome appelle les Ioannites : « martyrs », non parce qu’ils défendaient sa personne, ni parce que lui avait de l’amertume de la gloire du trône épiscopal perdu, mais bien comme nous lisons dans le synaxaire du sanctoral du 27 janvier :

    « Ils étaient prêts à faire et à souffrir tout, pour ne pas communier à la TRANSGRESSION de ceux qui osaient faire ces choses … ayant soutenu les institutions de l’Église et les lois des Saints Pères qui étaient ébranlées … ainsi comment n’était-il pas juste qu’ils soient comptés dans le chœur des Martyrs » ?

                Et nous demandons : « Quel concile aurait condamné Saint Arsàkios, pour donner aux Ioannites le droit de la SÉPARATION DE LEURS RESPONSABILITÉS ? »

                Saint Jean Chrysostome porte comme exemple Saint Jean Baptiste le Précurseur, pour montrer que le fidèle ne tolère aucun mépris des lois, si petites qu’elles soient !

    « Ce n’est pas pour avoir refusé de sacrifier aux idoles que Jean Baptiste fut immolé ; il ne fut pas trainé devant les autels ni devant les statues, mais on lui trancha la tête pour une seule parole, pour avoir dit à Hérode : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère Philippe ! »

                Quel concile condamna Jean Vekkos en 1275, quand le clergé et le peuple interrompit la communion avec lui jusqu’au martyre ? Nous avons toujours présents à l’esprit les 26 Saints Pères du Monastère de Zographos qui furent brûlés vifs, et les 12 Saints Pères du Monastère de Vatopédi qui préférèrent être massacrés plutôt que de commémorer Vekkos aux diptyques !

                Quel concile avait autorisé Saint Maxime le Confesseur de séparer ses responsabilités avec le pape de Rome Onorius, Serge de Constantinople, Athanase d’Antioche et Cyre d’Alexandrie, quand le pape et les trois autres patriarches furent souillés de l’hérésie monothélite ?

                Quel concile avait autorisé les clercs, moines et laïcs de séparer leurs responsabilités d’avec le Patriarche Nestorius ? Et pourtant voilà comment s’exprime en leur faveur Saint Cyrille : « … en renouvelant en vous-mêmes cette Foi à jamais ; gardez-vous purs et immaculés, sans communier avec le précité, ni le recevoir comme docteur, s’il préfère rester loup au lieu de pasteur … avec ceux parmi les CLERCS et les LAÏQUES qui à cause de la vraie Foi, se sont séparés de lui, ou qui étaient destitués par lui, nous communions, sans entériner son jugement injuste, mais à plus forte raison nous les louons, et nous leur disons : Si vous êtes méprisés POUR le Seigneur, vous êtes des Bienheureux, car la Puissance de l’Esprit de Dieu repose sur vous » (MANSI IV)

     

                Nous pourrions multiplier les exemples, mais ceux-ci suffisent à démontrer que la séparation de nos responsabilités à la suite des événements de 1924 et de 1964, ne constitue aucunement une révolte, et n’inaugure pas plus une nouvelle ecclésiologie, ni UNE ATTITUDE NOUVELLE !

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